Le 18/04/10, 11:22
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(Pour Osp, nous ne féliciterons que ceux qui SAVAIENT ; pour Euphrasienne, ben...on savait pas, on comptait sur vous, alors merci de votre collaboration).
Nous étions, donc, à Pula, qui, mis à part son amphithéâtre, lequel est d’ailleurs « au milieu de rien », n’est vraiment pas belle. Nous l’avons quittée en remontant vers le Nord par la côte Est de l’Istrie, afin d’embarquer sur un ferry à destination de la sauvage île de Cres. Un véritable havre de paix, dans lequel nous nous sommes octroyé un délicieux séjour. Ses versants rocailleux sont occupés par une végétation méditerranéenne typique, et l’Homme y a construit des centaines de murets de pierre qui servent (servaient ?) d’enclos aux troupeaux de moutons. Les villages sont rares. Une première nuit dans le minuscule village d’Osor nous a permis de faire un saut 100 ans en arrière ; hors saison, il est littéralement désert, comme abandonné aux chats. Bêlements de moutons et cliquetis des mâts des quelques bateaux amarrés devant : paisible et pur.
Nous avons ensuite gagné la pointe de l’île, vers Mali Lonsinj et Veli Losinj, plus peuplés et plus animés, puis joint une deuxième île : Krk, l’île sans voyelle. Plus touristique apparemment, pourtant moins jolie. C’est là que nous avons vécu nos premières -toutes petites- mésaventures : d’abord, Théo a vomi en route, voilà, c’est fait, les mauvaises langues qui nous avaient mis en garde peuvent se réjouir. Ensuite, nous n’avons jamais trouvé le ferry que nous espérions prendre pour regagner le continent. Mais cela nous a permis de nous arrêter à Baska au bord d’une magnifique plage, à l’eau bleue transparente et de profiter du temps estival comme il se doit : bronzette et trempettes (des pieds, l’eau est glaciaaaale).
Il était temps ensuite de rejoindre malgré tout le continent et de reprendre notre traversée de la Croatie. Direction la montagne, jusqu’au parc national des lacs de Plitvice. Le temps s’était fortement dégradé (pluvieux et froid, on a même eu de la neige sur la route), mais cela ne nous a pas empêché de bien profiter d’une rando autour de ces 16 lacs superposés qui se jettent en cascade les uns dans les autres. La brume a même contribué à créer une atmosphère très asiatisante. Magnifique !
Quelques heures moins joyeuses ont suivi, car la longue traversée du plateau qui ramène vers la côte rappelle sans cesse l’histoire récente de la région : immenses terrains toujours minés, hameaux et villages désertés aux innombrables maisons abandonnées et détruites, impacts de balles dans les murs, tombes alignées au bord de la route...
Une autre journée « montagne » dans le parc de Paklenica, un canyon lui aussi très prisé des grimpeurs, et nous voici de retour sur la route côtière, qui serpente entre mer et montagne. Les paysages sont toujours superbes. Nous nous arrêtons à Zadar (première prune de stationnement), Sibenik (où enfin nous trouvons des vélos pas trop chers à acheter !),Trogir, Split. Notre arrivée à Split est rocambolesque : nous nous retrouvons dans les rues très étroites des hauteurs de la ville, où des centaines de voitures sont garées dans tous les sens, ce qui rend le passage du camping-car très difficile. Il faut sans cesse manœuvrer. La tâche est encore compliquée par la très forte pente de ces rues : les démarrages en côte en marche arrière sont indispensables. Le gros problème est que nous nous sommes justement rendu compte 2 jours plus tôt que le moteur du camping-car n’est pas assez puissant pour reculer en montée : il se met alors à chauffer, fume abondamment et une odeur nauséabonde s’en dégage !! Par 2 fois, nous nous croyons vraiment coincés. Mais ont alors aussitôt surgi des sauveurs plus ou moins nombreux, qui nous indiquent à grand renfort de gestes et de paroles globalement incompréhensibles, mais efficaces, la manœuvre qu’il faut faire. La deuxième fois, il leur a même fallu porter une voiture trop encombrante pour la déplacer et nous laisser le passage ! Cela nous donne un très bon a priori de Split, que nous avons par ailleurs adoré.
Nous souhaitons nous rendre à Mostar, en Bosnie, finalement trop loin, d’où un arrêt imprévu dans la petite station balnéaire de Makarska. Qui a eu 2 avantages : le premier, enfin, nous trouvons un manège, et le deuxième... suspense, on en reparlera plus tard. Héhéhé.
Le lendemain, cinquième frontière pour nous rendre à Mostar. Dévastée. Quand on sait qu’elle fut une ville magnifique... ... Petit tour dans la vieille ville turque ; c’est la première fois que nous entrons dans une mosquée.
De retour en Croatie, nous nous parkons à Mali Ston, adorable village fortifié où nous goûtons sans doute les meilleurs fruits de mer de notre vie. Puis, enfin, ultime escale croate, Dubrovnik, superbe dans sa blancheur, mais aussi attachante grâce au contraste entre les allées rectilignes trop parfaites et les ruelles en escaliers plus méditerranéennes.
La soirée est consacrée, pour Alex, à un récalcitrant bricolage de tuyauterie.
Côté Théo : Théo a énormément grandi et, en conséquence, il fait des projets d’avenir tous azimuts : « Quand j’aurai une maison... Quand j’aurais un bateau.... Quand j’aurai un cheval.... Quand j’aurai un champ de maïs [sic]... Quand j’aurai une petite sœur [re-sic]... »
Perle enfantine : Petit tour nocturne dans Zadar, personne dans les rues ; au détour d’un escalier, une bonne sœur très droite et toute de noir vêtue, attend : « Elle attend quoi la sorcière ? ».
A part ça, il se fait offrir des bonbons à tout bout de champ...
Nous étions, donc, à Pula, qui, mis à part son amphithéâtre, lequel est d’ailleurs « au milieu de rien », n’est vraiment pas belle. Nous l’avons quittée en remontant vers le Nord par la côte Est de l’Istrie, afin d’embarquer sur un ferry à destination de la sauvage île de Cres. Un véritable havre de paix, dans lequel nous nous sommes octroyé un délicieux séjour. Ses versants rocailleux sont occupés par une végétation méditerranéenne typique, et l’Homme y a construit des centaines de murets de pierre qui servent (servaient ?) d’enclos aux troupeaux de moutons. Les villages sont rares. Une première nuit dans le minuscule village d’Osor nous a permis de faire un saut 100 ans en arrière ; hors saison, il est littéralement désert, comme abandonné aux chats. Bêlements de moutons et cliquetis des mâts des quelques bateaux amarrés devant : paisible et pur.
Nous avons ensuite gagné la pointe de l’île, vers Mali Lonsinj et Veli Losinj, plus peuplés et plus animés, puis joint une deuxième île : Krk, l’île sans voyelle. Plus touristique apparemment, pourtant moins jolie. C’est là que nous avons vécu nos premières -toutes petites- mésaventures : d’abord, Théo a vomi en route, voilà, c’est fait, les mauvaises langues qui nous avaient mis en garde peuvent se réjouir. Ensuite, nous n’avons jamais trouvé le ferry que nous espérions prendre pour regagner le continent. Mais cela nous a permis de nous arrêter à Baska au bord d’une magnifique plage, à l’eau bleue transparente et de profiter du temps estival comme il se doit : bronzette et trempettes (des pieds, l’eau est glaciaaaale).
Il était temps ensuite de rejoindre malgré tout le continent et de reprendre notre traversée de la Croatie. Direction la montagne, jusqu’au parc national des lacs de Plitvice. Le temps s’était fortement dégradé (pluvieux et froid, on a même eu de la neige sur la route), mais cela ne nous a pas empêché de bien profiter d’une rando autour de ces 16 lacs superposés qui se jettent en cascade les uns dans les autres. La brume a même contribué à créer une atmosphère très asiatisante. Magnifique !
Quelques heures moins joyeuses ont suivi, car la longue traversée du plateau qui ramène vers la côte rappelle sans cesse l’histoire récente de la région : immenses terrains toujours minés, hameaux et villages désertés aux innombrables maisons abandonnées et détruites, impacts de balles dans les murs, tombes alignées au bord de la route...
Une autre journée « montagne » dans le parc de Paklenica, un canyon lui aussi très prisé des grimpeurs, et nous voici de retour sur la route côtière, qui serpente entre mer et montagne. Les paysages sont toujours superbes. Nous nous arrêtons à Zadar (première prune de stationnement), Sibenik (où enfin nous trouvons des vélos pas trop chers à acheter !),Trogir, Split. Notre arrivée à Split est rocambolesque : nous nous retrouvons dans les rues très étroites des hauteurs de la ville, où des centaines de voitures sont garées dans tous les sens, ce qui rend le passage du camping-car très difficile. Il faut sans cesse manœuvrer. La tâche est encore compliquée par la très forte pente de ces rues : les démarrages en côte en marche arrière sont indispensables. Le gros problème est que nous nous sommes justement rendu compte 2 jours plus tôt que le moteur du camping-car n’est pas assez puissant pour reculer en montée : il se met alors à chauffer, fume abondamment et une odeur nauséabonde s’en dégage !! Par 2 fois, nous nous croyons vraiment coincés. Mais ont alors aussitôt surgi des sauveurs plus ou moins nombreux, qui nous indiquent à grand renfort de gestes et de paroles globalement incompréhensibles, mais efficaces, la manœuvre qu’il faut faire. La deuxième fois, il leur a même fallu porter une voiture trop encombrante pour la déplacer et nous laisser le passage ! Cela nous donne un très bon a priori de Split, que nous avons par ailleurs adoré.
Nous souhaitons nous rendre à Mostar, en Bosnie, finalement trop loin, d’où un arrêt imprévu dans la petite station balnéaire de Makarska. Qui a eu 2 avantages : le premier, enfin, nous trouvons un manège, et le deuxième... suspense, on en reparlera plus tard. Héhéhé.
Le lendemain, cinquième frontière pour nous rendre à Mostar. Dévastée. Quand on sait qu’elle fut une ville magnifique... ... Petit tour dans la vieille ville turque ; c’est la première fois que nous entrons dans une mosquée.
De retour en Croatie, nous nous parkons à Mali Ston, adorable village fortifié où nous goûtons sans doute les meilleurs fruits de mer de notre vie. Puis, enfin, ultime escale croate, Dubrovnik, superbe dans sa blancheur, mais aussi attachante grâce au contraste entre les allées rectilignes trop parfaites et les ruelles en escaliers plus méditerranéennes.
La soirée est consacrée, pour Alex, à un récalcitrant bricolage de tuyauterie.
Côté Théo : Théo a énormément grandi et, en conséquence, il fait des projets d’avenir tous azimuts : « Quand j’aurai une maison... Quand j’aurais un bateau.... Quand j’aurai un cheval.... Quand j’aurai un champ de maïs [sic]... Quand j’aurai une petite sœur [re-sic]... »
Perle enfantine : Petit tour nocturne dans Zadar, personne dans les rues ; au détour d’un escalier, une bonne sœur très droite et toute de noir vêtue, attend : « Elle attend quoi la sorcière ? ».
A part ça, il se fait offrir des bonbons à tout bout de champ...