Le 05/08/11, 23:08
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Vous le savez peut-être, pour organiser notre séjour de 2 mois en Amérique du Nord, nous avons décidé d’alterner séjour « chez l’habitant » en pratiquant l’échange de maison, et circuit avec nuits en motels. Nous avons étudié d’autres modes d’hébergement, notamment la location de camping-car et le camping (ici le camping sauvage est formellement interdit...). Les difficultés pour visiter les centre-ville et certains sites touristiques, le coût, nous ont rapidement fait abandonner cette solution. Et puis l’échange de maison, dont nous avons testé le principe pour la première fois en 2010, dans le projet de ce voyage, offre de nombreux avantages en dehors de l’aspect pécuniaire... Vous vivez dans « la peau » des gens du pays... vous partagez plus que leur murs... Et sur le plan pratique vous bénéficiez d’un hébergement avec tous les équipements...
Nous avons donc fait la connaissance de Pieter et Elisabeth par l’intermédiaire du site Homelink en automne 2010. Nos différents échanges de mails nous ont permis de concrétiser progressivement l’organisation de notre échange, ce pourquoi nous faisons route aujourd’hui vers Sarnia dans le quartier de Bright’s Grove, un quartier résidentiel très chic au bord de la rive sud du Lac Huron. Une superbe maison nous ouvre ses portes, et ses nombreuses pièces (nous déciderons d’ailleurs de ne pas toutes les utiliser... je n’ai pas envie de passer 2 jours à faire le ménage avant de partir... avec de la moquette couleur claire partout...). Le jardin, la terrasse, le trampoline, et des voisins charmants... Tout pour se sentir en vacances...
Notre trajet Montréal – Sarnia (une journée de route...) n’a pas présenté grand intérêt en dehors du déjeuner (pique-nique pour ne pas changer...) très agréable dans la très ancienne ville de Kingston... qui fût un temps la première capitale du Canada en 1840, avant que la Reine Victoria consultée à ce sujet choisisse Bytown rebaptisée Ottawa, à la frontière du Haut et du Bas-Canada (il fallait éviter Toronto et Montréal, pour ne pas donner la préférence aux protagonistes anglophones et francophones... belle leçon de diplomatie...). Nous trouvons facilement le Fort Henry (l’ensemble des fortifications de Kingston : Fort Henry, Fort Frederick et les trois tours Murney, Shoal et Cathcart sont inscrites au Patrimoine Mondial pour leur beauté et exceptionnelle valeur universelle)
Nous arrivons en fin de journée à Sarnia et après quelques jours de repos et d’organisation (courses et repas un peu plus élaborés que les pique-niques et les fast-food..., remise à jour du linge... quelques dvd et découpages de 3D...), la bougeotte nous reprend... et nous passerons notre séjour entrecoupés de journées balades ou journées repos (piscine chez Bryan et Carrie pour les uns, travail pour le blog pour les autres...).
La ville en elle-même ne présente pas grand intérêt. Cité frontière avec le Michigan (U.S.A) à l’embouchure de la rivière Saint Clair qui fait le lien entre le Lac Huron et le Lac Erié, elle possède une importante activité pétrochimique (proximité des gisements de pétrole, connexion avec le transport fluvial depuis les sites de Pétrolia (première ville qui émergea au temps de « l’or noir») ou Oil City. Le centre-ville se présente comme tout centre-ville nord-américain récent : des banques, quelques commerces dans des bâtiments récents ; peu d’âme... en tous cas, rien à voir avec un centre-ville européen... La marina... comme toute marina...
Ah si ! Il y a une course de bateaux organisée le premier dimanche. Nous avons quelques difficultés à trouver l’endroit... et les informations manquent cruellement quant à l’organisation... On nous avait parlé de 10h, mais à 11h30, nous n’avons vu passer sous le célèbre Blue Water Bridge que quelques voiliers et vedettes (notamment des garde-côtes des 2 pays... Nous avons pensé avoir raté le passage sympathique... Pas de programme disponible sur place... Nous sommes donc rentrés à la maison... pour apprendre le lendemain que la course avait eût lieu à 15h... Tant pis !
Par contre, nous passons du temps à nous laisser conduire parmi les différentes rues, à découvrir des centaines d’habitations plus élégantes les unes que les autres... toujours avec un magnifique jardin (pelouse arrosée quotidiennement), très souvent de belles voitures garées devant le perron... (nous faisons la plupart des promenades en voiture car ici, ils ne manquent pas de place... et les distances sont souvent longues...). Bryan nous explique qu’ici, il n’y a pas de ségrégation... Peut importe le niveau social... Tout le monde vit côte-à-côte... ou plutôt ensemble... Si l’on en croit les bons rapports entretenus entre voisins... D’ailleurs il n’y a pas de clôtures, ou quasiment pas, surtout sur l’avant des terrains... C’est à se demander comment ils s’y retrouvent... Les délimitations se voient surtout à la tonte de la pelouse... D’ailleurs ils ont l’air d’y être attachés à leur pelouse... C’est vrai qu’ils n’ont que deux saisons : l’hiver et les cours mois d’été... Alors pas de remords à arroser copieusement... de façon automatisée...
Ce brassage géographique se retrouve d’ailleurs dans la population. Nous avons été invités à une « Party », un barbecue tout ce qu’il y a de plus honnête. Ce qui nous a donné l’occasion de rencontrer les voisins de Pieter et Elisabeth, ainsi que des amis de Bryan et Carrie, nos hôtes et voisins... Incroyable... Mme est d’origine polonaise, sa voisine de table, germanique... mon voisin est hongrois, Bryan anglais, Pieter: hollandais et Elisabeth espagnole... Et encore, je n’ai pas forcément tout retenu... J’allais oublier Christine, lyonnaise, mariée à un canadien, elle a vécu 18 ans à Cologne avant de venir l’an dernier suivre son mari en Ontario... Quelques américains U.S... mais là, on sent plus de tension... Attention !!! Terrain miné... Ne surtout pas mélanger les canadiens, même anglophones comme en Ontario, avec les américains d’U.S...
C’est avec Christine que j’obtiendrai de bonnes adresses pour les courses, les restaurants (notre indispensable soirée restau pour les parents, ciné-dvd pour les enfants...), et l’après-midi baignade à Ipperwash, une plage prisée sur le lac Huron. Les enfants ont fait de très bonnes parties de ballons avec Alexander et Oliver après leur séance d’entrainement dans la piscine de Bryan suivie d’une partie de billard endiablée...
Nous retournerons d’ailleurs jeter un œil à Port-Franck tout proche, à l’embouchure d’une rivière, avec ses dunes de sable, et Kettle Point où l’on trouve, dans et hors de l’eau, des concrétions de pierre arrondies (en forme du « cul de bouilloire »). Le phénomène n’est pas expliqué, et il n’y aurait que 2 sites dans le monde à offrir ce spectacle (le deuxième se situant en Australie)... Il s’agit également d’une terre qui a été rendue récemment aux Nations Premières (non sans quelques difficultés).
Nous pourrons découvrir certains comportements qui seraient inimaginables en France, je crois... En tous cas, nous n’en avons jamais eu connaissance... En voici un exemple illustré sur la photo suivante :
Le lieu de baignade privilégié est bien sûr le lac et nous pourrons profiter d’une plage publique ? tout près de la maison (au milieu de nombreux accès privés avec ou sans ponton...) C’est sur le trajet le long de la Saint Clair River que les pontons privés se multiplient. Fait étonnant (ou non du fait que la rivière gèle en hiver) : les canadiens sortent leur bateau de l’eau dès qu’ils ne s’en servent pas...)
Nous pourrons également profiter des nombreux marchés fermiers organisés très régulièrement un peu partout... Juste à côté de GreenBriar Trail (notre adresse), nous avons un maraîcher qui propose la cueillette. Il est toutefois un peu dommage qu’il soit interdit de picorer et que la cueillette des framboises, par exemple, soit interdite aux enfants... Nous pouvons d’ailleurs apprécier certaines différences avec l’agriculture française (bien sûr, nous ne ferons aucun commentaire sur l’aspect technique, mais remarquons des machines différentes telles que les remorques à céréales...). Les fermes sont très jolies, bien entretenues avec le nom de la famille exploitante très fréquemment inscrite en très grosses lettres sur le bâtiment principal... Les toits des granges ont une forme très particulière, que l’on retrouve parfois dans certaines maisons (beaucoup plus au Québec d’ailleurs...)
Voilà pour une «petite» présentation générale de notre séjour à Sarnia. Les visites plus approfondies vous seront présentées séparément dans les prochains articles à suivre...
Bises à tous
Agnès
Nous avons donc fait la connaissance de Pieter et Elisabeth par l’intermédiaire du site Homelink en automne 2010. Nos différents échanges de mails nous ont permis de concrétiser progressivement l’organisation de notre échange, ce pourquoi nous faisons route aujourd’hui vers Sarnia dans le quartier de Bright’s Grove, un quartier résidentiel très chic au bord de la rive sud du Lac Huron. Une superbe maison nous ouvre ses portes, et ses nombreuses pièces (nous déciderons d’ailleurs de ne pas toutes les utiliser... je n’ai pas envie de passer 2 jours à faire le ménage avant de partir... avec de la moquette couleur claire partout...). Le jardin, la terrasse, le trampoline, et des voisins charmants... Tout pour se sentir en vacances...
Notre trajet Montréal – Sarnia (une journée de route...) n’a pas présenté grand intérêt en dehors du déjeuner (pique-nique pour ne pas changer...) très agréable dans la très ancienne ville de Kingston... qui fût un temps la première capitale du Canada en 1840, avant que la Reine Victoria consultée à ce sujet choisisse Bytown rebaptisée Ottawa, à la frontière du Haut et du Bas-Canada (il fallait éviter Toronto et Montréal, pour ne pas donner la préférence aux protagonistes anglophones et francophones... belle leçon de diplomatie...). Nous trouvons facilement le Fort Henry (l’ensemble des fortifications de Kingston : Fort Henry, Fort Frederick et les trois tours Murney, Shoal et Cathcart sont inscrites au Patrimoine Mondial pour leur beauté et exceptionnelle valeur universelle)
Nous arrivons en fin de journée à Sarnia et après quelques jours de repos et d’organisation (courses et repas un peu plus élaborés que les pique-niques et les fast-food..., remise à jour du linge... quelques dvd et découpages de 3D...), la bougeotte nous reprend... et nous passerons notre séjour entrecoupés de journées balades ou journées repos (piscine chez Bryan et Carrie pour les uns, travail pour le blog pour les autres...).
La ville en elle-même ne présente pas grand intérêt. Cité frontière avec le Michigan (U.S.A) à l’embouchure de la rivière Saint Clair qui fait le lien entre le Lac Huron et le Lac Erié, elle possède une importante activité pétrochimique (proximité des gisements de pétrole, connexion avec le transport fluvial depuis les sites de Pétrolia (première ville qui émergea au temps de « l’or noir») ou Oil City. Le centre-ville se présente comme tout centre-ville nord-américain récent : des banques, quelques commerces dans des bâtiments récents ; peu d’âme... en tous cas, rien à voir avec un centre-ville européen... La marina... comme toute marina...
Ah si ! Il y a une course de bateaux organisée le premier dimanche. Nous avons quelques difficultés à trouver l’endroit... et les informations manquent cruellement quant à l’organisation... On nous avait parlé de 10h, mais à 11h30, nous n’avons vu passer sous le célèbre Blue Water Bridge que quelques voiliers et vedettes (notamment des garde-côtes des 2 pays... Nous avons pensé avoir raté le passage sympathique... Pas de programme disponible sur place... Nous sommes donc rentrés à la maison... pour apprendre le lendemain que la course avait eût lieu à 15h... Tant pis !
Par contre, nous passons du temps à nous laisser conduire parmi les différentes rues, à découvrir des centaines d’habitations plus élégantes les unes que les autres... toujours avec un magnifique jardin (pelouse arrosée quotidiennement), très souvent de belles voitures garées devant le perron... (nous faisons la plupart des promenades en voiture car ici, ils ne manquent pas de place... et les distances sont souvent longues...). Bryan nous explique qu’ici, il n’y a pas de ségrégation... Peut importe le niveau social... Tout le monde vit côte-à-côte... ou plutôt ensemble... Si l’on en croit les bons rapports entretenus entre voisins... D’ailleurs il n’y a pas de clôtures, ou quasiment pas, surtout sur l’avant des terrains... C’est à se demander comment ils s’y retrouvent... Les délimitations se voient surtout à la tonte de la pelouse... D’ailleurs ils ont l’air d’y être attachés à leur pelouse... C’est vrai qu’ils n’ont que deux saisons : l’hiver et les cours mois d’été... Alors pas de remords à arroser copieusement... de façon automatisée...
Ce brassage géographique se retrouve d’ailleurs dans la population. Nous avons été invités à une « Party », un barbecue tout ce qu’il y a de plus honnête. Ce qui nous a donné l’occasion de rencontrer les voisins de Pieter et Elisabeth, ainsi que des amis de Bryan et Carrie, nos hôtes et voisins... Incroyable... Mme est d’origine polonaise, sa voisine de table, germanique... mon voisin est hongrois, Bryan anglais, Pieter: hollandais et Elisabeth espagnole... Et encore, je n’ai pas forcément tout retenu... J’allais oublier Christine, lyonnaise, mariée à un canadien, elle a vécu 18 ans à Cologne avant de venir l’an dernier suivre son mari en Ontario... Quelques américains U.S... mais là, on sent plus de tension... Attention !!! Terrain miné... Ne surtout pas mélanger les canadiens, même anglophones comme en Ontario, avec les américains d’U.S...
C’est avec Christine que j’obtiendrai de bonnes adresses pour les courses, les restaurants (notre indispensable soirée restau pour les parents, ciné-dvd pour les enfants...), et l’après-midi baignade à Ipperwash, une plage prisée sur le lac Huron. Les enfants ont fait de très bonnes parties de ballons avec Alexander et Oliver après leur séance d’entrainement dans la piscine de Bryan suivie d’une partie de billard endiablée...
Nous retournerons d’ailleurs jeter un œil à Port-Franck tout proche, à l’embouchure d’une rivière, avec ses dunes de sable, et Kettle Point où l’on trouve, dans et hors de l’eau, des concrétions de pierre arrondies (en forme du « cul de bouilloire »). Le phénomène n’est pas expliqué, et il n’y aurait que 2 sites dans le monde à offrir ce spectacle (le deuxième se situant en Australie)... Il s’agit également d’une terre qui a été rendue récemment aux Nations Premières (non sans quelques difficultés).
Nous pourrons découvrir certains comportements qui seraient inimaginables en France, je crois... En tous cas, nous n’en avons jamais eu connaissance... En voici un exemple illustré sur la photo suivante :
Le lieu de baignade privilégié est bien sûr le lac et nous pourrons profiter d’une plage publique ? tout près de la maison (au milieu de nombreux accès privés avec ou sans ponton...) C’est sur le trajet le long de la Saint Clair River que les pontons privés se multiplient. Fait étonnant (ou non du fait que la rivière gèle en hiver) : les canadiens sortent leur bateau de l’eau dès qu’ils ne s’en servent pas...)
Nous pourrons également profiter des nombreux marchés fermiers organisés très régulièrement un peu partout... Juste à côté de GreenBriar Trail (notre adresse), nous avons un maraîcher qui propose la cueillette. Il est toutefois un peu dommage qu’il soit interdit de picorer et que la cueillette des framboises, par exemple, soit interdite aux enfants... Nous pouvons d’ailleurs apprécier certaines différences avec l’agriculture française (bien sûr, nous ne ferons aucun commentaire sur l’aspect technique, mais remarquons des machines différentes telles que les remorques à céréales...). Les fermes sont très jolies, bien entretenues avec le nom de la famille exploitante très fréquemment inscrite en très grosses lettres sur le bâtiment principal... Les toits des granges ont une forme très particulière, que l’on retrouve parfois dans certaines maisons (beaucoup plus au Québec d’ailleurs...)
Voilà pour une «petite» présentation générale de notre séjour à Sarnia. Les visites plus approfondies vous seront présentées séparément dans les prochains articles à suivre...
Bises à tous
Agnès