Vive les vacances !

Après avoir quitté un petit peu précipitamment Huahine, nous voilà à l'aéroport de Moorea (atterrissage un peu mouvementé...) sans savoir où nous allons passer les quelques jours qui nous restent sur l'archipel.

Denise (notre taxi woman) nous conduit au premier village où nous pouvons trouver internet. Nous nous installons sur la terrasse d'un snack, et après quelques soucis informatiques et moyennant finance, nous réussissons à consulter les différentes adresses de l'île.

Mais rien n'est si simple ici, il nous faut attendre 2H et l'ouverture de la Poste, pour pouvoir acheter une carte téléphonique et appeler la réception de notre futur hôtel. On rappelle bien sûr notre copine Denise pour nous conduire à l'autre bout de l'île.

Nous découvrons une petite chambre sans prétention, dans un complexe un peu vieillot mais quand même situé au bord de l'eau. ( Sacrifice oblige après les folies de Bora Bora )

Que dire du reste de nos 4 jours sur cette île??
Malheureusement, nous avons eu la pluie la quasi totalité du temps (comprenez 3 jours et demi), accompagnée de grosse rafale de vent.

Toutes les activités telles que la baignade, le snorkeling, la plage, etc... sont bannies.
Nous sommes donc devenus les rois des mots fléchés, Sudoku, terrasse de café et tous les jeux idiots des magazines.

Nous sommes allé au moins 4 fois dans le même Tabac-Presse, et pleins de fois dans les 3 bar restaurants du village; nous en avons donc profité pour rattraper notre retard sur le blog, que nous mettons en ligne les rares fois où nous pouvons nous connecter à internet.

Et suite à toutes nos piqûres de moustiques, un loueur de scooter nous en a gentiment prêté un (la pitié peut être...) pour nous rendre à la pharmacie la plus proche (5 km quand même!!). On avait l'air con à rouler sous la pluie, il a même hésité à nous le prêter, mais on en pouvait plus tellement ça nous grattait.
Le pharmacien a halluciné en découvrant toutes nos piqûres; il a même supposé que Guillaume avait été piqué par un insecte qui se loge sous la peau. (mais non, c'était simplement une armée de moustiques qui nous ont souhaités la bienvenue!!!!)

Nous décidons quand même de louer une voiture pour le WE et sortir un peu de notre village pour faire le tour de Moorea sous la pluie. On arrive quand même à profiter d'un couché de soleil lors d'une accalmie. (on aura pas tout perdu)

Le paysage de l'île est assez proche de celui de Tahiti mais elle est beaucoup plus touristique donc mieux entretenue.
La majorité des commerces et restaurants que nous croisons sont tenus par des métropolitain, et ils sont quasiment toujours vide !!!
Notre passage ici nous a permis de découvrir un peu plus la vie au quotidien des polynésiens.
Bilan: on est pas fait pour vivre ici, le rythme est un peu trop mou et il manque d'animations.

Nous décidons de finir notre séjour dans les îles, là où nous l'avons commencé: chez Béni à Papeete.

La dernière journée avant le départ pour Sydney a été marquée par un passage à La Poste, et on vous confirme qu'ils sont encore pire qu'aux USA !!!
Nous faisions gentiment la queue depuis 15 min quand notre guichet a fermé devant nous, un autre guichet a ouvert de l'autre côté du bâtiment. Nous revoila partis pour un autre quart d'heure d'attente, alors que certains ont été servis tout de suite (Vive la Poste : pour un colis, 3/4 d'heure d'attente et on ne sait pas si il va arriver )

Décollage pour l'Australie

L'étape la plus brève de tout notre séjour.

Nous arrivons sur un motu accessible uniquement en bateau et constitué de 2 fare (toit en feuilles de palmier et sol en sable) aménagé d'un lit, d'une étagère et d'une moustiquaire.

La cocoteraie n'est habité que par nos hôtes, un couple franco-anglais avec leur petite fille qui nous accueuillent chaleureusement avec une noix de coco ouverte dans laquelle nous buvons l'eau qu'elle contient.

Le paysage est magnifique, nous avons la vue sur le lagon et sur l'océan et il n'y a pas un seul bruit.

Les propriétaires des lieux ont fait un super boulot, en plus des 2 fare, il y a un "fare salle de bain" et un "fare cuisine" très joliment aménagés; le tout fonctionnant à l'eau de pluie et à l'énergie solaire.

Nous nous réveillons, après une courte nuit de sommeil, couverts de piqûres de moustiques (environ 60 chacun, on les a compté)

Mais c'est un petit peu trop brut pour nous, la "robinsonade" au milieu de la flore et de la faune (comprenez les lézards) ne va durer qu'une seule nuit.

Mon mari m'a fait la jolie surprise de réserver un bungalow sur pilotis au Hilton de Bora Bora pour 2 nuits. (allez voir leur site, ça déchire ! )
D'après Guillaume, ça a coûté un bras et un oeil (pour ne pas dire autre chose) mais un petit plaisir pour notre voyage de noces ne se refuse pas.

PS : pour les dons et les Western Union, n'hésitez pas à vous adresser à nos parents. Merci d'avance.

Alors là, le programme des journées c'est : RIEN !
Farniente sur la terrasse du bungalow, snorkeling dans le lagon (enfin on a 3 marches à descendre), cocktails, fruits frais, poissons grillés et un peu trop de courbettes à notre goût. On c'est tellement ennuyé qu'on a pris une nuit de plus.

Nous avons quittés une seule fois le motu sur lequel est situé l'hôtel pour faire un resto sur l'île, mais c'était la nuit ! On a un peu honte de ne pas avoir visité
mais c'était trop bon et apparemment Maupiti n'a rien à envier à Bora Bora.

Maupiti est une des plus petites îles habitées de l'archipel de la Société, elle est restée à l'état "sauvage" et les locaux ne veulent surtout pas que ça change : pas d'hôtels, pas d'étrangers et très peu de touristes. Les terres sont transmises de génération en génération et personne n'est locataire !

On apprend sur le trajet vers notre bungalow sur la plage, que son propriétaire (Alain !!!) a été gentiment convié à quitter l'île avec toutes ses affaires. En effet, le terrain appartient à la famille de son ex-femme polynésienne, il n'est donc plus chez lui. On espère juste que les Polynésiens sont plus calmes que les corses !!!!!!!!

En y arrivant, nous empruntons un buggy pour aller faire nos courses au "supermarché" du village. Et là surprise : 2 étagères à moitié vides, pas un fruit, pas un poisson, seulement des conserves et des paquets de chips. On se contente de quelques tomates trouvées en bord de route et du raisin de Nouvelle Zélande !

Ce petit bout de terre de 9 km2 est un vrai paradis, fidèle à tous ce qu'on peut attendre de la Polynésie.
Cette île volcanique est entourée de motus (îlots de sable blanc remplis de palmiers ) et d'un lagon bleu turquoise où on peut observer des poissons (même des raies) sans même plonger.

Nous passons nos journées à faire du kayak, bronzer sur les motus alentours, nous baigner, faire du vélo, bouquiner.... on a un vrai métier

Les nuits sont un peu plus mouvementées. Guillaume se transforme en Indiana Jones chasseur de lézards (Débo en a peur) dans un Fare (habitation) complètement ouvert sur l'extérieur, autant dire qu'il y en a de partout.
Bilan: un balai cassé, beaucoup de sueur, de l'hystérie, du PQ et du scotch pour boucher le maximum de trou et seulement 4 lézards.

Nous finissons barricadés dans notre chambre pour que Débo puisse dormir.
Et encore, on ne vous parle pas des poules, des chiens qui aboient toute la nuit sous la maison et des insectes.

Maupiti est un véritable paradis (la journée.....) où nous passons 3 jours avant d'aller à Bora Bora.

Nous atterrissons à Papeete le mercredi 9 Juin à 5h du matin, après 8h de vol.
L'arrivée se fait malheureusement de nuit et nous ne pouvons pas profiter du paysage.
Béni (le propriétaire) nous attend à l'aéroport pour nous accompagner au Fare Suisse, notre 1er hébergement sur l'archipel pour 2 nuits.

Nous nous retrouvons dans une petite maison pleine de charme, à prendre le petit dej sur la terrasse. Après une bonne douche pour finir de se réveiller, nous marchons jusqu'au centre ville, qui se trouve à une dizaine de minutes.

Nous arpentons la ville sous une chaleur accablante et nous découvrons une Polynésie loin des cartes postales !
Papeete n'est pas très propre, les constructions sont assez vieilles et peu entretenues, et les habitants sont loin de vivre "le rêve Polynésien" comme nous l'imaginons en Europe. Malgré ça, la population est charmante et joviale.

Nous serpentons les allées du marché central, où se mélange les senteurs exotiques et les couleurs des fruits , les étales de souvenirs, les snacks et même des tatoueurs (un art ici !)
Nous nous baladons sur la promenade de la ville au rythme des îles, nous testons les célèbres roulottes (camionnettes qui servent du poisson et de la viande grillés : copieux et pas cher, ce qui nous convient très bien ! )
Et pour finir notre première journée à l'autre bout du monde, nous assistons à un spectacle de danses polynésiennes réalisé par les écoles de Tahiti.

Le lendemain, nous faisons le tour de l'île en voiture. Les quelques plages sont en sable noir et l'intérieur est une vraie jungle. Nous découvrons les différents visages de "l'île Mère" : les cascades, les pâturages, les grottes....
On se sent très vite loin de l'animation de la capitale que nous regagnons en fin de journée pour un autre dîner aux Roulottes et encore préparer nos sacs pour partir à Maupiti.
Heureusement, notre hôte peut nous garder un des 2 gros sacs le temps de notre périple dans l'archipel, on se sent un peu plus léger !!!!