etcetera

J´apprends en effet, lors du dernier repas a Buenos Aires, que des problemes sur les tours de contrôle des aeroports de Buenos Aires ont empeche tous les avions de decoller ou d´atterrir ce lundi. Je regarde mes mails, les filles essaient d´appeler l´aeroport et la compagnie... Mais aucunes nouvelles... Mon avion est prevu a 5h le lendemain matin, du coup, je decide de faire une derniere veillee, bien sympa, a B.A. Avec Jinsen (qui ne parle pas espagnol), on discute philosophie et politique en portugnol, c´est a la fois grotesque et genial... et ca fait bien rire les filles de l´hotel qui se joignent aussi a la conversation (surprenant de voir qu´ici, tout le monde a une vraie conscience politique et de veritables convictions !). Ca y est, il est 3h du matin (sympas d´avoir veille avec moi, et muchas gracias por todo, suerte !!), toujours pas de nouvelles, je prends donc mon taxi sans savoir si mon avion pourra decoller. Arrive a l´aeroport, en lisant le panneau d´information, je constate qu´effectivement, tous les vols du lundi ont été annules, mais que mon vol est visiblement le premier a redecolle de B .A... Je vais finir par croire au pouvoir des medailles magiques que vous m´avez donne !!!
Je demande un siege pres du hublot pour pouvoir profiter de l´arrivee sur Ushuaia et mets mon reveil pour ne pas la rater. Apres deux heures de vol et de roupillage intensif, je me reveille et en prends plein la vue... Paysages desertiques et splendides. C´est vraiment prometteur car j´ai prevu de faire de nombreux trecks au cours de ce mois en Patagonie.




A la descente de l´avion, le thermometre indique 2º... Tout le monde s´habille comme il peut, je retrouve les francais du match de Boca (pas forcement bien equipes pour le froid ) et on partage un taxi pour rejoindre Ushuaia. Il s´arrete deux fois sur 10 kms pour faire refroidir le moteur et remettre du liquide de refroidissement (ca sent le joint de culasse tout ca, et ca me rappelle mes peripeties en Norvege...). On constate que la ville n´est pas vraiment chouette. Du coup, je change mes plans : adieu sieste et visite pepere de la ville. Sur les conseils de Jose (un argentin qui tient l´hotel Cruz del Sur, super bon esprit), je me fais une randonnee pour aller au Glacier Martial qui surplombe Ushuaia et sa baie. Je rencontre Inga, une hollandaise, et on fait la route ensemble. Bien sympa, meme si la rando en elle-même n´est pas transcendante...






Le lendemain, je me programme le parc de la Terre de Feu (tierra del Fuego).



Et la, c´est autre chose. Randonnees tres jolies, paysages grandioses et tres peu de touristes... Tourbieres, lacs, monts enneiges, couleurs d´automne, faune tres presente (castor, renard, chevaux en liberte, oiseaux en quantite...), et meteo clemente pour la saison en Patagonie... Le reve !!! Du coup, je profite au maximum et me fais le parc en long en large et en travers (je traverse meme deux fois –illegalement...- la frontiere avec le Chili car le parc est a cheval sur les deux pays). Je vous ai mis quelques photos pour illustrer l´article, mais il y en a d´autres dans l´album Argentine-Ushuaia, si ca vous dit.



Au final, 10h de randos dans un parc, qui a lui seul vaut le detour a Ushuaia, ville la plus australe du monde.




Mercredi, je fais mon gringo et m´offre une croisiere sur le Canal de Beagle (qui relie l´Atlantique au Pacifique, au nord du mythique Cap Horn) pour aller voir les pingouins. Ambiance club med avec des groupes de touristes bruyants... Je vois donc des pingouins, et plein d´autres animaux.



On visite ensuite l´estancia Haberton et une ferme qui eleve des chiens de traineaux. Touristique, pas trop mon truc... vivement les prochains treks pour retrouver cette ambiance paisible et introspective de la rando.

Je decide donc de ne pas rester plus longtemps a Ushuaia (qui vaut donc surtout le detour pour le parc de la Tierra del Fuego) et prends donc mon billet de bus pour le lendemain. Direction Puerto Natales, au Chili, point de depart pour le mythique trek du W, dans le Parc des Torres del Paine. Meteo souvent pourrie, mais paysages grandioses. Le trek se fait en 5 ou 6 jours.
Mais avant de partir tot le matin, je retrouve dans un pub (le Dublins, super chouette et anime) Remi, Xavi, et Marie-Laure, 3 francais rencontres a l´auberge. Soiree bien sympa (je ne dormirai que deux heures avant de prendre mon bus le lendemain matin...). On a la meme philosophie du voyage, on s´echange donc nos mails. Je commence d´ailleurs a avoir un carnet d´adresse bien rempli (Mar del Plata, Rio, Buenos Aires, Corrientes, Amsterdam, Copenhague, Madrid et il faut que je retrouve l´adresse des argentines de Cordoba que j´ai perdu en cours de route), ce qui me promet encore quelques voyages sympas...
Voila, la je vous ecris du bus (16h de Ushuaia a Puerto natales). Cap au Nord !



On a passe le detroit de Magellan et la frontiere chilienne (ou les douaniers m´ont confisque mon pot de miel de Paris, que j´avais pris pour offrir a un prochain hote). Arrivee prevue vers 20h a Puerto Natales, demain c´est repos et preparation du trek (location de tente, sac de couchage et achat de la nourriture) pour ne pas avoir de mauvaises surprises. J´ai en effet rencontre une americaine qui en revient et qui m´a fait un peu peur : tous les refuges sont fermes, il y a de la neige et des rats, et il faut doubler les temps annonces pour les randos... M´en fous, j´ai mes medailles magiques...

PS : merci pour vos contributions sur la crise en Argentine, et a bientot !

Salut a tous !



Sur la photo, pour ceux qui ne connaissent pas (honte a eux !!!), c´est Mafalda. Elle est partout a Buenos Aires et je ne pouvais pas commencer mon article sur cette ville sans parler de ce personnage de BD qui m´a influence plus jeune (j´etais meme sans doute un peu fan de cette fille ideale...)
Des mon arrivee a Buenos Aires (ville de Quino, createur de Mafalda), je me renseigne directement sur les matchs de football car plusieurs backpackers rencontres (amateurs ou non de foot, merci Typhaine et Estelle) m´avaient chaudement recommande d´assister a un match de Boca Juniors (la grosse equipe en Argentine, ou a joue Maradona notamment...) a la Bombonera. Les jours de matchs, ce stade est en effet mondialement repute pour abriter une ambiance dementielle. Le prochain match de Boca Juniors n´etant que dans 9 jours, j´en profite pour vivre au rythme des argentins et decouvrir les differents quartiers qui composent B.A.


LES DIFFERENTS QUARTIERS DE BUENOS AIRES :
Mon hostel (avec un staff de 4 filles accueillantes et vraiment tres chaleureuses) est situe dans le Centro, ce qui me permet de papillonner assez facilement dans toute la ville. Chaque quartier a sa propre identite : San Telmo assez boheme et ses brocanteurs, Recoleta tres bourgeois, Palermo le quartier qui bouge le plus, Puerto Madero l´endroit ou il faut etre vu,



Costanedra un coin de nature qui borde le Rio del Plata, et Boca le quartier le plus celebre de B.A. Les argentins ont en effet reussi a rendre attractifs plusieurs quartiers mal-fames de leur ville. Puerto Madero et ses anciens docks rehabilites est aujourd´hui le lieu de promenade tranquille des portenos (habitants de B.A). Et Caminito, situe en plein cœur de la Boca (un quartier populaire a priori tres dangereux la nuit... je n´ai pas voulu tente le diable et ne peut donc pas confirmer...) est devenu hyper-toursitisque grace a l´initiative d´un artiste, Quinquela Martin(1890-1977), qui en demandant a tous les habitants de repeindre l´ecole de ce lieu insalubre, leur a donne l´idee et la volonte de colorer davantage leur maison en donnant ainsi une ame a tout un quartier...




CRISE EN ARGENTINE EN 2001
En discutant avec differents argentins, j´ai vraiment decouvert l´ampleur de cette crise. Nos journaux televises, polarises sur les attentats du 11 septembre, n´ont que tres peu aborde la situation en Argentine (ou 4 presidents se sont succedes en 10 jours, avec des scenes de pillages et quasiment de guerre civile). Les jeunes argentins rencontres m´ont explique que depuis, beaucoup de choses ont change. Cette crise a pousse dans la rue des milliers de personnes qui ont developpe differents moyen de survie. Ainsi, des familles entieres « campent » pres de grosses poubelles en attendant la nuit pour les ouvrir et trier les papiers et cartons qu´ils revendent ensuite. Certains vendent des friandises dans la rue, d´autres encore proposent aux passants de cirer leurs chaussures.



Sur la photo, vous pouvez voir des hommes-sandwichs aux feux rouges. J´ai egalement vu des personnes payees par des sites pornos pour coller de petites affiches un peu partout, d´autres certainement payees par la municipalite pour les decoller. Beaucoup d´emplois tres precaires et une pauvrete vraiment visible a la tombee de la nuit.
L´autre consequence directe de cette crise est, d´apres les jeunes argentins rencontres, un changement radical dans leur manière de vivre. Ils se sont en effet recentres sur des choses beaucoup moins materielles (l´argent) et profitent de la vie de manière genereuse, partagent enormement de choses avec leurs amis et leurs familles et sont beaucoup plus directs dans leurs relations (pas de fausse pudeur ici)...


TIGRE :
A 30kms au nord de B.A, se trouve Tigre, une ville « muy linda » (tres jolie donc, d´apres les filles de l´hotel), construite sur le Rio Parana. C´est un peu la Venise argentine...



Je decide d´y aller un jour. Je prends un train (environ 0,5 euro pour un aller retour...) puis, sur les conseils de Marie, un bateau qui m´emmene jusqu´a la maison de Leo, un anarchiste qui construit une maison ecologique (uniquement en materiau recycle) et qui ouvre son projet a tous les volontaires. J´adore l´esprit du lieu et des personnes qui sont de passage. Il y a Chris, un medecin anglais, Kate, une Bab canadienne et Marisa, une espagnole surdiplomee (qui parle couramment 4 langues et resout rapidement toutes nos incomprehensions). Leo m´explique le projet et je decide sans hesiter de rester un jour de plus. Je progresse enormement en espagnol car si on travaille un peu, Leo m´explique que le lieu est surtout un endroit de rencontres et d´echanges. On parle donc de tout et de rien autour du mate (gloups, ce n´est toujours pas gagne...), on refait le monde, on part travailler une petite heure, on va se baigner dans le Rio Parana, etc...



Beau projet, ca donne envie de rester plus longtemps (et de se lancer dans un projet similaire, quelque part au bord de mer...), mais je dois rentrer car je n´ai pas prevenu mon hostel que je restais plus d´un jour. J´ai bien fait, car a l´hostel, les filles etaient a deux doigts d´appeler la police pour lancer des recherches... Comme a la maison je vous dis...

LE MATCH A LA BOMBANERA :
Stade a l´ambiance mythique(les stades grecs a cote sont gentillets...) , situe en plein cœur de la Boca, la quartier le plus peligroso (dangereux) de B.A. Impossible de trouver des places (uniquement reservees aux socios, aux abonnes), il faut necessairement passer par un tour operator. Je debourse 350 pesos (mas o menos 60 euros), pour me retrouver dans un minibus (avec 8 autres francais et 10 anglais) qui nous escorte jusqu´a la Bombonera ou le guide nous donne nos places en nous avertissant sans arret des dangers d´un match de foot a la Bombonera en raison de l´ambiance survoltee des supporters. Sur le billet, le prix indique 45 pesos. On se dit que ca sent l´arnaque a plein nez... il nous conduit ensuite dans une pizzeria (avec biere et pizza a volonte) ou l´on decouvre les infos a la tele : de violents incidents ont eu lieu dans un autre stade de B.A le meme jour, 1 mort et des dizaines de blesses... D´un seul coup, on est tout content d´avoir nos billets de touristes et notre guide. On se retrouve donc dans une tribune reservee aux touristes et aux riches argentins. L´ambiance dans notre tribune est donc assez calme, mais alors a cote et en face, c´est la folie !!!



Les gens sont debouts pendant tout le match, ca saute, ca danse, ca agite des parasols ( ???), des drapeaux... Et les chants durent tout le match, aucun temps d´arret !!! Jamais vu ca, et les francais et anglais avec moi non plus (fans de l´OM, de sainte, de Lens, de liverpool pourtant...). Ca vaut les 350 pesos, et je suis toujours vivant !

Au cours de cette semaine, j´ai egalement fait pas mal de musees (souvent gratuits ici) et apprecie des œuvres de Botero (trop rare en France), Khalo, Riveira, Nerri, etc... Bien evidemment, j´ai deguste avec Vincent (un francais bien sympa, on va peut etre se recroiser car on a un itineraire assez similaire) un tenedor libre (barbecue, buffet et desserts a volonte...), equivalent des chrrasquerias bresiliennes. Et je me suis aussi remis a la course a pied pour ne pas etre trop ridicule sur les treks en Patagonie (Benj, je suis a la ramasse... a la limite de la crampe apres 10kms seulement... elle est loin, la Redoute ! Bon courage en tout cas pour tes entrainements)

Voila, demain, je pars pour Ushuaia a 5 heures du matin (le choc thermique va etre dur, apres 45 jours entre 30 et 40º). J´ai eu le droit a un repas d´adieu a l´hostel (en plus de tous les alfajores que Maria me faisait decouvrir chaque jour) avec Vincent et Jinsen (un bresilien en fac de droit a B.A qui nous explique ses cours dans un portugais beaucoup trop rapide). A tous (mais quand meme surtout aux mecs...), une adresse vraiment sympa a B.A : About Baires Hostel, calle Viamonte !



Mais je viens a l´instant d´apprendre qu´un grave incident a empeche tous les avions de decoller de mon aeroport aujourd´hui... Affaire a suivre donc !

Me voila a Buenos Aires avec un tout beau netbook achete au Paraguay et bidouillé en Uruguay (un mec rencontré presque par hasard a Montevideo a passé son apres-midi á m´aider pour remplacer Linux par Windows... ). Du coup, mon voyage deja royal vient de prendre une etoile supplementaire. .. Pour l´instant, je touche du bois car les problemes rencontres se comptent sur les doigts de la main: 4h de pluie en un mois de voyage, un T-shirt egare, une tong qui vient de rendre l´ame, quelques piqures de moustiques, et une aversion pour l´instant viscerale pour le mate...

Voici un petit resume de la semaine passee en Uruguay:

Montevideo:
J´arrive donc a Montevideo, apres avoir bien galere en bus (mais c´etait prevu: depuis Iguazu, rien de direct. Donc Bus de nuit, taxi avec des anglais bien sympas le matin, bus a midi, passage de frontiere, re-bus, attente et ecriture des precedents messages, et bus pour arriver enfin a Montevideo en soiree... quasiment une journee dans les bus ). Je suis a Montevideo pour les 4 derniers jours du plus long carnaval du monde (40jours). Je verrai des Candombes (defile avec tambours dans les anciens quartiers d´esclaves noirs) et la fameuse Murga (melange de theatre, chant, danse, sketchs) dans le theatre Verano. Mais pas de gros defile (le plus impresionnant est celui qui ouvre la saison du carnaval, en fevrier, dommage). Malheureusement, je ne suis pas tombe sous le charme de cette ville. Certes, j´ai fait de superbes rencontres; mais la ville en elle-meme ne m´a pas convaincu et on s´ennuie rapidement... Du coup, Lucas, qui gere la pousada (petite auberge), me propose une partie de ping pong. Je prends raclee sur raclee. Grosse remise en question (“c´est la table, elle a pris le soleil”), et finalement il me montre en se marrant une photo de lui a une competition internationale... Ouf, l´honneur est sauf! De belles rencontres dans cette pousada avec une ambiance cosmopolite et routarde: une danoise bien sympa (ces scandinaves ont vraiment le chic pour me complexer sur mon niveau en anglais), un bresilien genereux qui mange a longueur de journee d´enorme sandwich (Censure How i met... comprenne qui pourra...), et un argentin qui me propose de partager son mate. (Pour ceux qui ne connaissent pas, le mate est une institution en Amerique du Sud, et specialement ici. La majorite de la population se balade dans la rue avec un thermos sous le bras et leur “tasse” de mate a la main. Tout le monde est touche par cette manie et chacun trimbale son thermos et boit sa « tisane » tout au long de la journee : de la mamie sur son banc au petit jeune hardrockeur, du surfeur au businessman... une loi a meme été promulguee pour interdire de conduire avec son mate a la main, sans grand effet...) Refuser le mate ne se fait pas (dixit le guide du routard) et etant assez curieux, je goute donc avec interet. Amer, tres amer... Je ne suis pas fan du tout, et c´est un euphemisme... Mais il va falloir s´y mettre au risque de vexer mes prochaines rencontres...




A montevideo, beaucoup de tags et de graffs politiques sur les murs. L´Uruguay était gouvernee, jusque la, par des presidents issus des partis Blanco et Colorado (de droite),or depuis 2004 une coalition de gauche est au pouvoir, ce qui reflete l´orientation politique generale de l´Amerique du Sud actuellement. En effet, dans la majorite des pays, les gouvernements de gauche des differents pays se sont ecartes des directives du FMI (qui avaient conduit l´Argentine et l´Uruguay a la grande crise economique de 2001, j´y reviendrai sans doute) et proposent desormais une alternative politique interessante a observer. Grace au Mercosur (equivalent de notre Europe economique) notamment, ils sont en train de mettre en place une politique coherente et reflechie a l´echelle de tout un continent... Le reve de Simon bolivar va peut etre se realiser....

J´encourage Francois B ou Jipech, s´ils lisent se blog, á poster un petit commentaire/resume a ce sujet (sur la politique actuelle en amerique du Sud, sur l´histoire de ce continent, sur Simon Bolivar, ou sur Edouardo Galeano, puisqu´il est uruguayen). C´est aussi l´objectif de ce blog qui se veut aussi interactif et pedagogique que possible, donc n´hesitez pas, envoyez vos commentaires, vos impressions, vos analyses !


Punta del Diablo:


village de pecheurs et de surfeurs, super chouette. L´ambiance est proche de ce qu´on peut trouver a Lacanau, en beaucoup plus roots et authentique. J´en profite pour surfer 2jours car les vagues sont super belles.





Cabo Polonio: ne voulant pas passer trop de temps en Uruguay (becoz Patagonie...), j´avais hesite entre Punta Del Este (la grosse station balneaire d´Amerique du sud, tres touristique) et Cabo Polonio (petit village encore peu connu, mais que tout le monde ici m´avait tres chaudement recommande). J´ai donc choisi la seconde destination, et alors la, enorme coup de coeur!!!


Magnifique, magique, surrealiste! C´est un petit village completement isole puisqu´il est separe du reste du pays par d´enormes dunes de sable.


Pour y acceder, il faut donc prendre une jeep qui traverse 10kms de dunes, longe une plage desertique puis serpente les ruelles en sable et en herbe du village. Rien que le trajet est deja grandiose.


Si je ne devais choisir qu´un endroit parmi tous les lieux visites au cours de ce premier mois de voyage, je choisirais Cabo Polonio sans hesitation. J´espere que les habitants (des pecheurs, des hippies-surfeurs et des loups de mers(otaries)) reussiront a preserver longtemps leur petit village du tourisme de masse.


Donc, chut, allez-y vite mais n´en parlez pas trop...

Colonnia de Sacramento : ville sympathique, classe par l´Unesco, en raison de sa vieille ville restee quasiment intacte. Je profite une derniere fois du vin uruguayen (a base de tannat, le cepage qui donne le madiran en France), des chivitos ( sandwichs uruguayens) et de la glace au dulce de Leche (une espece de confiture de lait) avant de prendre le bateau pour traverser le Plata et filer en Argentine a Buenos Aires ou je decouvre que la aussi, ils ont leur Dulce de Leche et leur Asado (enorme morceau de beuf cuit sur la braise)... Le voyage continue, et s´annonce donc toujours aussi bien !!!





Biz. A bientot

Je vous ai mis les photos dans la galerie, j'ai compresse au max pour que ca passe du coup la qualite n'est pas top, et je n'ai pas reussi a les inserer dans les articles, dommage. Allez, zou, je file au bus, direction Montevideo et son carnaval. Biz a tous!

Grace a l'accueil de Carlos et Dora, nous avons vecu a la bresilienne durant 15j, ce qui nous a permis de casser quelques cliches...

CAIPIRINHA: et non, la boisson nationale n'est pas la Caipirinha, mais la biere. Au cours de notre sejour a Rio, nous n'avons pas passe une journee sans boire une Cerveja (avec moderation bien evidemment ). L'eau du robinet n'est en effet pas potable et il est presque plus avantageux de boire une biere ou un soda (au Guarana) que de l'eau. Et franchement, la caipi, je ne suis pas vraiment fan. La Cachaca non plus, desole... ca ne vaut pa un Ti punch, un bon mojito ou un Chupito del Fuego (a la votre, les gars!)... Il y a aussi le cafezinho (petit cafe) qui se boit a toute heure.

LA CULTURE DE LA PLAGE: Les cariocas, et les bresiliens en general, ont une culture de la plage impressionnante. C'est un mode de vie. Le metro a Rio (il n'y a que deux lignes, construites pour desservir les plages) est donc rempli de personnes en maillot de bain, tout le monde est en tongs, on se parle, on se sourit (si si, c'est possible dans un metro). En revanche, cruelle desillusion. Les plages ne sont pas si fantasmatiques que cela: la biere et une alimentation abondante (dixit Juan Carlos) ont eu raison des jolies courbes bresiliennes. Mais chacun assume tres bien son corps et le minibikini est toujours de rigueur. Et pour ceux qui veulent se rincer l'oeil (n'est ce pas Raph...), ils peuvent effectivement aller au poste 11 a Ipanema, ou les bimbos se retrouvent. Cette plage est en effet segmentee (implicitement): la communaute gay au poste 9, les flamenguistes (supporters de Flamengo), les bimbos, les retraites, etc...

LES NOVELAS et LA TV: En france, on a Plus belle la vie, au bresil, ils ont les novelas. Et le phenomene est beaucoup plus important. On ne s'appelle pas durant la novela!!! Quant a la tele, dont la principale chaine est detenue par Globo (un enorme groupe), elle ressemble fortement a la notre et n'est donc pas tres epanouissante: foot, informations sensationnalistes, foot, novelas, foot, TV realite, foot.

SPORT: Beaucoup de sport au Bresil: J'ai vu du beachVolley (avec un niveau enorme chez les gamins, j'ai pris des exercices pour l'an prochain. Il faudra vous accrocher a la rentree ), du footvolley (en gros, regles de volley, on joue au pied et la balle ne tombe pas pendant 3 min... Ben oui, on est au Bresil), de la capioera (Ben, ils sont loin de notre niveau , faut redemander une formation) et du football bien eviedemment(mais le niveau tactique est decevant: rien n'est construit, c'est un peu du Hourra football... meme le PSG serait facilement champion du Bresil)

NOURRITURE: Certes, il y a les churrascarias, ou on mange de la viande au barbecue. Mais le vrai plat bresilien, c'est la Feijoada: feijao (haricots noirs), riz, Choux, farine de manioc, viande diverse. Et presque tous les plats au Bresil sont accompagnes de riz, feijao, patatas fritas (les trois ensembles souvent...). Sinon Aipim (manioc) frit, fruits en quantite (Goyave, Papaye, Maracuja, Caju, Jaca, Abacaxi, Abacate, banana, et mangue que j'ai redecouvert... en France, on doit certainement manger un erzatz, c'est incroyable la difference de gout)

CARNAVAL: Nous etions a Rio 15j avant le Carnaval, mais tout le monde ne pense deja qu'a ca. Samba matin midi soir a la radio. Repetition au sambodrome presque tous les jours. C'est vraiment une institution. D'apres les personnes rencontrees, le Rio d'apres carnaval est nostalgique, toute la ville a un peu la "gueule de bois" durant un mois. Mais avant, quelle effervescence!!!

RELIGION: elle est omnipresente au Bresil, mais chacun la met a sa sauce. On a des assemblees de Dieu, des maisons de Jesus, des eglises baptistes, evangelistes, etc... Un bloc du carnaval (ecole de Samba qui defile) s'appelle meme "La transpiration de Jesus"...

JEITO: C'est un art de vivre au Bresil, et a Rio encore plus. Les bresiliens ont cette joie de vivre (ensemble) qui nous fait defaut parfois. Tout le monde se sourit, se salue, se leve le pouce, Todo Bem... todo bem. Chaque probleme a sa solution, et tout se regle dans la bonne humeur. Chacun profite de chaque instant, j'adore et c'est ce que je retiendrai principalement du Bresil et des cariocas.

Salut a tous! Ca y est, nous avons quitte definitevement le Bresil, non sans quelques regrets. Mais comme nous ne voulons pas tomber en plein hiver en Patagonie, il nous faut nous activer sur le debut du parcours. Grosso modo, depuis le dernier article, nous avons visite Paraty (une ville coloniale), deteste Sao Paulo, ete fascines par les chutes d'Iguazu, fait nos courses au Paraguay.

ILHA GRANDE: juste pour terminer sur l'Ilha Grande (que tous les backpackers rencontres ont adore!), cette ile paradisiaque a 2h de Rio etait autrefois utilisee comme prison, puis comme leproserie, quarantaine, et centre d'accueil pour immigres... En France, on avait Sangatte, au Bresil, ils avaient l'Ilha Grande...

RIO: Retour a Rio, soiree a Lapa avec Juan Carlos (Amelie, tout le monde te fait de gros bisous), quartier qui bouge bien mais que nous avons decouvert trop tardivement, dommage. Puis depart pour Paraty, avec des adieux difficiles a Dora et Carlos. Encore un grand merci pour tout! Nous n'aurions jamais pu decouvrir autant de choses tout seul et nous avons passe de merveilleux moments avec vous (la trenca paraguayenne jusqu'a 4h du matin restera un grand moment, mais il faudra qu'on revienne pour terminer la partie)

PARATY: c'est une ancienne ville coloniale, inscrite sur la liste du Patrimoine de l'humanite par l'Unesco. Elle a effectivement beaucoup de cachet avec une reelle unite architecturale, mais je l'ai trouve un peu trop endormie sur le tourisme. En revanche, j'ai adore l'esprit qui regnait a Trindad, petit village d'ancien hippies et de surfeurs. C'est a 30min en Bus de Paraty (1h30 si c'est un chauffeur prudent...), l'ambiance y est cool au possible. Malheureusement, les vagues n'etaient pas fantastiques lors de notre sejour, dommage: Nous avons donc fait une courte rando pour aller a la piscine naturelle du Cachadaco, avec Loic, un routard rencontre a Paraty.

SAO PAULO: ville surrealiste et inhumaine. On avait prevu de la visiter en vitesse car on savait qu'on allait pas specialement accrocher. Pas grand chose a en tirer: des immeubles, des immeubles, des immeubles. La joie de vivre des cariocas (habitants de Rio) ne se ressent pas ici. Les gens sont plus ternes et cela joue sur notre humeur... Fuyons! Direction Foz do Iguazu

IGUAZU: Magique!!!! Nous sommes restes trois jours pour bien profiter de ce site merveilleux. Cote bresilien, nous voyons les chutes dans leur ensemble, c'est impressionnant et magnifique. Il y a plus de mille chutes d'eau, toutes plus belles les unes que les autres, peu de touristes... un regal! Le lendemain, nous faisons un aller retour rapide au PAraguay (a Ciudad del Este), ou les prix sont nettement moins chers, j'en profite pour acheter un netbook (outil finalement indispensable pour un long voyage), puis on file a Puerto d'Iguazu, cote argentin... ca nous fait trois pays en une journee, on est loin de notre vie sedentaire des 15 premiers jours!! Les chutes d'Iguazu cote argentin, c'est un peu l'usine: des cars et des cars de groupes organises qui nous gachent un peu notre debut de journee. Heureusement, le cadre naturelle est si gigantesque qu'on en oublie ces desagrements. On se balade la journee entre les chutes, la vegetation tropicale, et une faune riche et variee. Pour les prochains voyageurs, il est essentiel de faire les deux cotes, mais on est tous d'accord ici (nous deux, Typhaine et Estelle, deux autres backpackers qui trichent aux cartes ) qu'il est preferable de commencer par le cote argentin.

Voila, le Bresil, c'est fini. Avec Marie, on decide de se separer pour voyager chacun a son rythme (elle a un mois de moins). Elle file donc a Buenos Aires (bonne route, profite au max!). Quant a moi, je vais me faire une petite semaine en Uruguay pour profiter du Carnaval a Montevideo, decouvrir la cote de Punto del diablo, faire un peu de surf, et visiter la colonia de Sacramento avant d'aller a Buenos Aires.

La, je suis a Salto a la frontiere et mon bus pour Montevideo est dans une heure... j'ai un peu de temps, j'essaie de mettre des photos...