Le 17/03/12, 16:24
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Nous sommes bien arrivés à Kumamoto, en début de soirée vendredi, malgré qu'on soit descendus du train alors qu'il ne fallait pas...
Samedi, Pascal se réveille avec un mal de dent assez intense. Il nous avait déjà fait le coup en Australie, mais c'est difficile à prévoir ce genre de choses.
Je pars seule en fin de matinée au Suizenji Garden, comme Pascal a du travail (oui il est plus sérieux que moi...). Ce jardin reproduit une cinquantaine de lieux japonais entre Tokyo et Kyoto (le Tokaido, c'est à dire "route de la mer de l'Est"). J'en ai reconnu qu'un: le mont fuji! Même si on se sent inculte de la géographie japonaise, le jardin est très appréciable! Il y avait quelques pruniers en fleurs . En rentrant, je trouve Pascal avec une douleur encore plus forte. On hésite un moment dentiste ou pas dentiste. On se dit que la douleur ne passera pas comme ça, alors dentiste. Aventure classée top 1 dans nos voyages, sans conteste!! On demande à l'auberge, il nous envoie à un centre de blanchiment des dents. Là, la dame ne parle pas anglais, donc on sort le Lonely "very painfull". Elle nous envoie à la police (Koban, pour ceux qui ont lu Florent Chavouet, vous vous doutez de mon excitation!!) en nous disant qu'ils auront un annuaire et nous indiqueront où aller (oui oui tout ça en japonnais, je gère maintenant!). Dans le commissariat, 3 gars sont là pour nous accueillir et aucun ne parle vraiment anglais. On recommence notre cinéma: Pascal montre sa dent, "very painfull" en anglais, "doko" (où?). Voilà comment dire "j'ai une douleur dentaire, pourriez vous m'indiquez le nom d'un dentiste?". Et là, celui qui avait le moins de responsabilités de tous se voit attribuer la lourde tache de nous dessiner un plan pour aller au dentiste. C'était à 100 mètres. Ca lui a pris une bonne demi heure. On s'est (un peu) moqués de lui en sortant... Ils ont appelé pour nous, en disant que deux français arrivent. Une fois au dit dentiste, une assistante nous attend avec un cahier où de nombreuses phrases utiles étaient traduites en japonnais et anglais (comme "mangez que de la soupe"). On n'avait qu'à pointé du doigt pour se comprendre. Bon après je vous passe les détails, mais ça a duré 2 heures, 5 anesthésies (oui Pascal a pas vraiment le format japonnais) et de nombreux "very painfull". Maintenant tout va bien!
En sortant, on est allé voir le château de Kumamoto, un des top 3 du Japon, avec Himeiji (en restauration sur 5 ans) et Matsumoto. Il a la classe c'est vrai. Si vous avez le choix entre celui là et celui de Kyoto (classé à l'UNESCO) prenez celui là!
Vers 19h, on prend le train pour Aso où se déroule le Fire Festival. Ce samedi était le jour du Dai Himonjiyaki où des caractères chinois géants (350 mètres) signifiant "feu" apparaissent sur les pans de la montagne. On les voit donc de très loin et c'est très impressionnant. La semaine d'après, les pans de la montagne seront brûlés de façon à entretenir les prairies et qu'aucun arbre ne pousse (efficace!).
Le lendemain, dimanche, réveil 6 heure! Le gérant de l'auberge a proposé de m'emmener (avec d'autres touristes japonais) voir le lever du soleil, depuis un "secret spot". Le gérant de l'auberge est une des personnes le plus à sa place dans l'Univers que j'ai rencontré de ma vie. On s'est assez peu parlé directement, mais ça se sens tellement. Il est ultra passionné par la région où il vit. Il fait de la moto et connaît toutes les routes par coeur. L'auberge c'est en fait chez lui, il a sa chambre et il y a un dortoir pour hommes dans une autre chambre et un pour les femmes dans une dernière chambre. Une petite cuisine et un salon convivial, pas de douche mais un onsen à 100 yens (un euros) à 10 mètres. Dimanche, 6 heures, il est à fond: il va faire découvrir son endroit secret à des touristes qui payent pour être là, rien de mieux. L'argent ne l'intéresse pas (la nuit n'est qu'à 10 euros) mais on est venus jusque là, nous et plein d'autres, c'est ça qui le rend heureux.
La vue en question était top: mer de nuages en face, premier rayons de soleil sur les montagnes rondes derrière nous, et le Mont Aso (plus grand cratère au monde) encore dans l'ombre sur notre droite. Top! Je suis là, je vois ça de mes yeux, je suis une privilégiée.
On rentre, petit déjeuner. Pascal a passé une nuit douloureuse avec l'arrêt de l'effet de l’anesthésie et le retour de la douleur. Je pars donc seule voir de plus près ce Mont Aso. C'est un volcan, calme depuis 2005 mais il reste un risque majeur. Des bunkers sont installés au cas où... Maiko, une voisine, propose de m'accompagner. On y va en voiture. Une fois en haut... rien... Aucune vue à plus de trois mètres et la pire concentration de gaz acide que j'ai jamais respiré... Je ne saurais pas dire à quel point j'ai été déçue, mais ça ne devait pas être le bon timing pour moi. Un signe de l'Univers plutôt explicite! J'ai fait promettre à Pascal qu'on reviendra, mais il y a tellement d'endroits où on veux aller avant de retourner là on a déjà été... Puisque je n'ai pas de photos pour vous montrer la magnificence du lieu, voilà le lien images.google:
http://www.google.fr/search?ix=sea&q=mont+aso&um=1&ie=UTF-8&hl=fr&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&ei=55dkT8eAKMjcmAWt7_y8Ag&biw=1024&bih=499&sei=0JlkT7G3POr2mAXOr-izCA
En redescendant, Maiko me montre un café ultra cool pour me consoler: Olmo coppia.
http://olmo-coppia.com/
Si vous passez à Aso, allez à ce café à tout prix, c'est un paradis! Il faut réserver pour le lunch par contre.
Vers 13 heures, Pascal se lève, avec le sourire. Tout le monde est content de le voir en forme!
On partira dans l'après midi en bus pour Beppu. La vue est absolument magnifique depuis le bus et le mont Aso dégagé...
Infos supplémentaires:
- nom de l'auberge à Kumamoto (la seule): Dyeing (car atelier de teinture) et Hostel Nakashimaya. Très propre, bien tenue, personnel disponible, mais pas vraiment d'ambiance malgré une salle commune et une cuisine assez cool, sûrement comme c'est la saison morte
- nom de l'auberge à Aso: Rider House, top comme vous l'aurez compris, mais pas de douche
- blog de Florent Chavouet: http://florentchavouet.blogspot.jp/
Je l'ai connu au Grand Bivouac en octobre dernier (et m'a dédicacé un de ses livres ). Il est vraiment gentil!
Samedi, Pascal se réveille avec un mal de dent assez intense. Il nous avait déjà fait le coup en Australie, mais c'est difficile à prévoir ce genre de choses.
Je pars seule en fin de matinée au Suizenji Garden, comme Pascal a du travail (oui il est plus sérieux que moi...). Ce jardin reproduit une cinquantaine de lieux japonais entre Tokyo et Kyoto (le Tokaido, c'est à dire "route de la mer de l'Est"). J'en ai reconnu qu'un: le mont fuji! Même si on se sent inculte de la géographie japonaise, le jardin est très appréciable! Il y avait quelques pruniers en fleurs . En rentrant, je trouve Pascal avec une douleur encore plus forte. On hésite un moment dentiste ou pas dentiste. On se dit que la douleur ne passera pas comme ça, alors dentiste. Aventure classée top 1 dans nos voyages, sans conteste!! On demande à l'auberge, il nous envoie à un centre de blanchiment des dents. Là, la dame ne parle pas anglais, donc on sort le Lonely "very painfull". Elle nous envoie à la police (Koban, pour ceux qui ont lu Florent Chavouet, vous vous doutez de mon excitation!!) en nous disant qu'ils auront un annuaire et nous indiqueront où aller (oui oui tout ça en japonnais, je gère maintenant!). Dans le commissariat, 3 gars sont là pour nous accueillir et aucun ne parle vraiment anglais. On recommence notre cinéma: Pascal montre sa dent, "very painfull" en anglais, "doko" (où?). Voilà comment dire "j'ai une douleur dentaire, pourriez vous m'indiquez le nom d'un dentiste?". Et là, celui qui avait le moins de responsabilités de tous se voit attribuer la lourde tache de nous dessiner un plan pour aller au dentiste. C'était à 100 mètres. Ca lui a pris une bonne demi heure. On s'est (un peu) moqués de lui en sortant... Ils ont appelé pour nous, en disant que deux français arrivent. Une fois au dit dentiste, une assistante nous attend avec un cahier où de nombreuses phrases utiles étaient traduites en japonnais et anglais (comme "mangez que de la soupe"). On n'avait qu'à pointé du doigt pour se comprendre. Bon après je vous passe les détails, mais ça a duré 2 heures, 5 anesthésies (oui Pascal a pas vraiment le format japonnais) et de nombreux "very painfull". Maintenant tout va bien!
En sortant, on est allé voir le château de Kumamoto, un des top 3 du Japon, avec Himeiji (en restauration sur 5 ans) et Matsumoto. Il a la classe c'est vrai. Si vous avez le choix entre celui là et celui de Kyoto (classé à l'UNESCO) prenez celui là!
Vers 19h, on prend le train pour Aso où se déroule le Fire Festival. Ce samedi était le jour du Dai Himonjiyaki où des caractères chinois géants (350 mètres) signifiant "feu" apparaissent sur les pans de la montagne. On les voit donc de très loin et c'est très impressionnant. La semaine d'après, les pans de la montagne seront brûlés de façon à entretenir les prairies et qu'aucun arbre ne pousse (efficace!).
Le lendemain, dimanche, réveil 6 heure! Le gérant de l'auberge a proposé de m'emmener (avec d'autres touristes japonais) voir le lever du soleil, depuis un "secret spot". Le gérant de l'auberge est une des personnes le plus à sa place dans l'Univers que j'ai rencontré de ma vie. On s'est assez peu parlé directement, mais ça se sens tellement. Il est ultra passionné par la région où il vit. Il fait de la moto et connaît toutes les routes par coeur. L'auberge c'est en fait chez lui, il a sa chambre et il y a un dortoir pour hommes dans une autre chambre et un pour les femmes dans une dernière chambre. Une petite cuisine et un salon convivial, pas de douche mais un onsen à 100 yens (un euros) à 10 mètres. Dimanche, 6 heures, il est à fond: il va faire découvrir son endroit secret à des touristes qui payent pour être là, rien de mieux. L'argent ne l'intéresse pas (la nuit n'est qu'à 10 euros) mais on est venus jusque là, nous et plein d'autres, c'est ça qui le rend heureux.
La vue en question était top: mer de nuages en face, premier rayons de soleil sur les montagnes rondes derrière nous, et le Mont Aso (plus grand cratère au monde) encore dans l'ombre sur notre droite. Top! Je suis là, je vois ça de mes yeux, je suis une privilégiée.
On rentre, petit déjeuner. Pascal a passé une nuit douloureuse avec l'arrêt de l'effet de l’anesthésie et le retour de la douleur. Je pars donc seule voir de plus près ce Mont Aso. C'est un volcan, calme depuis 2005 mais il reste un risque majeur. Des bunkers sont installés au cas où... Maiko, une voisine, propose de m'accompagner. On y va en voiture. Une fois en haut... rien... Aucune vue à plus de trois mètres et la pire concentration de gaz acide que j'ai jamais respiré... Je ne saurais pas dire à quel point j'ai été déçue, mais ça ne devait pas être le bon timing pour moi. Un signe de l'Univers plutôt explicite! J'ai fait promettre à Pascal qu'on reviendra, mais il y a tellement d'endroits où on veux aller avant de retourner là on a déjà été... Puisque je n'ai pas de photos pour vous montrer la magnificence du lieu, voilà le lien images.google:
http://www.google.fr/search?ix=sea&q=mont+aso&um=1&ie=UTF-8&hl=fr&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&ei=55dkT8eAKMjcmAWt7_y8Ag&biw=1024&bih=499&sei=0JlkT7G3POr2mAXOr-izCA
En redescendant, Maiko me montre un café ultra cool pour me consoler: Olmo coppia.
http://olmo-coppia.com/
Si vous passez à Aso, allez à ce café à tout prix, c'est un paradis! Il faut réserver pour le lunch par contre.
Vers 13 heures, Pascal se lève, avec le sourire. Tout le monde est content de le voir en forme!
On partira dans l'après midi en bus pour Beppu. La vue est absolument magnifique depuis le bus et le mont Aso dégagé...
Infos supplémentaires:
- nom de l'auberge à Kumamoto (la seule): Dyeing (car atelier de teinture) et Hostel Nakashimaya. Très propre, bien tenue, personnel disponible, mais pas vraiment d'ambiance malgré une salle commune et une cuisine assez cool, sûrement comme c'est la saison morte
- nom de l'auberge à Aso: Rider House, top comme vous l'aurez compris, mais pas de douche
- blog de Florent Chavouet: http://florentchavouet.blogspot.jp/
Je l'ai connu au Grand Bivouac en octobre dernier (et m'a dédicacé un de ses livres ). Il est vraiment gentil!