Le 09/04/12, 11:13
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Ce mois ci aura été assez différent du premier. J'aurais moins pris mon temps que pendant le premier mois mais le wwoofing aura été un bon moyen de encore mieux connaître la vie au Japon. Petit récapitulatif de ce mois ci :
Kyushu : 11 jours
Shikoku : 9 jours
Osaka : 2 jours
Alpes Japonaises : 1 semaine
Voyager à deux est aussi une énorme différence, surtout que Pascal et moi sommes très fusionnels. Quand on voyage à deux, le besoin d'aller vers les autres pour parler n'est plus autant important. J'avais déjà les réponses aux premières questions que je me posais le premier mois, donc j'étais moins étonnée de tout que Pascal. J'imagine que ça s'est aussi vu dans ma façon de raconter les choses : je ne mentionne plus chaque personne qui me parle dans le train ou dans la rue, ça m'étonne moins. Enfin, ça fait toujours plaisir quand un Japonnais s'intéresse à nous alors qu'on ne le connais pas, mais souvent la discussion n'est pas très longue, comme ils parlent peu anglais. J'ai eu le droit à quelques phrases sympas d'ailleurs comme « do you from ? » ou « a lot of many ».
Entre prendre mon temps et avoir un rythme de voyages organisés, j'ai préféré prendre mon temps pour réellement m'imprégner de l'atmosphère de chaque ville et pouvoir rencontrer des locaux. J'ai préféré un rythme soutenu pour la diversité des paysages que l'on voit et le sentiment de se dire qu'on peut faire autant en un jour. Je crois que c'est une des choses qui me plaît tant dans les voyages : de sentir que OK la vie passe vite mais elle est bien remplie. Quand je repense aujourd'hui au bain de sable à Ibusuki, au sud de Kyushu, ça me paraît être vraiment loin, autant dans le temps que dans l'espace. C'est une des premières sensations qu'on découvre en voyageant, cette notion temps/espace. Mon premier « vrai » voyage était en ex Yougoslavie, 4 semaines, avec 2 amies, presque principalement en stop. On est passées dans 7 pays je crois. On bougeait assez souvent mais on a su s'imprégner des endroits où l'on est passées. Et quand on se disait que la semaine dernière on était à tel endroit... on avait vraiment du mal à le réaliser! C'est une sensation à la fois agréable parce qu'on se sent vivant dans le sens où chaque heure passée a été rentabilisée et à la fois dérangeante. Bien sûr, je savais qu'en choisissant d'être « SDF » au Japon en ne prenant pas d'appart, je connaîtrais ça : s'attacher à un lieu, s'en déraciner et refaire ça tous les jours ou toutes les semaines. En même temps, quoi de mieux que de se dire « je connais cet endroit, j'ai fait ça avec un tel que j'ai rencontré à tel endroit ». Mais là où c'est le plus dur, je trouve, c'est quand on rentre. C'est très difficile de re créer cette sensation de maximisation du temps. Re créer la sensation de diversité d'espaces est faisable mais il faut vraiment le vouloir.
Donc si vous voyagez assez longtemps pour avoir le choix entre prendre votre temps ou speeder mais voir plus de choses, je conseillerais de prendre son temps si vous cherchez à rencontrer des locaux, voir les endroits off tracks, avoir la possibilité d'avoir votre chemin préféré pour aller d'un endroit à un autre, repérer les habitudes des autres, bref sentir que vous avez une place dans ce lieu. Speeder comme je l'ai dit permet d'augmenter la relation temps/espace, ça demande beaucoup d'énergie et de planification. C'est possible au Japon comme tout marche bien ici. Mais un soucis peut arriver : le jour où nous devions aller au ski, même sans le soucis de carte bancaire, les trains entre Itoigawa et Hakuba ne fonctionnait pas ce jour là. On nous a dit qu'il y aurait des bus mais je ne sais pas si ça aurait marcher pour nous.
Si tout marche bien au Japon, c'est qu'ils ont une organisation parfaite. Je ne l'avais pas mentionné dans le premier bilan, mais c'est bien entendu ce qu'on note en premier quand on arrive au Japon : pas de trains en retard, des files pour attendre le métro, des compartiments pour filles où il n'y a que des filles, ... Une fois que l'on a compris comment acheter un ticket de métro, c'est assez clair la façon dont les transports en commun sont organisés. Les noms des arrêts ne sont pas toujours écrits en anglais (mais seulement en caractères japonais) mais il y a souvent des plans des lignes ou des gens à qui demander simplement.
Qu'est ce que j'ai appris de plus ce mois-ci? Bon quelques mots en plus : « un instant s'il vous plait », « un peu », « ça va/it's OK », « froid », « ça », par contre j'arrive toujours pas à prononcer « france » de façon à ce qu'ils comprennent. Donc la plupart croit que je suis américaine. C'est assez marrant d'ailleurs, à chaque fois qu'ils rencontrent un étranger, ils demandent si on est américain. Pascal savait bien dire notre nationalité. Le R ici se prononce plus comme un L, donc nous venons de la flandsu. Petit test: ce serait quoi le Loubeulu selon vous?
Mes endroits préférés de ce mois ci sont Kyushu en entier pour les paysages et les gens, le lieu du wwoofing à Shikoku qui est mon paysage préféré je crois et les sumo of course.
Je me rend maintenant compte que ce mois ci, on a croisé très très peu de touristes. On s'en rendait bien sûr compte qu'il y avait peu de touristes, mais c'est autre chose de revenir à la civilisation. Je me rend compte de la chance que j'ai eu d'avoir le temps de visiter ces coins là, d'intégrer des familles et d'avoir une expérience du Japon autre qu'une accumulation de sites touristiques casés dans bien que mal dans un emploi du temps surchargé. Si vous avez que 10 ou 15 jours au Japon, rappelez vous que le Japon ce n'est pas que des villes et des sites touristiques, il y a des gens aussi. Je ne dis pas que j'ai raison et que je fais mieux que les autres, mais il me semble que découvrir un pays ce n'est pas en visiter un maximum de sites touristiques. OK les temples, les châteaux,les jardins ou même certains quartiers en entier sont magnifiques. Mais ça apprend et apporte quoi d'avoir visiter tous les sites classés à l'UNESCO de Kyoto?
Le prochain mois j'aimerais vraiment pouvoir voir plus de nature. Avril c'est le début du printemps mais les sentiers de randonnées n'ouvrent que fin avril/début mai ou même fin juin pour le mont fuji. Ca risque donc de pas être évident. Je me rend bien compte que j'ai tout fait à l'envers : j'aurais du aller au Nord en premier, faire du ski puis ensuite aller vers le Sud, profiter du beau temps à Kyushu. Mais l'avantage de ce sens c'est que je profiterais des cerisiers en fleurs plus longtemps.
Kyushu : 11 jours
Shikoku : 9 jours
Osaka : 2 jours
Alpes Japonaises : 1 semaine
Voyager à deux est aussi une énorme différence, surtout que Pascal et moi sommes très fusionnels. Quand on voyage à deux, le besoin d'aller vers les autres pour parler n'est plus autant important. J'avais déjà les réponses aux premières questions que je me posais le premier mois, donc j'étais moins étonnée de tout que Pascal. J'imagine que ça s'est aussi vu dans ma façon de raconter les choses : je ne mentionne plus chaque personne qui me parle dans le train ou dans la rue, ça m'étonne moins. Enfin, ça fait toujours plaisir quand un Japonnais s'intéresse à nous alors qu'on ne le connais pas, mais souvent la discussion n'est pas très longue, comme ils parlent peu anglais. J'ai eu le droit à quelques phrases sympas d'ailleurs comme « do you from ? » ou « a lot of many ».
Entre prendre mon temps et avoir un rythme de voyages organisés, j'ai préféré prendre mon temps pour réellement m'imprégner de l'atmosphère de chaque ville et pouvoir rencontrer des locaux. J'ai préféré un rythme soutenu pour la diversité des paysages que l'on voit et le sentiment de se dire qu'on peut faire autant en un jour. Je crois que c'est une des choses qui me plaît tant dans les voyages : de sentir que OK la vie passe vite mais elle est bien remplie. Quand je repense aujourd'hui au bain de sable à Ibusuki, au sud de Kyushu, ça me paraît être vraiment loin, autant dans le temps que dans l'espace. C'est une des premières sensations qu'on découvre en voyageant, cette notion temps/espace. Mon premier « vrai » voyage était en ex Yougoslavie, 4 semaines, avec 2 amies, presque principalement en stop. On est passées dans 7 pays je crois. On bougeait assez souvent mais on a su s'imprégner des endroits où l'on est passées. Et quand on se disait que la semaine dernière on était à tel endroit... on avait vraiment du mal à le réaliser! C'est une sensation à la fois agréable parce qu'on se sent vivant dans le sens où chaque heure passée a été rentabilisée et à la fois dérangeante. Bien sûr, je savais qu'en choisissant d'être « SDF » au Japon en ne prenant pas d'appart, je connaîtrais ça : s'attacher à un lieu, s'en déraciner et refaire ça tous les jours ou toutes les semaines. En même temps, quoi de mieux que de se dire « je connais cet endroit, j'ai fait ça avec un tel que j'ai rencontré à tel endroit ». Mais là où c'est le plus dur, je trouve, c'est quand on rentre. C'est très difficile de re créer cette sensation de maximisation du temps. Re créer la sensation de diversité d'espaces est faisable mais il faut vraiment le vouloir.
Donc si vous voyagez assez longtemps pour avoir le choix entre prendre votre temps ou speeder mais voir plus de choses, je conseillerais de prendre son temps si vous cherchez à rencontrer des locaux, voir les endroits off tracks, avoir la possibilité d'avoir votre chemin préféré pour aller d'un endroit à un autre, repérer les habitudes des autres, bref sentir que vous avez une place dans ce lieu. Speeder comme je l'ai dit permet d'augmenter la relation temps/espace, ça demande beaucoup d'énergie et de planification. C'est possible au Japon comme tout marche bien ici. Mais un soucis peut arriver : le jour où nous devions aller au ski, même sans le soucis de carte bancaire, les trains entre Itoigawa et Hakuba ne fonctionnait pas ce jour là. On nous a dit qu'il y aurait des bus mais je ne sais pas si ça aurait marcher pour nous.
Si tout marche bien au Japon, c'est qu'ils ont une organisation parfaite. Je ne l'avais pas mentionné dans le premier bilan, mais c'est bien entendu ce qu'on note en premier quand on arrive au Japon : pas de trains en retard, des files pour attendre le métro, des compartiments pour filles où il n'y a que des filles, ... Une fois que l'on a compris comment acheter un ticket de métro, c'est assez clair la façon dont les transports en commun sont organisés. Les noms des arrêts ne sont pas toujours écrits en anglais (mais seulement en caractères japonais) mais il y a souvent des plans des lignes ou des gens à qui demander simplement.
Qu'est ce que j'ai appris de plus ce mois-ci? Bon quelques mots en plus : « un instant s'il vous plait », « un peu », « ça va/it's OK », « froid », « ça », par contre j'arrive toujours pas à prononcer « france » de façon à ce qu'ils comprennent. Donc la plupart croit que je suis américaine. C'est assez marrant d'ailleurs, à chaque fois qu'ils rencontrent un étranger, ils demandent si on est américain. Pascal savait bien dire notre nationalité. Le R ici se prononce plus comme un L, donc nous venons de la flandsu. Petit test: ce serait quoi le Loubeulu selon vous?
Mes endroits préférés de ce mois ci sont Kyushu en entier pour les paysages et les gens, le lieu du wwoofing à Shikoku qui est mon paysage préféré je crois et les sumo of course.
Je me rend maintenant compte que ce mois ci, on a croisé très très peu de touristes. On s'en rendait bien sûr compte qu'il y avait peu de touristes, mais c'est autre chose de revenir à la civilisation. Je me rend compte de la chance que j'ai eu d'avoir le temps de visiter ces coins là, d'intégrer des familles et d'avoir une expérience du Japon autre qu'une accumulation de sites touristiques casés dans bien que mal dans un emploi du temps surchargé. Si vous avez que 10 ou 15 jours au Japon, rappelez vous que le Japon ce n'est pas que des villes et des sites touristiques, il y a des gens aussi. Je ne dis pas que j'ai raison et que je fais mieux que les autres, mais il me semble que découvrir un pays ce n'est pas en visiter un maximum de sites touristiques. OK les temples, les châteaux,les jardins ou même certains quartiers en entier sont magnifiques. Mais ça apprend et apporte quoi d'avoir visiter tous les sites classés à l'UNESCO de Kyoto?
Le prochain mois j'aimerais vraiment pouvoir voir plus de nature. Avril c'est le début du printemps mais les sentiers de randonnées n'ouvrent que fin avril/début mai ou même fin juin pour le mont fuji. Ca risque donc de pas être évident. Je me rend bien compte que j'ai tout fait à l'envers : j'aurais du aller au Nord en premier, faire du ski puis ensuite aller vers le Sud, profiter du beau temps à Kyushu. Mais l'avantage de ce sens c'est que je profiterais des cerisiers en fleurs plus longtemps.