Le 10/12/11, 19:41
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Ce matin, Erland et moi nous rendons au centre-ville pour acheter le matériel nécessaire à l’atelier Housekeeping du lendemain. Il nous faut tout le nécessaire de la petite femme de ménage...
Je ne connais guère les samedis cusquéniens puisqu’en général, nous organisons les formations ce jour-là. Mais quelque chose me dit que celui-ci est un peu plus animé que les autres. Même si c’est en bien moindre mesure qu’en Europe, la frénésie des achats de Noël s’empare également de la capitale inca. Peu à peu, cette ambiance si caractéristique de préparatifs de fêtes s’insinue dans les rues. Les décorations commencent à faire leur apparition. La Plaza des Armas s’est couverte d’enseignes lumineuses représentant tantôt un âne, tantôt un chameau, en référence à la crèche et aux rois mages.
Un petit détail attire mon attention : si comme presque partout ailleurs, Noël se réfère avant tout à la famille et à la foi catholique, ici, bien souvent il signifie aussi Coca-Cola. La plupart des décorations dans les rues sont à l’effigie de la marque. L’arbre de Noël aux boules rouges et blanches qui trône sur la place Espinar en est un bon exemple. Mais le géant américain du Soda n’est évidemment pas la seule entreprise à profiter de cette ambiance propice aux dépenses. L’opérateur téléphonique Claro, qui ne sait probablement plus quoi inventer pour se faire remarquer, a posté devant ses magasins des pères Noël musiciens qui jouent des airs andins. Drôle de mélange... Après le syncrétisme religieux, le commercial ?
Cela fait un petit bout de temps que je ne suis plus sortie le samedi soir en raison du boulot qui empiète pas mal sur mon temps libre ces dernières semaines. Mais ce soir, j’ai promis aux filles d’aller écumer avec elles les pistes de danse. Une promesse est une promesse et ce n’est pas mon genre de faillir à ma parole. La soirée commence crescendo. D’abord un petit café chez Bondiet pour faire connaissance avec Peter, un ami de Francesca, puis, le dorénavant traditionnel concert de salsa du samedi soir à The Muse qui nous donne l’occasion d’observer un groupe de bricheros en pleine parade amoureuse. Fiers comme des pans, tous nous font la démonstration de leurs talents de salseros. Mais le plus intéressant est d’analyser leurs techniques d’approche. Le nombre de tactiques qu’ils ont développées pour se frotter ou se coller au petites gringas qui s’aventurent dans leurs parages me laisse pantoise. Quelle ingéniosité...
Nous terminons ensuite la soirée à la discothèque « The mythology ». A trois heures du matin, je n’ai pas vraiment envie de partir mais il le faut. Dans un peu plus de quatre heures, il faudra être fraîche et dispose pour une nouvelle journée de formation.