blog de Iza et Gil

Notre guide « lonely planet » Nous avait prévenu, Cébu est une grosse ville qui ne plait vraiment pas à tout le monde... et bien c’est notre cas, Cébu nous rappelle un peu Manille, grosse, sale, polluée et pas du tout Secure.
Bref la visite de cette ville tentaculaire nous prend qu’une après-midi, nous avons donc hâte de pouvoir partir d’ici. Pour fêter le départ de Dorothée, nous partons tous les trois faire un buffet à volonté de divers spécialités des Philippines, dont... des coquillages. Enfin des coquillages pas trop cher qu’Isabelle et Gilles s’empresse de manger... grossière erreur, ces coquillage vont nous couter une belle fin de voyage.

Isabelle, toujours en tête sera malade toute la nuit, et Gilles prendra le relais dès le matin, pour une journée de folie. Arrive le jour de départ de Dorothée, et nous nous sommes cloués au lit pour encore une journée. Ensuite il est trop tard pour partir comme prévu au nord de Cébu pour voir les requins renard. Du coup nous restons trois jours de plus sur Cébu... ou nous voulons nous reposer et avancer sur la préparation du voyage en Malaisie... Pour ce qui est du repos c’est rater, car nous passons plus de temps à chasser les souris, blatte, araignée et moustique de notre chambre que de nous reposer.

Bref quand, enfin le 17 févier arrive, nous sommes heureux d’enfin quitter cette satanée ville.

Bohol, Panglau island, Alona beach

Arrivée à Bohol nous traçons directement sur l’ile de Panglao, et plus précisément sur Alona beach.
Une fois arrivée nous partons comme à notre habitude à la recherche d’un logement ... pas cher. Malheureusement pour nous, nous sommes en pleine saison des vacances asiatiques, donc plus vraiment de logements (pas trop cher) disponibles.
C’est en faisant ces recherches que nous tombons sur un français, qui va nous aider à trouver quelque chose. Grâce à son aide, nous trouvons rapidement un logement et en prime un instructeur de plongée français (Suisse en l’occurrence) qui pourra faire passer le niveau 1 de plongée à Isabelle.

Dès le lendemain ce sera journée complète de cours théoriques et concentration intense pour Isabelle (et Dorothée qui en profite pour faire une petite remise niveau)
Tandis que Gilles profite enfin de la paix féminine pour flâner à son grés et faire une plongée de nuit.
Au deuxième jour de formation d’Isabelle, pendant que celle-ci sera en piscine le matin, puis en mer l’après-midi à faire divers exercices et plongées, Gilles et Dorothée passeront une bonne partie de la journée en mer à faire deux plongées forts sympathiques.

Et le troisième jour de formation nous partons tous les trois plus nos dives masters en mer pour faire les deux dernières plongées de la formation d’Isabelle... Très jolies plongées qui se terminerons par une remontée sur le bateau, et .... Mais que voyons nous juste en face du bateau..... un requin baleine. Et cette fois ce n’est pas un requin baleine avec plein de touriste au-dessus, c’en est un tout seul, rien que pour nous... Il ne faut pas longtemps à toute l’équipe pour replongée avec un masque et partir à la poursuite du plus gros poisson du monde.
Et ça à trois reprise car nous gênons ce gros poisson qui tente de nous semer. Il finira par partir et nous, nous rentrons sur la terre ferme avec des images magnifiques plein la tête.
Mais la journée est loin d’être fini pour Isabelle, il lui reste à voir encore un chapitre et puis, c’est le test final... qu’elle réussira (bien évidemment ...)



Après ces trois jours de formation intensive d’Isabelle et de plongées pour Gilles, nous décidons de visiter un peu l’île de Bohol en moto. Malheureusement le temps ne le permettant pas, nous nous contenterons d’aller au centre de protection des tarsiers... toute petite visite qui nous aura permis de voir ces minuscules singes en voie de disparition.
Nous n’avons pas vue grand-chose de Bohol, mais les jours passent trop vite et nous devons raccompagner Dorothée sur Cébu pour qu’elle continue son voyage vers la Thaïlande.

Après Sugar Beach, on avait prévu de rejoindre Apo Island, à l’extrême sud de l’île de Négros pour profiter de merveilleux fonds sous-marins. Mais faute d’avoir pu trouver un distributeur automatique sur la route, nous avons dû faire 25km de plus et rejoindre Dumaguete (Capitale orientale de Negros). Nous en avons profité pour faire une petite excursion à moto le lendemain dans un parc national au nord de la ville, réputé pour avoir de très beaux paysages et abriter les « Twins lakes », de superbes lacs au beau milieu des montagnes couvertes de jungle. Mais avant d’y aller, la réceptionniste de notre hôtel nous avait avertis que le parc avait été très durement touché par le dernier gros typhon de Décembre dernier... Et effectivement, les dégâts étaient toujours bien présents tout au long de la route qui conduisait au parc (longue de15km), avec énormément de boue dû au glissement de terrain et qui rendait la conduite assez délicate ! D’ailleurs Dorothée en a fait les frais, avec une bonne glissouille sans dommage!!!
Et au final, l’eau des lacs était bien au-dessus du niveau normal, ce qui nous a privés d’une jolie randonnée ! Nous nous sommes rabattu sur une cascade au sud de la ville, mais là aussi les dégâts dus au typhon ont rendu la promenade assez délicate !



Le lendemain matin, le temps n’étant pas franchement au rendez-vous, nous avons décidé de reporter notre départ pour Apo d’une journée et de glaner des informations à l’office de tourisme de la ville... Et c’est dans la matinée, alors que nous étions en train de rouler en Tuk-tuk que nous avons ressentie (très légèrement) une secousse sismique qui a eu pour effet de provoquer de vraie scène de panique sur la population locale !
C’est notre chauffeur de tuk-tuk qui nous a dit qu’il y avait un tremblement de terre, mais sur la moto difficile de différencier le séisme des secousses du vieux moteur de notre tricycle... Mais on pouvait très nettement entendre des vitres se briser et voir les pots de fleurs « danser » sur les balcons ! Moins de 30 minutes plutard, alors que nous attendions l’autorisation de pouvoir entrer dans un supermarché (momentanément fermé pour inspecter l’infrastructure du bâtiment), nous avons cette fois ci bien ressentie la terre trembler... première réplique de cette longue journée !

Car effectivement après cette réplique de relativement forte intensité nous avons décidé de rejoindre notre hôtel, et de toute façon les commerçants commençaient tous plus ou moins à fermer boutique ! C’est en passant près du marché (en face de notre hôtel) nous avons ressentie une deuxième réplique beaucoup moins forte, mais les gens criaient dans tous les sens « Tsunami », le seul mot qui revenait dans toutes les bouches ! Nous nous sommes naturellement réfugiez en hauteur dans notre hôtel, car la ville se trouvait en bord de mer... Après avoir pris rapidement de plus ample information sur internet auprès de l’USGS (centre de surveillance sismique du Pacifique basé à Hawaï), nous avons pu prendre connaissance que le Séisme de forte intensité (6,9 sur l’échelle de Richter) était situé à seulement 70km de notre position, en pleine mer, entre les îles de Negros et Cébu. Mais pour autant, il n’y avait aucune alerte au tsunami ! Nous avons patienté le reste de la journée dans l’hôtel malgré les nombreuses répliques qui nous ont fait descendre les escaliers en toute vitesse de peur que l’immeuble de supporte pas ces nombreuses sollicitations ! La plus grosse d’entre elles, en fin de soirée à tout de même atteint les 6,2 sur Richter et a surtout paru durer une éternité en commençant doucement et en augmentant progressivement !

Autant vous dire qu’avec la première réplique, on avait trouvé ça plutôt marrant, autant, après une longue journée à patienter comme ça dans l’hôtel et voir tous les gens paniquer, on en menait pas large non plus...

Dès le lendemain matin, nous étions prêts à plier bagage et quitter coût que coût cette ville, non pas pour Apo (qui était dans l’axe de de ce bras de mer où se propagait toutes les répliques), mais pour l’île de Bohol à 3 heures de bateau de là, et bien plus protégé par sa position par rapport à Cébu.

Après Iloilo, cap sur l’ile de Negros et sa « capitale occidentale », Bacolod. Nous y passerons au final qu’une nuit, le temps de nous renseigner auprès de l’office de tourisme de la région sur les différentes options qui s’offraient à nous ! Nous choisissons la destination de Sipalay, une petite station balnéaire située sur la côte ouest de l’île, car le volcan que nous voulions faire en première intention s’avéra fermé pour une raison inconnue... Encore un autre volcan qui nous échappe !

A Sipalay, nous décidons de chercher un hôtel sur la plage de Sugar Beach. Une plage réputée pour sa beauté et son calme, car assez difficile d’accès (loin de la ville et accessible uniquement en bateau!). D’ailleurs, c’est de nuit et sous un orage que nous arrivons sur le site, histoire d’y ajouté une touche très mystérieuse ! Mais quel bonheur de voir au petit matin ce petit bijou de plage sous un ciel totalement dégagé ! On y restera trois nuits, le temps de bien explorer les lieux, que ce soit en snorkeling, à pied ou en Kayac (pour aussi explorer la mangrove présente juste derrière la plage). Et quel bonheur de se poser quelques jours au même endroit et de profiter d’une très belle plage, ce que nous n’avions pas encore fait depuis notre arrivée aux Philippines !!

Le sud de Luzon !
Après le Volcan Taal, nous décidons de rejoindre Legaspi, une grosse ville dans l’extrême sud de Luzon qui est dominée par le Mont Mayon, réputé pour avoir le cône le plus parfait au monde !! Le coin est aussi mondialement connu pour abriter non loin de là, à Donsol des requins Baleines (et c’est le début de la saison justement !)

Mais pour faire ces 450 km qui nous séparaient de Legaspi, nous aurons quand mis une journée et demi pour y arriver (Soit près de 14h de trajet) !! Et au final, point de volcan en vue, simplement un gros brouillard et un bon crachin qui n’est pas sans rappeler notre belle Bretagne ! Après 2 jours de suite de pluie et de vent, nous décidons de « mettre les voiles » en direction des Visayas. C’est sur le chemin qui nous conduisait à notre ferry (non loin de Donsol), que nous choisissons à la dernière minute de changer nos plans et de tenter l’excursion avec les requins baleines suite à un revirement très soudain de la météo. Et bien nous en a pris !! Malgré une visibilité très médiocre, nous avons quand même pu nager avec ces « monstres » pendant une heure et demie ! Une heure et demie au lieu des 2 heures, car Gilles s’est fait sortir de l’eau pour avoir malencontreusement déclenché le flash de son appareil !! Bouh le boulet !! Il faut dire que le « service d’ordre » (composé de guide locaux) autour des requins avait énormément de travail avec tous le monde présent sur le site ! Mais l’expérience fut réellement magique pour tous les trois ! Nous avons pu observer deux spécimens ; dont l’un approchait les 10 mètres ! La journée fut ponctuée d’une très belle traversée en ferry vers Masbate. Après une nuit sur cette île, nous avons pris un autre ferry pour rejoindre l’île de Panay, et notamment Iloilo city.

Après le nord de Manille, nous prenons la direction du sud de Luzon et la première étape se trouve juste à une soixantaine de kilomètre en dessous la Capitale. Nous nous arrêtons à Tagaytay qui est la porte d’entrée du volcan Taal. C’est une curiosité géologique bien particulière car le volcan qui possède un lac de cratère est lui-même entouré par un immense lac lui-même contenu dans les vestiges d’un cratère encore plus gigantesque... Bref il nous faut donc prendre un bateau pour traverser le premier lac pour rejoindre une île assez imposante, avant de s’élancer vers le bord du cratère. La vue d’en haut est magnifique, on peut même observer les fumeroles sur les remparts du cratère, avec les émanations de souffre qui s’y échappent.

Après la montagne, nous partons pour la mer.

Une journée de bus et de transfert plus loin et Vigan nous voilà. Nous avons décidé de faire escale dans cette ville car c'est la seule à avoir échapper aux bombardements de la seconde guerre mondiale. Nous pouvons donc observer de magnifiques bâtiments coloniaux au style bien particulier: Mexicain/Chinois avec des ornements philippins. Ce mélange de culture donne à cette ville ce caractère si unique et si paisible.



Nous faisons une pose d'un après midi pour faire un saut dans les vagues de la mer de Chine quelque peu agitée. Puis nous passerons notre dernière journée à visiter la cathédrale de San Maria, inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco.

Après une nuit mouvementée sur les routes de montagne, nous arrivons, avec le brouillard, à Banaue.
Nous profitons de notre première et unique journée pour nous promener dans les villages alentours et découvrir la célèbre 8ème merveille du monde du nord de Luzon: les rizières en terrasse.
Nous avions prévu de rester plus longtemps dans le coin pour faire quelques randonnées, mais le beau temps n'étant pas au rendez vous, nous tentons notre chance plus loin.

C'est après 2 trajets en Jeepney ( dont le dernier sur le toit du véhicule), que nous arrivons à Sagada sous le soleil.
Ce joli et paisible petit village de montagne nous donnera envie de rester 3 jours.
3 jours pour se promener, randonner et découvrir les magnifiques paysages qui s'offrent à nous.
Des montagnes à perte de vue et des rizières en terrasse de plus de 2000 ans à couper le souffle.
Nous avons également pu découvrir les curiosités du coin, comme des cercueils suspendus aux parois des montagnes, ou encore l'entrée d'une grotte où est entreposée plus de 100 cercueils dont certains ont plus de 500 ans.

Dans notre guide, cette capitale de l'archipel des Philippines est décrite comme pouvant tout autant attirer que rebuter les voyageurs.

A première vue cette ville aspire à la cacophonie un peu à l'image de Jakarta. Trop de monde, trop de circulation, sale mais aussi assez peu sécure une fois passé les quartiers touristiques. Les enfants qui mendient, profitent que l'on soit vulnérable avec nos gros sacs à dos pour nous faire les poches. On est constamment sur le qui vive. Cela ne nous a pourtant pas empêché de nous faire surprendre par un vol à la tire en pleine journée dans Chinatown, alors même que l'on était accompagné d'une Philippienne (Nila).

Mais malgré tout, on en garde aussi un excellent souvenir, car on a pu rencontrer des gens charmants, dont notamment un groupe de jeunes avec qui nous avons passé un soirée. Et surtout, on s'est fait inviter par une des jeunes filles à cuisiner un plat de chez nous dans sa famille. Un super moment d'échange et de franche rigolade autour d'un plat de spaghetti bolognaise ( ouaip, pas franchement de chez nous, mais c'est à peu près tout ce qu'on a pu ramener d'une petite supérette). La maman était en pleure de nous voir, dans sa modeste demeure, lui préparer un repas.



Au final nous sommes resté deux jours sur Manille avant de prendre un bus de nuit pour le nord, en direction des rizières de Banaue.