Al-X versus Wild ...

Après la dernière soirée, le départ à 6h du matin n’est pas évident et une longue journée de bus nous attend : 5h jusqu’à Monteria puis 6h de mini van bondé sans clim sur un chemin plus que chaotique jusqu’á Turbo. Finalement le mini van nous laisse au milieu de la ville et sans indication sur l’endroit ou nous nous trouvons. Heureusement, une famille colombienne est descendue en même temps que nous et nous conseille l’hôtel ou elle se rend qui est à côté du port.

Le lendemain matin, toujours accompagnés de Matt, nous partons pour Capurgana. Pas de chance la mer est agitée et les conducteurs du bateau veulent arriver au plus vite. La première demi-heure était vraiment marrante, les bons que fait le bateau grâce aux creux des vagues sont impressionnants mais les trois heures suivantes on a surtout eu mal aux fesses. On a toutes fois eu la chance de voir des dauphins relativement grands sur le chemin.
Apres avoir posé nos affaires, nous partons tout de suite a la recherche du propriétaire de l’agence d’excursions pour les iles San Blas. On finira par le trouver le lendemain. L’excursion que nous voulons faire pour les iles n’est pas disponible car la majorité des personnes qui sont présentes à ce moment veulent seulement passer au Panama. Qu’à cela ne tienne, on va se débrouiller autrement. On demande au patron de l’agence de nous débarquer sur une ile habitée par des indigènes (les Kunas) et on fait tout par nos propre moyens jusqu’au retour du bateau 3 jours plus tard.
Nous partons deux jours plus tard. Après une traversée pluvieuse et 2 h au poste d’immigration, nous arrivons trempés dans le village. Nous avons à peine le temps de dire au revoir a Matt qui continu vers le Panama qu’un jeune homme nous emmène à l’hôtel du village. Il s’agit de petites cabañas sur pilotis dans lesquelles sont pendues deux hamacs. Les toilettes sont dans une petite cabane à coté et donne directement dans la mer. Nous sommes les seuls touristes présents sur l’île. Nous sommes arrivés au milieu d’une sorte de kermesse pour les enfants, la musique est à fond et tout le monde danse, nous essayons de nous faire discrets mais toutes les petites filles veulent danser avec Alex, nous y passons un moment puis nous allons nous coucher.
Le lendemain, nous partons avec le jeune homme qui nous a emmenés à l´hôtel (Alex !!!) sur une ile déserte profiter de la plage et de la lagune puis faire de la plongée pour voir les coraux et les poissons, nous finissons la journée en explorant en canoë les mangroves et les iles environnantes. Le seul restaurant de l’ile fait des plats délicieux à base de poissons, et Alex teste même la langoustine fraichement pêchée.

Le jour suivant, nous partons avec le bateau à moteur explorer des iles plus éloignées et visiter d’autres villages indigènes. Les gens du village sont très accueillants et les enfants adorent nous poser des questions. Il n’est pas toujours évident de ce comprendre car ici la langue officielle est le Kunas et les enfants apprennent l’espagnol à l’école.
Pour notre dernière matinée, nous repartons sur la première ile déserte profiter du calme et le la mer cristalline avant notre dernière semaine de voyage qui s’annonce chargée. Rejoindre Quito depuis Capurgana n’est pas une mince affaire.

Après 5 interminables heures de bus, nous arrivons à Carthagène. Nous avons un peu de mal a trouver un hôtel car nous sommes en haute saison touristique. Nous atterrissons dans un petit hôtel dans le quartier très touristique de Getsemeni, la nuit est un peu courte car il y a une boite de nuit de l’autre côté de notre chambre. La première mission de la journée qui suit est de trouver un autre hôtel, après 1h de recherche nous trouvons l’endroit parfait avec une petite cours intérieur et une table de billard.
Après l’installation, nous partons découvrir la ville. La vieille ville est vraiment magnifique et comme souvent en Colombie les gens sont très accueillants. Malheureusement notre appareil photo nous lâche subitement et nous devons en trouver un autre. C’est également l’occasion de découvrir d’autres de quartiers de la ville moins touristiques mais tout aussi intéressants.
Nous restons deux jours de plus à Carthagène à profiter de la cour ombragée et de la présence de quelques voyageurs dans l’hôtel. Notre dernière nuit à Carthagène est aussi est aussi la dernière soirée de Tim qui rentre en Australie. Nous en profitons pour préparer un délicieux repas (Merci au chef Matt) et boire quelques bières et/ou rhum local.

Nous avons décidé de faire de Santa Marta notre base pour explorer les environs, nous rencontrons dès le premier soir un sud-africain et un australien avec lesquels nous allons faire un bout de chemin. Nous sommes allés dans un premier temps sur dans un petit camp au bord de la mer au programme camping, baignade, marche sur la plage et Volley Ball. La mer n’était telle qu’on s’imaginait la mer des caraïbes, on aurait plutôt dit l’océan Atlantique avec 15 degrés en plus. Après quelques jours de ce régime, nous retournons à Santa Marta où la canicule est à son comble bien décidés à y échapper nous repartons dans la foulée toujours accompagnés de compagnons de route dans un petit village dans les hauteurs de Santa Marta.
Le moins qu’on puisse dire c’est que la vie y est tranquille. Le temps est un peu capricieux et nous devons adapter le planning de nos journées á celui-ci. Le matin, il fait très beau et chaud, nous en profitons pour explorer les environs (notamment les cascades) mais à partir de midi et jusqu’à quatre heure, il pleut. Nous jouons donc aux cartes en sirotant des cafés ou au billard qui est une activité très populaire en Colombie.
Après trois jours, nous retournons à Santa Marta pour préparer la suite du voyage.
Prochaine destination, la fameuse Cartagena de Indias.

On vous a parlé de la théorie, voici maintenant la réalité de cette traversée entre Lima et la cote caraïbe.

Nous avons pris un premier bus direction Tarapoto, on nous avait annoncé 22h, ce fure plus de 30h de routes sinueuse dans la chaleur étouffante de la selva, abreuvée de films américains et de musique Péruvienne (par fois en même temps).

Le bus est arrivé à 23h et la gare routière n´est pas vraiment à coté du centre ville. Heureusement pendant le voyage nous avons sympathisé avec un habitant de la ville qui appelle un de ses amis taxi pour nous conduire dans un hotel pas cher.

A peine le temps de nous reposer et nous revoilà dans un bus à 7h le lendemain pour la ville Yurimaga. Cette fois ci le trajet ne dure que 2h30 et à la gare nous sommes accueilli par 20 chauffeurs de taxi plus motivés les uns que les autres pour nous emmener vers le port. Nous en choisissons un qui semble plus calme que les autres.

Lorsque que nous arrivons au port, nous apprenons qu´une lancha (bateau lent) est censée partir le lendemain. Nous allons donc dans un hotel style lodge de foret au bord de la rivière. Le matin suivant, nous partons sur la lancha et nous apprenons qu´elle ne partira que le lendemain mais la bonne nouvelle est que nous pouvons dormir dessus.

Nous nous lançons dons dans l´ installation des hamacs et du système de sécurité pour nos sacs. Au fil de la journée le bateau se remplit de personnes et de cargaison en tout genre et ce jusqu´à tard dans la nuit. Finalement le bateau part le lendemain à midi, le trajet dure 3 jours 2 nuits.

Le temps se partage entre sieste dans les hamacs et discussion sur le toit en attendant d´apercevoir des dauphins roses. Il y a de nombreux arret sur le chemin et les vendeurs ambulants montent avec de curieuses marchandises (perroquets, brochettes de vers, ...). Nous décidons de raccourcir un peu le voyage au matin du troisième jour car il existe une route entre le port ou nous nous arrêtons et Iquitos terminus du bateau. Ça permet de faire le voyage en 2h au lieu de 10h. A peine arrivé à Iquitos, nous allons au port pour voir si les lanchas pour la triple frontière (Pérou, Brésil et Colombie) sont prêtes au départ.

Certaines le sont, mais il faut voir l´état des bateaux et l´odeur de poissons est tenace. Nous changeons donc nos plans pour prendre le bateau rapide, 10h de traversée au lieu de 4 jours (et 150 dollars en moins dans nos poches). Encore une fois nous sommes sur la route à 5h du matin, l´avantage c est de voir le lever de soleil sur l´amazone.

Nous arrivons finalement en Colombie vers 17h. Leticia n´est pas vraiment la plus belle ville du monde et il n´y a surtout pas grand chose à faire, nous nous mettons le soir même à la recherche de billets d´avion qui nous conviennent. En effet Leticia n´est pas relié par le réseau routier au reste du pays. Ça n´a pas été simple mais nous avons finalement des billets pour Bogota, nous ferons le reste du chemin jusqu´à la cote en bus (25h, on n´est plus à çà près).

Finalement nous posons nos sacs à Santa Marta à l´est de Carthagène pour quelques jours avant de partir pour explorer la fameuse côte caraïbe.

Après 20 heures de bus ,6 films, 1 concert de Marc Antony et beaucoup de clip de JLo, on est bien content d'arriver à Lima.
Nous avons choisi de rester dans le centre historique beaucoup plus authentique que le bling-bling quartier de Miraflores. On a pas été déçu, certes c'est bruyant et pollué mais il a beaucoup a voir.
On a même profité de cet intermède citadin pour s’offrir un petit cinéma.

Bon, après 2 jours de marche a travers Lima, on a décidé de partir pour quelques jours du coté de Churin, un petit village perdu dans la montagne et célèbre dans tous le Pérou pour ses thermes de souffre. Il parait que ces bains ont des vertus médicinales avérées, en tout cas cela a été déclaré en 1940 par les autorités sanitaires du Pérou. Nous ne savons pas s'ils nous ont guérit de quelques choses, en tout cas ça nous a bien détendu.

Cela nous a également permis de réfléchir sur notre voyage ,nous avons décider de changer un peu de cap et de nous rendre en Colombie en passant par la zone des trois frontières.
Pour cela, nous retournons a Lima puis prenons un bus jusqu’à la ville de Tarapoto puis un autre jusqu'à Yurimaguas.
De la la partie bateau commence, 3 premiers jours pour atteindre Iquitos, puis 3 autres pour arrivés à Leticia en Colombie. Une fois a Leticia, nous prendrons un avion pour Bogota car la ville n'est pas reliée au reste du pays par le réseau routier.

Voila le programme des 10 prochaines jours.
On vous donne des nouvelles dès notre retour à la civilisation.

Tout le monde le sait, le Machu Picchu est vraiment très cher. Quand on a pas 200 USD à mettre dans la visite on prend le chemin des écoliers.Certes c'est un peu plus long que le circuit traditionnel dans les trains de Perurail mais on voit beaucoup plus de paysage et on prend son temps.

Le chemin alternatif en question consiste à prendre un premier bus vers 8h du matin de Cusco à Santa Maria, le trajet de 6h nous fait passer de la montagne andine à la selva amazonienne, en traversant quelques torrents (les bus péruviens sont visiblement amphibie). Lorsqu'on arrive à Santa Maria, il faut prendre un taxi collectif pour atteindre la prochaine ville où on s’arrête pour dormir.
Après une longue journée de trajet, il est bien agréable de profiter des bains thermaux de la ville.

Le lendemain départ à 8h du matin avec un autre taxi collectif pour arriver à la centrale hydroelectrica, point de départ de la randonnée.Le chemin suit la ligne de train a travers la foret, on nous avait indiqué 2h de marche mais ca nous en a plutôt pris 3h. Comme d'habitude, on est un peu plus lent que la moyenne mais à notre décharge, on a choisi la version avec sac à dos complet pour ne pas être tenu par une réservation d’hôtel à Cusco.

La nuit à Agua Calientes fut courte car pour pouvoir éviter les hordes de touristes, il faut être à l'ouverture sur le site.
Bilan, départ 4h45 et 1h de montée d'escalier et 500 mètres de dénivelé pour arrivé sur le site pas vraiment désert. On ne peut pas dire que le plaisir est été gâché car le site est tellement grand qu'on n'avait pas l'impression que 2 000 personnes y était en même temps que nous. On a fait le visite du site en 4h puis on est rentré faire une sieste bien méritée.

Pour le retour on a été un peu moins motivé et on a choisi de passer une nuit supplémentaire à Agua Calientes pour prendre le train du lendemain matin.
Après une brève halte à Cusco, nous partons vers Lima en 20h de bus.

Notre premier arrêt au Pérou : Aréquipa.
La ville est vraiment mignone mais ce qui nous interresse vraiment c'est le deuxième canyon le plus profond du monde.
Nous profitons une journée de l'architecture coloniale de la ville puis nous partons a 3h du mat par le bus public pour 7h de voyage un peu éprouvant car la moitié du voyage se fait sur piste.
Une fois arrivés à Cabanaconde, il ne nous reste plus qu'à descendre : 1km de dénivelé sur 3 km de chemin multier.
2h30 plus tard nous voila dans UNE ravissante oasis, les pieds dans la piscine pour les reposer un peu.
Il n'y a pas grand chose à faire dans l'oasis si ce n'est profiter du décor et se préparer à l'épreuve fatidique de la remontée. Après un délicieux repas à la bougie en compagnie de 2 croates, il est grand temps d´aller se coucher. Départ prévu pour 5h30 du matin.

Après une nuit passé dans le noir le plus absolu, nous voila sur le chemin de la remontée. La montée a été plus facile que prévue meme si quelques mules nous ont dépassés.

3h30 plus tard, nous re-voici à Cabanaconde. Le temps de manger une pizza et de boire un café et nous repartons en direction d´Arequipa.

Comme nous prenons un bus de nuit pour Cusco, nous pouvons passer une dernière journée à profiter d´Arequipa et principalement du monastère de Santa Catalina, une vraie merveille architecturale en plein coeur du centre historique.

Après 4 heures de bus, nous voici arrivés dans la petite ville de Copacabana (en Bolivie), près à embarquer pour la mythique Isla del sol. Mais les heures de départ des bateaux, nous ont décidés à passer une après-midi à flanner à Copacabana. On l´a passé à boire des cafés et manger des crèpes en écoutant du reggae sur les terrasses ensoleillées.

Le lendemain matin, nous avons pris le bateau pour 2 heures de voyage (environ 3 km). Comme nous étions le jeudi de l´ascencion, nous avons pu assister à des célébrations avant d´entamer notre balade.

La promenade nous a permis de voir différents sites archéologiques avant de traverser l´ile du nord au sud, soit environ 10 km. Les paysages sur cette ile sont vraiment magnifiques. La balade vaut vraiment le détour (Cf photo).

Les seuls bémols sont les péages sur l´ile. 2 Officiels et quelques habitants qui essayent de soutirer de l´argent aux gringos.

Après 4 heures de marche sur l´ile, nous avons juste eu le temps d´attrapper le bateau du retour et d´assister au coucher de soleil sur le port.

Pour une dernière journée en bolivie, on ne pouvait pas réver mieux. Le lendemain, direction le Perou, pays qu´on a hate de découvrir.

Nous qui étions partis pour éviter les bloqueos, nous nous sommes retrouvés en plein dedans.

Le voyage Sucre- La Paz qui prend normalement 10h à dans les faits duré 30h. Et oui, les bus sont partis á 19h alors qu'il y avait des menaces de bloquages. Résultat à minuit on s'est vu interdire le passage d'un pont au milieu de nul part par 100 manifestants en colère.
Laisser moi vous dire qu'à plus de 4000 mètres d'altitude, la nuit fut froide voire glaciale. Et a l'aube, on avait pas bougé d'un pouce et ce jusqu'à 18h.
Car en Bolivie on vous bloque toute la journée mais entre 18h et 19h tout le monde passe. On n'est pas sur d'avoir compris la logique mais ca nous à quand même bien arrangé.
Ce fut une journée un peu longue mais l'arrivée sur La Paz de nuit est aussi magnifique qu'impressionnante.

Les deux jours qui ont suivis nous avons pu assister aux suites des manifestations dans La Paz entre deux ballades. Le moins qu'on puisse dire c'est que les boliviens ne manifestent pas á moitié : lacrimo, dynamites et jet de pierres.

Du coup, on a décidé de prendre un peu d'altitude et de s'attaquer au Huyana Potosi (60088m).
L'ascension se fait en deux jours. Le premier, on part du camp de base à 4700 m pour arriver au rock camp à 5130m. Seulement 2h de marche mais avec 16 kg sur le dos ca complique un peu la tache. On arrive au camp vers les 15h,on se repose et on essaie de se rechauffer un peu. Le départ pour la suite de l'aventure se fait à minuit et la c'est une autre histoire.Il fait nuit, il fait froid et ca monte vraiment beaucoup.
Finalement, Je (Alix) suis arrivée jusqu'à 5 500m et Alex après 3h de marche supplementaires a atteint les 5 900m.
Après tout ca, on se repose un peu au rock camp puis on redescend et contrairement à ce qu'on pense ce n'est pas la partie la plus facile.

Après ca, 1 journée de repos et de shopping et on part vers le célebre lac Titicaca.

La suite logique du parcours fut Potosi et ses mines toujours en compagnie de nos compagnons de jeeps. Après 6h de bus, dont 30 min arrêté sur le bord de la route pour réparer la direction , nous voici arrivés dans le célèbre centre minier de la Bolivie. La ville située à 4060 mètres d’altitude est vraiment très jolie et vivante. La visite des mines n’a pas été aussi éprouvante que ce à quoi on s’attendait. Les conditions de travail ne sont vraiment pas bonnes et la consommation quotidienne du whisky bolivien (96°) et de la Coca n’arrange rien. Cela dit, la visite a été très instructive grâce à notre guide (un ancien mineur).
Le lendemain, nous partons pour Sucre, capitale constitutionnelle du pays et superbe ville coloniale. Nous en profitons pour aller visiter le marché de Tarabuco à 60 km de la ville. On pensait pouvoir y trouver de l’artisanat bolivien, on y a surtout trouvé du Made in China. Ce qui ne nous a pas empêchés de profiter de ce mignon petit village.

Ce marché reflète toute la complexité de la Bolivie pour le voyageur qui doit choisir entre le très organisé et encadré entre Gringos (avec une agence) mais pour le coup on oublie le contact avec la population et l’aventure totale sans garantie d’arriver en temps et en heure ou même à la destination souhaitée.

On avait prévu de rester seulement deux jours à Sucre mais le mouvement contestataire des chauffeurs de bus nous a obligés à y rester une journée de plus. En outre, les menaces de blocages des routes prévues pour les prochains jours, nous ont convaincus de nous rendre directement à La Paz afin de ne pas perdre trop de temps sur notre programme chargé du Pérou.