Le 04/09/11, 22:02
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Après le repas de midi, je décide d’aller me promener un peu et de grimper jusqu’à l’entrée de Sacsayhuamán histoire de mieux me rendre compte à quoi ressemble le complexe archéologique. Etant donné qu’il est tout à fait impossible de pénétrer dans à l'intérieur du site sans payer les 80.-Soles d’entrée, je bifurque vers San Blas et prend la direction de la statue du Cristo Blanco. La montée des escaliers jusqu’aux hauteurs de la ville s’avère encore une fois être une épreuve. Je suis bien vite hors d’haleine. J’ai pourtant droit à quelques encouragements des plus sincères. Une dame est occupée à peler des pommes-de-terres sur la pallier de sa maison. En me voyant arriver à bout de souffle, elle ne peut que compatir. « Courage... Plus que deux volées d’escaliers... ».
Enfin arrivée au pied du Cristo Blanco qui veille sur la ville, je me rends compte que beaucoup de familles ont profité de leur dimanche pour pratiquer une activité récréative très en vogue ici : le cerf-volant. C’est impressionnant, le ciel est empli de centaines d’engins volant de toutes les formes et toutes les couleurs. Et il n’y pas d’âge pour s’adonner à ce hobby. Toute la famille s’en donne à cœur joie.
Après avoir flâné un peu en ville, je reprends le chemin de la maison et tombe par hasard sur Anabel et Pablo qui me proposent de les rejoindre boire un verre un peu plus tard. Cela ne pouvait pas mieux tomber. Je commence à en avoir marre des soirées en solitaire. Nous nous retrouvons donc vers 19h au Crossed Keys en compagnie de deux autres Couch Surfers, Diana qui est péruvienne et son petit copain français, Pierre. Pierre est au Pérou pour une raison bien précise. Il croit avoir fait une découverte qui pourrait remettre en question nombres de théories actuelles en matière d’architecture inca. En effet, la plupart des experts s’accordent sur le fait que les Incas donnaient à leurs villes des formes bien précises. Ainsi, Cusco a la forme d’un puma, le Machu Picchu celle d’un condor. Or, Pierre aurait trouvé une méthodologie qui permettrait d’identifier plus précisément la forme de chaque localité Inca. Il réfute d’ailleurs la forme de condor généralement donnée au Machu Picchu à la faveur de la forme d’un autre animal. Lequel ? Pierre refuse de nous le dire car il veut protéger ses recherches. A ce stade, il est difficile de dire si nous avons affaire à un véritable génie ou à un illuminé. En tout cas, Pierre ne passe pas inaperçu en société. Au cours d’une conversation des plus anodines, il est du genre à poser une question telle que « crois-tu que le monde va survivre au capitalisme ? ». Drôle de gars...