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Addis-Abeba -> Bahar Dar, Éthiopie // mardi 31/12/2013

Le 31/12/13, 14:01

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Il fait toujours nuit noire quand je relève ma capuche pour scruter au dehors du bus. Nous sommes quelques farenjis, y compris 2 français de la région Grenobloise, Joël et Blandine (avec François-Xavier, on peut pas mieux faire, je pense, dans les stéréotypes des prénoms français...)
Je me rendors alors que le soleil se lève.
Soudain, un coup de coude me réveille. C'est Linda.
"Loook! There's so much to seeeee!"
Des babouins, et des enfants saluant avec le sourire le bus...
"So cuuuute...!"
Bon, ok, Linda, c'est ton premier voyage en Afrique, ça a l'air surnaturel pour toi, et pourtant, je trouve ça presque "normal".
Quelques kilomètres plus loin, le bus fait une halte au creux d'une vallée, pour une pause café le long d'une rivière. Les farenjis prennent les enfants en photo, je vais dans une cahute à l'ombre des fragments de tôle ondulée pour prendre le traditionnel café avec le chauffeur du bus et quelques locaux. Je commande un café, tout le monde me propose sa place sur un banc ou des chaises en plastique. Non merci, je vais rester debout, je pense rester assis suffisamment longtemps lors de cette journée...
Enfin réveillé.
La suite du parcours est magnifique. Des paysages grandioses, montagnes incessantes, assez certes au vu de la chaleur de l'altitude. Je n'arriverais pas à comprendre d'où peut provenir toute cette verdure et cette eau nécessaire à la vie (végétale et humaine) tant l'aridité de la région respire le no man's land.
La suite du parcours n'arrive, malgré tout, pas à me maintenir en éveil.
Vers 11h30, pause déjeuner à Debre Markos. 30 minutes seulement. Nous sommes environ à mi parcours.
Je pars m'asseoir à la terrasse d'un restaurant, vite rejoint par 3 Italiens, arrivés dans la nuit à l'aéroport, qui ont enchainé directement avec le bus. Visiblement très fatigués, la conversation n'est pas très constructive.
De la terrasse, je vois le chauffeur monter dans le bus, le démarrer, et alterner marche avant sur 2 mètres, puis marche arrière sur 2 mètres... C'est le signal. Je finis mon assiette rapidement quand il commence à klaxonner. En route.
Je saute dans le bus après un court arrêt aux toilettes, il était sur le point de partir. Moins une... Tout le monde est déjà à l'intérieur.
Les paysages de la suite sont similaires à ceux de la matinée, mais en descente, puisque Bahar Dar n'est "qu'à" 1000m d'altitude, sur les bords du lac Tana. Quelque chose me dit que ça va vraiment grouiller de moustiques...
Arrivée à Bahar Dar, il est 15h30. C'est assez étrange comment la lumière ici me choque, il paraît être 17h.
Le bus s'arrête pile devant le Ghion Hitel où je vais séjourner 2 nuits. Passée l'entrée, une grande allée bien verte mène à la réception.
J'avais réservé une "belle chambre" qui donne sur le lac pour 350 birhs par nuit, erreur du réceptionniste, ce n'est que 300. Tant mieux. En effet, ma chambre est la plus proche du lac, mais les barrières de tôle et les fils de fer barbelés séparant la zone hôtelière du sentier entourant le lac n'en font rien d'exceptionnel. Rien à voir avec ma case à pilotis donnant sur la lac Malawi à Nkhata Bay 2 ans plus tôt, mais qu'importe... Je ne suis pas à plaindre.
On est le 31 décembre, je suis en Éthiopie, c'est cool...
Une douche (froide) plus tard, je vais m'installer à la terrasse de l'hôtel, écrire quelques lignes avec... un Fanta ananas (encore), en contemplant le lac.
C'est donc le plus grand lac d'Ethiopie (environ 3500km carrés), et j'aperçois d'immenses oiseaux ressemblant à des pélicans (tsibo, je crois) par dizaines.
Je suis rejoint par Joël et Blandine, qui eux aussi passent 2 nuits au Ghion. Nous commençons à discuter, j'ai même des difficultés à parler français. Ils travaillent tous les deux dans le tourisme, c'est l'année des 40 ans de Blandine, elle rêve d'Afrique et d'Ethiopie depuis plusieurs années.
Petit sms à Alex, mon pote voyageur américain, qui nous rejoint par la suite avec Johnny, un autre américain qui voyage seul pour une longue période (indéterminée...).
C'est le 31, nous nous demandons comment célébrer la nouvelle année. Nous discutons en enchaînant les St Georges, jusqu'à nous décider à bouger. Nous tentons (en vain) de convaincre Joël et Blandine de nous suivre pour parcourir la ville. Hôtel semble un peu "pompette", il a l'air partant, jusqu'à ce que Blandine lui lance un "vas-y, chéri, si tu veux, je peux rester là toute seule..." avec des éclairs dans les yeux. Joël a compris, ce n'est pas ce soir qu'il fera la fête avec nous.
Johnny, Alex et moi faisons une halte où réside Alex, un peu frileux, pour prendre un pull.
On traverse ensuite la route pour rentrer dans un bar "traditionnel" pour une bière. A l'intérieur, qabaro (tambour) et Chra (sorte de violon à une seule corde tenu par le musicien comme un violoncelle avec une sonorité très particulière) et chants rythment l'établissement.
Nous nous faisons inviter à danser par les (encore plus belles!) éthiopiennes.
On change alors de crèmerie, cette fois, pour un bar plus "moderne". On s'installe en terrasse où l'on entame la conversation avec un groupe de jeunes locaux (2 garçons, 2 filles) qui nous invitent à les suivre. Johnny à l'air perplexe, Alex et moi à 100%...
On prend alors 2 tuk-tuks (les taxis bon marché locaux, similaires aux rickshaws indiens) pour rejoindre un bar à cocktail dans une autre partie de la ville. Vide. Totalement.
Nos commençons à discuter, à boire, à danser même si nous ne sommes que tous les 7 dans ce grand espace.
Au bout d'un moment, Alex et Johnny décident de se la jouer solo. Moi pas, ces jeunes sont vraiment sympas, je reste avec eux. Puis nous changeons d'endroit pour un véritable "club" cette fois, encore dans un quartier inconnu.
Comme d'habitude, la musique est archi forte, on commande des bières et on danse.
A minuit, les "happy new year!" surgissent et je décide de payer ma bouteille de Winter Palace (vodka). Au diable l'avarice, c'est le nouvel an et ce ne sont pas 400 birhs (15€) qui vont plomber mon budget...
On danse, on boit, on danse, tout le monde vient danser avec moi qui fait tâche au milieu avec mon maillot de foot éthiopien...
La fatigue et l'ébriété se laisse entendre, je décide de rentrer au Ghion.
A la porte du club, plusieurs tuk-tuks en file indienne...
"Ghion Hotel...?"
"30 birhs!"
Juste pour le principe, et parce que je sais que je suis un Farenji avec plus d'argent, je négocie à 20...
"OK!" dit-il avec un grand sourire.
Je monte dedans, et en fait la course s'avère être de 30 secondes. Je ne savais absolument pas dans quel quartier j'étais, en fait à 150 mètres à vol d'oiseau. J'en rigole. Il a gagné sa soirée.
Je rejoins ma chambre, je tente de voir s'il y a de l'eau chaude, toujours pas. Tant pis. Au lit...
zZzZzZzZ...

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // lundi 30/12/2013

Le 30/12/13, 10:23

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Réveil en fanfare puisque Kume est en retard au travail.
Pour ma part, je décide de faire une grasse matinée, car il est vrai que je n'ai pas trop ménagé mon rythme de sommeil depuis mon arrivée à Addis et, de plus, le lendemain matin, je dois être à 5h du matin à la gare routière pour partir à Bahar Dar.
Avec un déjeuner copieux en compagnie de Sammy, nous retournons à l'ambassade kenyane récupérer mon passeport. Croisons les doigts pour qu'il soit prêt et que je n'ai pas acheté un billet de bus pour le lendemain dans le vent.
- "Jambo, Karibu...!"
Les gardes de l'ambassade me sourient, se rappellent de moi depuis vendredi.
La fouille à l'entrée est obligatoire, mais assez infantile. Quelques blagues... "Où as-tu caché la bombe...?" Puis mon sac à dos se referme, ils n'ont même pas remarqué mon Leathermann que je garde toujours avec moi, au cas où... Même si, j'admets, si je venais à l'idée de m'en servir pour un souci de sécurité, je ne sais pas si j'oserais le sortir.
Mon passeport est prêt, très bien, je me retrouve donc avec un visa kenyan valable jusqu'au 2 janvier, et un autre valable à partir du 5, même si je sais pertinemment que je ne rentrerais pas sur le territoire du Kenya avant le 15...
Je discute un peu avec la réceptionniste, afin de prendre des informations sur les postes frontière entre l'Ethiopie et le Kenya (assez sensibles en ce moment de l'autre côté à cause de conflits intra-communautaires) et le poste-frontière que je voulais emprunter au sud-ouest, après mon éventuelle visite de la vallée de l'Omo, ne m'est absolument pas recommandé car il est situé seulement à quelques kilomètres du territoire Sud-Soudanais.
Tant pis, je devrais emprunter la route par Muyale, qui file tout droit au Sud vers Nairobi, ce qui va me faire un sacré détour pour virer vers l'ouest et l'Ouganda plus tard. Et je voulais aussi éviter Nairobi, considérée comme une des plus dangereuses villes d'Afrique (après Johannesbourg et Lagos, au Nigeria) avec son charmant quartier d'Eastleigh surnommé "Little Mogadishu"... Allez savoir, mais je ne pense pas que ce soir pour ses spécialités culinaires somaliennes...
Sammy et moi retournons en ville pour se balader, puis rejoignons Kume, toujours au même endroit. Je n'aimerais pas être son dentiste dans quelques années, car les anciens consommant le produit ne me font pas envie d'un point de vue dentaire.... Les dents sont rongées, noircies autour des gencives...
Sammy me commande un taxi pour le lendemain matin, à 4h30, le lever sera donc à 4h... Aïe. Ça va piquer...
Je retourne un peu plus tôt chez Kume préparer mon sac, pour mon départ à Bahar Dar, et je me couche assez tôt (22h).
zZz.....
Vers 1h du matin, dormant profondément, la sonnerie du téléphone de Kume me réveille. De nouveaux couchsurfers argentins arrivent chez Kume. Je change de matelas pour leur laisser le double, et à leur arrivée une heure plus tard, ils se présentent, et s'installent dans un boucan interminable...
Quand ils s'endorment, ce sont leurs ronflements qui m'empêchent de dormir.
Je ne me rendormirais pas, je fais de mon mieux pour ne pas les réveiller lors de mon départ, et je tombe sur une note que m'a laissé Kume alors que je m'étais endormi.
"Brother, j'ai vraiment passé du bon temps avec toi, je te souhaite le meilleur pour la suite, on se revoit dans quelques jours, à ton retour à Addis. Much love, Kume"
Touchant...
4h32, j'appelle Yared, le taxi que m'a réservé Sammy la veille. Il est déjà devant le portail. Wow... A l'heure... C'est assez rare pour le souligner.
Les rues sont vides mais quelques piétons marchent le longs des rues sombres d'Addis, nous manquons d'en renverser quelques uns, tellement les phares du taxi sont efficaces.
À la gare routière, le bus arrive, les bagages se chargent dans la soute, je suis au second rang, à côté d'une australienne, Linda, dont c'est le premier voyage en Afrique. Elle m'explique ses soucis avec sa carte MasterCard, puisque les Visa sont beaucoup plus acceptées dans les distributeurs, comme dans les restaurants.
Un écran à défilement à LED dans le bus nous fait exploser de rire "Sky Bus System: German Technology, Chinese Price" ... J'adore...
Le bus part avec seulement 7 minutes de retard, je mets ma capuche et tente de finir ma nuit....
zZzZzZz..

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // dimanche 29/12/2013

Le 29/12/13, 10:21

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Je me fais réveiller par Alice qui part vers 8h pour l'aéroport, prendre son avion pour Kampala, en Ouganda. Elle va y rester une dizaine de jours, c'est dommage, puisqu'on aurait bien aimé continuer un bout de route ensemble...
Le dimanche est plutôt tranquille. Pas trop la gueule de bois, mais malheureusement, encore une fois je ne peux avaler que des bananes. Je passe une bonne partie de la journée chez Kume à discuter avec lui, à lire, à écrire...
L'après-midi, re-belote. Khat puis chicha sont au programme pour Kume.
Je passe mon tour sur le khat, je décide plutôt d'aller faire un tour dans le quartier. Je le retrouve à la "chicha place" en fin d'après-midi, où sont encore Sammy, Achew, Jitu et aussi Alex, le voyageur américain.
Kume ne fait pas long feu là-bas, Sammy, Achew et moi décidons d'aller regarder Chelsea-Liverpool dans le bar d'un hôtel chic à proximité.
Ici, c'est assez hallucinant comme le championnat de football anglais est suivi. Nous sommes une bonne quarantaine, séparés entre pro-Chelsea et pro-Liverpool.
À l'issue du match nous partons dans un restaurant, soi disant le plus vieux d'Addis (mais j'ai quand même l'impression que plusieurs établissements se partage le titre de plus vieil hôtel ou plus vieux restaurant d'Addis...) où nous dînons, et où je goûte le "tedj", hydromel éthiopien qui est servi dans une espèce de fiole qui me rappelle les cours de SVT en classe de 4ème...
Retour à la casbah, où Kume est en léthargie totale devant des séries américaines...
Pas grand chose à dire aujourd'hui....
zZzZzZ...

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // samedi 28/12/2013

Le 28/12/13, 10:20

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Réveil en pleine forme. Cool! Je suis d'attaque pour aller visiter Addis et ses alentours avec Nahom et sa voiture.
Mais d'abord, nous allons dans le centre et le quartier de Piazza pour connaître les possibilités d'aller au Nord mardi. Mon passeport devrait être en ma possession le lundi après-midi, je prends un risque car même si une ambassade est une ambassade, ça reste de l'administration... Africaine, par ailleurs.
Tous les bus pour Lalibela (qui est un des coins les plus prisés d'Ethiopie par les touristes à cause des églises et monastères du XIIème et XIIIème siècle) sont complets. Je m'accorde un petit répit de réflexion le midi, Nahom me laisse car il a rendez-vous chez le dentiste (il lui manque 3 dents de devant puisqu'il a chuté lourdement de manière alcoolisée 3 semaines auparavant...).
En déjeunant, entre la carte et mon guide touristique, je lis un peu plus les pages histoire, culture... Passionnant. Impressionnant, même, moi qui n'ait pas payé une entrée dans un musée depuis quelques années...
Ok. Let's go. J'irais à Bahar Dar mardi, au bord du lac Tana (le plus grand lac éthiopien) retrouver mes potes les moustiques. Tiens, mardi on sera le 31. Nouvel an à Bahar Dar en Éthiopie, tout seul, ça sonne plutôt bien.
J'achète un ticket pour un "vrai" bus dans une société que s'appelle SkyBus. Le plus confortable transport en commun d'Ethiopie, je pense...
Après ça, je vais changer des euros dans une banque. Je vais quand même garder 40€ "au cas où", même s'il me reste quelques schillings kenyans et tanzaniens de mon voyage en 2012 avec Marta... Mais bon, je n'aurais pas de quoi dormir non plus...
Après quoi, je décide de me perdre dans les quartiers d'Addis, maintenant que je sais comment rentrer chez Kume tranquillement pour pas cher. Je m'échappe du quartier de Piazza où tous les farenjis sont concentrés, au vu des infrastructures proposées ici: hôtels, banques, bureaux de change, tour opérateurs, restaurants, café internet, etc...
Ce qui est assez hallucinant, c'est que les "faux guides en qui il faut faire confiance parce que c'est ton ami pas pas aux autres") ne sont concentrés que dans un rayon de 100m autour de Piazza.
Dès lors, on est tranquille (sans non plus que ce soit le souk de Marrakech...) et je me perds tout doucement dans une direction inconnue... Cool!
Quelques gamins mendient ("gimme money, gimme money!"), mais mes réponses en amharique leur coupent le souffle et les conversations s'engagent...
Un peu plus loin, la faim se fait ressentir. Pas que pour moi... Des mecs dorment par terre sur le trottoir, de plus en plus de gens mutilés, femmes avec enfants mendiant, mais un grand sourire avec "salamneï" (comment ça va?) ou "denanér" (bonjour) règlent le problème de la manière qu'avec les enfants, en souriant...
Ok, il se fait un peu tard pour le déjeuner, à l'aventure... Une façade avec quelques lettres en amharique, une porte ouverte, une table avec une toile cirée et des verres, je rentre.
C'est bien un restaurant. Stupeur et curiosité quand je rentre à l'intérieur, les regards se croisent et les locaux sont intrigués.
- Englisigna? ("Vous parlez Anglais...?")
-Aïdelem... ("Non...")
Bon, allez c'est parti, je connaît le nom d'un seul plat (injera), eau, Fanta, on va se dépatouiller avec ça...
Un repas peu coûteux (moins de 2€...), quelques nouveaux mots appris, quelques pages d'histoire éthiopienne...
A la fin du repas, je continue dans ma direction inconnue, et je m'arrête à un café. Sur la terrasse de celui-ci, 2 hommes que je salue, qui me répondent en souriant. Encore. Automatiquement, je leur demande si je peux me joindre à eux.
- Chigréélam! ("Pas de problème!")
Je commande un café en amharique puis s'ensuit une longue leçon avec ces 2 locaux, dont un s'appelait Chewchew ("tchouchou")!
2 heures autour d'un café, remplissant quelques pages de mon calepin, j'ai mal aux joues tellement je souris...
Retour à Piazza en marchant, à travers de quartier ouvrier où les boutiques sont alignées par genre: ferrailleurs, puis pièces automobiles détachées, puis vitriers, puis électronique...
Je reprends un minibus pour retourner chez Kume et l'attendre, parce que c'est samedi et nous avons prévu de sortir tous les 2. Il arrive quelques minutes après moi, avec Alice, la couchsurfeuse américaine. Le dîner ne se fait pas attendre, puis Sammy, sa femme, Achew et Jitu nous rejoignent pour prendre un verre. Après quelques bières (je décide d'essayer de nouvelles bières locales, la Dashen puis la Meta) et nous sortons dans une boîte très select, l'Illusion, réputée dans tout Addis. A l'entrée, les videurs rigolent de nous voir arriver, Kume, avec mon sweat capuche Cult of Luna, et moi, avec mon maillot de foot éthiopien.
La salle est vide, il est tôt (23h). Le dancefloor est assez drôle, des pavés à LED au sol, des stroboscopes et des lasers au plafond. Alice et moi commençons à danser tous les 2 sur le dancefloor lumineux, tandis que nous sommes observés par les locaux alignés autour du bar.
La salle se remplit, les gosiers aussi, jusqu'à ce que nous soyons presque 200 personnes. Alice et moi-même dansons non-stop...
Retour au bercail, cette fois nous ne sommes que 7 dans la voiture d'Achew qui conduit manifestement en état d'ébriété certain... Heureusement les avenues sont larges et vides à 5h du matin...
Je m'effondre sur le canapé...
zZzZzZz...

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // vendredi 27/12/13

Le 27/12/13, 10:18

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[Je vais commencer à essayer de condenser un peu, parce que je pense que je pourrais écrire un livre sur ce que je suis en train de vivre...]

Vendredi 27, j'ai bien dormi, ça faisait longtemps... Kume décide de ne toujours pas aller travailler mais je me dis que je vais me la jouer un peu plus solo aujourd'hui... Surtout ne pas refaire le même parcours prédessiné (khat, chicha, bars...) que les jours précédents.
Nahom, le colocataire de Kume, a une voiture, et, aux environs de midi, nous propose de nous conduire en ville avant qu'il ne rejoigne l'université.
A vrai dire, je n'avais pas vu grand chose de la ville d'Addis jusqu'à présent, comme Kume habite dans un quartier un peu excentré du "centre".
Nous partons donc en voiture dans un quartier nommé Arat Kilo ("quatre kilos"). Nous nous asseyons à une terrasse pour le déjeuner, le café est toujours aussi fort et efficace, la nourriture excellente.
Après le repas, Kume décidé de quand même aller au travail, et Nahom me propose de m'accompagner à l'ambassade du Kenya pour que je règle mon histoire de visa foiré par l'ambassade du Kenya de Paris...
A l'arrivée devant le portail, le drapeau kenyan et le "Karibu" (bienvenue) peint sur la façade me fait sourire et ressortir quelques mots de swahili. Pas de pot, on arrive trop tôt (lunch time), on va donc boire un café (ça fait un peu trop, 3 cafés éthiopiens en l'espace d'une demie-journée...)
Nous discutons pendant une bonne heure, de la vie, de voyage, de mes motivations à voyager seul, du coût de la vie en France, en Éthiopie, etc... Je n'avais pas tellement discuté avec lui jusqu'à présent et il est très intéressé ET intéressant.
De retour à l'ambassade kenyane, les "Karibu", "jambo" (bonjour), "asante sana" (merci beaucoup) et "polé polé" (expression swahilie pour dire "tranquille tranquille, pas de problème") fleurissent.
Mon visa existant est inextensible. Je dois demander un nouveau visa pour mon entrée au Kenya, et tout refaire, le visa ne sera prêt que lundi après-midi. Bon, ça veut dire que je serais à Addis jusqu'à mardi matin...
Dans le hall de l'ambassade, une télé avec CNN, premier contact depuis quelques jours avec le monde international, une histoire de bateau coincé en Antarctique...
Nahom me laisse pour l'université. Je ne peux pas lui en vouloir, cela fait 4 heures qu'on est ensemble...
Enfin, je décide de prendre les "vrais" transports locaux (pas les taxis de la ville, mais les minibus, les vrais, les pourris où l'on est 14 à l'intérieur...)
Retour à Arat Kilo. Prix de la course: 1,45 birh (0,07€...?). Dans le premier, tout le monde rigole quand je commence à parler amharique, et finalement, sont impressionnés par la vitesse à laquelle j'apprends (moi aussi, d'ailleurs...).
"Warradje" pour dire au chauffeur de s'arrêter lorsque l'arrêt approche...
Je rentre dans une belle librairie pour acheter un petit bouquin anglais / amharique, parce que je commence à saturer d'écrire toujours sur mon petit carnet.
"Amharic for Visitors". Parfait. 36 birhs, soit un peu moins de 2€...
Dès lors, je sors et je me mets à étudier à la terrasse d'un café. Je commence à discuter avec le serveur, ça progresse...
Ensuite quelques courses "utiles"... Du gel douche, des recharges pour mon téléphone (si vous voulez m'appeler ou m'envoyer des SMS, c'est le +251 939 70 77 24), du papier toilette (...oui, n'y en a que très peu, je vous laisse imaginer la première fois qu'on se retrouve face-à-face avec un seau d'eau comme papier hygiénique...), un tshirt de l'équipe de football nationale éthiopienne, petite connexion à internet pour envoyer un email aux parents qui s'inquiètent peut-être, poste pour les timbres, cartes postales, etc...
Une journée pas très efficace, en somme, mais je m'immerge de plus en plus dans cette ville et cette culture, tout en empruntant les minibus.
Le soir, je rentre chez Kume, on mange un burger en regardant des épisodes de Big Bang Theory...
zZzZzZz....

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // jeudi 26/12/2013

Le 26/12/13, 10:25

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Je ne fais pas de dessin sur la journée du lendemain de notre célébration de Noël. Gueule de bois, je me sens faible et fiévreux, envie de vomir... Et ça m'arrive finalement.
Je pense que la combinaison de la veille "voyage + fatigue+ khat + une quinzaine d'UTL" ne fait pas bon ménage. Certes, un bon moyen de commencer 2 mois de vacances...
La seule chose que je pense pouvoir avaler, ce sont des bananes. Ça tombe bien, il y a des carrioles de vente ambulante plein la rue. Je me décide a sortir en début d'après-midi pour me procurer des fruits salvateurs. La douche l'est aussi.
Pris d'un regain d'énergie, je rejoins Kume à la "chicha house" de la veille. Pas de khat pour moi, ça va aller... La fumée seule est apaisante.
Là-bas, la même équipe que la veille, Kume, Sammy, Achew, Jitu et moi, avec quelques anciens parlant peu anglais qui décident de m'apprendre un peu plus d'amharrique. Armé de mon carnet et de mon stylo, j'ingurgite, j'arrive désormais à compter jusqu'à 50, c'est déjà pas mal.
Les éthiopiens sont d'un naturel très souriant, accueillant, chaleureux. Ça fait vraiment du bien.
Nous rejoignent alors 2 américains: Alice (couchsurfeuse d'origine coréenne dormant aussi chez Kume le soir) travaille à Johannesburg et profite de quelques jours de vacances pour découvrir l'Ethiopie, et Alex, un ancien analyste financier qui a démissionné, et qui a pris un an pour faire un tour du monde. Il arrive du Caire, il en est à 5 mois après l'Asie.
On partage des moments de voyage, nos itinéraires respectifs...
J'ose ouvrir une bière ("soigner le mal par le mal") et finalement, ça me remet un coup dans le moteur.
Kume, Alice, Alex et moi laissons Sammy, Achew et Jitu pour dîner.
Nous rentrons dans un bar restaurant où la musique est, comme à son habitude en Afrique, très forte. Nous trinquons avec une St. Georges (bière nationale, St Georges est le patron de l'Ethiopie) avant que 2 filles ne nous rejoignent.
"Des bombes" nous dit Alex.... Il a prévu de passer la nuit avec l'une d'entre elles. Alice et moi discutons beaucoup de l'Afrique du Sud, et de notre impression sur l'Ethiopie. Nous avons tous les deux le même sentiment. Ce pays, fort de sa culture et de son histoire (c'est le seul pays africain qui n'a jamais été "colonisé", hormis l'invasion et le carnage de l'Italie de Mussolini au milieu du XXème siècle) est l'un des pays authentique mais tellement diversifié. Juifs, orthodoxes, musulmans, animistes...
Elle comme moi avons tous les 2 une sensation de sécurité incroyable ici, en comparaison avec le Kenya ou encore l'Afrique du Sud. Les gens sont si gentils et accueillants....!
Le repas est servi. Encore une injera, mais cette fois avec des "tibs", morceaux de bœuf épicés.
Après quelques St Georges, nous décidons de sortir et de rejoindre le reste de la bande, dans un club, le Fun Zone, en fait à 2 pas de là où vit Kume.
Je n'ai aucun repère géographique de là où je dors. Je sais juste que c'est à 5 minutes à pied de l'ambassade du Nigeria.
Sammy, Achew et Jitu ont pris quelques longueurs d'avance sur nous, ils boivent de la Winter Palace, soit disant de la "vraie vodka russe".
Le club paraît assez chic, Alice et moi commençons à "faire fumer le dancefloor". Puis la foule arrive, Kume décidé de nous emmener dans un endroit plus "fancy". Nous voici donc tous les 9 devant la voiture d'Achew.
"Chigrélaam" qu'il dit (pas de problème...)
A notre arrivée au Concorde Club (en un seul véhicule et un seul morceau...!), nous devons payer un droit d'entrée. Je me dis que l'endroit doit être très select et privé...
En entrant, une boîte de nuit avec un dancefloor occupé par 4 danseuses, 4 danseurs et un groupe musical typiquement éthiopien. Pas beaucoup de gars, mais une grande quantité de filles sur leur 31, toutes plus belles les unes que les autres, malgré l'accoutrement talons / robe moulante super courte / maquillage à la truelle.
Nous nous faisons installer dans un espèce de "carré VIP", puisque nous sommes 3 farenjis parmi le groupe. Vient alors un numéro de rock acrobatique (surréaliste!) auquel se fait inviter Alice.
Enfin, le dancefloor se vide et laisse place aux clients pour danser. Alice et moi entamons la danse pendant que les locaux regardent la chinoise et le musulman (nous 2...) avec un œil sidéré.
La température monte, nous sommes de plus en plus nombreux sur la piste et je me retrouve avec plusieurs filles autour de moi pour un bon moment là-bas (quel tombeur...!).
La nuit est longue, je danse comme un fou puis rentre en taxi chez Kume...
zZzZzZ

Posté par fxlemaitre

Addis-Abeba, Éthiopie // mercredi 25/12/2013

Le 25/12/13, 16:05

28.57946437819.252222

Joyeux Noël!" Ce sont avec ces mots (en français s'il vous plait...!) que Kume me réveille...
Oui c'est Noël.
Premier Noël pour moi sans ma famille. Bizarre... Mais je me sens bien.
Après une courte toilette, nous sortons dans le quartier pour aller prendre un petit déjeuner. Les rues sombres et vides lors de mon arrivée la veille au soir sont soudainement mouvementées, pleines, colorées... "Here I am".
La petite marche jusqu'au café nous fait rencontrer plein de gens, tous souriants, chaleureux.
Le petit déjeuner qui suit le "buna" (café éthiopien, qui réveille comme rien au monde) est une combinaison de jus sur différents étages: mangue, papaye, avocat... Le tout dans une chope de bière, ça ressemble à ces bocaux remplis de sables de couleurs différentes.
Par la suite, Kume m'emmène dans un endroit où se pratique le khat (prononcer "tchat"). On rentre dans une espèce d'arrière-cour sale, sombre, pour finalement s'asseoir dans une pièce sombre, avec des feuilles au sol, des murs écailles, et quelques banquettes d'un confort sommaire le long des murs.
Le khat est en Éthiopie une herbe qu'ils mâchent, parfois pendant des heures, accompagné de cacahuètes et d'une bouteille d'eau. Le principe est simple: khat, cacahuètes, eau... Et ainsi de suite. Ça met dans un état super zen sans être fort. Ici, ce n'est pas considéré comme une drogue, et pourtant tout le monde fait ça dans des endroits clos, généralement sombres, insalubres (cet endroit aurait pu être une "crackhouse"...), se cache, et prends le soin d'emballer les branches de khat dans du papier journal, le tout dans un sac plastique.... Presque tout le monde fait ça ici, et pourtant, tout le monde se cache. Étrange...
Bon, ben, c'est Noël, j'ai l'impression que je ne pourrais pas passer à travers cette coutume locale. En avant Guingamp...
Tout en mâchant, je commence à avoir de sérieuses discussions avec Kume. Il parle un anglais avec un américain parfait, je comprends que c'est sa raison de vivre. Sa femme est aux USA, et il est en train d'obtenir son visa pour aller vivre la-bas.
Il me parle aussi de sa manière dont CouchSurfing a changé sa vie. En effet, il n'est jamais sorti d'Ethiopie, et c'est grâce aux nombreux couchsurfers qu'il a accueilli qu'il découvre le monde. Une discussion très intéressante.
Je commence à me sentir bien, détendu et relax au bout de 2 bonnes heures de khat. L'effet n'a rien de cannabique, il est beaucoup plus léger et plus agréable... Je ne sais pas combien de branches j'ai usé, ni combien de sacs de cacahuètes, mais j'en suis à mon troisième litre d'eau.
Les amis de Kume m'apprennent quelques mots et expression d'amharrique, que je prends le soin de noter dans mon carnet.
Changement de lieu, changement d'ambiance.
Nous montons un peu plus loin le long de la route principale (du quartier) pour finalement prendre une ruelle et frapper à un portail en fer. On nous ouvre. Une cour, une maison avec une petite terrasse...
On rentre à l'intérieur, en prenant le soin de se déchausser avant de rejoindre la pièce principale. Là aussi, le décor est assez semblable, en plus propre, avec des banquettes et des coussins. Des gens mâchent. Re-belote, sauf que je renonce au khat cette fois. Plutôt chicha.
Arrivent alors les amis de Kume. Sammy, qui est patron d'une boîte d'informatique, plutôt fortuné, Ashew, un chouette gars plutôt discret qui ne parle pas trop anglais (mais c'est celui qui a une voiture dans la bande...!) et Jitu, sa copine, la plus belle éthiopienne que j'ai vu et que je ne verrais jamais je pense. Je ne vais pas faire une généralité sur les éthiopiennes, mais j'ai envie de dire que TOUTES sont magnifiques.
Sammy, Kume et moi discutons bien autour de la chicha que l'on partage. Je bois même mon premier Fanta ananas de ce périple. C'est con, mais il n'y en a pas en Europe, et je suis fan de cette boisson!
Kume et moi décidons finalement d'aller dîner tous les 2. Nous entrons dans un restaurant où nous commandons de la cuisine locale. Ici, la base c'est l'injera, une sorte de grosse crêpe assez épaisse, souvent large, étalée sur un grand plateau, ou en rouleau. Si elle est étalée, la garniture est versée au milieu de l'injera, et il suffit d'en déchirer un morceau avec la main (droite! surtout pas la gauche!!!), de venir attraper de la garniture dans le morceau de crêpe, et de porter ses doigts à la bouche. Ne jamais se lécher les doigts non plus, c'est très mal vu...
Kume se dévoile beaucoup, encore, sur sa vie, les étapes qu'il a du passer, ses frères et sœurs qu'il a élevé tout seul quand il habitait encore à Mekele, au nord d'Addis. La discussion tourne à la confession... C'est impressionnant ce que ça fait du bien de se sentir confident de quelqu'un qui te connait à peine, et de ressentir la même chose. Pour moi aussi. Je lâche tout...
Kume m'apprends un proverbe en amharique, je tombe amoureux de cette phrase. En rentrant, je me ferais tatouer de l'amharique sur le bras gauche, c'est décidé. Une phrase qui révèle exactement ma façon de penser et de voir les choses en ce moment. Positivement.
Ça fait un bien fou, on se prend dans les bras. Il m'appelle "bro"...
On décide par la suite d'aller célébrer Noël dans un club local.
Le premier me fait penser à la Mine un vendredi soir à 23h.... Il n'y a que des jeunes. Filles...
A la seconde où je rentre, j'ai l'impression d'être un ver dans un poulailler. Ça jacasse, ça rigole, ça regarde du coin de l'œil...
Nous restons boire 2 bières (nouvelle unité de temps instaurée entre nous...!) puis nous allons dans un autre endroit.
Moins sombre, moins "club", avec plus de musique éthiopienne, Kume tombe sur deux amis de son enfance là-bas. On boit des coups ensemble, je commence à danser, au milieu du bar, avec tous les mecs qui me rejoignent en m'offrant à boire et me souhaitant joyeux Noël. Je pense être le seul "farenji" (blanc, touriste) à 300 mètres à la ronde. Sur le mur, une affiche avec un père Noël: "MARRY Christmas"....
J'en arrête plus de sourire tant les gens sont sympathiques, tant je me sens bien (peut-être l'alcool et le khat, certes...) et ça faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas senti comme ça...
Les UTL (Unités de Temps Liquides) s'enchaînent, Kume et moi nous débridons sur le dancefloor, le bar se remplit, le son monte, la température aussi...
Kume a une philosophie qui se résume en 4 lettres: ACHW: "Anything Can Happen on Wednesday"... Ça tombe bien, on est mercredi, et en plus, c'est Noël...
Je me sens super bien, entouré de gens qui me souhaitent un joyeux Noël, je danse comme je n'ai jamais dansé. Bon certes, je commence à être un peu pompette (...). Mais ça ne m'était jamais arrivé de boire autant et de rigoler un jour de Noël, à part peut-être une fois avec mon père et mon oncle Pascal (j'entends d'ici ma mère lire ces lignes et faire "ROOOOOH!!!")... Wink
Bref, la suite est inévitable, Kume et moi enchaînons avec un troisième club, où l'on reste quelques UTL de plus, puis nous rentrons chez lui en taxi en titubant un peu (nous, pas le taxi...)
zZzZzZz...

Posté par fxlemaitre

Istanbul, Turquie -> Addis-Abeba, Éthiopie // 24/12/2013

Le 24/12/13, 16:50

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Réveil après une courte nuit (quelques heures...) et café sur la terrasse sympathique avec Manue avant de descendre à pied dans le quartier d'Eminonu, en passant par le mythique pont aux pêcheurs.
Quelques emplettes au programme pour le réveillon de Noël que Manue va passer le soir, ballade dans les ruelles commerçantes du quartier, pide comme en-cas, et finalement la short list de courses de Manue se transforme en plusieurs sacs plastiques remplis d'achats dans divers endroits du quartier. Très chouette!
Sur la route du retour, de discussion en discussion, nous nous arrêtons boire un salep sur une terrasse face a la Tour de Galata, au soleil, toujours très agréable...
Le moment est venu de rentrer chez Manue pour que je récupère mes affaires et prendre la navette pour l'aéroport place Taksim. Un coup de téléphone à Kume (mon hôte éthiopien à Addis via Couchsurfing.org, dont je n'avais plus de nouvelles depuis 1 mois malgré plusieurs mails...) pour lui demander son adresse lors de mon arrivée en Éthiopie, pour me rassurer sur la seule chose qui était planifiée lors de ces 2 mois à venir... Me voilà rassuré, je peux quitter Istanbul l'esprit tranquille.
Je quitte Manue en me disant qu'en terme de rencontre, celle-là était vraiment top.
Manue, merci mille fois!
Dans la navette me conduisant à l'aéroport, je tombe sur un groupe d'une quarantaine de CRS turcs en tenue de combat (bouclier, matraque, fusils automatiques, masques à gaz...) courant de rue en rue, certainement pour éviter une émeute comme il y a eu ces derniers mois (puissance 10000) à Istanbul en protestation au gouvernement.
Les mouvements des policiers turcs gênent considérablement la circulation, mais j'arrive quand même bien à l'heure à l'aéroport d'Istanbul pour prendre mon avion...
Un café, une dernière cigarette (dans la pire zone fumeur d'aéroport jamais visitée!) et me voici dans l'avion pour Addis...
Encore une fois, je ne vais pas voir grand chose du vol (de nuit), je me réveille quasi automatiquement pour le dîner de Noël (soit dit en passant, qui n'a rien d'exceptionnel, Turkish Airlines oblige...), hormis un magnifique lever de lune rougeoyante en survolant le Soudan, quelque part à l'est de Khartoum dans le désert... Wow.
J'ouvre enfin mon guide sur l'Ethiopie pour la (presque) première fois afin de lire les pages "histoire" et "culture" de la civilisation éthiopienne qui a l'air d'être très fournie, ce qui me promet de très beaux moments et endroits en perspective...
A l'approche de l'aéroport, par le hublot, je découvre une étendue de lumière impressionnante, qui laisse deviner la taille de la capitale éthiopienne...
L'arrivée à Addis se fait sans encombre vers 1h du matin. Vite débarqué de l'avion, je me félicite d'avoir fait mon visa éthiopien à l'avance, tant la queue au comptoir des visas est longue... Je passe l'immigration sans encombre, en donnant une adresse bidon d'hôtel pour mon lieu de séjour.
Les bagages tardent à arriver... Je commence à paranoïer sur le fait que mon sac se soit perdu lors des 22 heures de transit à Istanbul, mais au bout d'une bonne demie heure, le voilà.
Un premier retrait de la monnaie locale, le birh éthiopien (prononcer "beur") à un distributeur me fait croire que je suis riche. En effet, 1 birh équivaut à 0,04€, sachant que le plus gros billet est de 100 birhs, je me retrouve avec une énorme liasse pour un premier retrait de 2500 birhs...
Maintenant il faut que je prenne un taxi pour rejoindre Kume, que je réveille en téléphonant à cette heure tardive, pour qu'il explique au chauffeur (fort sympathique) comment venir chez lui.
Une petite leçon d'amharrique s'ensuit dans la voiture pour apprendre quelques formules de politesse.
J'arrive chez Kume, il est presque 3h du matin, il m'indique à peine le canapé sur lequel je vais dormir, je m'effondre...
zZzZzZz...

Posté par fxlemaitre

Istanbul, Turquie // 23/12/2013.

Le 23/12/13, 16:46

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Mon arrivée à Istanbul fut pour le moins assez épique... Après un atterrissage qui aurait mérité un A majuscule rouge dans un cercle blanc, le bus qui nous ramène de l'avion au terminal roule au pas, enfin, la navette qui me ramène de l'aéroport d'Ataturk jusqu'à la place Taksim... Long long...
A proximité de la place, je retrouve Manue, stéphanoise habitant a Istanbul depuis 3 ans, qui m'héberge pour ma nuit de transit. Une petite tournée des bars commence alors, dans le quartier festif de Manue.
Après de très agréables moments a discuter en sa compagnie, nous rentrons chez elle (bonnet et veste de rigueur la nuit en décembre à Istanbul), pas très loin de la première auberge de jeunesse où j'avais séjourné l'année dernière. Son bel appartement donne sur le stade où l'équipe du Besiktas joue en ce moment.
Un accueil parfait, matelas, couette et coussin pour la première nuit de ce voyage...
zZzZz...

Posté par fxlemaitre

J-3...

Le 20/12/13, 15:38

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3 jours....!

Posté par fxlemaitre
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