Le 11/02/11, 15:33
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Du 8 au 11 février, Tha Kaek, Centre du Laos,
Là où on s'est rendu compte qu'on était pas encore prèt pour le Paris-Dakar moto, mais en tout cas on s'est entrainé.
La boucle ou le Loop c'est un parcours de 450 km qui serpente autour d'un parc naturel plein de grottes et de rivières entre des pics calcaires et que nos illustres prédecessrices Lucie et Solène nous avait abondamment vante.
450 km d'asphalte brulante et de sentiers sinueux à travers la jungle laotienne.
Nous partons donc de bon matin, après avoir choisi nos fidèles destriers pour ces trois jours : 2 motobikes dont il s'avera rapidement qu'à défaut d'être parfaites, elles se complétaient bien puisque l'une avait un compteur d'essence et des phares, pas l'autre qui bénéficiait elle d'un compteur de vitesse, ça se vaut. Egalité par contre en ce qui concerne nos casques, minimalistes, mais les traumatismes craniens, c'est bien connu, c'est comme le palu, ça n'arrive qu'aux autres.
J1 : On a loué 2 magnifiques motobikes, moi j'ai un compteur kilométrique et un compteur de vitesse en état de marche. Marie a une paire de feux et une jauge d'essence. je crois que je me suis fait avoir. Mon démarreur rendra l'ame 10 km plus loin, pas grave, démarrer au kick dans un vrombissement furieux cultivera mon coté rebelle.
8 h : Nous sommes face à la route déserte. Lunettes sur le nez, casque vissé sur la tete , écouteur Mp3 à l'oreille, sélection : B.O Easy Rider piste 2 Born to be wild ...D'un violent coup de pied je démarre mon terrible engin. Ca y est, mon trés peu stylé scooter s'est transformé en harley davidson. J'affiche un sourire extatique sous ma fiére moustache. Ca faisait déja pas mal de temps que j'en révais.
Nous commençons par essuyer de vexants echecs : nous cherchons pendant 2-3 heures une rivière qui sort d'une falaise, qui est censé être au bout d'une des multiples pistes qui partent de la route, après en avoir exploré quelques uns et n'avoir trouvé que : des rivières qui sont déjà sorties depuis longtemps de leur source, des vaches, des épines dans les pieds (bah oui je suis en sandales waterproof), une école perdue dans la brousse dont l'instit nous dit que c'est pas par là, les premiers rochers au mileu de la route d'une longue série, nous rebroussons chemin et cherchons notre panier de riz gluant qui constitue notre repas du midi depuis notre arrivée au Laos.
C'est reparti, les km s'engouffrent sous nos roues. Ni les buffles au travers de la routes ni les chévres suicidaires ne pourrons nous arréter. Nous atteignons Ban Thang Lan, notre premiére étape et c'est du sommeil du juste que nous passons cette premiére nuit sur la route.
J2 : Ca se corse. Le bitume a laissé la place à un sentier rocailleux parsemé de larges bandes de sable. Je range mon Mp3 dans ma poche et regarde tristement ma motobike qui n'a décidement rien d'une motocross.
La suite du parcours fut principalement marquée par 80 km d'absence de route, dont il nous faudra 6 heures entrecoupées d'une nuit de sommeil pour venir à bout. De la colonisation le Laos a gardé 3 choses : le pain, la pétanque (prononcer pétang), et les bornes kilométriques, là il n'y avait ni l'un ni l'autre et le détenteur du compteur de vitesse, dont je ne citerai pas le nom, ayant oublié de regarder le dit compteur, nous parcourions notre piste sans savoir quand ce chaos de sable, poussière et rocher prendrait fin. Nos motos tremblant de tous leurs boulons se posaient surement la même question, mais que suis-je venue faire dans cette galère ?
Une quinzaine de moustiques collés aux dents et a demi recouvert de poussiére, nous arrivons enfin à notre étape du jour. 6 h pour faire 80 km, nous n'avions pas cru le guide, nous avions tort. Pour changer de la moto, nous optons en fin de journée pour une barque à moteur. Objectif : passer sous la montagne à travers 7 km de rivière souterraine, Moyen : une barque de 40 cm de large, un moteur de mobylette, une lampe de poche et Jan notre guide spéléo-pilote. Après une heure passée à hésiter entre les qualificatifs merveilleux et totalement flippant nous sortons enfin du tunnel et accostons en plein coeur de la jungle où pendant quelques minutes nous nous croyons dans le monde perdu, quelques instants plus tard, une armée de vendeurs à la sauvette nous proposent chips aux crevettes et Sprite, c'est presque avec soulagement qu'on retombe sur terre.
J3 : C'est avec plaisir que nous retrouvons le bitume et sa savoureuse adhérence, on est presque en avance, on va faire un petit détour vers un joli lac conseillé par le Lonely, après tout ça peut pas être pire ! Mais comme diraient nos chers moines taoistes, le pire est toujours incertain et nous voilà de nouveau ensablés au milieu d'abruptes montées, de la poussières jusqu'à mi-mollet, à 10 km/h, cette fois-ci je regardai mon compteur kilométrique, plus que 15 km, Marie est rassurée.
Après avoir ingéré 200 grammes de poussière chacun nous atteignons notre récompense ultime : un lac d'un bleu à faire palir un canard WC, sortant de hautes falaises. Nous nous jetons dedans en oubliant presque qu'il faudra bientot prendre le chemin du retour.
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Là où on s'est rendu compte qu'on était pas encore prèt pour le Paris-Dakar moto, mais en tout cas on s'est entrainé.
La boucle ou le Loop c'est un parcours de 450 km qui serpente autour d'un parc naturel plein de grottes et de rivières entre des pics calcaires et que nos illustres prédecessrices Lucie et Solène nous avait abondamment vante.
450 km d'asphalte brulante et de sentiers sinueux à travers la jungle laotienne.
Nous partons donc de bon matin, après avoir choisi nos fidèles destriers pour ces trois jours : 2 motobikes dont il s'avera rapidement qu'à défaut d'être parfaites, elles se complétaient bien puisque l'une avait un compteur d'essence et des phares, pas l'autre qui bénéficiait elle d'un compteur de vitesse, ça se vaut. Egalité par contre en ce qui concerne nos casques, minimalistes, mais les traumatismes craniens, c'est bien connu, c'est comme le palu, ça n'arrive qu'aux autres.
J1 : On a loué 2 magnifiques motobikes, moi j'ai un compteur kilométrique et un compteur de vitesse en état de marche. Marie a une paire de feux et une jauge d'essence. je crois que je me suis fait avoir. Mon démarreur rendra l'ame 10 km plus loin, pas grave, démarrer au kick dans un vrombissement furieux cultivera mon coté rebelle.
8 h : Nous sommes face à la route déserte. Lunettes sur le nez, casque vissé sur la tete , écouteur Mp3 à l'oreille, sélection : B.O Easy Rider piste 2 Born to be wild ...D'un violent coup de pied je démarre mon terrible engin. Ca y est, mon trés peu stylé scooter s'est transformé en harley davidson. J'affiche un sourire extatique sous ma fiére moustache. Ca faisait déja pas mal de temps que j'en révais.
Nous commençons par essuyer de vexants echecs : nous cherchons pendant 2-3 heures une rivière qui sort d'une falaise, qui est censé être au bout d'une des multiples pistes qui partent de la route, après en avoir exploré quelques uns et n'avoir trouvé que : des rivières qui sont déjà sorties depuis longtemps de leur source, des vaches, des épines dans les pieds (bah oui je suis en sandales waterproof), une école perdue dans la brousse dont l'instit nous dit que c'est pas par là, les premiers rochers au mileu de la route d'une longue série, nous rebroussons chemin et cherchons notre panier de riz gluant qui constitue notre repas du midi depuis notre arrivée au Laos.
C'est reparti, les km s'engouffrent sous nos roues. Ni les buffles au travers de la routes ni les chévres suicidaires ne pourrons nous arréter. Nous atteignons Ban Thang Lan, notre premiére étape et c'est du sommeil du juste que nous passons cette premiére nuit sur la route.
J2 : Ca se corse. Le bitume a laissé la place à un sentier rocailleux parsemé de larges bandes de sable. Je range mon Mp3 dans ma poche et regarde tristement ma motobike qui n'a décidement rien d'une motocross.
La suite du parcours fut principalement marquée par 80 km d'absence de route, dont il nous faudra 6 heures entrecoupées d'une nuit de sommeil pour venir à bout. De la colonisation le Laos a gardé 3 choses : le pain, la pétanque (prononcer pétang), et les bornes kilométriques, là il n'y avait ni l'un ni l'autre et le détenteur du compteur de vitesse, dont je ne citerai pas le nom, ayant oublié de regarder le dit compteur, nous parcourions notre piste sans savoir quand ce chaos de sable, poussière et rocher prendrait fin. Nos motos tremblant de tous leurs boulons se posaient surement la même question, mais que suis-je venue faire dans cette galère ?
Une quinzaine de moustiques collés aux dents et a demi recouvert de poussiére, nous arrivons enfin à notre étape du jour. 6 h pour faire 80 km, nous n'avions pas cru le guide, nous avions tort. Pour changer de la moto, nous optons en fin de journée pour une barque à moteur. Objectif : passer sous la montagne à travers 7 km de rivière souterraine, Moyen : une barque de 40 cm de large, un moteur de mobylette, une lampe de poche et Jan notre guide spéléo-pilote. Après une heure passée à hésiter entre les qualificatifs merveilleux et totalement flippant nous sortons enfin du tunnel et accostons en plein coeur de la jungle où pendant quelques minutes nous nous croyons dans le monde perdu, quelques instants plus tard, une armée de vendeurs à la sauvette nous proposent chips aux crevettes et Sprite, c'est presque avec soulagement qu'on retombe sur terre.
J3 : C'est avec plaisir que nous retrouvons le bitume et sa savoureuse adhérence, on est presque en avance, on va faire un petit détour vers un joli lac conseillé par le Lonely, après tout ça peut pas être pire ! Mais comme diraient nos chers moines taoistes, le pire est toujours incertain et nous voilà de nouveau ensablés au milieu d'abruptes montées, de la poussières jusqu'à mi-mollet, à 10 km/h, cette fois-ci je regardai mon compteur kilométrique, plus que 15 km, Marie est rassurée.
Après avoir ingéré 200 grammes de poussière chacun nous atteignons notre récompense ultime : un lac d'un bleu à faire palir un canard WC, sortant de hautes falaises. Nous nous jetons dedans en oubliant presque qu'il faudra bientot prendre le chemin du retour.
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