Le 24/04/15, 17:04
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Nous sommes de retour à Bali depuis le mardi 21 avril, pour la dernière étape de notre voyage, supposée plutôt tranquille. Tout le monde est bien content de retrouver la même villa qu’au mois de janvier, le même environnement familier de Sanur, avec ses rues, sa plage, ses épiceries, ses bibittes, son coq névrosé qui chante perpétuellement, mais aussi ses restaurants. Il fallait nous voir le soir de notre arrivée, de très bonne humeur, lorsqu’on a retrouvé notre restaurant préféré de tout le voyage, le « Warung Little Bird », où on a commandé tous nos plats indonésiens préférés. Émile a donc repris sa "mie kuah ayam" (soupe aux nouilles au poulet) et son fameux bouillon qui, dit-il, lui "réchauffe le cœur".
Ces jours-ci sont occupés à travailler; les enfants sur leurs tâches scolaires et Patrice à préparer son retour. Valérie a un petit rhume malaisien, mais résiste bien.
Une des raisons de notre retour à Bali est que Patrice avait comme objectif d’escalader le Mont (Gunung) Agung, le plus haut volcan de Bali, qu’il ne pouvait atteindre qu’en saison sèche, soit à partir de la mi-avril. Les hindous balinais croient que les dieux y sont postés et ils le considèrent comme le lieu le plus sacré de l’île. Cette belle aventure s’est traduite en une dure randonnée de 8 heures (aller-retour; 1330m de dénivelé) dont l’ascension s’est passée durant la nuit, pour être au sommet aux premières lueurs de l’aube et voir le spectacle du lever du Soleil; ce qui logiquement oblige à passer une nuit blanche.
Le moment le plus dur moralement se produisit durant la première heure de montée, vers 2h00 du matin. Imaginez la situation : Patrice a perdu son guide balinais de montagne, car ce dernier est retourné vers le point de départ pour accompagner une jeune fille indonésienne épuisée (après 15 minutes de montée... pff) qui s’était très mal préparée pour une telle épreuve. C’est maintenant lui le guide attitré! Il fait noir. Ils ne sont maintenant que deux, il n’est plus accompagné que par la sœur de l’autre qui n’est plus sûre, elle non plus, de vouloir continuer. Elle dit regretter de ne pas être restée solidaire de sa sœur, qu’elle ne devrait pas être là parce qu’elle est menstruée (dans un lieu sacré), qu’elle a peur, etc. Alors, Patrice, qui veut résolument atteindre le sommet, lui interdit d’abandonner, l’encourage, lui donne son café en canette (prévu pour le sommet) et sa lampe frontale (plus brillante que la sienne), et lui offre des bas secs et des « Band-Aids ». En regardant vers le sommet du volcan, des éclairs illuminent le ciel, un peu de pluie leur mouille le visage et ils sont sur un sentier inconnu, dans une forêt pleine d’éventuels dangers empoisonnés. Ouf, Pas facile. Heureusement, on finit, au bout d’une heure, par rattraper un autre groupe, qu’on va suivre jusqu’au haut. L’ascension est difficile et parfois dangereuse. Heureusement la pluie s’est arrêtée et les nouveaux guides sont bons et enjoués.
Finalement, le sommet est magnifique et le volcan hallucinant, avec son immense cratère qui sent le soufre. On est bien au-dessus des nuages et on voit presque toute l’île de Bali. Les guides font leurs prières et brûlent de l’encens. Le terrain est tout crevassé de trous de 30m de profond et la vue est magnifique. Il y a trop de nuages pour voir le Soleil, mais les couleurs sont quand même extrêmement belles. On reste au sommet une heure, puis, on entame la longue descente durant laquelle on découvre le paysage volcanique « lunaire » que la nuit avait cachée lors de la montée et durant laquelle on comptera plusieurs chutes, tant la fatigue assaille les randonneurs. Patrice a mal aux genoux et a de petits problèmes de tubes digestifs, résultats de la fatigue.
Avant de revenir à Sanur, la voiture arrête dans un petit restaurant, pour un buffet inclus dans le forfait aventure. Ce restaurant donne sur le paysage magnifique d’une vallée de rizières et sur l'Agung, en principe, mais à cette heure-là, il est désormais caché par les nuages. Court moment magique. Patrice, de retour, raconte son périple et... va se coucher.
Le Gunung Agung
le relief de l'île de Bali avec le Gunung Agung à gauche
Enfin au sommet
Avec la courageuse Indonésienne Novi
Preuve d'atteinte du sommet (mon premier selfie; réussite partielle)
Un restau avec une belle vue des rizières de Bali
Ces jours-ci sont occupés à travailler; les enfants sur leurs tâches scolaires et Patrice à préparer son retour. Valérie a un petit rhume malaisien, mais résiste bien.
Une des raisons de notre retour à Bali est que Patrice avait comme objectif d’escalader le Mont (Gunung) Agung, le plus haut volcan de Bali, qu’il ne pouvait atteindre qu’en saison sèche, soit à partir de la mi-avril. Les hindous balinais croient que les dieux y sont postés et ils le considèrent comme le lieu le plus sacré de l’île. Cette belle aventure s’est traduite en une dure randonnée de 8 heures (aller-retour; 1330m de dénivelé) dont l’ascension s’est passée durant la nuit, pour être au sommet aux premières lueurs de l’aube et voir le spectacle du lever du Soleil; ce qui logiquement oblige à passer une nuit blanche.
Le moment le plus dur moralement se produisit durant la première heure de montée, vers 2h00 du matin. Imaginez la situation : Patrice a perdu son guide balinais de montagne, car ce dernier est retourné vers le point de départ pour accompagner une jeune fille indonésienne épuisée (après 15 minutes de montée... pff) qui s’était très mal préparée pour une telle épreuve. C’est maintenant lui le guide attitré! Il fait noir. Ils ne sont maintenant que deux, il n’est plus accompagné que par la sœur de l’autre qui n’est plus sûre, elle non plus, de vouloir continuer. Elle dit regretter de ne pas être restée solidaire de sa sœur, qu’elle ne devrait pas être là parce qu’elle est menstruée (dans un lieu sacré), qu’elle a peur, etc. Alors, Patrice, qui veut résolument atteindre le sommet, lui interdit d’abandonner, l’encourage, lui donne son café en canette (prévu pour le sommet) et sa lampe frontale (plus brillante que la sienne), et lui offre des bas secs et des « Band-Aids ». En regardant vers le sommet du volcan, des éclairs illuminent le ciel, un peu de pluie leur mouille le visage et ils sont sur un sentier inconnu, dans une forêt pleine d’éventuels dangers empoisonnés. Ouf, Pas facile. Heureusement, on finit, au bout d’une heure, par rattraper un autre groupe, qu’on va suivre jusqu’au haut. L’ascension est difficile et parfois dangereuse. Heureusement la pluie s’est arrêtée et les nouveaux guides sont bons et enjoués.
Finalement, le sommet est magnifique et le volcan hallucinant, avec son immense cratère qui sent le soufre. On est bien au-dessus des nuages et on voit presque toute l’île de Bali. Les guides font leurs prières et brûlent de l’encens. Le terrain est tout crevassé de trous de 30m de profond et la vue est magnifique. Il y a trop de nuages pour voir le Soleil, mais les couleurs sont quand même extrêmement belles. On reste au sommet une heure, puis, on entame la longue descente durant laquelle on découvre le paysage volcanique « lunaire » que la nuit avait cachée lors de la montée et durant laquelle on comptera plusieurs chutes, tant la fatigue assaille les randonneurs. Patrice a mal aux genoux et a de petits problèmes de tubes digestifs, résultats de la fatigue.
Avant de revenir à Sanur, la voiture arrête dans un petit restaurant, pour un buffet inclus dans le forfait aventure. Ce restaurant donne sur le paysage magnifique d’une vallée de rizières et sur l'Agung, en principe, mais à cette heure-là, il est désormais caché par les nuages. Court moment magique. Patrice, de retour, raconte son périple et... va se coucher.
Le Gunung Agung
le relief de l'île de Bali avec le Gunung Agung à gauche
Enfin au sommet
Avec la courageuse Indonésienne Novi
Preuve d'atteinte du sommet (mon premier selfie; réussite partielle)
Un restau avec une belle vue des rizières de Bali