Le 17/07/14, 16:44
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Nous partons le samedi soir à Chichicastenango pour assister le lendemain à un des plus grand marchés du pays. En effet, le dimanche le marché remplit toutes les rues de cette petite ville. On se perd avec plaisir dans ce dédale de rues colorées, recouvertes de bâches en plastique. On trouve de l'artisanat local sur la plupart des étals (consacré aux touristes de passage bien sûr). On y trouve de tout, et en particulier des tissus de toutes les couleurs. Nous nous trouvons dans le pays des mayas quichés mais des indigènes de toutes les régions alentours se retrouvent ici pour vendre ou acheter toutes sortes de choses. On y croise donc des femmes vêtues de toutes les couleurs possibles. Les femmes de Chichicastenango sont reconnaissables à leur huipile très coloré, dans les tons de rouge avec quelques touches de bleu parfois, mais surtout à leur jupe rayé verticalement et comportant une grosse bande horizontale au milieu.
Sur la place de l'église, on découvre un marché plus authentique. Les locaux y vendent des fruits, des vêtements et des produits du quotidien. Nous avons toujours l'impression d'être dans le passage et n'osons donc pas trop nous arrêter de marcher, par peur de gêner. Le marché aux légumes a lieu plus loin dans un gymnase. Nous pouvons observer depuis l'étage le grouillement des gens entre les étals. Sur les marches de l'église sont assises des femmes qui vendent des fleurs. A l'intérieur a lieu une messe en espagnol. Une fois terminée, quelques femmes s'asseyent au sol entre les bancs pour allumer des bougies et prier. Contrairement à San Juan Chamula, des petites plateformes ont été aménagées pour que les bougies ne soient pas posées à même le sol. L'église y est aussi beaucoup moins fréquentée. En effet, les touristes sans gêne sont plus nombreux que les fidèles, qu'ils n'hésitent d'ailleurs pas à photographier en pleine prière, malgré les interdictions.
Cimetière de Chichicastenango
Tortillas
Marché aux légumes
Le lendemain nous ne pouvons pas partir comme prévu. Les routes d'accès de la ville sont bloquées par des routiers qui manifestent contre le gouvernement qui devait faire refaire une route qui s'était effondrée après des inondations. Nous partons donc le surlendemain pour Nebaj. Le voyage en camioneta est assez mouvementé. Il faut s’agripper à ce que l'on trouve à chaque virage pour ne pas se retrouver écrasé contre son voisin. De plus, la porte du bus reste constamment ouverte, si jamais quelqu'un voulait sauter en marche. Nous arrivons vivants mais lessivés à Nebaj, après 3h de route à travers les montagnes Ixil. Nebaj est une petite ville tranquille entourée de montagnes. Ici, les femmes portent toutes une jupe de couleur rouge vif. Leurs huipiles sont dans les tons de rouge et de bleu. Certaines femmes portent un long ruban coloré orné de pompons enroulé dans leurs cheveux. Une vraie explosion de couleurs!
Femme sur le marché
Nous y rencontrons Maria, une connaissance d'un ami. Maria est une très gentille Nebajoise de 48 ans, qui nous invite tout de suite chez elle à boire un café et grignoter un pain sucré. Nous rencontrons aussi son mari et sa plus jeune fille. Maria vend du poulet sur le marché et son mari est enseignant en primaire. Ils font aussi pousser du maïs, des arbres fruitiers et des légumes dans leur jardin. Maria nous explique que le lendemain, des corps situés dans une fosse commune datant de la guerre civile des années 80 doivent être exhumés. Elle doit y accompagner une amie à la recherche de sa mère disparue et nous propose de nous y emmener. Nous déclinons poliment car nous avons déjà une excursion de prévu le lendemain. En effet, nous partons le lendemain matin accompagnés d'un guide marcher dans les montagnes jusqu'au tout petit village de Cocop. Nous déjeunons chez une famille du village. Les femmes préparent les tortillas pendant que les œufs bouillent dans une casserole sur le feu de bois. Une poule essaie de couver son œuf dans le coin de la pièce et le petit chat se réchauffe près du feu. On nous sert une boisson à base d'eau bouillie et de maïs écrasé (l'atol) accompagné d'un œuf dur, de haricots noirs et de tortillas toutes chaudes. Seul le mari parle espagnol, nous avons donc un peu de mal à communiquer en dehors des sourires.
Nous reprenons la route en longeant la rivière. Dans un pré, une dizaine de tombes sans nom, mais comportant des numéros, sont alignées. Notre guide nous explique que ce sont des victimes de la guerre qui n'ont pas pu être identifiées. Après 4h de marche, nous arrivons au village de Rio Azul, traversé par une route goudronnée. Nous prenons congé de notre guide et prenons un bus pour le village de Chajul. Chajul est une petite ville perchée dans la montagne. Certaines maisons construites en adobe et en bois font penser à de petits chalets. Les femmes portent un habit similaire à celles de Nebaj, mais, à la différence des autres villages, les femmes ici portent de longues boucles d'oreilles composées de longs fils colorés qui passent par le lobe d'oreille au bout desquels sont accrochés des pièces d'argent.
Sur la place de l'église, on découvre un marché plus authentique. Les locaux y vendent des fruits, des vêtements et des produits du quotidien. Nous avons toujours l'impression d'être dans le passage et n'osons donc pas trop nous arrêter de marcher, par peur de gêner. Le marché aux légumes a lieu plus loin dans un gymnase. Nous pouvons observer depuis l'étage le grouillement des gens entre les étals. Sur les marches de l'église sont assises des femmes qui vendent des fleurs. A l'intérieur a lieu une messe en espagnol. Une fois terminée, quelques femmes s'asseyent au sol entre les bancs pour allumer des bougies et prier. Contrairement à San Juan Chamula, des petites plateformes ont été aménagées pour que les bougies ne soient pas posées à même le sol. L'église y est aussi beaucoup moins fréquentée. En effet, les touristes sans gêne sont plus nombreux que les fidèles, qu'ils n'hésitent d'ailleurs pas à photographier en pleine prière, malgré les interdictions.
Cimetière de Chichicastenango
Tortillas
Marché aux légumes
Le lendemain nous ne pouvons pas partir comme prévu. Les routes d'accès de la ville sont bloquées par des routiers qui manifestent contre le gouvernement qui devait faire refaire une route qui s'était effondrée après des inondations. Nous partons donc le surlendemain pour Nebaj. Le voyage en camioneta est assez mouvementé. Il faut s’agripper à ce que l'on trouve à chaque virage pour ne pas se retrouver écrasé contre son voisin. De plus, la porte du bus reste constamment ouverte, si jamais quelqu'un voulait sauter en marche. Nous arrivons vivants mais lessivés à Nebaj, après 3h de route à travers les montagnes Ixil. Nebaj est une petite ville tranquille entourée de montagnes. Ici, les femmes portent toutes une jupe de couleur rouge vif. Leurs huipiles sont dans les tons de rouge et de bleu. Certaines femmes portent un long ruban coloré orné de pompons enroulé dans leurs cheveux. Une vraie explosion de couleurs!
Femme sur le marché
Nous y rencontrons Maria, une connaissance d'un ami. Maria est une très gentille Nebajoise de 48 ans, qui nous invite tout de suite chez elle à boire un café et grignoter un pain sucré. Nous rencontrons aussi son mari et sa plus jeune fille. Maria vend du poulet sur le marché et son mari est enseignant en primaire. Ils font aussi pousser du maïs, des arbres fruitiers et des légumes dans leur jardin. Maria nous explique que le lendemain, des corps situés dans une fosse commune datant de la guerre civile des années 80 doivent être exhumés. Elle doit y accompagner une amie à la recherche de sa mère disparue et nous propose de nous y emmener. Nous déclinons poliment car nous avons déjà une excursion de prévu le lendemain. En effet, nous partons le lendemain matin accompagnés d'un guide marcher dans les montagnes jusqu'au tout petit village de Cocop. Nous déjeunons chez une famille du village. Les femmes préparent les tortillas pendant que les œufs bouillent dans une casserole sur le feu de bois. Une poule essaie de couver son œuf dans le coin de la pièce et le petit chat se réchauffe près du feu. On nous sert une boisson à base d'eau bouillie et de maïs écrasé (l'atol) accompagné d'un œuf dur, de haricots noirs et de tortillas toutes chaudes. Seul le mari parle espagnol, nous avons donc un peu de mal à communiquer en dehors des sourires.
Nous reprenons la route en longeant la rivière. Dans un pré, une dizaine de tombes sans nom, mais comportant des numéros, sont alignées. Notre guide nous explique que ce sont des victimes de la guerre qui n'ont pas pu être identifiées. Après 4h de marche, nous arrivons au village de Rio Azul, traversé par une route goudronnée. Nous prenons congé de notre guide et prenons un bus pour le village de Chajul. Chajul est une petite ville perchée dans la montagne. Certaines maisons construites en adobe et en bois font penser à de petits chalets. Les femmes portent un habit similaire à celles de Nebaj, mais, à la différence des autres villages, les femmes ici portent de longues boucles d'oreilles composées de longs fils colorés qui passent par le lobe d'oreille au bout desquels sont accrochés des pièces d'argent.