Le 19/08/11, 5:03
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Nous nous rendons ce matin à Senca pour faire avec les bénéficiaires de notre projet l’inventaire de leurs ressources. J’apprécie beaucoup le groupe de Senca. Ils sont motivés et toujours présents aux formations même quand elles ont lieu très loin de chez eux. Malheureusement, leur communauté en périphérie de la ville manque de charme et se trouve tout au début de notre route. Il va donc être difficile d’y développer des activités touristiques intéressantes. De fait, dans un trek, ce qui intéresse tout le monde, c’est la destination pas le point de départ.
C’est la première fois que nous développons ce module de "sondeo participativo". Il y a quelques petits couacs. Certains outils préparés par Erland et Indira font double emploi. On perd pas mal de temps. En consolation, on a droit à une watia, un plat qui se prépare uniquement du mois de juin au mois d’août, soit en période de récolte des pommes-de-terre. Le mode de cuisson est des plus originaux. A l’aide de grosses mottes de terre séchée, on construit un four dans lequel on allume un feu de bois. On laisse les mottes de terre chauffer pendant plus d’une heure. Ensuite, il faut retirer du four toutes les bûches et les remplacer par les aliments, pommes-de-terre, hocas, fèves. Du moins, çà c’est la théorie. Mais notre four commence à s’effondrer car les mottes de terre ont chauffé un peu trop longtemps. C’est un peu la panique. Heureusement, les Señoras sont là pour rattraper le coup. Une fois les aliments placés dans le four, on utilise une pioche pour réduire en miettes toute les mottes. Les aliments se trouvent ainsi emprisonnés sous un monticule de terre brûlante. C’est ainsi qu’ils vont cuire. Après plus d’une heure, il ne reste plus qu’à déterrer toutes les victuailles et les déguster accompagnées d’un peu de fromage local. C’est pas mal du tout !