Mon voyage autour du monde

Good morning Vietnam!

Le 24/04/11, 14:04

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Enfin arrivé à Hanoï, il me faut maintenant un logement. Après 2 essais infructueux, je trouve une chambre convenable dans un petit hôtel à l’accueil moyen dans le vieux quartier d’Hanoï. Dans ce quartier, les rues sont « spécialisées » : dans la rue de la soie, on ne vend que de la soie, dans une autre on ne vend que des épices, ou que des objets en fer, ou seulement des outils...


Changement de pays donc, à nouveau, changement de monnaie et donc de conversion. 30000dongs=1€. A ce compte là, on est très vite multi-millionnaire...je retire les dongs par millions, c’est rigolo, même si les machines limitent les retraits ce qui rend difficile l’approvisionnement en liquide.

Un détail surprenant, la langue écrite utilise l’alphabet occidental, c’est le premier pays que je visite depuis le début de mon périple où je peux lire! Mais rassurez-vous, on ne comprend rien quand même et la prononciation est très compliquée (encore une langue tonale).

Les rues d’Hanoï sont remplies d’hôtels et d’agences de voyages locales (toutes identiques). Ca change du Laos si tranquille! Le Vietnam est très peuplé, la densité de population est de 250 hab/km², soit 5 fois plus qu’au Laos...donc on se bouscule. Les motos sont partout et roulent même à contre-sens. Cependant, chose étonnante, les autorités sont plus strictes sur ce point, le casque est obligatoire, même pour les passagers !
Pour traverser, c’est plus compliqué qu’au Cambodge, le piéton doit zigzaguer entre les motos pour passer. Il ne faut pas compter sur quelqu’un pour nous laisser passer, c’est Marseille puissance 10.
Au Vietnam, les gens mangent principalement dans la rue, sur des tables basses et tabourets en plastique ou même sur des nattes posées sur le trottoir, dans les fumées des pots d’échappement...





Je me balade dans la ville, autour du lac Hoan Kiêm , je passe devant une grande cathédrale (St Joseph), je visite le musée Ho Chi Minh et son mausolée...la pagode sur pilier unique, le palais présidentiel, le temple de la littérature. Ce dernier est un lieu qui rend hommage à Confucius et ses disciples. Il est considéré comme la première université fondée en 1023 et de grands savants y ont enseigné.


Le musée Ho Chi Minh...


...très contemporain.


Le mausolée où on peut voir Ho Chi Minh.


La pagode sur pilier unique.



Le palais présidentiel.


Statue de Confucius dans le temple de la littérature.



C’est un sacré changement d’arriver au Vietnam après les 3 autres pays d’Asie du sud-est. Les gens sont beaucoup moins sereins et souriants, ils parlent plus fort (crient même assez souvent). J’ai été mal reçu bon nombre de fois en quelques jours. Ils n’hésitent pas à vous envoyer balader s’ils ne comprennent pas ce qu’on demande, ils sont beaucoup moins attentionnés. Il faut dire qu’il y en a des touristes au Vietnam, et des français en veux-tu en voilà!

C’est un pays de business, tout se discute, il faut toujours payer, et payer plus si possible, encore et encore...si on ne paye pas, le sourire disparaît très vite pour laisser place à de l’agacement, difficile de se sentir bienvenu parfois. Mais bon, c’est la faute au tourisme de masse... Malgré tout j’ai eu quelques très bons contacts avec les gens du pays et j’éviterai de généraliser mes propos à toute la population.



Le bus pour la baie d’Halong vient me chercher à mon hôtel et nous partons, après avoir fait le tour des hôtels pour occuper chaque place assise. Nous arrivons 3 heures plus tard à Halong city et son embarcadère plein de bateaux en bois, genre jonques pour touristes. Après maints allers et retours avec nos sacs, nous finissons par embarquer avec 13 autres voyageurs sur un magnifique bateau, Heritage Cruise. Je suis très surpris par son état impeccable.Les cabines sont très propres et ont même une salle de bain...avec une douche séparée !!! Ca vous surprend peut-être comme remarque, mais depuis mon arrivé en Asie, toilettes et douche sont au même endroit, on se lave sur le WC quoi ! Et là, une douche avec porte, la classe!





Nous déjeunons à bord, le service est soigné, et nous nous rendons vers notre première visite, une grotte, où les vietnamiens viennent vénérer toutes sortes d’idoles qu’ils attribuent à la forme des roches : tortue, singe, éléphant, grenouille, bouddha... Puis nous enchaînons l’après midi par une heure de kayak et de baignade entre les «montagnes». C’est extraordinaire et l’eau est délicieuse.


La grotte pleine de touristes !







Le groupe est très sympa et cosmopolite (anglais, canadien, autrichien, australien, espagnol, russe) et je passe une bonne soirée à discuter. La nuit dans la baie est très calme.





Coucher de soleil sur la baie...




Le lendemain, lever assez tôt pour reprendre la route, passer devant des villages flottants, l’île de Cat Ba et rentrer au port. Le retour prendra 5 heures à cause des bouchons à l’entrée d’Hanoï, terrible !!! J’en peux plus du bus !!!





Village flottant avec son école.


Le soir même, 21h, je prends le train de nuit vers Sapa, ville au nord du Vietnam, à 1650m d’altitude, près du mont Phan Si Pan, sommet de la péninsule indochinoise, à 3143 m.


Le touk-touk qui m’emmène à la gare d’Hanoï...je crois qu’il a un léger strabisme.

Arrivé à 6h30 à la gare de Lao Caï (à la frontière chinoise), je prends un minibus vers Sapa (encore 1h de plus). Je trouve une chambre dans une guest house plutôt sympa, je me promène en ville et trouve un endroit où faire laver mon linge (c’est qu’il faut penser à tout). Je loue une moto (je commence à maîtriser maintenant) pour visiter les environs. Seul point négatif, le brouillard, on ne voit pas très loin.

Par contre c’est très agréable de respirer l’air pur et frais, et j’en profite un maximum. Je remets chaussures, veste et pantalon (ça devait faire 1 mois et demi que je ne les avais pas touchés) et c’est parti ! Je me rends vers une cascade, puis jusqu’à un col à 2000m.



La vue du col...

Ensuite je vais à Ta Phim, un village où vivent des Dao Rouges, une des nombreuses tribus installées dans le nord du Vietnam.




Je rencontre deux français avec qui nous visitons les lieux escortés par 5 femmes Dao, prêtes à tout pour nous vendre leurs objets. L’une d’entre elles nous invite même à visiter sa maison...très rustique, mais avec quand même trois cuisines! Après quelque business, Je rentre sous la pluie, un peu crevé de ma journée.


On me regarde manger...quel spectacle !


Les rizières autour de Ta Phim.


Le soir, coiffeur-massage, puis un bon petit restaurant. Ces massages sont impressionnants : je me fais piétiner, frapper, malaxer, tripoter, pincer, pousser, tirer...torturer quoi, mais je repars relaxé avant de me régaler de viande de chamois accompagnée de délicieux champignons du coin. Au passage, je précise que je commence à bien m’en sortir avec les baguettes. Il faut dire qu’au Vietnam ils proposent rarement une alternative, mais ça rajoute au charme du pays, même si j’ai quelquefois des doutes sur la propreté...mes intestins me le font savoir un peu trop...
Sur le chemin du retour, je rencontre May et une amie à elle, deux femmes de la tribu des Hmongs Noirs. Nous sympathisons et elle me propose de me retrouver le lendemain et de me faire visiter son village à 10 km de Sapa.

Le lendemain, le ciel est plus dégagé et je reloue une moto (j’ai réussi à la monnayer à 50000 dongs...je m’en sors de mieux en mieux) pour retourner vers les hauteurs et admirer les différents panoramas de rizières en terrasses et de montagnes arborées.



Sapa.




Puis, comme prévu, je retrouve May vers 11h qui m’attend, ravie de voir que j’ai tenu parole. Je l’embarque sur ma moto et nous voilà partis vers son village, Hau Tao. Quelle aventure !




Je gare ma moto chez des voisins et nous grimpons jusque chez elle, au milieu des rizières en terrasses, après avoir croisé un énorme buffle qui nous barrait la route.







Elle habite avec son mari et ses trois enfants de 6, 13 et 16 ans, dans une maison en bois, posée à même la roche, sans aucune isolation et pleine de courants d’air...dur dur quand il neige comme un mois auparavant. Ils vivent au milieu des animaux : poules, coqs, poussins, canards, cochons, chiens, chats, buffles.


May fabrique son fil elle-même pour tisser ses vêtements traditionnels.

Surprenant, ils ont cependant l’électricité...mais leur mode de vie est très très archaïque. May et son mari me préparent un bon petit repas après avoir allumé le feu, tofu et nouilles avec des tomates, riz et omelette, le tout avec des baguettes, chacun se sert dans son bol de riz et régalez-vous !


Leur fils de 13 ans est handicapé et est condamné à passer ses journées dans un panier.




Je ne suis pas très à l’aise mais c’est un sacré moment que je passe et je remercie May de m’avoir fait découvrir son mode de vie. Je lui achète quelques objets qu’elle fabrique et vend comme des centaines d’autres femmes puis nous reprenons la moto pour retourner à Sapa. La route est magnifique, forêts de bambous, rizières, montagnes, rivière, villages.
May parle un anglais qu’elle a appris uniquement au contact des touristes, c’est impressionnant car elle ne sait ni lire ni écrire. Et c’est le cas de beaucoup de femmes de minorités comme elle qui vivent du tourisme. Nous nous disons au revoir (on se serre les auriculaires) et j’espère trouver un moyen de lui faire parvenir les photos que j’ai faites avec elle.


Mon expérience montagnarde touche à sa fin, je reprends un bus qui m’emmène à la gare puis un train de nuit vers Hanoï. Arrivé à 5h, j’attends le train de 6h15 qui m’emmène vers Ninh Binh, 90km plus au sud et 2h30 de parcours...et oui, c’est pas le TGV.



Arrivée à Ninh Binh...contraste!

Ninh Binh est une ville connue pour être la baie d’Halong terrestre. On retrouve ici les même formations calcaires, mais sur la terre. C’est une ville de taille moyenne et très calme, je suis le seul touriste à me balader en ville, ça change. Les gens sont plus tranquilles qu’à Hanoï. Un vietnamien vient me proposer une chambre dans son hôtel à la sortie du train. Je le suis et je prends une chambre très correcte et propre dans l’hôtel Viet Huong, près de la gare. M.Dai m’explique ce que je peux faire et me propose des visites. J’opte pour une grimpette vers un sanctuaire dominant les rizières et les collines, et une balade en bateau au milieu des rizières suivie de la visite d’un temple construit en l’honneur d’un roi de la dynastie Chan. M. Dai m’emmène en moto, c’est magnifique, le vert des rizières est étonnamment vert !


Avec Daï et ses jolies dents.











Après la grimpette, je dégouline, il fait très lourd et humide.


Balade en bateau dans les rizières.


On rame aussi avec les pieds.








Passage dans des grottes.


C’est le moment du business, ma rameuse me propose des T-shirts et nappes...affreux...




Le soir venu, je cherche un endroit pour dîner et dans le premier endroit où je m’arrête, on me propose du chien...le cuisinier est en train de découper des petits morceaux d’une tête de chien sous mes yeux et ça le fait rire quand il voit ma réaction. Je m’enfuis, ça me retourne un peu l’estomac. Le second restaurant où je m’arrête me propose une soupe avec nouilles, légumes et bœuf, enfin j’espère que j’ai bien compris...

Le lendemain matin, Chloie, une canadienne que j’ai rencontrée lors de ma petite croisière sur la baie d’Halong, vient me retrouver pour passer la journée avec moi à Ninh Binh. Nous louons une moto pour parcourir les environs, maintenant que je connais un peu mieux le coin. C’est agréable d’être libre d’aller où on veut ! De plus, le soleil brille dans le ciel aujourd’hui et les rizières sont encore plus vertes que la veille, les paysages sont magnifiques.








Je me dois aussi de raconter cette expérience traumatisante, au retour de notre petite escapade. Nous prenons une route qui mène à un pont de chemin de fer avec, de chaque côté, un passage très étroit pour les 2 roues. Le pont est haut, vertigineux, avec très peu de protection sur les côtés, je transpire, ça n’en finit pas, des motos sont derrière moi et je suis soulagé d’arriver au bout. Heureusement, nous trouvons un vrai pont routier pas loin de là pour le chemin inverse, le stress !




C’est l’heure pour Chloie de rentrer vers Hanoï, puis de repartir une semaine au Cambodge avant de rentrer chez elle dans l’Alberta où je vais certainement la revoir pour passer quelques jours dans les montagnes canadiennes.


Bye Chloie.

Un détail assez caractéristique du Vietnam : lorsqu’on rencontre un vietnamien, la première question qu’il va nous poser concernera notre âge, et il nous donnera le sien. Pour s’adresser à quelqu’un, ils n’emploient pas le même « je » ou « tu » si la personne a le même âge, est plus jeune ou est plus âgée. Ainsi, dans le train qui m’emmène vers Da Nang, un monsieur est déjà présent dans la cabine et me demande mon âge comme première question puis me donne le sien, 78. Voilà, les présentations sont faites, la profession les intéresse aussi mais le prénom n’est pas aussi important. Ce monsieur, ancien professeur de biologie, a sa petite radio avec lecteur USB posée sur la table, et j’ai l’honneur d’écouter en sa compagnie de la musique vietnamienne, bercé par le balancement du train et le défilé des rizières verdoyantes. Pour une fois, je prends le train plus tôt donc je peux profiter du jour pour admirer les paysages. Mais il me faudra tout de même 16 heures pour atteindre Da Nang puis prendre un bus qui m’emmènera à Hoi An, au bord de la mer.


Gare de Ninh Binh.





NB : n’hésitez-pas à cliquer sur « agrandir la carte » pour voir précisément mon itinéraire, je crois que l’affichage principal ne fonctionne pas bien.

douvince
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