et dans lesquelles s’affairent des milliers de motocyclistes, de vendeurs ambulants et de cuisiniers. Quel régal la cuisine vietnamienne !
Après avoir fait le plein de données historiques et culturelles, de gaz d’échappement et de nourriture, nous sommes partis en direction de la baie d’Along. En arrivant au port de la ville d’Along, on a vite compris que pour sentir l’air du large il nous faudrait attendre encore un peu...
Nous avons passé 2 nuits dans la baie, la 1ère sur un bateau et la 2ème dans un bungalow. Merci les collègues et amis de la fédé, un peu de confort et de tranquillité ça fait plaisir !!! On a même pu en profiter pendant deux nuits au lieu d’une !!!
Pas rassasiés pour autant, nous avons décidé de passer quelques jours sur l’île de Cat Ba pour continuer à profiter de cet environnement plutôt envoûtant.
L’île est vraiment très belle. Nous y avons rencontré des gens accueillants et prévenants. En scooter, nous avons fait une petite glissade qui a valu une belle blessure au genou d’Aurélie. A peine au sol, une dame et un homme accouraient pour regarder la blessure et vérifier que tout allait bien. L’homme est reparti chez lui en courant. Pendant ce temps-là, la dame l’aidait à se relever tout en lui frottant le dos et en répétant « ok no problem ». L’homme est revenu toujours en courant mais cette fois en tendant un bras, il était parti chercher un pansement. Vous savez celui qui reste toujours dans le fond de votre boîte, le plus petit. Il était bien inutile dans notre cas mais on a trouvé ça très touchant et très drôle faut bien avouer.
Si vous passez par cette île, allez visiter la surprenante grotte hôpital (utilisée pendant la guerre) et surtout arrêtez-vous et discutez avec le monsieur qui tient le bistro en face. Y a moyen de faire un billard.
Nous sommes ensuite partis en train dans les montagnes du nord, vers les rizières et les villages des minorités ethniques. Au début, nous avions prévu d’aller vers Sapa. Seulement voilà, cette ville est recommandée par tous les voyagistes d’Hanoï voire du monde, sur tous les blogs et dans tous les guides qu’ils soient australien, français, allemand ou encore britannique. Résultat à Hanoï et dans la baie, nous n’avons pas croisé un seul touriste, et il y en a énormément, qui ne soit pas passé par cette ville et les villages alentours. La confrontation avec le tourisme de masse avait été pénible à notre arrivée dans la baie d’Along. Jusque là nous l’avions plutôt évité, sauf au Tibet, tourisme de masse chinois bien sûr les étrangers étant plutôt considérés comme des personna non grata.
Résultat, nous avons choisi de ne pas aller du tout à Sapa et de nous diriger à l’est vers la petite ville de Bac Ha. A la gare, ça n’a pas été simple de faire comprendre à tout le parvis que nous ne voulions pas aller à Sapa. Comme tout le monde part à l’ouest vers Sapa, tous les transports (minivans, taxi, scooter, bus) se dirigent dans cette direction. Il nous a fallu attendre 3h pour que passe un bus local en direction de l’est. Nous avons eu le temps de siroter du thé avec des vietnamiens assis sur des petits bouts de carton devant de la gare.
A notre arrivée, pas un occidental dans les rues. Cette ville est fréquentée par les touristes uniquement le week-end pour son grand marché du dimanche matin (un Wazemmes au Vietnam, mais sans merveilleux :- / ). Le reste de notre séjour ne fut que rencontres et découvertes de paysages magnifiques. Tous les matins nous partions pour quelques heures de marche en direction de villages reculés (tout le monde vous dira qu’il vous faut un guide mais c’est pas vrai) et en fait nous ne sommes jamais arrivés dans aucun d’entre eux.
Le 1er matin, nous avions à peine fait 1 km qu’on rencontre un petit groupe de femmes construisant une maison. Elles nous saluent puis nous font signe d’avancer vers elle. Arrivés sur le chantier, on échange les formalités d’usage lorsqu’on ne parle pas la même langue. On utilise les quelques mots de vietnamien que nous connaissons. Puis l’une d’elle nous tend du torchis en nous montrant le mur qu’elles sont en train de construire... on est resté la journée, le temps de finir un côté de la maison et quand le soleil a commencé à se coucher on est tous rentré à la maison pour déguster un bon repas au coin du feu.
Le lendemain, on repasse. On leur fait comprendre qu’on va se promener un peu et qu’on les revoit plus tard. Là non plus on n’y arrivera pas... Selon notre carte, nous devions aller toujours tout droit. En chemin, un petit sentier sur la gauche a attiré notre attention, forcément on n’a pas pu résister. Quelques kilomètres plus loin, après avoir traversé des paysages de rizières, nous sommes arrivés à une sorte de croisement où se trouvaient une vingtaine d’hommes et de femmes transportant du sable. En 5 minutes à peine, nous voilà partis à les aider. On a passé l’après-midi avec eux mais cette fois nous avons dû décliner l’invitation à dîner. Nous étions un peu loin, il nous fallait partir avant la tombée de la nuit. Sur le chemin du retour, une dame nous fait signe d’entrer dans une maison. On dîne avec pleins de gens dont d’anciens de l’armée, toujours en costume militaire. On essaie de comprendre pourquoi ils sont tous réunis, en vain jusqu’à ce qu’un jeune arrive 2h plus tard et nous explique que le lendemain aura lieu ici même le mariage de la fille de la maîtresse de maison et que nous sommes invités à revenir pour les festivités à 14h. Le lendemain, nous voici à la noce avec nos plus beaux habits. Journée assez incroyable qui serait vraiment trop longue à vous raconter !!! Vous verrez quelques photos.
Le dimanche matin est arrivé, nous nous sommes levés tôt en espérant éviter le plus possible les touristes arrivés sur place pour l’occasion. Sur le marché, forcément on y a rencontré pleins de gens que nous connaissions et avec qui nous avions levé le coude la veille. C’était assez incroyable d’être interpellé par son prénom au marché un dimanche matin !!!
Nous avons eu une semaine bien chargée.
Enfin, pour entrer au sud du Laos nous avons voyagé en train jusqu’au centre du pays, d’Hanoï à Dong Hoi en classe dure (la seule et unique classe pour ce train de jour, pour les infos sur les trains consultez
www.seat61.com , c’est bien simple nous on ne peut plus s’en passer). Notre trajet en train nécessiterait à lui seul plusieurs pages. Il a fallu qu’on soit assis en face du mec qui avait décidé de mettre l’ambiance dans le wagon et qui souhaitait vraisemblablement fêter quelque chose (il devait avoir environ 3000 dollars qu’il essayait de cacher dans ses poches). Au bout de 10 minutes, il offrait une bière à Ben et ce toutes les 20 minutes environ pendant 10h. Faites le calcul vous-mêmes, c’est énorme. Cela dit heureusement, la 333 est bien moins forte que les bières que l’on trouve chez nous. Etre né Picard, peut avoir de bons côtés. Preuve en est que le Picard est descendu du train en marchant droit avec son sac à dos de 18kg, tandis que le Vietnamien titubait avec sa petite mallette.
Le lendemain, nous avons pris un bus pour Savannakhet, direction le Laos et le fameux Mékong...
Bref, pour ceux qui prévoient d’aller au Vietnam prochainement, et on sait que vous êtes quelques-uns à nous lire, on aurait forcément envie de vous recommander Cat Ba pour profiter plus calmement de la baie et Bac Ha pas seulement pour le marché du dimanche comme c’est écrit dans les guides. Mais finalement, peu importe l’endroit où vous irez. L’essentiel est surtout d’essayer de s’éloigner des circuits touristiques. C’est assez bateau ce que l’on vous dit là et c’est certainement valable pour beaucoup de pays mais il se trouve qu’au Vietnam les groupes de touristes en voyage organisés sont vraiment très nombreux et que si on décide de voyager en individuel c’est pas pour se retrouver dans une nuée d’occidentaux. Dans les hôtels, on essaiera de vous vendre des tas de choses mais le mieux reste de vous éloigner du chemin tout tracé, parce qu’au bout des petits sentiers par là-bas vers la gauche et bien c’est certainement là que vous ferez les plus belles rencontres.
Petit détail pratique assez important qui nous a surpris et agacé, toutes les guests et tous les hôtels que vous fréquenterez doivent vous enregistrer auprès des autorités. Le régime veille. Ainsi à votre arrivée on vous demandera de laisser votre passeport à la réception pour votre enregistrement au poste. Alors tantôt un seul suffisait, tantôt il leur fallait absolument les deux. Aucun réceptionniste, aussi sympathique et souriant qu’il soit, ne nous a proposé spontanément de nous rendre nos passeports après enregistrement. Il a fallu à chaque fois que nous demandions à quelle heure nous pouvions repasser les prendre. Tous sans exception ont essayé de les conserver en nous disant « c’est dangereux dans la rue quelqu’un peut vous le voler et ensuite vous demander de payer pour le récupérer, il est plus en sécurité dans notre coffre »... bla - bla - bla. Nous n’avons jamais cédé et ils ne sont pas en droit de vous obliger à leur laisser. Se plier à l’enregistrement soit, mais laisser nos passeports dans les hôtels niet ! Imaginez que vous ayez le moindre petit litige avec eux, vous êtes coincés. C’est ce qui a failli nous arriver à Cat Ba. Après la glissade, forcément le scooter a eu une éraflure que notre hôtel a voulu nous facturer pas moins de 500 dollars. Juste du délire. On a refusé et on n’ose pas imaginer ce qui ce serait passé si nous leur avions laissé nos passeports.
Pour tous ceux qui préparent leur voyage, n’hésitez pas à nous envoyer un mail si vous avez besoin d’infos pratiques. Vous avez raison le Vietnam est un pays fabuleux. On en profite d’ailleurs pour embrasser les membres de l'UJVF qui nous lisent.
Encore une fois, ne prenez surtout pas au pied de la lettre ce que l’on écrit, ce ne sont que nos impressions...
