Les Potvin-Lachance en Asie du Sud-Est

On fête l’anniversaire de naissance de Jeanne et de Valérie!

Le 26/04/15, 17:16

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Quelques petites journées tranquilles à Sanur, à profiter un peu de la plage, à magasiner quelques petits souvenirs et avancer les travaux scolaires...

Durant l’une de nos promenades sur la plage, on a trouvé deux petits sites clôturés. Il s’agit en fait de petits enclos aménagés par les autorités fauniques locales afin de protéger des nids de tortues marines venues pondre en plein devant les restaurants, vers la fin-mars début-avril et dont les œufs sont enterrés sous le sable (les dates des pontes sont indiquées sur un petite affiche). Attendris devant ces trois enclos et remplis d’espoir, les enfants ont voulu eux aussi aider la nature à trouver son chemin et ont pris l’initiative de mandater un des petits soldats en plastique d’Émile en lui donnant comme mission de surveiller l’éclosion des œufs jour et nuit et de « couvrir » les bébés tortues dès qu’elles sortiraient et tenteraient de rejoindre la mer (ou périr en essayant).

Les petits soldats d’Émile ont été présents à toutes les étapes de notre voyage et sont très importants pour lui. C’est donc d’un air solennel que Paul-Émile a laissé « Johnny » (d’un beau vert lime, crazy-glué à une pierre) seul à son poste. Fidèle soldat! Bonne chance!

Aujourd’hui, on a simultanément fêté l’anniversaire de Valérie (dont la date de fête est le 28 avril (nous serons alors dans l’avion)) et celui de Jeanne (qui est le 26 avril). On a dégusté un excellent dîner au thon, avec entre autres comme dessert le gâteau opéra dont Valérie était en manque depuis février (il a fallu le faire faire dans une pâtisserie indonésienne, je ne vous raconte pas le Vaudeville) et sur lequel il était écrit « joyeux anniversaire » en indonésien. En plus des bougies, il y avait un bâton d’encens, pour faire encore plus « local ». Jeanne a reçu des bandes dessinées d’Archie en anglais et obtenu la promesse qu’on adopterait un chaton en rentrant (elle en a pleuré). Ça doit bien faire huit-cent-cinquante-trois fois qu’elle en demandait un! Valérie a reçu une belle photo de notre journée au refuge d’éléphants, dans un beau cadre de bois sculpté par un artisan de Sanur. Nous avons passé l’après-midi à dormir (il pleut souvent depuis notre retour) et à flâner sur la plage, puis soupé dans un beau resto au bord de la mer. Quelle belle journée!


Une cérémonie hindoue tenue sur notre plage


Le brave soldat surveille les nids de tortue


Joyeux anniversaire les filles!

Posté par valetpat2

Retour à Bali et à ses volcans (dernière étape du voyage)

Le 24/04/15, 17:04

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Nous sommes de retour à Bali depuis le mardi 21 avril, pour la dernière étape de notre voyage, supposée plutôt tranquille. Tout le monde est bien content de retrouver la même villa qu’au mois de janvier, le même environnement familier de Sanur, avec ses rues, sa plage, ses épiceries, ses bibittes, son coq névrosé qui chante perpétuellement, mais aussi ses restaurants. Il fallait nous voir le soir de notre arrivée, de très bonne humeur, lorsqu’on a retrouvé notre restaurant préféré de tout le voyage, le « Warung Little Bird », où on a commandé tous nos plats indonésiens préférés. Émile a donc repris sa "mie kuah ayam" (soupe aux nouilles au poulet) et son fameux bouillon qui, dit-il, lui "réchauffe le cœur".

Ces jours-ci sont occupés à travailler; les enfants sur leurs tâches scolaires et Patrice à préparer son retour. Valérie a un petit rhume malaisien, mais résiste bien.

Une des raisons de notre retour à Bali est que Patrice avait comme objectif d’escalader le Mont (Gunung) Agung, le plus haut volcan de Bali, qu’il ne pouvait atteindre qu’en saison sèche, soit à partir de la mi-avril. Les hindous balinais croient que les dieux y sont postés et ils le considèrent comme le lieu le plus sacré de l’île. Cette belle aventure s’est traduite en une dure randonnée de 8 heures (aller-retour; 1330m de dénivelé) dont l’ascension s’est passée durant la nuit, pour être au sommet aux premières lueurs de l’aube et voir le spectacle du lever du Soleil; ce qui logiquement oblige à passer une nuit blanche.

Le moment le plus dur moralement se produisit durant la première heure de montée, vers 2h00 du matin. Imaginez la situation : Patrice a perdu son guide balinais de montagne, car ce dernier est retourné vers le point de départ pour accompagner une jeune fille indonésienne épuisée (après 15 minutes de montée... pff) qui s’était très mal préparée pour une telle épreuve. C’est maintenant lui le guide attitré! Il fait noir. Ils ne sont maintenant que deux, il n’est plus accompagné que par la sœur de l’autre qui n’est plus sûre, elle non plus, de vouloir continuer. Elle dit regretter de ne pas être restée solidaire de sa sœur, qu’elle ne devrait pas être là parce qu’elle est menstruée (dans un lieu sacré), qu’elle a peur, etc. Alors, Patrice, qui veut résolument atteindre le sommet, lui interdit d’abandonner, l’encourage, lui donne son café en canette (prévu pour le sommet) et sa lampe frontale (plus brillante que la sienne), et lui offre des bas secs et des « Band-Aids ». En regardant vers le sommet du volcan, des éclairs illuminent le ciel, un peu de pluie leur mouille le visage et ils sont sur un sentier inconnu, dans une forêt pleine d’éventuels dangers empoisonnés. Ouf, Pas facile. Heureusement, on finit, au bout d’une heure, par rattraper un autre groupe, qu’on va suivre jusqu’au haut. L’ascension est difficile et parfois dangereuse. Heureusement la pluie s’est arrêtée et les nouveaux guides sont bons et enjoués.

Finalement, le sommet est magnifique et le volcan hallucinant, avec son immense cratère qui sent le soufre. On est bien au-dessus des nuages et on voit presque toute l’île de Bali. Les guides font leurs prières et brûlent de l’encens. Le terrain est tout crevassé de trous de 30m de profond et la vue est magnifique. Il y a trop de nuages pour voir le Soleil, mais les couleurs sont quand même extrêmement belles. On reste au sommet une heure, puis, on entame la longue descente durant laquelle on découvre le paysage volcanique « lunaire » que la nuit avait cachée lors de la montée et durant laquelle on comptera plusieurs chutes, tant la fatigue assaille les randonneurs. Patrice a mal aux genoux et a de petits problèmes de tubes digestifs, résultats de la fatigue.

Avant de revenir à Sanur, la voiture arrête dans un petit restaurant, pour un buffet inclus dans le forfait aventure. Ce restaurant donne sur le paysage magnifique d’une vallée de rizières et sur l'Agung, en principe, mais à cette heure-là, il est désormais caché par les nuages. Court moment magique. Patrice, de retour, raconte son périple et... va se coucher.


Le Gunung Agung


le relief de l'île de Bali avec le Gunung Agung à gauche


Enfin au sommet


Avec la courageuse Indonésienne Novi


Preuve d'atteinte du sommet (mon premier selfie; réussite partielle)


Un restau avec une belle vue des rizières de Bali

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À la découverte Kuala Lumpur (et de ses dentistes)

Le 18/04/15, 18:03

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Nous alternons travaux scolaires, baignades dans la piscine, table de ping-pong et visites de la ville. Depuis notre appartement (que nous aimons toujours autant), nous organisons des expéditions dans tous les points stratégiques de Kuala Lumpur. Car déjà, après-demain, nous repartirons vers Bali.

Nous avons d’abord visité l’aquarium du coin : « Aquaria ». Un peu court, mais magnifique. On peut y visiter, comme à Sydney, des réservoirs de l’intérieur, comme dans un tunnel d’air. On a pu mettre nos mains dans de petits aquariums et toucher les petits requins. Jeanne a beaucoup aimé voir les bébés requins qui bougent dans leur œuf. On peut voir à travers leur coquille à l’aide de lampes. On a vu aussi de grands requins très dociles, une grande pieuvre rouge, des raies géantes et plein de poissons de toutes sortes. Quel spectacle et quelle cohue lorsque les plongeurs les nourrissent!

Nous avons également visité le planétarium, avec un spectacle pour enfants et quelques exhibits (dont un qui s’appelle « la chambre anti-gravité », qui est une petite pièce un peu penchée et qui donne le vertige); un musée de la guerre; le musée national, où on a appris l’importance qu’on accorde ici au mot « merdeka », qui signifie « indépendance »; et un immense centre d’achat « MegaMall », le plus grand d’Asie du Sud-Est, où on a acheté une planche à roulette sur laquelle les enfants s’exercent dans notre appartement.

Mais on a aussi eu la chance de monter dans les célèbres tours jumelles «Petronas», de 452m de haut et qui surplombent la ville. Très impressionnant. Elles ont été, pendant quelques années, juste après l'effondrement du WTC, les tours jumelles les plus hautes du monde (mais elles ne le sont plus). Entre les deux, il y a un «skybridge», un genre de pont vitré qui relie les deux tours au 41e étage. Belle vue! Mais on dirait qu’ils n’ont pas trop confiance en la structure : après dix minutes seulement, on nous pousse dehors, puis, on nous emmène au 86e étage pour 20 minutes seulement. On descend, un peu bousculés.

Dans l’immense centre d’achats qu’on trouve au pied des tours, il y a un très grand musée de sciences très intéressant et très interactif. Les enfants se sont beaucoup amusés. On y trouve notamment une capsule dans laquelle on simule les conditions sur Jupiter (vent et lumière), un dispositif qui déplacent des grains de cafés quand on actionne des machines simples, une section « dinosaures », des simulateurs de Formule 1, des plans inclinés, mais aussi des informations sur le pétrole, son extraction et son traitement. Au terme de la visite, et après un petit lavage de cerveau national-pétrolier, nous aimons tous beaucoup Pétronas!!

En milieu de semaine, Valérie s’est décidée à aller chez le dentiste, car sa dent arrière lui faisait mal et son plombage montrait des fissures. Il a fallu deux visites, six heures la bouche ouverte, 1000 Ringgits malaisiens (la monnaie d’ici; l’équivalent de 340$) et bien du courage pour sauver sa dent. Heureusement, le dentiste, éprouvé lui aussi par l’opération, était très gentil. Valérie se remet bien.

Autres faits :
-Émile s’entraîne comme un fou dans la piscine. Il enchaîne 10 et même 15 longueurs (de notre immense piscine de 120m);
-Patrice a trouvé ses céréales australiennes préférées. Il est content;
-Jeanne lit, relit et relit le livre « Phoebe and her unicorn », qu’on lui a acheté à KL Sentral; et
-Valérie aime toujours autant les mets indiens et en mange à chaque occasion (sauf durant sa convalescence d'opération dentaire).


Une photo au MegaMall avec Captain Malaysia


Émile à Aquaria, avec des requins, et son t-shirt de Captain Malaysia


Les fameuses tours jumelles Petronas


Dans le pont qui relie les deux tours

Photo familiale en infra-rouge et Émile décoiffé sur Jupiter au grand vent (prises au Musée des sciences)

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Posté par valetpat2

Le grand luxe à Kuala Lumpur (Malaisie)

Le 14/04/15, 5:13

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Nous avons pris l’avion depuis Krabi jusqu’à la belle ville de Kuala Lumpur (KL). Depuis l’altitude, et sur la route menant à KL, nous avons pu voir ces champs immenses de palmiers, tous plantés en rangée, et avec les fruits desquels on fait l’huile de palme, de très mauvaise réputation, car on doit détruire de belles forêts riches en biodiversité pour assoir cette monoculture. « Very good oil ! », est persuadé notre pourtant sympathique chauffeur de taxi.

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir, à notre arrivée, que l’appartement que nous avions réservé était d’un tel luxe! Il est à peu près trois fois plus grand que tout ce que nous avons vu jusqu’ici. Il est au 10e étage d’un édifice à appartements au centre-ville. Il y a une piscine extérieure de 150m de long au 7e étage, des tables de ping-pong, une salle d’entraînement, une resto-bar et une terrasse au sommet (38e étage) où nous avons soupé dimanche. Nous avons un très grand salon, une belle cuisine, une machine à laver, deux grandes chambres et deux salles de bain et demie. Incroyable! Nous avions perdu l’habitude de tant de luxe.

Notre immense fenêtre-vitrine donne sur le quartier indien (« Little India ») de KL, où nous avons déjà pris plusieurs repas, au grand bonheur de Val, mais au grand désespoir des enfants qui ne tolèrent pas très bien tout ce qui est « too much spicy ». Nous sommes aussi tout près d’un grand centre d’achats, très pratique.

Il y a des orages presque tous les jours et samedi, on est monté sur le toit pour en voir un. Impressionnant. Un éclair à toutes les deux secondes. On a bien ri en faisant semblant d’interpeller les dieux pour le prochain, qui venait toujours, mais mal synchronisé avec nos demandes.

Jusqu’ici, nous avons visité le vieux quartier colonial, le quartier chinois, et un grand parc très joli, où nous avons pu voir des cerf-souris en captivité, de minuscules animaux craintifs mi-écureuil mi-chevreuils d’à peine 20cm de haut.

Les gens sont très gentils. Malgré que KL soit une ville pleine de Chinois et d’Indiens, on y trouve encore une grande proportion de Malais d’origine, presque tous musulmans et la plupart des femmes portent le voile. Il y a des « Banques Islamiques », concept étrange pour nous qui sommes habitués à voir les banques comme étant une institution inconditionnellement laïque. Leurs guichets font fi de nos adhésions religieuses et nous donnent quand même des sous.

Notre visite la plus intéressante fut celle des grottes de Batu, qui sont d’immenses et impressionnantes cavernes de calcaire qu’on trouve dans la vallée de Klang, qui contient le « grand Kuala Lumpur » (7 millions d’habitants). Ces cavernes ont des plafonds de 100m, parfois percés de manière à ce qu’on voie le ciel, que les hindous ont transformé en lieu de culte. À l’entrée, il y a une immense statue dorée de 42m et des temples construits à l’intérieur. Pour y accéder, on doit gravir 242 marches. L’endroit est infesté de macaques un peu agressifs. Nous avons aussi visité une plus petite grotte, juste à côté, où des dizaines de statues racontent l’histoire de Ramayana que nous n’avons pas entièrement comprise.


J'aime Kuala Lumpur


Jeanne et Émile dans notre trop grande piscine, vue de la fenêtre de notre appartement. En arrière plan, "Little India"


Valérie achète un dessert dans "Little India". Là-bas, tout est coloré: les robes, les desserts, etc.


Vu dans les transport en commun (interdit de becs)


L'entrée des grottes de Batu


Un singe nous accueille dès qu'on entre


Un temple dans les grottes. L'éclairage vient d'une ouverture au plafond

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Posté par valetpat2

Pâques à Krabi

Le 08/04/15, 14:00

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Nous avons passé les trois derniers jours à Krabi, de manière à se rapprocher de l’aéroport. En effet, demain, dès 5h00 du matin, nous quitterons pour la Malaisie, Kuala Lumpur. En attendant, nous disposions de deux jours et demi pour visiter la région. Afin d’accroître notre sentiment de liberté, nous avons décidé de louer une belle voiture blanche presque neuve avec la toiture toute bossée d’avoir reçu trop de noix de coco. Nous avons ainsi découvert quelques petits marchés de trottoir, où la nourriture est si bonne et pas trop chère. On a mangé, assis sur des bordures de rues ou sur des plages de sable blanc, de grosses crevettes, des calmars grillés, des Pad Thaï, des crêpes bananes-Nutella, etc. Délicieux!

La plage de Ao Nang, où l’on passe nos avant-midis, est superbe et le décor est magnifique : encore ces pains-de-sucre sortis de l’eau. Paul-Émile a collectionné les morceaux de crabes (et en a fait le Musée du crabe de Krabi) et Jeanne a initié le projet de fêter Pâques en dessinant un immense œuf de Pâques dans le sable. Du grand art! Valérie a aussi organisé une chasse aux œufs avec les moyens du bord. Dans ce coin de la Thaïlande, la plupart des gens sont musulmans, alors les cocos sont rares.

Nos explorations nous ont également menés au temple de la caverne du tigre, où dit-on un tigre rugissait avant que les moines ne l’envahissent pour y faire leurs prières. Cette caverne est creusée au pied d’un piton rocheux vertical au sommet duquel est juché un plus petit temple, où l’on trouve (encore) un Bouddha géant doré. Par un Soleil de plomb et une température au mercure de 41 degrés, Émile et Patrice ont courageusement gravi les 1 237 marches (parfois très hautes et escarpées). Ce fut une belle expérience!

Après quelques détours imprévus dus aux lacunes de la signalisation routière, doublés de notre incapacité à lire le thaïlandais, nous avons trouvé un joli marché public au centre de Krabi Town, où l’on a dégusté d’excellents sushis aux algues.

La faune continue de nous émerveiller. On a trouvé un joli petit lézard super-champion du camouflage (et qui gonfle sa gorge jaune pour nous impressionner) et on a capturé une jolie méduse hyperactive à l’aide d’une vieille casserole. Fascinant!


Joyeuses Pâques!


La superbe plage de Ao Nang


Krabi, une région à prédominance musulmane


La montée vers le sommet


L'arrivée des vaillants

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Phang-Nga – En kayak, sur les traces de James Bond

Le 05/04/15, 10:51

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Nous avons ce matin visité en bateau la magnifique baie de Phang-Nga (dites Pan-ga). Notre guide, très sympathique, nous a emmenés sur son bateau « long tail » pour explorer quelques recoins de la très grande et très belle Baie. Cet endroit tout entier défie la gravité et l’érosion. D’immenses rochers de calcaire surgis de la mer présentent des formes étranges et variées et s’élèvent souvent au-delà des 200 mètres. Cela est très inhabituels pour nous, habitués aux montagnes vieilles. La plupart de ces montagnes sont aussi trouées que du gruyère et de nombreuses cavernes peuvent être vues tant au niveau de la mer qu’en hauteur, certaines très profondes. Nous avons pu faire une visite assez tôt le matin, et ainsi éviter les foules, tel que le conseillent plusieurs forums de voyageurs.

Nous avons pu voir que certaines cavernes avaient, il y a très longtemps, été habitées. En effet, des pétroglyphes de plus de 3000 ans sont encore visibles. D’autres ont été utilisées pour le tournage de films célèbres, comme sur la « James Bond Island », comme on l’appelle ici, où un film du célèbre agent 007 a été tourné il y a longtemps (« The man with the golden gun ») et où on peut voir, entouré d’eau, un spectaculaire menhir de 15 m inversé.

Le plus intéressant fut une halte où l’on a pu explorer les cavernes en kayak, avec l’assistance d’un guide accrédité. En naviguant parmi les mangroves, on atteint des cavernes originales, dont une qui débouche sur une chambre à ciel ouvert et une autre, qui traverse carrément un gros rocher de part en part. Ce fut une sortie spectaculaire!

Le petit hôtel où on loge semble être une sorte de base de plein air pour Thaïlandais, fortement inspiré du roman « Alice aux pays des merveilles ». Tout y est très coloré, un peu disproportionné et complètement assumé! Le tout est dirigé par une femme-bulldozer qu’on appelle Madame Moo et qui est la seule à parler un anglais approximatif.


l'incroyable baie de Phang Nga, vue d'en haut


Des pétroglyphes de 3000 ans!


L'île de James Bond, avec son célèbre menhir inversé, piqué dans l'eau (en avant-plan)


Nous avons rencontré James Bond 007 lui-même (Sur la petite bande de plage qu'on voit sur la photo précédente)


En kayak autour des montagnes de la Baie -1


En kayak autour des montagnes de la Baie -2


Émile pagaie en kayak dans les grottes maritimes, à la poursuite de James (évidemment)

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Posté par valetpat2

Khao Sok – Suivre une rivière souterraine sous la montagne

Le 02/04/15, 14:05

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Nous sommes arrivés hier au Parc National de Khao Sok par autobus. Nous dormons dans deux cabanes juchées en haut des arbres, près d’une jolie rivière poissonneuse. Juste avant le souper, en rentrant du marché, nous avons été entrepris par une horde de six singes sauvages qui en voulaient à nos raisins. Retranchés dans nos cabanes, nous avons ensuite été assiégés. Patrice a tenté de les faire fuir en secouant les branches. Erreur. Le mâle dominant a pris ça pour une mise en doute de sa virilité et a sorti les dents. Les autres l’ont encouragé. Le siège a duré 45 minutes, mais on s’est bien amusés! Les enfants faisaient des « high five » avec les macaques à travers la vitre. Val avait quand même hâte qu’ils se trouvent d’autres touristes à qui voler leurs fruits!

La nuit fut chaude et humide. On ne dort pas très bien, sans climatisation, à 35 degrés (malgré les ventilateurs). Val en a marre des bibittes qui lui grimpent dessus en permanence (fourmis, petites araignées, moustiques, etc.) Il faut dire que l’endroit est propice, extrêmement riche en faune (5% des espèces terrestres sont représentées dans ce parc). On y trouve notamment des tapirs, des tigres, des éléphants, des gibbons et on ne compte pas les insectes.

Le clou de notre passage ici fut la journée d’aujourd’hui. De bon matin, après une autre agression par les macaques et un nouveau siège de 30 minutes, nous avons pris un minibus (1h30) qui nous a emmenés jusqu’à un immense lac (plutôt un réservoir, depuis 1982), où nous avons emprunté un bateau bruyant qui nous l’a fait traverser en 1h10. Le trajet s’est déroulé au cœur de paysages extraordinaires. Cette partie de la Thaïlande est couverte de montagnes ahurissantes. On dirait le décor du film « Avatar ». Les enfants se croyaient sur la planète Pandora! Partout, d’immenses rochers (pains de sucres) de plusieurs centaines de mètres qui donnent l’impression d’avoir jailli depuis le sous-sol en quelques minutes, poussés par une force géologique irrésistible. Ils présentent des pentes inimaginables pour nous, Laurentiens : parfois des « 80 degrés » sur tous les côtés, pour plusieurs centaines de mètres de hauteur. Toutes les surfaces sont couvertes d’arbres, sauf celles qui sont vraiment verticales. On dirait que la forêt a été surprise par cette pousse subite et que les arbres s’y sont accrochés tant bien que mal. Parfois, c’est en plein milieu du Lac qu’un gros menhir rocheux surgit. Rien de commun avec nos montagnes. Même les rochers plus raisonnables, à hauteur humaine, ont l’air d’avoir poussé en cinq secondes.
Au bout du lac, on trouve une sorte de camp de base flottant pour explorateurs où certains passent la nuit. Après une baignade dans des bancs de poissons argentés à queue rouge et un dîner de poisson grillé (justement), nous avons repris le bateau qui nous a cette fois emmenés au départ du sentier.

Notre guide nous a entraînés dans une randonnée de 3 km qui aurait pu nous permettre d’apercevoir un tigre. Nous avons croisé des volées de centaines de papillons bleus et noirs, d’abord posés sur le sentier, puis, forcément, ensuite envolés tout autour. Émile a par la suite eu l’occasion de se balancer sur une liane. Le plus excitant était à venir : le sentier sinueux nous a ainsi amenés à l’entrée d’une grotte, creusée dans le flanc d’une montagne et dans laquelle s’engouffre une petite rivière souterraine. Armés de lampes de poches, nous y sommes entrés avec l’ambition de la suivre jusqu’à ce la montagne soit traversée de part en part; près d’un kilomètre dans le noir.

Ce fut une expérience éprouvante, mais magique, à descendre la rivière, dans ce tunnel naturel. Nous avons pu voir des milliers de chauve-souris irritées puisque dérangées, sur les plafonds des plus grandes salles. Il y avait aussi des araignées grandes comme la main, des amblypiges, des criquets des cavernes et des centipèdes de 12cm. De petits poissons vivent aussi dans l’eau de la grotte. Notre traversée de la montagne (d’une heure environ) nous a ensuite obligés à emprunter des passages « claustrogéniques » étroits (quelques centimètres) et descendants, avec la rivière qui cascade bruyamment sous nos pieds; des passages où l’on ne peut que nager dans la rivière, faute de pouvoir toucher le fond, avec le plafond juste au-dessus de la tête; des passages où l’on doit presque ramper durant plusieurs mètres; etc. Toute une initiation à la spéléologie doublée d’une épreuve physique et mentale bien réelle, constamment attentifs à ne pas se renverser les pieds sur les pierres, dans le noir! Nous avons finalement émergé à la lumière, de retour sur le sentier, heureux. Ce fut sans aucun doute un moment fort de notre voyage.

Les enfants ont été courageux et vaillants. Valérie et Jeanne nous ont bien fait rire, en se relançant pour se faire des frayeurs. On préférait effectivement ne pas trop savoir ce qui pouvait grouiller, dans l’obscurité de l’eau de cette caverne. Patrice et Émile se croyaient dans les mines de la Moria, surveillant l’apparition du « Balrog » (pour les amateurs du Seigneur des Anneaux), car l’impression que donnait cet épisode du film était bien celle qui nous avions là.

Le long retour, bateau-minibus, à l’ombre des montagnes surréalistes, jusqu’à nos cabanes dans les arbres, s’est bien passé. En somme, une journée mémorable et bien remplie. Bonne nuit.


Nos cabanes dans les arbres, avec vue sur la rivière


Les singes nous prennent en otage. Mais le syndrome de Stockholm nous a atteints et nous avons finalement fraternisé. High five!


Les montagnes thaïlandaises


Baignade dans le lac Chiew Larn


La longue traversée de la caverne


Nous avons survécu. En arrière plan, la résurgence de la rivière. Nous sommes sortis par là.

Voir les photos : Thaïlande - Surat Thani ]

Posté par valetpat2
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