Le 26/09/11, 2:12
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La journée commence par une réunion de staff. Nous avons à préparer un entretien important avec un représentant du ministère de la culture. Réunion à laquelle Erland n’a pas trop envie de m’emmener, je crois. Quand je lui demande qui va y assister, il me répond qu’il ne faut pas être trop nombreux. Il pensait y emmener Goyo, le Señor Javier et Aurelio. Bref, tout le monde sauf moi. Mais le Señor Javier, avec ses gros sabots, vient à ma rescousse en décrétant que toute l’équipe devait être présente. Peut-être Erland a-t-il peur que je fasse un scandale en voyant que nous allons devoir légèrement « arroser » le fonctionnaire avec qui nous avons rendez-vous pour obtenir des informations et un éventuel accord de coopération. Comme quoi, les préjugés sont à double-sens. Parce que je viens de Belgique, je devrais forcément m’offusquer face à la corruption... Erland a une vision un peu trop idéaliste des pays européens. Evidemment, en y repensant à froid, oui, cela me dérange un peu de devoir soudoyer un fonctionnaire. Mais sur le coup, cela ne m’avait pas vraiment choquée. Après tout, on est au Pérou...
Ce soir j’ai rendez-vous avec un couple de Français qui font partie du petit groupe d’amis de Rachel à Shanghai et sont actuellement en plein tour du monde. Rachel ne m’avait pas menti : ils sont très sympas. Nous discutons de mon travail, de leur voyage. Ce qui ressort notamment de la conversation est que, selon eux, des 5000 Français qui entreprennent chaque année un tour du monde, beaucoup le font en touchant les ASSEDIC. Je ne suis pas contribuable française, mais je trouve cela grave quand même.