Le 03/07/11, 19:18
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Cela fait presque un an et demi que je prépare mon Service Civil de Coopération au Pérou. Et je peine à croire que le moment du grand départ est enfin arrivé. Pourtant, après 36 heures de voyage, nous y voilà enfin... A la sortie de l’avion, d’immenses photos du Machu Picchu sont affichées de toutes parts. Pas de doute, je suis arrivée à cet endroit que les Incas considéraient jadis comme le nombril du monde, la ville de Cusco dont ils ont fait la capitale de leur empire.
Au niveau du dépaysement, il semblerait que dame nature veuille me ménager en m’offrant une météo aussi pourrie qu’en Belgique : il fait gris et humide. Sauf qu’en Belgique, quand il fait un temps de chien, on se réfugie chez soi et on allume le radiateur. Ici, le chauffage, on ne connait pas. On se contente de multiplier les couches de pulls et on garde sa veste aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Heureusement, ce temps qui n’est pas de saison, ne devrait pas durer. Dans quelques jours, nous auront un climat hivernal, c’est-à-dire froid (environ 5°C dès que le soleil n’est plus là) mais sec et ensoleillé.
Je suis attendue par Aurelio Mora, le président de CENPRODIC, mon ONG d’accueil. Il est accompagné de son beau-fils Marco chez qui je m’installerai les premiers jours en attendant de trouver un logement définitif. En chemin, Aurelio tient directement à me rassurer sur un point : tous ces drapeaux arc-en-ciel que je vois partout ne sont pas des drapeaux gays mais la bannière de la ville. Juste au cas où j’aurais eu un doute...
Aurelio et Marco occupent des maisons mitoyennes dans la Urbanización de Santa Monica, un quartier assez huppé en périphérie. Je rencontre d’autres membres du clan Mora. Tout d’abord, il y a Milagros l’épouse de Marco et la maman du petit Mati âgé de un an et un jour. Je fais aussi la connaissance de sa sœur Maria.
De suite, Marco me propose une tasse de maté de coca pour combattre les effets du mal de l’altitude. En fait, je ne me sens absolument pas mal mais ne rate pas l’occasion de tester ce fameux breuvage. Même si son nom a un petit goût d’interdit, le maté de coca est tout à fait inoffensif. La feuille de coca est à la cocaïne ce que le raisin est au vin. Cette boisson se résume à un peu d’eau chaude dans laquelle infusent quelques feuilles et a un gout proche de ce