Le 01/11/11, 0:19
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Le 1er Novembre, les pays d’Amérique latine, Mexique en tête, célèbrent tous les saints avec une ferveur probablement plus intense qu’en Europe. Au Pérou, ces festivités s’accompagnent d’un folklore surtout gastronomique. C’est l’occasion de manger le lechon (du cochon de lait), des tamales, des figurines en pain appelées T’antawawas et des biscuits décorés. Bref, il y en a pour tous les goûts. Pour ma part, n’étant toujours pas devenue une grande mangeuse de viande, je fais l’impasse sur le lechon. Par contre, les biscuits sur les étalages du marché San Pedro me font de l’œil...
Mais ce qui m’intrigue le plus aujourd’hui, c’est ce qui se passe dans les cimetières. Les familles s’y réunissent pour commémorer leurs morts d’une manière assez festive. On partage des plats traditionnels, en particulier ceux que préférait le défunt, au son de la musique et des prières. En toute honnêteté, je suis partagée entre deux sentiments. D’un côté, je suis très curieuse. D’un autre, cette indiscrétion me pose question. N’est-elle pas irrespectueuse voire malsaine ? J’hésite donc à me rendre sur place. Au-delà du cas de conscience, un aspect pratique me freine également dans mon élan : je n’ai aucune idée d’où se trouvent les cimetières de la ville. Je décide donc de me contenter d’aller flâner en ville.
Mais dans la rue, le fait de voir plusieurs familles bouquet de fleur à la main ravive mon intérêt. Je décide donc d’emboiter le pas à l’une d’entre elles et de la suivre discrètement. Ma filature s’arrête environ 200 mètres plus loin, à l’arrêt de bus... Grimper dans le combi avec ces gens serait probablement pousser le bouchon trop loin. Loin de me laisser abattre par cette première tentative avortée, je décide d’adopter une autre tactique en allant me promener du côté de l’hôpital national. Si mes souvenirs sont bons, quelques semaines auparavant, en cherchant l’endroit sur le plan, j’avais remarqué qu’il était situé près d’un cimetière. Une fois sur place, il n’y aura qu’à suivre à nouveau les « gens aux fleurs ». Mais mon enthousiasme est un peu trop débordant. Dans le quartier, pas l’ombre d’un seul bouquet. Et comme ma conscience continue à me tourmenter encore un peu, je jette l’éponge. On se contentera aujourd’hui du concert qui a lieu sur la Plaza San Francisco.