Le 01/06/10, 16:49
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Nous sommes depuis un petit mois en Grèce. Qui fait l’actualité... Mais si en effet les gens, quand nous en parlons, sont relativement inquiets et surtout remontés contre le plan qu’on leur impose, l’information divulguée en France semble loin de la réalité : nous étions par hasard à Athènes au moment des deux manifestations, et ce n’est pas du tout une ville à feu et à sang !
Cela mis à part et donc très égoïstement, ce séjour est pour nous un grand bonheur, entre les beaux paysages, le riche patrimoine culturel, la mer jamais loin dans laquelle on peut désormais se baigner, la légendaire hospitalité grecque, la bonne chère, le soleil, les fleurs partout...
On a découvert la Grèce par le Nord, en commençant par les Météores : site impressionnant d’une part par sa géologie très particulière et d’autre part par l’ensemble des monastères qui y ont été construits à l’aplomb des pics. Nous avons visité celui de Varlaam, aux fresques absolument magnifiques.
Direction ensuite l’Est : nous avons traversé une plaine assez moche, mais une fois passé Volos, c’est le paradis !! Les montagnes du massif du Pélion, plantées d’oliviers, plongent dans la mer et sont un immense jardin, coloré et odorant. Une rando nous permet même d’y croiser deux tortues Nous y sommes du coup restés cinq jours à farnienter.
Nous prenons la route du Sud, et c’est encore une fois un arrêt non prévu, à Raches, qui donne lieu à de belles rencontres : un « vieux loup de mer » à quai, qui n’en est en fait pas un mais vit tout de même sur un antique rafiot, nous invite à prendre l’apéro (local : ouzo fait maison, calamars) sur son bateau et à partir de là, il nous prend en charge pour deux jours.
Il nous propose d’abord de partager le repas qu’il a préparé pour des amis (anecdote d’ailleurs : nous voilà partis tous ensemble AVEC LES MARMITES pour aller dîner dans un hôtel vide où la table est dressée pour nous... surréaliste, non??), ensuite de les accompagner le lendemain à une fête du 1er mai, dans la montagne, sous les platanes, à côté d’un monastère abandonné, autour d’un méchoui : super agréable... Il avait encore des plans pour les jours suivants, et c’est à contrecœur que nous l’avons quitté.
Roulant toujours vers le Sud, nous nous perdons une bonne centaine de fois dans la montagne, la signalisation grecque restant assez obscure à notre logique ; nous empruntons même une route qui n’est plus entretenue, jonchée d’énormes blocs tombés de la montagne (il devait y avoir un panneau quelque part, mais... on l’a pas vu !). Cela dit, ces petites routes nous font parcourir une très belle région. Enfin nous arrivons à Delphes, surplombant une véritable mer d’oliviers. Nous pérégrinons longuement sur le site archéologique, sanctuaire d’Apollon, et son musée, qui sont très riches.
Nous avons rendez-vous à Athènes, et c’est donc là que nous nous rendons. Le camping est horrible, au bord d’une très grosse artère et très cher. Nous le fuyons pour une petite balade nocturne dans le quartier de Plaka.
Le lendemain, Nikos,le frère de notre amie Evi, nous accompagne dans leur maison de campagne, à Vravrona, sur la côte au Sud Est d’Athènes. C’est là que pendant dix jours Aurèle et Théo vont couler des jours tranquilles, puisqu’Alex abandonne femme et enfant pour raison professionnelle sur un navire japonais grand grand luxe, l’Asuka II (plein de choses à raconter évidemment).
Une fois la famille réunie, nous passons une très bonne soirée au temple de Poséidon à Sounio, au soleil couchant comme il se doit.
Il faut ensuite recharger le camping-car, le bricoler car la pause semble ne pas lui avoir fait de bien, et reprendre la route. Retour à Athènes : nous nous parkons cette fois-ci à la Marina (où sont stationnés de très gros yachts : y’a encore de l’argent en Grèce !!) et déambulons sur l’Acropole. Tranquillement car il y a très peu de touristes, du fait de la saison et des annulations paraît-il très nombreuses.
Direction maintenant le Péloponnèse : faute de temps, nous nous limiterons à la côte Est du Nord au Sud, et abandonnerons à regret Olympie et l’île de Zakynthos.
Un arrêt à Palaio Epidavros, un bel endroit sous les orangers où malgré l’orage, nous nous sommes bien amusés dans les vagues jusqu’à ce qu’Alex marche sur un oursin, et où nous rencontrons les premiers moustiques de la saison, un autre à Porto Chéli, où nous avons loué un bateau à moteur pour découvrir les petites criques des alentours,
un autre à Nauplie, charmante mais/donc blindée de monde et disparaissant sous les boutiques pour touristes, puis à Astros pour ses plages, enfin à Monemvasia, vieille ville fortifiée construite au flanc d’un énorme ilot rocheux posé sur la mer où nous baladons longuement : les couleurs de la pierre, des fleurs à foison, du ciel, font que chaque angle est une merveille !
En descendant encore plus au Sud, nous nous sommes installés sur la petite île d’Elafonasos, connue des amateurs pour ses plages caribéennes. Pas déçus
Pour les points négatifs : il commence à faire très très chaud... ; nous avons passé deux nuits à lutter contre les moustiques et cru devenir fous... ; et nous avons un petit problème de batterie auxiliaire, qu’il va falloir régler.
Côté Théo : Théo semble avoir bien apprécié la pause immobile à Vravrona.
Son corps est maintenant constellé de boutons de moustiques...
Il a aussi vécu trois grandes « premières » qui lui seront très utiles :
-l’auto-stop (nous avons pris un auto-stoppeur, puis fait à notre tour du stop)
-la photographie, il a pris sa première photo
-le pilotage d’un bateau à moteur
Ça promet !!
Question subsidiaire : est-ce que quelqu’un peut nous dire pourquoi, en Grèce, la plupart des portes des toilettes ne ferment pas à clé ??