Le 22/02/08, 16:45
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Passage de la frontière Cambodge Thailande à Poipet
Mardi matin nous voilà donc fin prêts à quitter le Cambodge pour passer du coté thaïlandais dans la journée. Levés à 7h00, on commence par attendre pendant 1 heure devant le hall de l’hôtel que notre chauffeur de tuk tuk arrive (en fait tout est coordonné...le chauffeur de tuk tuk avait une heure de retard car le bus avait une heure de retard..). D’ailleurs ce n’est pas vraiment « un » bus qui quitte Siem Reap tous les matins mais ce sont plutôt des dizaines de minibus qui sillonnent la ville et ramassent les voyageurs au petit bonheur la chance. Nous arrivons donc dans « l’une » des stations de bus et nous découvrons nos camarades de route ... certains attendent depuis plusieurs heures qu’un bus s’arrête (apparemment on est postés à l’une des dernières stations et tous les bus qui passent sont pleins). Ce qui explique que deux canadiens mal rasés soient affalés à même le sol, la tête posée sur un bout de sac à dos poussiéreux, une bière à la main... il est à peine 8 heures de matin mais ils ont l’air en forme en fait.... Les canadiens sont assez remontés car on leur annonce encore que le bus qui vient de partir était plein et qu’ils devront prendre le prochain. Bref on regarde autour de nous et c’est pas gagné. Il y a ce groupe de 5 ou 6 canadiens donc, sortis de leur caverne, les cheveux jusqu’au menton, une casquette sur la tête, des barbes de boucherons (un mix entre les Jackass et Carlos en fait)... avec des skates-board ficelés au sac à dos (il faut savoir que pour le skate au Cambodge c’est pas gagné puisqu’il doit y avoir en tout et pour tout 400 km de route goudronnée dans tout le pays... et quand je dis goudronnée ...je veux dire goudronnée à la cambodgienne, nids de poule, bosses et gravillons en cadeaux... bref pour le skate on peut repasser). J’ai oublié de préciser que certains des canadiens ne s’étaient pas passé un peigne dans leur cheveux depuis leur quinzième anniversaire... la preuve...
Bref quand arrive enfin « notre » bus nous voilà embarqués avec la bande de bras cassés canadiens (plutôt drôles et sympas au final) plus un français qui vaut bien son pesant de cacahuètes aussi. Cheveux long (j’ai l’impression que c’était une obligation pour prendre ce bus), regard vide, bermuda en jean effiloché coupé à mis jambe, chaussure de randonnée qui avaient du faire la guerre et sous le bras un énorme livre qu’il protège précieusement : « le chamanisme et les nouvelles voies vers l’extase ».... Bref nous voila qui montons dans le minibus, je surveille les bagages du coin de l’œil quand le français me dit:
- .... « J’espère qu’ils vont pas perdre mon sac, j’ai un livre hyper important dedans »...
- « Ah bon c’est quoi ? »
- « C’est un livre interdit de vente en France que j’ai mis 5 ans à trouver : le guide des plantes hallucinogènes »....
Ok je crois que le décors est planté... nous voilà en bonne compagnie.... La route vers le Cambodge est plutôt ce qu’on pourrait appeler un long chemin de terre poussiéreux et chaotique.
Le trajet est terrible. Nous croisons des pick up chargés de 25 personnes (dont 5 sur le toit) qui déboulent à 60 km/h. Finalement on est pas si mal dans le minibus... on échange même quelques mots avec nos camarades de voyage c’est dire...
Arrivés à la frontière de Poipet tout le monde se sépare... c’est un peu la zone, une vendeuse de cigarettes assise devant les toilettes demande 10 baths à tous ceux qui veulent entrer, alors qu’elle n’a rien à faire là (elle vend juste des cigarettes !). Je tente de passer en force mais elle m’engueule... finalement on lui donnera 10 baths pour avoir le droit de lui passer dans le dos. La zone franche entre les deux frontières est blindée de Casinos. En fait les thaïlandais font le trajet depuis Bangkok en bus VIP pour venir s’amuser dans ces maudits casinos interdits en Thaïlande... les casinos sont situés entre les deux frontières comme ça les Thaïlandais n’ont pas besoin de payer le visa cambodgien... C’est vraiment glauque comme endroit. On passe assez vite, à pied. Avant de remonter dans un minibus... direction Trat sur la cote sud est : 4 heures de route. Les routes thaïlandaises sont un bonheur par rapport au cambodge. On arrive même à piquer un somme dans le bus.... tellement ça bouge « moins ».
A Trat on monte dans le ferry de 19 heures pour rejoindre Kho Chang, une île à quelques km de la côte. Arrivés à Kho Chang il faut encore prendre un taxi pour faire les 20 km qui nous séparent de lonely beach. Après avoir négocié pendant une demi heure le prix du taxi... on n’obtient pas de rabais (on dirait que les chauffeurs de taxi préfèrent ne pas travailler du tout que de baisser leur « énormes marges »)... bref on se retrouve avec 4 suédois et un hollandais, à capituler et à accepter le tarif honteux que le chauffeur exige (2,5 euros par personne)... soit près de 18 euros à 7 pour faire 20 km... il se fait tard et le chauffeur sait qu’on a « besoin » de lui. On arrive finalement dans un resort à l’autre bout de l’île. Les bungalows sont enfouis dans la jungle. On pose nos affaires pour ressortir manger avec les suédois... mais le restaurant du resort est fermé... il faut encore « monter » 500 mètres à pied dans la nuit pour rejoindre la ville la plus proche. On finit par se coucher vers minuit, exténues après une journée riche en rebondissements. L’ile de Kho Chang a l’air très sauvage. Nous irons l’explorer dans les jours qui viennent.
NB : On a mis en ligne toutes les photos sur le Cambodge dans l’album photo flash. Et on a bien bossé sur une nouvelle version de enroutes qui vous découvrirez dans les jours qui viennent...
Mardi matin nous voilà donc fin prêts à quitter le Cambodge pour passer du coté thaïlandais dans la journée. Levés à 7h00, on commence par attendre pendant 1 heure devant le hall de l’hôtel que notre chauffeur de tuk tuk arrive (en fait tout est coordonné...le chauffeur de tuk tuk avait une heure de retard car le bus avait une heure de retard..). D’ailleurs ce n’est pas vraiment « un » bus qui quitte Siem Reap tous les matins mais ce sont plutôt des dizaines de minibus qui sillonnent la ville et ramassent les voyageurs au petit bonheur la chance. Nous arrivons donc dans « l’une » des stations de bus et nous découvrons nos camarades de route ... certains attendent depuis plusieurs heures qu’un bus s’arrête (apparemment on est postés à l’une des dernières stations et tous les bus qui passent sont pleins). Ce qui explique que deux canadiens mal rasés soient affalés à même le sol, la tête posée sur un bout de sac à dos poussiéreux, une bière à la main... il est à peine 8 heures de matin mais ils ont l’air en forme en fait.... Les canadiens sont assez remontés car on leur annonce encore que le bus qui vient de partir était plein et qu’ils devront prendre le prochain. Bref on regarde autour de nous et c’est pas gagné. Il y a ce groupe de 5 ou 6 canadiens donc, sortis de leur caverne, les cheveux jusqu’au menton, une casquette sur la tête, des barbes de boucherons (un mix entre les Jackass et Carlos en fait)... avec des skates-board ficelés au sac à dos (il faut savoir que pour le skate au Cambodge c’est pas gagné puisqu’il doit y avoir en tout et pour tout 400 km de route goudronnée dans tout le pays... et quand je dis goudronnée ...je veux dire goudronnée à la cambodgienne, nids de poule, bosses et gravillons en cadeaux... bref pour le skate on peut repasser). J’ai oublié de préciser que certains des canadiens ne s’étaient pas passé un peigne dans leur cheveux depuis leur quinzième anniversaire... la preuve...
Bref quand arrive enfin « notre » bus nous voilà embarqués avec la bande de bras cassés canadiens (plutôt drôles et sympas au final) plus un français qui vaut bien son pesant de cacahuètes aussi. Cheveux long (j’ai l’impression que c’était une obligation pour prendre ce bus), regard vide, bermuda en jean effiloché coupé à mis jambe, chaussure de randonnée qui avaient du faire la guerre et sous le bras un énorme livre qu’il protège précieusement : « le chamanisme et les nouvelles voies vers l’extase ».... Bref nous voila qui montons dans le minibus, je surveille les bagages du coin de l’œil quand le français me dit:
- .... « J’espère qu’ils vont pas perdre mon sac, j’ai un livre hyper important dedans »...
- « Ah bon c’est quoi ? »
- « C’est un livre interdit de vente en France que j’ai mis 5 ans à trouver : le guide des plantes hallucinogènes »....
Ok je crois que le décors est planté... nous voilà en bonne compagnie.... La route vers le Cambodge est plutôt ce qu’on pourrait appeler un long chemin de terre poussiéreux et chaotique.
Le trajet est terrible. Nous croisons des pick up chargés de 25 personnes (dont 5 sur le toit) qui déboulent à 60 km/h. Finalement on est pas si mal dans le minibus... on échange même quelques mots avec nos camarades de voyage c’est dire...
Arrivés à la frontière de Poipet tout le monde se sépare... c’est un peu la zone, une vendeuse de cigarettes assise devant les toilettes demande 10 baths à tous ceux qui veulent entrer, alors qu’elle n’a rien à faire là (elle vend juste des cigarettes !). Je tente de passer en force mais elle m’engueule... finalement on lui donnera 10 baths pour avoir le droit de lui passer dans le dos. La zone franche entre les deux frontières est blindée de Casinos. En fait les thaïlandais font le trajet depuis Bangkok en bus VIP pour venir s’amuser dans ces maudits casinos interdits en Thaïlande... les casinos sont situés entre les deux frontières comme ça les Thaïlandais n’ont pas besoin de payer le visa cambodgien... C’est vraiment glauque comme endroit. On passe assez vite, à pied. Avant de remonter dans un minibus... direction Trat sur la cote sud est : 4 heures de route. Les routes thaïlandaises sont un bonheur par rapport au cambodge. On arrive même à piquer un somme dans le bus.... tellement ça bouge « moins ».
A Trat on monte dans le ferry de 19 heures pour rejoindre Kho Chang, une île à quelques km de la côte. Arrivés à Kho Chang il faut encore prendre un taxi pour faire les 20 km qui nous séparent de lonely beach. Après avoir négocié pendant une demi heure le prix du taxi... on n’obtient pas de rabais (on dirait que les chauffeurs de taxi préfèrent ne pas travailler du tout que de baisser leur « énormes marges »)... bref on se retrouve avec 4 suédois et un hollandais, à capituler et à accepter le tarif honteux que le chauffeur exige (2,5 euros par personne)... soit près de 18 euros à 7 pour faire 20 km... il se fait tard et le chauffeur sait qu’on a « besoin » de lui. On arrive finalement dans un resort à l’autre bout de l’île. Les bungalows sont enfouis dans la jungle. On pose nos affaires pour ressortir manger avec les suédois... mais le restaurant du resort est fermé... il faut encore « monter » 500 mètres à pied dans la nuit pour rejoindre la ville la plus proche. On finit par se coucher vers minuit, exténues après une journée riche en rebondissements. L’ile de Kho Chang a l’air très sauvage. Nous irons l’explorer dans les jours qui viennent.
NB : On a mis en ligne toutes les photos sur le Cambodge dans l’album photo flash. Et on a bien bossé sur une nouvelle version de enroutes qui vous découvrirez dans les jours qui viennent...