Le 23/03/11, 6:25
104.40127512.288499016667
Après un passage de frontière assez éprouvant : multiples changements de bus, différents bureaux d’immigration, mais aucun problème de contrôle de sécurité par contre, me voilà dans le van qui m’emmène vers Siem Reap.
Changement d’ambiance : alors qu’en Thaïlande on roule à gauche, ici, on roule à droite, c’est plus simple ! Par contre les routes ne sont pas dans le même état. Elles étaient plutôt bonnes en Thaïlande et elles sont plutôt mauvaises ici. Seules les routes principales sont goudronnées, les autres sont en terre, sable, béton, bouts de goudron...
Finalement, mon voyage de Bangkok vers Siem Reap aura quand même duré 10 heures. Je rejoins la guest house réservée par Sam (mon hôte de couchsurfing, qui me rejoint pour le week-end depuis Phnom Penh).
Siem Reap ou la pompe à fric pour touristes
Ici tout est fait pour entuber le touriste. Tous les prix sont majorés spécialement pour nous, porte-monnaie ambulants que nous sommes.
L’entrée au site d’Angkor est gratuite pour les Cambodgiens et coûte 20$ par jour pour les étrangers. Il y a énormément de touristes en ville. Ca parle français, anglais, allemand, chinois, japonais... Les tarifs des consommations peuvent atteindre des niveaux similaires à chez nous...y a un problème là...
Ma carte d'entrée au site d'Angkor que je dois montrer tout le temps.
Angkor
Lever 5h30 pour aller visiter les temples, nous prenons un touk-touk pour la journée. Le site est parcouru de routes et des gens y habitent même, mais le terrain appartient à l'Etat. Je m’attendais à quelque chose de plus sauvage. Enfin c’est plus pratique pour accéder aux différents temples car il faut quelquefois parcourir plusieurs kilomètres entre 2 édifices.
Le plus grand temple: Angkor Vat:
Le temple des 4 têtes (Bayon), à l'origine il avait 54 pics comme celui-ci.
Dans le touk-touk avec Sam.
Les représentations d'Apsara, la femme.
Le Naga, aux sept têtes de serpent, qui protège chaque temple.
Temple Bakseychhamkrung aux représentations très fines d'Apsara.
Le temple Taprun, pris dans les racines de ces arbres immenses:
un petit singe suspendu...
Au coucher du soleil, nous retournons sur le site et grimpons vers un temple au sommet d’une colline, où tous les touristes se sont agglutinés pour assister au coucher du soleil. Des chinois et des japonais partout ! Tu aurais adoré ma sœur !
Remarques :
Quelques plats sympathiques :
- une préparation à base de poisson et de curry
- une salade avec de la mangue (verte, moins sucrée) et des légumes
- légumes verts et bœuf sauté
- crevettes avec pamplemousse, différentes herbes et épices
Repas au marché de Siem Reap:
Plusieurs fois par jour, je prends un « fruit shake », c’est délicieux. On choisit quel(s) fruit(s) on veut et on obtient une préparation glacée onctueuse et délicieuse. (milk shake sans le lait)
Ici la cuisine est assez variée et beaucoup moins épicée qu’en Thaïlande ! Ouf !
La langue est incompréhensible, encore plus tortueuse que le thaï mais très jolie. C’est une langue tonale également.
Presque tous les prix sont affichés en dollars. On utilise à la fois la monnaie locale (le riel : 4000 riels=1 dollar) et le dollar. Aussi quand on paye quelque chose en dollars avec un gros billet, on nous rend la monnaie en dollars et riels mélangés, il faut faire attention.
Le lendemain, nous prenons une moto-taxi pour aller vers un village flottant de pêcheurs. Imaginez à 3 sur une moto...et encore on voit des familles entières sur une seule moto circuler...je pense que les règles de sécurité ne sont pas les même que chez nous...
Les bouteilles que vous voyez et que l'on trouve de partout sur le bord des routes sont remplies d'essence pour les motos. Au départ je croyais que c'étaient des boissons...
Après 30 minutes de moto (super confort...), nous arrivons à une sorte d’embarcadère et là encore on nous demande 15$ pour prendre un bateau qui va rejoindre le village...On nous prend pour des cons ! Nous décidons alors de rester par ici. J’aurais aimé pouvoir joindre l’odeur aux photos !
Champ de fleurs de lotus.
Nous rentrons ensuite après une autre demie-heure de moto.
A 13h30, je prends un bus pour me rendre vers Battambang. C’est la 2e ville du pays avec 140 000 habitants mais c’est un immense contraste. Il ne se passe presque rien la nuit, je suis pratiquement le seul blanc dans les rues, et je ne suis pas agressé en permanence par les chauffeurs de touk-touk, moto, vendeurs de rue...comme c’était le cas à Siem Reap. Un touk-touk m’attend à la sortie du bus pour m’emmener vers ma guest house :
Ici, c’est très très calme. Je me ballade dans les rues, le long de la rivière le soir, je suis presque seul. Un endroit bruyant attire toutefois mon attention : une foule de gens est réunie pour assister à une sorte de représentation avec des comiques sur une scène. L’ambiance est joyeuse, les gens sont là entre amis ou en famille.
Le lendemain j’utilise les services du touk-touk qui était venu me récupérer au bus. Il me propose de visiter les alentours de la ville avec 2 autres personnes.
Repas au marché de Battambang
-poulet, légumes et nouilles sautées
J’ai un peu peur pour l’hygiène mais je me lance. C’est très bon et je ne suis pas malade.
Je passe aussi près d’une école d’où je vois sortir des élèves et je rentre. J’échange quelques mots avec une maîtresse qui parle à peine quelques mots de français. D’après ce que j’ai compris, il est 10h, c’est la sortie des maternelles. A 11h, les primaires sortent et reviennent de 13h à 17h, du lundi au samedi...(c'est ce que j'ai compris du moins)
La ville de Battambang, avec quelques maisons de style colonial français:
Des moines attendent leur nourriture comme tous les jours.
Tiens, qu'est-ce qu'il fait là, lui?
Alentours de Battambang
Le touk-touk me récupère à 14h et nous allons chercher Lucie et Georges, un couple d’anglais de Bristol qui sont partis depuis 7 mois pour un an de voyage. Très sympas !
Bamboo train : attrape touristes mais sympa. Planche en bambou montée sur des roues, et c’est parti, à fond la caisse sur les rails en assez mauvais état ! On arrive à un village où on nous fait asseoir pour acheter à boire et à manger. Le monsieur insiste aussi lourdement pour que nous donnions un pourboire au conducteur car il est très mal payé...bref, no comment. Au retour, nous croisons plusieurs trains de bambous, et il faut en déplacer un des 2 pour laisser passer l’autre, c’est pas commun come situation.
Laissez-nous passer!!!
Petites filles du village, qui nous font des bracelets en feuille de bambou.
Une vache...maigre du cambodge...ça change du jura!
Caviste : seules vignes du cambodge, nous goûtons l’unique vin rouge produit ici et non exporté, bof... nous dégustons aussi du brandy, du jus de raisin et un jus de gingembre au miel, délicieux.
Phnom Sampov : Après 30 minutes de touk-touk à travers les champs et la campagne, à faire coucou aux enfants souriants et ravis de nous dire « hello », nous arrivons près d’une colline où se trouve une grotte où ont été jetés les corps de milliers de victimes des khmers rouges entre 1975 et 1978. C’est assez oppressant comme lieu. Un sanctuaire a même été établi dans la grotte.
Je crois qu'on nous épie...
Nous continuons à monter pour nous rendre à un temple au sommet de la colline puis nous redescendons vers le touk-touk.
Dernière animation, et pas des moindres, nous nous postons au pied de la colline, près de l’entrée d’une grotte et attendons. Tous les soirs vers 18h30, les chauves-souris sortent pour se nourrir. Le bruit se fait plus intense (crissements des chauves-souris) et subitement, une nuée de chauves-souris sort de la grotte, des millions d’individus en ligne, tel un serpent géant se tordant dans les airs. Il leur faut une heure pour sortir tellement elles sont nombreuses, et elles reviennent 2 heures après. C’est impressionnant. On nous raconte que leurs excréments sont utilisés comme engrais.
Le soir je dîne avec Lucie et Georges. Epuisé, je ne me couche pas tard.
Le lendemain, je décide de partir pour Phnom Penh. Je vais acheter mon ticket de bus, le vendeur passe alors un appel avec sa radio en se connectant sur le bon canal...on se retrouve 50 ans en arrière, et encore...
La pauvreté est bien présente à Battambang. Je n’ai pas passé un seul repas sans avoir été sollicité pour donner de l’argent ou de la nourriture. De nombreux enfants abandonnés circulent dans les rues, et très jeunes parfois (4 ans) mais le plus dur a été de voir des personnes âgées faire la manche. C’est terrible. C’est souvent le cas des gens qui n’ont pas d’enfants pour s’occuper d’eux lorsqu’ils vieillissent. Il y a aussi beaucoup de victimes des mines anti-personnel, à béquilles ou en fauteuil roulant, qui font la manche. 30% de la population vit avec moins d’1 euro par jour au Cambodge!
Quelque chose de rigolo. Je suis allé me faire raser et couper les cheveux. A chaque fois, ils sont plusieurs à regarder. J’ai toujours 2 ou 3 spectateurs, c’est bizarre.
La mode est celle des années 80 chez nous. Cheveux mi-longs, brushing, pour les hommes, qui prennent bien soin de leur chevelure. C’est amusant de les voir se recoiffer à longueur de journée...victimes de la mode.
A souligner aussi, les gens n’ont jamais de monnaie. C’est toute une histoire quand on donne un billet de 20$, ils vont chercher à droite à gauche pour nous rembourser.
Ca y est, je monte dans le bus vers Phnom Penh après avoir été accosté 5 ou 6 fois par des mendiants. On peut encore faire quelques achats de nourriture avant de monter et c’est parti.
Au Cambodge, il n’y a pas d’autoroute mais la circulation s’est grandement améliorée ces dernières années avec la création de routes goudronnées.
Le chauffeur du bus passe son temps à dépasser (les gens roulent assez lentement) en klaxonnant. Il faut préciser qu’ici, on klaxonne pour prévenir qu’on va dépasser, et c’est assez utile car la majorité des touk-touk et mobylettes n’ont pas de rétroviseurs. C’est quand même assez périlleux quelquefois quand le bus s’engage et qu’un gros camion arrive en face, lui-même en train de doubler... Mais j’ai confiance, ils ont l’habitude. Ils doivent aussi faire attention aux vaches qui sont partout au bord des routes et qui traversent n’importe quand.
Mon voisin porte un masque. Depuis l’épidémie de grippe A, beaucoup de personnes portent des masques dans les rues. Et ceci lorsqu’ils sont malades, pour ne pas contaminer les autres. C’est un autre état d’esprit. Chez nous, on porterait plutôt un masque pour se protéger des autres...
Après 2 arrêts et 6 heures de voyage (pour faire 250 km...), j’arrive enfin à Phnom Penh. Sam vient me récupérer à la gare de bus. Nous rejoignons des amis à lui pour le dîner et passons la soirée avec eux. Après la moto à 3, je découvre la moto à 4, dans les rues de la capitale, chouette !!!
A bientôt !
Changement d’ambiance : alors qu’en Thaïlande on roule à gauche, ici, on roule à droite, c’est plus simple ! Par contre les routes ne sont pas dans le même état. Elles étaient plutôt bonnes en Thaïlande et elles sont plutôt mauvaises ici. Seules les routes principales sont goudronnées, les autres sont en terre, sable, béton, bouts de goudron...
Finalement, mon voyage de Bangkok vers Siem Reap aura quand même duré 10 heures. Je rejoins la guest house réservée par Sam (mon hôte de couchsurfing, qui me rejoint pour le week-end depuis Phnom Penh).
Siem Reap ou la pompe à fric pour touristes
Ici tout est fait pour entuber le touriste. Tous les prix sont majorés spécialement pour nous, porte-monnaie ambulants que nous sommes.
L’entrée au site d’Angkor est gratuite pour les Cambodgiens et coûte 20$ par jour pour les étrangers. Il y a énormément de touristes en ville. Ca parle français, anglais, allemand, chinois, japonais... Les tarifs des consommations peuvent atteindre des niveaux similaires à chez nous...y a un problème là...
Ma carte d'entrée au site d'Angkor que je dois montrer tout le temps.
Angkor
Lever 5h30 pour aller visiter les temples, nous prenons un touk-touk pour la journée. Le site est parcouru de routes et des gens y habitent même, mais le terrain appartient à l'Etat. Je m’attendais à quelque chose de plus sauvage. Enfin c’est plus pratique pour accéder aux différents temples car il faut quelquefois parcourir plusieurs kilomètres entre 2 édifices.
Le plus grand temple: Angkor Vat:
Le temple des 4 têtes (Bayon), à l'origine il avait 54 pics comme celui-ci.
Dans le touk-touk avec Sam.
Les représentations d'Apsara, la femme.
Le Naga, aux sept têtes de serpent, qui protège chaque temple.
Temple Bakseychhamkrung aux représentations très fines d'Apsara.
Le temple Taprun, pris dans les racines de ces arbres immenses:
un petit singe suspendu...
Au coucher du soleil, nous retournons sur le site et grimpons vers un temple au sommet d’une colline, où tous les touristes se sont agglutinés pour assister au coucher du soleil. Des chinois et des japonais partout ! Tu aurais adoré ma sœur !
Remarques :
Quelques plats sympathiques :
- une préparation à base de poisson et de curry
- une salade avec de la mangue (verte, moins sucrée) et des légumes
- légumes verts et bœuf sauté
- crevettes avec pamplemousse, différentes herbes et épices
Repas au marché de Siem Reap:
Plusieurs fois par jour, je prends un « fruit shake », c’est délicieux. On choisit quel(s) fruit(s) on veut et on obtient une préparation glacée onctueuse et délicieuse. (milk shake sans le lait)
Ici la cuisine est assez variée et beaucoup moins épicée qu’en Thaïlande ! Ouf !
La langue est incompréhensible, encore plus tortueuse que le thaï mais très jolie. C’est une langue tonale également.
Presque tous les prix sont affichés en dollars. On utilise à la fois la monnaie locale (le riel : 4000 riels=1 dollar) et le dollar. Aussi quand on paye quelque chose en dollars avec un gros billet, on nous rend la monnaie en dollars et riels mélangés, il faut faire attention.
Le lendemain, nous prenons une moto-taxi pour aller vers un village flottant de pêcheurs. Imaginez à 3 sur une moto...et encore on voit des familles entières sur une seule moto circuler...je pense que les règles de sécurité ne sont pas les même que chez nous...
Les bouteilles que vous voyez et que l'on trouve de partout sur le bord des routes sont remplies d'essence pour les motos. Au départ je croyais que c'étaient des boissons...
Après 30 minutes de moto (super confort...), nous arrivons à une sorte d’embarcadère et là encore on nous demande 15$ pour prendre un bateau qui va rejoindre le village...On nous prend pour des cons ! Nous décidons alors de rester par ici. J’aurais aimé pouvoir joindre l’odeur aux photos !
Champ de fleurs de lotus.
Nous rentrons ensuite après une autre demie-heure de moto.
A 13h30, je prends un bus pour me rendre vers Battambang. C’est la 2e ville du pays avec 140 000 habitants mais c’est un immense contraste. Il ne se passe presque rien la nuit, je suis pratiquement le seul blanc dans les rues, et je ne suis pas agressé en permanence par les chauffeurs de touk-touk, moto, vendeurs de rue...comme c’était le cas à Siem Reap. Un touk-touk m’attend à la sortie du bus pour m’emmener vers ma guest house :
Ici, c’est très très calme. Je me ballade dans les rues, le long de la rivière le soir, je suis presque seul. Un endroit bruyant attire toutefois mon attention : une foule de gens est réunie pour assister à une sorte de représentation avec des comiques sur une scène. L’ambiance est joyeuse, les gens sont là entre amis ou en famille.
Le lendemain j’utilise les services du touk-touk qui était venu me récupérer au bus. Il me propose de visiter les alentours de la ville avec 2 autres personnes.
Repas au marché de Battambang
-poulet, légumes et nouilles sautées
J’ai un peu peur pour l’hygiène mais je me lance. C’est très bon et je ne suis pas malade.
Je passe aussi près d’une école d’où je vois sortir des élèves et je rentre. J’échange quelques mots avec une maîtresse qui parle à peine quelques mots de français. D’après ce que j’ai compris, il est 10h, c’est la sortie des maternelles. A 11h, les primaires sortent et reviennent de 13h à 17h, du lundi au samedi...(c'est ce que j'ai compris du moins)
La ville de Battambang, avec quelques maisons de style colonial français:
Des moines attendent leur nourriture comme tous les jours.
Tiens, qu'est-ce qu'il fait là, lui?
Alentours de Battambang
Le touk-touk me récupère à 14h et nous allons chercher Lucie et Georges, un couple d’anglais de Bristol qui sont partis depuis 7 mois pour un an de voyage. Très sympas !
Bamboo train : attrape touristes mais sympa. Planche en bambou montée sur des roues, et c’est parti, à fond la caisse sur les rails en assez mauvais état ! On arrive à un village où on nous fait asseoir pour acheter à boire et à manger. Le monsieur insiste aussi lourdement pour que nous donnions un pourboire au conducteur car il est très mal payé...bref, no comment. Au retour, nous croisons plusieurs trains de bambous, et il faut en déplacer un des 2 pour laisser passer l’autre, c’est pas commun come situation.
Laissez-nous passer!!!
Petites filles du village, qui nous font des bracelets en feuille de bambou.
Une vache...maigre du cambodge...ça change du jura!
Caviste : seules vignes du cambodge, nous goûtons l’unique vin rouge produit ici et non exporté, bof... nous dégustons aussi du brandy, du jus de raisin et un jus de gingembre au miel, délicieux.
Phnom Sampov : Après 30 minutes de touk-touk à travers les champs et la campagne, à faire coucou aux enfants souriants et ravis de nous dire « hello », nous arrivons près d’une colline où se trouve une grotte où ont été jetés les corps de milliers de victimes des khmers rouges entre 1975 et 1978. C’est assez oppressant comme lieu. Un sanctuaire a même été établi dans la grotte.
Je crois qu'on nous épie...
Nous continuons à monter pour nous rendre à un temple au sommet de la colline puis nous redescendons vers le touk-touk.
Dernière animation, et pas des moindres, nous nous postons au pied de la colline, près de l’entrée d’une grotte et attendons. Tous les soirs vers 18h30, les chauves-souris sortent pour se nourrir. Le bruit se fait plus intense (crissements des chauves-souris) et subitement, une nuée de chauves-souris sort de la grotte, des millions d’individus en ligne, tel un serpent géant se tordant dans les airs. Il leur faut une heure pour sortir tellement elles sont nombreuses, et elles reviennent 2 heures après. C’est impressionnant. On nous raconte que leurs excréments sont utilisés comme engrais.
Le soir je dîne avec Lucie et Georges. Epuisé, je ne me couche pas tard.
Le lendemain, je décide de partir pour Phnom Penh. Je vais acheter mon ticket de bus, le vendeur passe alors un appel avec sa radio en se connectant sur le bon canal...on se retrouve 50 ans en arrière, et encore...
La pauvreté est bien présente à Battambang. Je n’ai pas passé un seul repas sans avoir été sollicité pour donner de l’argent ou de la nourriture. De nombreux enfants abandonnés circulent dans les rues, et très jeunes parfois (4 ans) mais le plus dur a été de voir des personnes âgées faire la manche. C’est terrible. C’est souvent le cas des gens qui n’ont pas d’enfants pour s’occuper d’eux lorsqu’ils vieillissent. Il y a aussi beaucoup de victimes des mines anti-personnel, à béquilles ou en fauteuil roulant, qui font la manche. 30% de la population vit avec moins d’1 euro par jour au Cambodge!
Quelque chose de rigolo. Je suis allé me faire raser et couper les cheveux. A chaque fois, ils sont plusieurs à regarder. J’ai toujours 2 ou 3 spectateurs, c’est bizarre.
La mode est celle des années 80 chez nous. Cheveux mi-longs, brushing, pour les hommes, qui prennent bien soin de leur chevelure. C’est amusant de les voir se recoiffer à longueur de journée...victimes de la mode.
A souligner aussi, les gens n’ont jamais de monnaie. C’est toute une histoire quand on donne un billet de 20$, ils vont chercher à droite à gauche pour nous rembourser.
Ca y est, je monte dans le bus vers Phnom Penh après avoir été accosté 5 ou 6 fois par des mendiants. On peut encore faire quelques achats de nourriture avant de monter et c’est parti.
Au Cambodge, il n’y a pas d’autoroute mais la circulation s’est grandement améliorée ces dernières années avec la création de routes goudronnées.
Le chauffeur du bus passe son temps à dépasser (les gens roulent assez lentement) en klaxonnant. Il faut préciser qu’ici, on klaxonne pour prévenir qu’on va dépasser, et c’est assez utile car la majorité des touk-touk et mobylettes n’ont pas de rétroviseurs. C’est quand même assez périlleux quelquefois quand le bus s’engage et qu’un gros camion arrive en face, lui-même en train de doubler... Mais j’ai confiance, ils ont l’habitude. Ils doivent aussi faire attention aux vaches qui sont partout au bord des routes et qui traversent n’importe quand.
Mon voisin porte un masque. Depuis l’épidémie de grippe A, beaucoup de personnes portent des masques dans les rues. Et ceci lorsqu’ils sont malades, pour ne pas contaminer les autres. C’est un autre état d’esprit. Chez nous, on porterait plutôt un masque pour se protéger des autres...
Après 2 arrêts et 6 heures de voyage (pour faire 250 km...), j’arrive enfin à Phnom Penh. Sam vient me récupérer à la gare de bus. Nous rejoignons des amis à lui pour le dîner et passons la soirée avec eux. Après la moto à 3, je découvre la moto à 4, dans les rues de la capitale, chouette !!!
A bientôt !