blog de magyo

Après notre plus belle nuit de bus, on débarque à Saigon à 6 heures du matin, un dimanche. Il est bien trop tôt pour le check-in de l’hôtel donc on largue nos sacs pour partir en vadrouille. On commence fort avec le musée de la guerre. Yohann s’est déjà bien renseigné sur la guerre du Vietnam en lisant le livre « la fille de la photo », biographie de Kim Phuc, la petite fille brûlée au napalm dont la photographie a fait le tour du monde. On n’avait pas du tout compris pendant nos cours d’histoire au lycée que les Américains avaient commis un génocide ici, des crimes de guerre... Encore une partie de l’histoire dont l’enseignement scolaire édulcore les actions de l’oncle Sam ! En tout cas, le musée est vraiment trash, en grand coup de photos de tortures, de brûlés au napalm, de victimes malformées par l’agent orange. On peut aussi voir des armes de l’époque, ainsi que des véhicules, avions ou hélicoptères. Après, c’est sûr qu’il y a encore dans le pays et donc dans le musée un fort penchant anti-américain et une propagande communiste. Mais tu as vite fait de choisir ton camp quand tu vois les crimes commis par l’armée américaine. Bref, comme à Phnom Penh, on a sauté les deux pieds directement dans l’histoire et le génocide, à peine arrivés en ville ! Une bonne claque dans la tête pourtant nécessaire. On vous parlera plus longtemps des Vietcongs avec notre message de Cu Chi.
A Saigon, on a aussi fait le palais de la réunification construit après la victoire communiste sur le sud républicain. On a fait le grand marché qui est juste à côté de notre hôtel pour négocier les derniers souvenirs à ramener. On a déambulé dans les rues, visité un temple hindou, découvert les parcs où les gens font du tai chi ou de la gym quand la nuit tombe apportant un peu de fraicheur... etc. Et bizarrement on a aussi mangé des croissants bien français dans une petite boulangerie (où nous écrivons les messages du blog au frais en attendant de partir pour l’aéroport !)