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Etape n 5: Mérida et alentours

Le 03/07/14, 23:35

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Après 4 jours passés à Valladolid, nous reprenons la route, direction Mérida cette fois. En chemin, nous nous arrêtons à Chichén Itza, le plus célèbre site de la région du Yucatàn. La cité fut fondée autour de l'an 500 par une tribu maya. Comme toutes les autres cités mayas, elle connut un déclin autour du 10ème siècle, mais connut une nouvelle période d'apogée avec l'arrivée des toltèques (les prédécesseurs des aztèques) venant du Nord du Mexique. La culture toltèque était un peu différente de celle des mayas, leurs sculptures plus réalistes alors que l'art maya était très symboliste.
Cette fois, nous arrivons l'après-midi en espérant éviter les grandes foules. Il y a quand même beaucoup de monde, mais ce n'est pas vraiment gênant vue l'étendue du site. Après avoir traversé une petite forêt peuplée de marchands de babioles, nous arrivons sur la grande place où trône une immense pyramide. Malheureusement, il est interdit de monter sur les édifices. On y trouve aussi le plus grand jeu de pelote de la région. Les mayas y jouaient à des fins divinatoires et le capitaine de l'équipe perdante était sacrifié à la fin du jeu. En effet, à côté du terrain de pelote, on découvre un petit édifice recouvert de représentations de têtes de mort. Les archéologues y ont trouvé des centaines de crânes enfouis.







En début de soirée, nous repartons en bus vers Mérida, la plus grande ville et la capitale du Yucatàn. Le lendemain, nous y visitons le musée du monde maya, un immense musée moderne, construit en reconnaissance de la dette du Mexique envers les populations mayas. L'exposition temporaire est consacrée à l'extinction des dinosaures, causée par une météorite de 10km de diamètre tombée au nord de Mérida, en partie dans la mer et en partie sur terre.
Le reste du musée est consacré aux mayas d'hier et d'aujourd'hui. On y découvre leur histoire et leur culture, très proche de la nature. Les mayas vénèrent de nombreux dieux, tel que le Dieu de la pluie, le Dieu du maïs ou le Dieu du vent. Après l'arrivée des espagnols, les populations ont réussi à réunir des aspects de leur religion et certains du christianisme. Les conquistadors espagnols furent satisfaits de voir que les mayas avaient bien intégré le symbole de la croix chrétienne. Or les mayas ont toujours utilisé ce symbole, qui représente pour eux le kapokier reliant la terre, le ciel et l'infra-monde. D'autres symboles et mythes mayas rappellent ceux du christianisme ou d'autres religions occidentales, tel que le mythe du déluge ou celui de la rivalité entre deux frères jumeaux.

Le dimanche soir, le centre de Mérida est très animé: quelques rues sont fermées aux voitures, des musiciens jouent à chaque terrasse de restaurants (du coup, on en entend plusieurs en même temps), on y trouve des stands de nourriture et d'artisanat un peu partout, et une curiosité: les scarabées vivants, peints et décorés de pierres brillantes, attachés à une chaîne dorée.

Le lendemain, c'est parti pour l'aventure! Notre but est de faire la "Ruta Puuc" puis de partir pour Campeche le soir. La Ruta Puuc est un ensemble de cités mayas, situées au sud de Mérida et ayant développé un style architectural commun reconnaissable aux nombreuses structures très fines.
Nous partons donc à 6h du matin de Mérida et trouvons un bus pour Uxmal. Cette fois nous sommes sûrs d'être les premiers arrivés. En effet, les guichets ne sont même pas encore ouverts. Après une demi heure d'attente, nous pouvons entrer. Nous déambulons entre les ruines sur le site presque désert, paradis des oiseaux et des iguanes qui nichent entre les pierres des édifices abandonnés. Les bas reliefs sont très nombreux et bien conservés. Celui de Chac, le Dieu de la pluie, revient souvent. En effet, il n'y a ni rivière ni cenotes dans la région, la pluie étant la seule source d'eau.




Mot-mot




L'accès à Labna s'avère plus difficile: pas de bus ni de taxi. Nous prenons donc un bus jusqu'au village le plus proche et de là, nous cherchons un moyen de transport pour parcourir les 20km restants. Tout d'abord, un tuc-tuc nous propose de nous y emmener, mais au moment de partir, sa sœur lui rappelle qu'il n'a pas le droit de transporter de passagers sur la route fédérale. Nous allons donc voir dans un hôtel s'ils ne connaîtraient pas un moyen de transport pour se rendre à Labna. Le propriétaire nous propose de nous y emmener en voiture, ainsi qu'à Kabah qui se situe sur la route. Ces deux petits sites sont très tranquilles, au milieu d'une forêt bordée d'une route peu passante. Les sculptures du dieu Chac sont partout. On pourrait presque entendre cet appel à la pluie sur ce sol sec et sous le soleil de plomb !



Labna


Dieu Chac, Kabah


A la fin des visites, on nous explique qu'un bus pour Campeche passe à 16h30. Nous attendons donc au bord de la route. Peu après 16h30, un bus passe à toute allure sur la route. Même pas le temps de réagir pour l'arrêter ! Nous attendons donc le prochain qui passe 2h plus tard. Cette fois-ci, nous nous mettons bien au bord de la route pour que le bus nous voie. A 18h30, toujours pas de bus. Il commence à pleuvoir. Le vent se lève. L'orage gronde. Les branches s'envolent autour de nous. Vingt minutes plus tard, nous sommes trempés et le bus arrive finalement. Nous y entrons tout dégoulinants et sommes accueillis par une clim à toute puissance.

[ Voir les photos : Mexique - Mérida ]

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