Le 18/11/10, 13:45
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Après avoir voyagé depuis Moscou, en métro, en train, en minivan, en bateau, en voiture, à cheval, à bicyclette, en taxi, en bus, en 4x4, en rickshaw, en pick-up, en tuk tuk, à pied, nous avons finalement choisi de réserver un taxi via notre hôtel pour nous rendre à l’aéroport de Delhi. En arrivant près de la voiture, surprise... nous ne sommes pas seuls et devons partager la course avec un autre Français. Nous pouvons donc ajouter le taxi collectif à notre longue liste de moyens de transport.
C’est ainsi, grâce à ou à cause de cette nouvelle expérience, que nous avons rencontré un compatriote blasé qui nous a affirmé « ah ouais... vous voyagez plusieurs mois... moi j’en ai marre de voyager, je rentre à Paris ». Drôle de taxi, drôle de rencontre, drôle de conversation.
Pas démotivés, nous avons poursuivi notre route vers Hong Kong. 2h d’attente et de formalités, 5h30 de vol et nous voici propulsés de nouveau en Chine.
Choc culturel garanti. L’avion est sans doute le moyen de transport le plus inadapté au voyage au long court. Il vous empêche de voir les paysages, les gens évoluer, de sentir les odeurs. Dans l’avion, on nous enferme dans un habitacle pressurisé pour que notre corps supporte le voyage. En revanche, au niveau culturel, aucun sas, aucune pressurisation. A travers la fenêtre, du bleu, un nuage, un autre, au milieu un ptit bout de la Terre, trop éloigné pour être contemplé et puis vlan « merci d’avoir choisi truc airline et à bientôt ».
Hong Kong, 1er choc, les transports.
Parmi les différentes options qui s’offraient à nous à l’aéroport, nous avons choisi le bus pour nous rendre dans le centre, direction notre hôtel. Rien à voir avec les bus empruntés jusqu’ici. Celui-ci était climatisé, propre, avec un espace réservé aux bagages à l’avant. Ces dernières étaient même vidéo surveillées. Magie de la technologie, si vous souhaitez vous assoir à l’étage, il vous est possible de garder un œil sur vos bagages via un écran plat flambant neuf.
Dans les rues, des petites et des grosses berlines récentes (de marque allemandes de préférence, et plutôt de couleur sombre – c’est beaucoup plus chic), des 4x4 (tant astiqués qu’ils en sont ridicules), des limousines (pour les very important personnes ou pour ceux qui aimeraient être des very important personnes, ou pour ceux qui pensent être des very important personnes, bref... ou pas), des taxis colorés puisque recouverts de publicité, des bus climatisés équipés de vitres panoramiques qui vous permettent d’apprécier, non pas la couleur du ciel ou la taille des oiseaux, mais la hauteur des buildings qui vous entourent. Et tous ces engins avancent sur de larges avenues bétonnées. La circulation est assez fluide car régit par des feux, des stops, des priorités, des ronds-points.
2ème choc, les locaux.
Dans les rues, ils sont nombreux et se concentrent dans des zones réservées appelées trottoirs et, chose incroyable, ils traversent dans des clous. Quand ils font la queue, c’est en file indienne (référence aux Sioux et pas à l’Inde...). Les codes vestimentaires diffèrent. Beaucoup de gens portent des costumes et des tailleurs. Les autres sont très « à la mode décontract ‘chic». Les vêtements de marque ne sont pas nécessairement des faux. Ils ont tous le fameux i truc ou le black machin. M Ronald doit gagner énormément d’argent, impossible de le louper, il est partout.
Au Népal, nous avions rencontré une jeune Hong Kongaise venant de quitter la Chine pour 2 semaines de vacances. A peine avions nous fait connaissance qu’elle nous demande « vous savez s’il y a des Mc truc ici ? j’ai faim j’ai envie d’un gros mac... ». Après être passés par Hong Kong, on comprend mieux sa question...
3ème choc, légiférons...
A Hong Kong, vous risquez une amende de plus ou moins 150$ si vous :
- jetez vos papiers par terre (ils ne rigolent pas, on a vu un agent traverser une avenue pour aller mettre une amende à un contrevenant)
- jetez votre mégot par terre ou dans les poubelles, il y a des cendriers au-dessus des poubelles
- nourrissez les oiseaux
- mangez ou buvez dans certains endroits publics
Et encore bien d’autres choses...
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. » écrivait Proust. Après avoir vécu l’anarchie pendant plusieurs semaines, nos yeux n’en revenaient pas. Pourtant, cette organisation ressemble à la nôtre, ou plutôt à celle que l’on trouve chez nous... le fait est que notre « chez nous » est à la fois loin derrière nous et loin devant nous.
Nous avons passé 2 jours à arpenter les rues de la ville. C’en était trop. Le 3ème jour, nous avons pris un bateau pour passer une journée sur Lamma Island, une île assez proche mais beaucoup moins peuplée et sans voiture. Nous avons pris une bouffée d’air en faisant une petite rando, en nous reposant à la plage et en se faisant un bon resto en bord de mer. Et puis finalement, au milieu du repas, on en arrive à se dire que l’Inde nous manque et que nous n’avons pas décidé de larguer les amarres pour nous retrouver dans de grosses villes au look moderne et occidental mais plutôt pour prendre la clé des champs et de préférence différents de ceux de chez nous ; alors vivement le Vietnam. C’est en revenant dans la ville que nous avons constaté que nos reflexes d’occidentaux sont tenaces. Sans avoir à chercher notre chemin, nous sommes rentrés sans hésitation aucune jusqu’à notre chambre, comme par automatisme.
Le 4ème jour, bye bye Hong Kong et Good Morning Vietnam. Contents de s’être arrêtés dans cette énorme ville, mais aussi contents de la quitter.
C’est ainsi, grâce à ou à cause de cette nouvelle expérience, que nous avons rencontré un compatriote blasé qui nous a affirmé « ah ouais... vous voyagez plusieurs mois... moi j’en ai marre de voyager, je rentre à Paris ». Drôle de taxi, drôle de rencontre, drôle de conversation.
Pas démotivés, nous avons poursuivi notre route vers Hong Kong. 2h d’attente et de formalités, 5h30 de vol et nous voici propulsés de nouveau en Chine.
Choc culturel garanti. L’avion est sans doute le moyen de transport le plus inadapté au voyage au long court. Il vous empêche de voir les paysages, les gens évoluer, de sentir les odeurs. Dans l’avion, on nous enferme dans un habitacle pressurisé pour que notre corps supporte le voyage. En revanche, au niveau culturel, aucun sas, aucune pressurisation. A travers la fenêtre, du bleu, un nuage, un autre, au milieu un ptit bout de la Terre, trop éloigné pour être contemplé et puis vlan « merci d’avoir choisi truc airline et à bientôt ».
Hong Kong, 1er choc, les transports.
Parmi les différentes options qui s’offraient à nous à l’aéroport, nous avons choisi le bus pour nous rendre dans le centre, direction notre hôtel. Rien à voir avec les bus empruntés jusqu’ici. Celui-ci était climatisé, propre, avec un espace réservé aux bagages à l’avant. Ces dernières étaient même vidéo surveillées. Magie de la technologie, si vous souhaitez vous assoir à l’étage, il vous est possible de garder un œil sur vos bagages via un écran plat flambant neuf.
Dans les rues, des petites et des grosses berlines récentes (de marque allemandes de préférence, et plutôt de couleur sombre – c’est beaucoup plus chic), des 4x4 (tant astiqués qu’ils en sont ridicules), des limousines (pour les very important personnes ou pour ceux qui aimeraient être des very important personnes, ou pour ceux qui pensent être des very important personnes, bref... ou pas), des taxis colorés puisque recouverts de publicité, des bus climatisés équipés de vitres panoramiques qui vous permettent d’apprécier, non pas la couleur du ciel ou la taille des oiseaux, mais la hauteur des buildings qui vous entourent. Et tous ces engins avancent sur de larges avenues bétonnées. La circulation est assez fluide car régit par des feux, des stops, des priorités, des ronds-points.
2ème choc, les locaux.
Dans les rues, ils sont nombreux et se concentrent dans des zones réservées appelées trottoirs et, chose incroyable, ils traversent dans des clous. Quand ils font la queue, c’est en file indienne (référence aux Sioux et pas à l’Inde...). Les codes vestimentaires diffèrent. Beaucoup de gens portent des costumes et des tailleurs. Les autres sont très « à la mode décontract ‘chic». Les vêtements de marque ne sont pas nécessairement des faux. Ils ont tous le fameux i truc ou le black machin. M Ronald doit gagner énormément d’argent, impossible de le louper, il est partout.
Au Népal, nous avions rencontré une jeune Hong Kongaise venant de quitter la Chine pour 2 semaines de vacances. A peine avions nous fait connaissance qu’elle nous demande « vous savez s’il y a des Mc truc ici ? j’ai faim j’ai envie d’un gros mac... ». Après être passés par Hong Kong, on comprend mieux sa question...
3ème choc, légiférons...
A Hong Kong, vous risquez une amende de plus ou moins 150$ si vous :
- jetez vos papiers par terre (ils ne rigolent pas, on a vu un agent traverser une avenue pour aller mettre une amende à un contrevenant)
- jetez votre mégot par terre ou dans les poubelles, il y a des cendriers au-dessus des poubelles
- nourrissez les oiseaux
- mangez ou buvez dans certains endroits publics
Et encore bien d’autres choses...
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. » écrivait Proust. Après avoir vécu l’anarchie pendant plusieurs semaines, nos yeux n’en revenaient pas. Pourtant, cette organisation ressemble à la nôtre, ou plutôt à celle que l’on trouve chez nous... le fait est que notre « chez nous » est à la fois loin derrière nous et loin devant nous.
Nous avons passé 2 jours à arpenter les rues de la ville. C’en était trop. Le 3ème jour, nous avons pris un bateau pour passer une journée sur Lamma Island, une île assez proche mais beaucoup moins peuplée et sans voiture. Nous avons pris une bouffée d’air en faisant une petite rando, en nous reposant à la plage et en se faisant un bon resto en bord de mer. Et puis finalement, au milieu du repas, on en arrive à se dire que l’Inde nous manque et que nous n’avons pas décidé de larguer les amarres pour nous retrouver dans de grosses villes au look moderne et occidental mais plutôt pour prendre la clé des champs et de préférence différents de ceux de chez nous ; alors vivement le Vietnam. C’est en revenant dans la ville que nous avons constaté que nos reflexes d’occidentaux sont tenaces. Sans avoir à chercher notre chemin, nous sommes rentrés sans hésitation aucune jusqu’à notre chambre, comme par automatisme.
Le 4ème jour, bye bye Hong Kong et Good Morning Vietnam. Contents de s’être arrêtés dans cette énorme ville, mais aussi contents de la quitter.