Au Vietnam, on peut aisément se plaindre du tourisme de masse et des groupes de circuits organisés, au Laos c’est tout le contraire. On retrouve la tranquillité.
Ici on renoue avec la vie tranquille que l’on a aimée dans les villages de l’île d’Olkhone, de la steppe mongole, des hutongs de Pékin, des petites villes de l’Inde, des montagnes de l’Himalaya, de l’Annapurna et du Vietnam... on est réveillé tous les matins au chant du coq vers 4h30. Saleté de bestiole à qui on tordrait bien le coup histoire de le déguster avec une bonne sauce au vin ; mais y a pas de vin et après tout c’est lui qui a raison, vaut mieux se lever tôt pour profiter de la fraîche.
Dans ce pays, on s’est reposé parce qu’on est arrivé plutôt fatigués. Faut dire qu’on a bossé quelques jours dans la construction au Vietnam et que pour rejoindre le Mékong nous avons enchaîné les transports : 2h de bus, une nuit de train en place assise mais en siège mou heureusement, une journée de train en siège dur et en bonne compagnie, une petite nuit dans un hôtel miteux et enfin 7h de bus. Et puis de toute façon, quoique vous ayez décidé de faire, le Laos invite au repos, à la flânerie et donc à la lenteur.
On a partagé notre temps entre les 4000 îles et le plateau des Boloven où nous avons voyagé avec notre amie Laurence rencontrée au Tibet.
Pour aller jusque dans ces endroits magnifiques, nous avons surtout emprunté les transports locaux.
Taxi collectif à plus de 40 personnes. Nous avons pris ce taxi au milieu de nulle part et étions donc parmi les derniers à monter. Ben a eu le privilège d’avoir la place avec vue panoramique pendant 2h et moi seulement pendant une dizaine de minutes. La chef des passagers m’a attribué une nouvelle place à l’intérieur, pensant bien faire, en fait mon siège était une barre en fer.
En charrette motorisée
A dos d’éléphant. Grande première !
On a bien tenté à la nage par le Mékong, mais on y rencontre de drôles de bestioles.
La petite pirogue qui prend l’eau reste tout de même plus sûre.
Ce que nous avons le plus apprécié, le séjour dans les 4000. La relation au temps dans ces petites îles est fort différente de la nôtre. A conseiller aux stressés, à ceux qui aiment prendre le temps et aux fauchés... En arrivant sur une des îles, on nous a fortement conseillé d’aller chez Mama. On y a rencontré des voyageurs pris par les lieux. Ils devaient y rester quelques jours et en fait tous étaient là depuis environ 2 semaines. Faut dire que Mama sait recevoir. Pour 2 dollars, elle vous loge dans un bungalow avec terrasse et hamac au bord du Mékong, face au soleil couchant. Faut dire aussi que Mama sait cuisiner. Pas de cuisine collective, c’est elle le chef. Vous pouvez commander 3 fois le même plat, il sera différent à chaque fois parce que ça dépend de ce qu’il y a au marché. Chaque repas est frais et succulent. Faut pas être pressé, comptez 1h30 d’attente pour manger. Vous consultez le menu, vous commandez. 30min plus tard elle part en vélo faire les courses. 30min plus tard elle revient le panier chargé. 1h30 plus tard votre plat est prêt. Ça se passe comme ça chez Mama... Le temps tourne au ralenti.
Lorsque nous y étions (en novembre), Mama construisait 2 nouveaux bungalows. Il lui manquait 100 dollars pour acheter deux wc. Alors pour trouver l’argent rapidement, elle proposait à qui voulait prendre le temps de prendre le temps de rester chez elle un mois nourri et logé en échange des précieux dollars qui lui permettraient de gagner un peu plus d’argent.
Si vous êtes intéressés, le seul moyen de la contacter c’est d’aller sur place...