Le 18/05/16, 5:15
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Inspirés par un article de nos amis lyonnais Charlène et Arnaud, qui ont continué leurs aventures en Amérique du sud, nous vous parlons aujourd’hui non pas d’un endroit fantastique, ni d’une activité exceptionnelle, mais d’un truc complètement banal : notre quotidien.
Car oui, même au pays des merveilles, nous avons encore quelques besoins primaires à satisfaire, tels que manger, dormir, se laver ou... passons les détails.
Une journée typique commence par un réveil avec le soleil. Quand la nuit a été trop mauvaise, on tire notre bonnet sur nos yeux et on se rendort illico. Mais ça devient de plus en plus rare et, vers 7h00 du matin, on émerge de notre tente.
(bon, là, il était un peu plus de 7h...)
Après un petit déjeuner classique (accompagné quand même de beurre de cacahuète et, quand on a le courage, de pancakes), on plie la tente (sans la vider) qu’on enfourne à l’arrière de la voiture.
Régulateur enclenché, c’est parti pour quelques kilomètres sur des routes majoritairement droites. On se déplace en moyenne tous les deux jours, pour des étapes de 200 à 700km (9000km parcourus !).
Un peu avant midi, nous cherchons un Walmart, hypermarché sans concurrent répliqué à l’identique aux quatre coins du pays. Ça ressemble à chez nous, à quelques particularités :
- le rayon saucisse est impressionnant
- il est impossible de trouver une pièce de viande de moins de 600g
- s’il manque de la place, le stand fruits et légumes est réduit à quelques mètres carrés
- difficile de trouver d’autres gâteaux que des cookies
- les chamallows sont au rayon pâtisserie.
Nous faisons le plein de notre coffre tous les cinq jours environ. Le petit sac à dos isotherme conçu pour stocker les bières et qui nous fait office de frigo n’est pas complètement inutile, mais on compte surtout sur le froid ambiant pour conserver nos produits frais.
Il est maintenant l’heure de manger. Nous repérons un petit parc public sur le GPS, nous prenons quelques légumes pour faire une salade, des chips et des fruits et nous allons nous poser sur l’herbe pour manger. Believe it or not, nous avons rarement mangé autant de fruits et légumes que depuis que nous sommes aux Etats-Unis !
Aujourd’hui, quand on parle de besoins primaires, on pense tout de suite à Internet ! Les courses au Walmart ou les journées de transit sont l’occasion de nous rattacher au monde. Debout sur le parking du McDo pour trouver le meilleur réseau ou dans les offices du tourisme, nous envoyons les mails rédigés pendant nos longues heures de voiture et prenons des nouvelles. Mettre à jour le blog est un luxe qui nécessite d’acheter un McFleury pour être plus confortablement installé.
Au début, nous avions aussi le problème de l’électricité. Nous rechargions la tablette dans les toilettes des campings (quand c’était possible) pendant que nous nous lavions les dents. 5 minutes par-ci, 5 minutes par-là, nous limitions son utilisation au stricte nécessaire. Autant dire que l’achat d’un adaptateur allume-cigare a révolutionné notre vie !
Déjeuner avalé, il n’est plus question de traîner : il nous faut un camping pour ce soir ! Comme nous ne réservons pas, il y a toujours le stress de ne rien trouver. Heureusement, les campings publics sont très bien développés et la plupart sont « premier arrivé, premier servi ».
Malheureusement, s’ils sont très développés, c’est parce que les américains en sont fanas ! A côté d’un parc national, il faut généralement arriver avant midi pour trouver de la place. Dès qu’on s’éloigne des zones touristiques, on peut se permettre d’arriver jusqu’à 18h. Il nous est quand même arrivé une fois de faire une petite dizaine de campings avant de trouver une place... (C’est pourquoi nous voyageons toujours le matin)
Ici, pas de réception, on paye dans une petite enveloppe qu’on glisse dans une boite.
Forcément, le service est minimum. Un camping sur deux est sans eau potable (toilette sèche et pas de douche), mais les emplacements sont immenses (100-200 m²) et tous équipés d’une table de camping et d’un barbecue (même souvent deux : un pour le feu, l’autre pour les grillades).
Situés en plein milieu de la nature, il n’est pas rare d’y observer des biches et différentes espèces d’écureuils.
Lui, il a fini au barbecue :
Avec l’habitude, la tente est installée en deux secondes (même Décathlon n’a pas encore inventé la tente avec tapis de sol, duvet et pyjama intégrés). Il en faut un peu plus pour démarrer le feu (on n’est pas encore experts).
Si nous venons de faire les courses, c’est l’occasion de faire cuire de bonnes saucisses, des légumes grillés, des bananes au chocolat en papillote et des chamalows . Nous avons parfois dû improviser des grilles de barbecue...
Mais sans eau, difficile de se laver et comme nous n’avons pas beaucoup de tenues différentes, dans un sens, ça nous arrange bien (faire des lessives est encore plus compliqué...).
Néanmoins, les parcs nationaux ont quasiment tous des douches où l’on paie pour 5 minutes d’eau. C’est un plaisir que l’on s’offre de temps en temps
Le camping a d’autres inconvénients. D’abord, il fait froid. Avec l’expérience, nous savons exactement combien de couches de vêtements nous devons mettre avant de dormir pour passer une nuit correcte (au début, c’était dur, on se réveillait toujours plusieurs fois au milieu de la nuit en ayant trop chaud ou trop froid). La tente a quand même une fois gelé à l’intérieur...
Au nord du Grand Canyon, il faut dégeler l'eau le matin pour se faire un café :
Ensuite, il pleut ou il grêle (pas trop souvent heureusement).
Du coup, il nous arrive de préparer le repas dans les boites à ours (qui servent à l’origine à stocker la nourriture, mais qui est suffisamment grande pour se cacher si un ours attaque).
Puis on mange dans la voiture et on profite pour se regarder un petit film au chaud et au sec. Notre voiture, vous l’aurez compris, c’est notre meilleure amie.
Elle nous sert de garde-manger, de dressing, de salle à manger, de cinéma, de bureau pour qu’Alice dessine, de buanderie pour faire sécher le linge et plus rarement de chambre. Tout ça dans 4m² ! *
C’est pourquoi, nous avons été très tristes de nous en séparer il y a quelques jours quand un pneu a lâché... Heureusement, la remplaçante a été rapidement apprivoisée, nous nous sommes sentis à nouveau comme chez nous !
Les américains aiment aussi beaucoup leur voiture dont ils personnalisent la plaque :
* Si des parisiens veulent des conseils d’aménagement, qu’ils n’hésitent pas !
Car oui, même au pays des merveilles, nous avons encore quelques besoins primaires à satisfaire, tels que manger, dormir, se laver ou... passons les détails.
Une journée typique commence par un réveil avec le soleil. Quand la nuit a été trop mauvaise, on tire notre bonnet sur nos yeux et on se rendort illico. Mais ça devient de plus en plus rare et, vers 7h00 du matin, on émerge de notre tente.
(bon, là, il était un peu plus de 7h...)
Après un petit déjeuner classique (accompagné quand même de beurre de cacahuète et, quand on a le courage, de pancakes), on plie la tente (sans la vider) qu’on enfourne à l’arrière de la voiture.
Régulateur enclenché, c’est parti pour quelques kilomètres sur des routes majoritairement droites. On se déplace en moyenne tous les deux jours, pour des étapes de 200 à 700km (9000km parcourus !).
Un peu avant midi, nous cherchons un Walmart, hypermarché sans concurrent répliqué à l’identique aux quatre coins du pays. Ça ressemble à chez nous, à quelques particularités :
- le rayon saucisse est impressionnant
- il est impossible de trouver une pièce de viande de moins de 600g
- s’il manque de la place, le stand fruits et légumes est réduit à quelques mètres carrés
- difficile de trouver d’autres gâteaux que des cookies
- les chamallows sont au rayon pâtisserie.
Nous faisons le plein de notre coffre tous les cinq jours environ. Le petit sac à dos isotherme conçu pour stocker les bières et qui nous fait office de frigo n’est pas complètement inutile, mais on compte surtout sur le froid ambiant pour conserver nos produits frais.
Il est maintenant l’heure de manger. Nous repérons un petit parc public sur le GPS, nous prenons quelques légumes pour faire une salade, des chips et des fruits et nous allons nous poser sur l’herbe pour manger. Believe it or not, nous avons rarement mangé autant de fruits et légumes que depuis que nous sommes aux Etats-Unis !
Aujourd’hui, quand on parle de besoins primaires, on pense tout de suite à Internet ! Les courses au Walmart ou les journées de transit sont l’occasion de nous rattacher au monde. Debout sur le parking du McDo pour trouver le meilleur réseau ou dans les offices du tourisme, nous envoyons les mails rédigés pendant nos longues heures de voiture et prenons des nouvelles. Mettre à jour le blog est un luxe qui nécessite d’acheter un McFleury pour être plus confortablement installé.
Au début, nous avions aussi le problème de l’électricité. Nous rechargions la tablette dans les toilettes des campings (quand c’était possible) pendant que nous nous lavions les dents. 5 minutes par-ci, 5 minutes par-là, nous limitions son utilisation au stricte nécessaire. Autant dire que l’achat d’un adaptateur allume-cigare a révolutionné notre vie !
Déjeuner avalé, il n’est plus question de traîner : il nous faut un camping pour ce soir ! Comme nous ne réservons pas, il y a toujours le stress de ne rien trouver. Heureusement, les campings publics sont très bien développés et la plupart sont « premier arrivé, premier servi ».
Malheureusement, s’ils sont très développés, c’est parce que les américains en sont fanas ! A côté d’un parc national, il faut généralement arriver avant midi pour trouver de la place. Dès qu’on s’éloigne des zones touristiques, on peut se permettre d’arriver jusqu’à 18h. Il nous est quand même arrivé une fois de faire une petite dizaine de campings avant de trouver une place... (C’est pourquoi nous voyageons toujours le matin)
Ici, pas de réception, on paye dans une petite enveloppe qu’on glisse dans une boite.
Forcément, le service est minimum. Un camping sur deux est sans eau potable (toilette sèche et pas de douche), mais les emplacements sont immenses (100-200 m²) et tous équipés d’une table de camping et d’un barbecue (même souvent deux : un pour le feu, l’autre pour les grillades).
Situés en plein milieu de la nature, il n’est pas rare d’y observer des biches et différentes espèces d’écureuils.
Lui, il a fini au barbecue :
Avec l’habitude, la tente est installée en deux secondes (même Décathlon n’a pas encore inventé la tente avec tapis de sol, duvet et pyjama intégrés). Il en faut un peu plus pour démarrer le feu (on n’est pas encore experts).
Si nous venons de faire les courses, c’est l’occasion de faire cuire de bonnes saucisses, des légumes grillés, des bananes au chocolat en papillote et des chamalows . Nous avons parfois dû improviser des grilles de barbecue...
Mais sans eau, difficile de se laver et comme nous n’avons pas beaucoup de tenues différentes, dans un sens, ça nous arrange bien (faire des lessives est encore plus compliqué...).
Néanmoins, les parcs nationaux ont quasiment tous des douches où l’on paie pour 5 minutes d’eau. C’est un plaisir que l’on s’offre de temps en temps
Le camping a d’autres inconvénients. D’abord, il fait froid. Avec l’expérience, nous savons exactement combien de couches de vêtements nous devons mettre avant de dormir pour passer une nuit correcte (au début, c’était dur, on se réveillait toujours plusieurs fois au milieu de la nuit en ayant trop chaud ou trop froid). La tente a quand même une fois gelé à l’intérieur...
Au nord du Grand Canyon, il faut dégeler l'eau le matin pour se faire un café :
Ensuite, il pleut ou il grêle (pas trop souvent heureusement).
Du coup, il nous arrive de préparer le repas dans les boites à ours (qui servent à l’origine à stocker la nourriture, mais qui est suffisamment grande pour se cacher si un ours attaque).
Puis on mange dans la voiture et on profite pour se regarder un petit film au chaud et au sec. Notre voiture, vous l’aurez compris, c’est notre meilleure amie.
Elle nous sert de garde-manger, de dressing, de salle à manger, de cinéma, de bureau pour qu’Alice dessine, de buanderie pour faire sécher le linge et plus rarement de chambre. Tout ça dans 4m² ! *
C’est pourquoi, nous avons été très tristes de nous en séparer il y a quelques jours quand un pneu a lâché... Heureusement, la remplaçante a été rapidement apprivoisée, nous nous sommes sentis à nouveau comme chez nous !
Les américains aiment aussi beaucoup leur voiture dont ils personnalisent la plaque :
* Si des parisiens veulent des conseils d’aménagement, qu’ils n’hésitent pas !