Le 05/08/08, 4:54
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"Bienvenidos en Guatemala"... c’est ce que lance le douanier guatémaltèque avec un large sourire à tous les touristes qui entrent au Guatemala par le Mexique après qu’ils lui aient gentiment laissé 50 pesos (soit 3 euros). Et il peut avoir le sourire le douanier car ces 50 pesos vont directement dans sa poche, c’est une taxe non officielle appliquée à la tête du client (plutôt européen ou américain le client donc). Et en juillet-aout des européens ou des américains qui traversent le Guatemala pour rejoindre le Belize y en a un petit paquet. Ce qui commence à faire un joli pactole pour le douanier... Bref autant vous dire qu’on est largement dégoûtés par ces pratiques corrompues mais qu’on a rien pu faire si ce n’est accepter l'arnaque comme tout le monde. Officiellement donc le Guatemala n’applique aucune taxe ni pour entrer ni pour sortir du pays. Mais officieusement les douaniers se font largement graisser la patte au vu et au su de tout le monde. L’arnaque est hyper connue, elle est même décrite dans tous les guides de voyage, du routard au Lonely Planet. Au moment de tamponner le passeport le douanier demande 50 pesos. Pour éviter de les payer le routard et le lonely planet expliquent qu’il faut demander un reçu (que le douanier ne pourra pas donner puisque sa pratique est illégale... fastoche quoi !). Dans le bus qui nous amenait à la frontière, nous étions (comme les 15 autres touristes) sur les « starting blocs » : prêts à sortir la phrase clé au moindre faux pas du douanier : « Pourriez vous nous délivrer un reçu s’il vous plait ». Le premier couple (des Autrichiens) s’avance vers le poste frontière, tout le monde les surveille du coin de l’œil... les tractations durent longtemps (alors qu’il suffit juste de tamponner un passeport) et l’autrichien finit par sortir son portefeuille ! 50 pesos chacun. Tout le monde est dégoûté ! On lui demande ce qu’il s’est passé (t’as oublié de demander le reçu ou quoi ?? mouah ah ah !). Il explique dépité que le douanier lui a pris la tête en lui disant que le reçu était disponible uniquement à la banque à 4 heures de route de là.. Bref n'importe quoi ! ... mais on dirait que les douaniers ont trouvé une nouvelle parade... Sur ce, les 15 autres touristes s’avancent chacun leur tour, demandent leur reçu, se font expliquer la même histoire à dormir debout et finissent par payer. Vient ensuite notre tour... vous nous connaissez, on est pas du genre à se laisser faire... et quitte à payer autant s’offrir le plaisir de gueuler un peu ! Bref, poussée par Frank donc (qui ne parle pas espagnol) je commence à poser des questions embarrassantes au douanier, je lui demande un reçu sur papier libre de sa part, je lui explique qu’un reçu n’a aucun rapport avec la banque, que n’importe quel être humain peut émettre un reçu sans avoir forcément un compte en banque etc... des choses qu’il sait parfaitement bien entendu... et là le mec commence à s’énerver assez sévèrement et il décide de garder mon passeport dans son tiroir et nous met de coté. Il ne veut pas s’occuper de nous. Le bus nous attend et on ne peut pas se permettre de rester des heures au poste frontière non plus. Donc on craque et on paye les 50 pesos comme tout le monde en pestant de rage contre une telle injustice.... La morale de cette histoire c’est qu’il ne faut jamais mettre les gens face à leur contradictions sans leur laisser de porte de sortie... sinon ils s’énervent tout rouge et ils deviennent encore plus bêtes et méchants ... On aurait mieux fait de la jouer profil bas sur ce coup là... mais la tentation était trop grande...
Cette affaire nous a travaillé une bonne partie du chemin pour Florès, la grande ville du nord du Guatemala. On a fini par complètement oublier le douanier un peu plus tard dans le vieux bus déglingué qui nous amenait à El Ramate un petit village en bordure du lac de Florès.
Le lendemain on visite un peu les lieux, le lac est splendide avec ses eaux turquoise. La baignade est possible mais il ne vaut mieux pas poser les pieds au fond à moins d’aimer ça (50 cm de vase). Heureusement des petits pontons sont aménagés pour plonger direct dans l’eau.
Petite journée tranquille donc avant de nous rendre à Tikal, l’énorme site maya enfoui dans la jungle qui fait la renommé du Guatemala. En cherchant un guide pour nous accompagner le lendemain on rencontre Elodie et Séverine deux étudiantes en médecine françaises qui font leur stage de 6eme année dans un dispensaire au Guatemala. Elle connaissent pas mal le pays, ça nous arrange car on est vraiment là comme deux touristes en transits (on a même pas un vieux routard de 88 en poche). Le plus fort c’est qu’on s’aperçoit que les filles viennent de Toulouse et plus précisément de Labège et Saint Orens (pour les connaisseurs). Elles ont même fait Jacques Prévert ( Collège) et PP. Riquet (Lycée)... tout comme moi quoi ! La discussion dévie rapidement sur les vieux profs et les ragots de lycéens.. . avant de revenir sur Tikal où on décide finalement de se rendre ensemble (et sans guide) le lendemain matin.
Le site de Tikal est un des plus impressionnants et des plus grands que l’on ait fait. Les pyramides sont disséminées à travers la jungle, on a fait pas loin de 10 km de marche au final pour toutes les visiter. On a été un peu déçus de pas avoir croisé beaucoup d’animaux (le Quetzal et le Coati en particulier qui sont deux espèces de la région et qu’on a loupé) mais le panorama du haut des pyramide vaut le coup. L’ambiance est assez différente des sites mexicains car la taille du site fait qu’on se retrouve souvent seuls en pleine jungle devant des pyramides gigantesques, avec pour seul bruit de fond le cri strident des oiseaux et des singes hurleurs.
Après ces 4 jours passés au Guatemala on a pris ce matin la route du Bélize.
Minibus jusqu’à la frontière (un peu plein le bus...)
Puis vieux bus scolaires coloré pour rejoindre la capitale Belize City...
Et devinez quoi ?? Le douanier Guatémaltèque a voulu nous prendre encore 20 pesos chacun pour sortir du pays... j’ai fait un raffut de tous les diables (parce que cette fois y avait moins d’enjeux... on voulait « sortir » pas « entrer »). Au final on a payé 20 pesos pour deux... comme quoi ça sert quand même de se battre pour un peu plus de justice et d'honnêteté !
Cette affaire nous a travaillé une bonne partie du chemin pour Florès, la grande ville du nord du Guatemala. On a fini par complètement oublier le douanier un peu plus tard dans le vieux bus déglingué qui nous amenait à El Ramate un petit village en bordure du lac de Florès.
Le lendemain on visite un peu les lieux, le lac est splendide avec ses eaux turquoise. La baignade est possible mais il ne vaut mieux pas poser les pieds au fond à moins d’aimer ça (50 cm de vase). Heureusement des petits pontons sont aménagés pour plonger direct dans l’eau.
Petite journée tranquille donc avant de nous rendre à Tikal, l’énorme site maya enfoui dans la jungle qui fait la renommé du Guatemala. En cherchant un guide pour nous accompagner le lendemain on rencontre Elodie et Séverine deux étudiantes en médecine françaises qui font leur stage de 6eme année dans un dispensaire au Guatemala. Elle connaissent pas mal le pays, ça nous arrange car on est vraiment là comme deux touristes en transits (on a même pas un vieux routard de 88 en poche). Le plus fort c’est qu’on s’aperçoit que les filles viennent de Toulouse et plus précisément de Labège et Saint Orens (pour les connaisseurs). Elles ont même fait Jacques Prévert ( Collège) et PP. Riquet (Lycée)... tout comme moi quoi ! La discussion dévie rapidement sur les vieux profs et les ragots de lycéens.. . avant de revenir sur Tikal où on décide finalement de se rendre ensemble (et sans guide) le lendemain matin.
Le site de Tikal est un des plus impressionnants et des plus grands que l’on ait fait. Les pyramides sont disséminées à travers la jungle, on a fait pas loin de 10 km de marche au final pour toutes les visiter. On a été un peu déçus de pas avoir croisé beaucoup d’animaux (le Quetzal et le Coati en particulier qui sont deux espèces de la région et qu’on a loupé) mais le panorama du haut des pyramide vaut le coup. L’ambiance est assez différente des sites mexicains car la taille du site fait qu’on se retrouve souvent seuls en pleine jungle devant des pyramides gigantesques, avec pour seul bruit de fond le cri strident des oiseaux et des singes hurleurs.
Après ces 4 jours passés au Guatemala on a pris ce matin la route du Bélize.
Minibus jusqu’à la frontière (un peu plein le bus...)
Puis vieux bus scolaires coloré pour rejoindre la capitale Belize City...
Et devinez quoi ?? Le douanier Guatémaltèque a voulu nous prendre encore 20 pesos chacun pour sortir du pays... j’ai fait un raffut de tous les diables (parce que cette fois y avait moins d’enjeux... on voulait « sortir » pas « entrer »). Au final on a payé 20 pesos pour deux... comme quoi ça sert quand même de se battre pour un peu plus de justice et d'honnêteté !