Le 29/07/11, 6:06
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Tout comme le 28 juillet, le 29 est jour férié au Pérou à l’occasion des Fiestas Patrias. Cependant, nous avons décidé de travailler sur le terrain car justement, en raison de ce jour de congé, nous espérons trouver chez eux la plupart des participants à notre projet.
Nous rejoignons Goyo à Huila Huila. Or, en chemin, nous nous faisons arrêter par la police. Erland a juste le temps de me glisser à l’oreille « tienen hambre » (ils ont faim) sous-entendant que nous ne nous en tirerons probablement pas sans payer un petit quelque chose. Le policier vérifie tout de fond en comble, y compris mes papiers, mais nous laisse finalement partir sans encombre. Sur ce coup-là, on a eu de la chance.
Une fois à Huila Huila, nous tentons de repérer un itinéraire qui puisse mener nos futurs touristes jusqu’à Cruz Pata. Toute la difficulté est de trouver un chemin peu fréquenté. Nous explorons tous les sentiers qui se présentent à nous mais la plupart s’avèrent être des culs-de-sac. C’est loin d’être gagné. Nous utilisons le GPS pour garder une trace de notre passage. C’est moi qui suis responsable de l’appareil. Charge dont je me serais bien passée car il faut maintenir le GPS à l’extérieur de la voiture. Après 500 mètres, j’ai déjà les doigts gelés. En plus, je ne suis pas des plus habiles GPS dans une main, appareil photo dans l’autre.
Nous finissons par trouver un parcours passant par la Laguna de Chapar, les localités de Muyuri et Olones. Après un détour inutile par San Juan Bauta, nous découvrons un dernier tronçon qui nous conduit à la Laguna de Huaypo et finalement à Cruz Pata.
Là, nous repérons les maisons des différents bénéficiaires du projet. Nous en profitons pour leur rappeler la formation de samedi. Nous ferons de même à Mahuay Pampa, Misminay, Kacllaracay, Mullakas et Maras. La visite de Misminay est particulièrement instructive car d’autre ONG’s ont déjà développé un projet de tourisme durable dans le village. De fait, plusieurs maisons ont déjà été adaptées pour recevoir des voyageurs. Cela saute aux yeux. Nous pourrons mieux nous rendre compte du confort de ces installations la semaine prochaine car nous y passerons la nuit à l’occasion d’une rencontre de paysans investis dans le tourisme rural.
Après avoir terminé la « convocatoria » à Maras, nous nous rendons aux salines, la seule attraction touristique du coin que je n’ai pas encore visitée. Cet endroit attire les touristes depuis un peu plus de cinq ans et est très prisé. A vrai dire, je comprends pourquoi. Ce décor est unique. En fait, dès l’époque pré-inca, les habitants de la région extrayaient du sel d’un petit ruisseau saturé en chlorure de sodium. Avec l’arrivée des Espagnols, le processus d’extraction s’est amélioré grâce à l’aménagement de quelques 3600 basins en terrasse suspendus au flanc de la montagne. Il est impossible de rester insensible à la beauté