Le 14/05/11, 15:17
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Nous sommes en Bolivie, avant dernier pays avant le retour depuis Buenos Aires le 1er juin... ca sent la fin.
D'ailleurs, nous avons du mal a trouver nos marques dans un voyage ou nous ne sommes plus aussi libres de rester ou on veut le temps qu'on veut. Pour un peu, on se plaidrait!
Ceci dit, depuis 10 jours, nous sommes a Potosi et on s'y plait beaucoup.
Postosi, c'est la ville la plus haute du monde, plus de 150 000 habitants a 4100m d'altitude, on est a deux doigts de tomber dans les pommes quand on monte 3 marches!
Porquoi une aussi grand ville aussi haute, et bien parce qu'a Potosi, il y a le Cerro Rico, une mine d'argent exploitee depuis 5 siecles qui a fait la fortune de la ville et surtout celle des espagnols. La ville etait au 17eme siecle plus peuplee et produisait plus de richesses que Paris ou meme Londres.
La place de la mine dans la ville est toujours enorme. Elle emploie 12000 mineurs, mais en plus, on la voit de partout dans la ville:
Et, surprise, la mine se visite. On hesite un peu, le sentiment de voyeurisme est un peu genant. Mais les visites sont en fait gerees par les cooperatives et elles permettent d'ameliorer les conditions de travail et aussi a certains mineurs de se reconvertir en guide.
Nous y allons.
Nous sommes d'abord deguises en gros canaris a tetes bleues:
Ca nous va tres bien.
Puis on visite le marche des mineurs. Seuls les touristes sont en tenues ridicules. Il s'y vend des feuilles de coca et catalyseurs, de la dynamite, des meches et detonateurs (?!), des cigarettes et le fameux whisky bolivien: un tres bon alcool blanc qui affiche 96 petits degres, le velour de l'estomac.
Puis, enfin, on arrive a la mine.
Les infrastructures aux alentours semblent du tout dernier cri et on se dit deja que ca ne va pas etre facile dans la mine...
Et bien, ca ne loupe pas. On rentre dans la mine par une des 260 bouches qui recouvrent la montagne, les chemins sont tres difficiles, il faut parfois ramper, parfois sauter, souvent ne pas toucher les murs et plafonds qui, comme le dit le guide, sont solides bien sur, mais on sait jamais. On se dit en plus qu'on ne doit pas etre sur les chemins les plus durs.
Au debut de l'exploitation de la mine par les espagnols, un probleme se posait: il fallait surveiller ces feignasses d'indigenes mais il n'etat pas pensable de descendre dans la mine, bien entendu. Et bien ils sont forts ces espagnols. Ils ont fait construire des statues de diables a l'interieur et fait croire que le diable les tuerait s'ils ne travaillaient pas bien. Avec le rythme des morts dans la mine, la superstition a vite pris. Les "Tio" sont toujours honores de feuilles de coca et de cigarettes aujourd'hui:
Les conditions de travail dans la mine sont simplement inhumaines. Les mineurs sont contents de pouvoir le montrer. Dans les niveaux les plus confortables, il faut pousser les wagons de centaines de kilos dans un poussiere epaisse, dans les niveaux les plus bas, il fait jusqu'a 45 degres et le minerais se remonte dans des sacs, a raison de 50 kilos par personne. Plus d'une heure de trajet pour les habitues qui doivent ramper, escalader et prendre garde aux eboulements. De nos jours, l'esperance de vie des mineurs est d'environ 45 ans. La mine en 500 ans auraient emporte entre 5 et 10 millions de vies. A force d'eboulements, la montagne aurait perdu plus de 300m d'altitude.
Le travail est assez simple, il faut creer des gravas a coup de dynamite puis ramasser les gravas. La dynamite est manipulee comme des petards:
Dans les mines pour supporter l'enfer, les mineurs machent la coca.
Quelques photos des mineurs:
Apres la visite dans les mines, on etait un peu retourne... Du coup, Camille a decide de faire un reportage photo sur le travail dans la mine et les mineurs. Elle est redescendue 4 fois et elle est remontee 4 fois (ouf!). A suivre.
Pour ce qui est du blog, rendez vous apres la prochaine etape: le salar d'Uyuni.
A bientot (dans le blog et en vrai)
D'ailleurs, nous avons du mal a trouver nos marques dans un voyage ou nous ne sommes plus aussi libres de rester ou on veut le temps qu'on veut. Pour un peu, on se plaidrait!
Ceci dit, depuis 10 jours, nous sommes a Potosi et on s'y plait beaucoup.
Postosi, c'est la ville la plus haute du monde, plus de 150 000 habitants a 4100m d'altitude, on est a deux doigts de tomber dans les pommes quand on monte 3 marches!
Porquoi une aussi grand ville aussi haute, et bien parce qu'a Potosi, il y a le Cerro Rico, une mine d'argent exploitee depuis 5 siecles qui a fait la fortune de la ville et surtout celle des espagnols. La ville etait au 17eme siecle plus peuplee et produisait plus de richesses que Paris ou meme Londres.
La place de la mine dans la ville est toujours enorme. Elle emploie 12000 mineurs, mais en plus, on la voit de partout dans la ville:
Et, surprise, la mine se visite. On hesite un peu, le sentiment de voyeurisme est un peu genant. Mais les visites sont en fait gerees par les cooperatives et elles permettent d'ameliorer les conditions de travail et aussi a certains mineurs de se reconvertir en guide.
Nous y allons.
Nous sommes d'abord deguises en gros canaris a tetes bleues:
Ca nous va tres bien.
Puis on visite le marche des mineurs. Seuls les touristes sont en tenues ridicules. Il s'y vend des feuilles de coca et catalyseurs, de la dynamite, des meches et detonateurs (?!), des cigarettes et le fameux whisky bolivien: un tres bon alcool blanc qui affiche 96 petits degres, le velour de l'estomac.
Puis, enfin, on arrive a la mine.
Les infrastructures aux alentours semblent du tout dernier cri et on se dit deja que ca ne va pas etre facile dans la mine...
Et bien, ca ne loupe pas. On rentre dans la mine par une des 260 bouches qui recouvrent la montagne, les chemins sont tres difficiles, il faut parfois ramper, parfois sauter, souvent ne pas toucher les murs et plafonds qui, comme le dit le guide, sont solides bien sur, mais on sait jamais. On se dit en plus qu'on ne doit pas etre sur les chemins les plus durs.
Au debut de l'exploitation de la mine par les espagnols, un probleme se posait: il fallait surveiller ces feignasses d'indigenes mais il n'etat pas pensable de descendre dans la mine, bien entendu. Et bien ils sont forts ces espagnols. Ils ont fait construire des statues de diables a l'interieur et fait croire que le diable les tuerait s'ils ne travaillaient pas bien. Avec le rythme des morts dans la mine, la superstition a vite pris. Les "Tio" sont toujours honores de feuilles de coca et de cigarettes aujourd'hui:
Les conditions de travail dans la mine sont simplement inhumaines. Les mineurs sont contents de pouvoir le montrer. Dans les niveaux les plus confortables, il faut pousser les wagons de centaines de kilos dans un poussiere epaisse, dans les niveaux les plus bas, il fait jusqu'a 45 degres et le minerais se remonte dans des sacs, a raison de 50 kilos par personne. Plus d'une heure de trajet pour les habitues qui doivent ramper, escalader et prendre garde aux eboulements. De nos jours, l'esperance de vie des mineurs est d'environ 45 ans. La mine en 500 ans auraient emporte entre 5 et 10 millions de vies. A force d'eboulements, la montagne aurait perdu plus de 300m d'altitude.
Le travail est assez simple, il faut creer des gravas a coup de dynamite puis ramasser les gravas. La dynamite est manipulee comme des petards:
Dans les mines pour supporter l'enfer, les mineurs machent la coca.
Quelques photos des mineurs:
Apres la visite dans les mines, on etait un peu retourne... Du coup, Camille a decide de faire un reportage photo sur le travail dans la mine et les mineurs. Elle est redescendue 4 fois et elle est remontee 4 fois (ouf!). A suivre.
Pour ce qui est du blog, rendez vous apres la prochaine etape: le salar d'Uyuni.
A bientot (dans le blog et en vrai)