la Norvège d' axounette

Dimanche 8 aout : Drammen-Oslo
Programme de la journée : direction Oslo à 1 h de route, se garer et visiter Oslo.
Nous empruntons la voie rapide (super rapide, on peut même rouler à 100 km/h !!!) et arrivons en ¾ h à Oslo. Etant donné que l’entrée de la ville est payante, nous optons pour une visite de quelques musées sur l’ile de Bygdoy avant de rejoindre la ville.
Nous commençons par le musée du Fram, ce bateau polaire construit au début du XX siècle pour les expéditions en Arctique et Antarctique, bateau sur lequel Roald Amundsen a rejoint le pole sud en 1912. L’originalité du musée est qu’il est construit autour du bateau et a une forme triangulaire, vu de l’extérieur c’est surprenant, de l’intérieur, l’espace est totalement envahi par le bateau ; une galerie sur 3 niveaux présente plusieurs expositions (avec traduction dans plein de langues dont le français ! mais aussi le chinois le japonais l’arabe le russe ...) et amène tout doucement à une passerelle reliant le pont du bateau : on peut donc visiter l’intérieur du bateau.
Après presque 2 heures de visite, nous allons maintenant au musée du Kon Tiki juste à côté. En principe on n’avait pas prévu d’y aller mais la nostalgie des aventures de Thor Heyerdahl lues en classe de 3° m’a pris et nous y voila donc. Le musée présente le Ra II et le Kon Tiki avec quelques expositions dédiées aux expéditions du norvégien. La visite est plus rapide que la précédente, le musée un peu vieillot mériterait une rénovation
Nous reprenons la voiture (il est 14 h !) et nous nous dirigeons vers le centre ville à la recherche de notre hôtel en espérant pouvoir nous installer et partir visiter la ville. Petit souci (comme le dimanche précédent) le nom et la rue de l’hôtel ne correspondent pas et Gustav a un peu de mal. Nous nous perdons un peu dans Oslo tournant autour du quartier de l’hôtel à la recherche d’une place de stationnement. En désespoir de cause, nous entrons dans un hôtel appartenant à la chaine d’hôtel et ....c’est le bon !!! Nous retournons chercher les valises (voiture garée à plus de 500 m de l’hôtel...trajet fait 3 fois...) et faisons une petite pause dans la chambre.
Allez, on n’est pas là pour glander donc on repart : objectif : le tremplin du saut à ski de Holmenkollen, en travaux pour les championnats du monde de ski nordique en février 2011. Nous pensons y aller en métro mais on n’arrive pas à trouver la ligne : une employée dans sa guérite nous renseigne, elle n’est pas aimable mais nous arrivons à nous faire comprendre et à comprendre qu’il faut prendre le métro puis un bus car la ligne est en construction jusqu’au tremplin. A ce propos à Oslo, un même quai est utilisé par plusieurs lignes donc il faut penser à bien regarder le tableau indicateur. En quelques minutes nous sommes à la station de métro de Majorstua et nous cherchons notre bus. Le voila, direction Holmenkollen. Nous descendons bien à l’arrêt de Holmenkollen mais ce n’est pas l’arrêt pour le tremplin et nous marchons plus d’ ½ h avant de l’atteindre ; il fait très chaud (mais si mais si !) et nous n’avons pas mangé à midi bien sur !
Mais nous y voila enfin et avec ce beau temps la vue est magnifique. Déjà le tremplin est impressionnant : suspendu dans le vide, il est effectivement en pleine rénovation ; sera-t-il terminé en février ? That is the question ! il y a beaucoup de monde, on essaie d’imaginer les sportifs qui vont s’élancer dans les airs et on leur trouve un cran monumental ; il fait beau on flâne on est fatigué par cette longue marche il fait soif et faim (boisson et crêpe achetées au salon de thé du coin nous redonneront du courage) mais bientôt il faut songer à redescendre en ville. Donc on refait le chemin en sens inverse et même un peu plus car il faut rattraper la station de bus un peu plus loin. A Majorstua, on décide de ne pas reprendre le métro mais de marcher encore et de rejoindre la ville à pied : on arrive au parc Frogner : parc de 48 ha dédié essentiellement à l’œuvre de Gustav (pas le notre) Vigeland, sculpteur de son état. Plus de 200 statues en garnit ou en bronze représentant des hommes des femmes des enfants sont alignées le long de l’allée principale et autour des fontaines ; c’est tout simplement majestueux et monumental. Le clou de cette exposition permanente est le monolithe de 14 m de haut dans lequel s’enchevêtrent plus de 100 personnages cherchant à atteindre le sommet. Des rangées de statues en pierre ornent les marches autour. C’est géant ...
Des parterres de roses de toutes les couleurs donnent à ce lieu une sensation de calme (malgré le monde) de tranquillité (malgré les odeurs de barbecue) . c’est très agréable et on y resterait bien encore un peu.
Nous décidons de retourner à l’hôtel à pied au hasard des rues : nous empruntons la Gyldenloves gate : une jolie rue ombragée large avec de belles maisons et de beaux immeubles, nous trouvons même le lycée français René Cassin d’Oslo ; puis nous traversons le parc du château royal. Le château royal n’est pas la résidence privée du roi mais est utilisé comme bureaux et pièces de réception, il ne mesure que 4000 m² au sol et couvre une superficie totale de 17 000m² !!!
De l’esplanade, nous avons une vu sur Oslo et la Karl Johan Gate la rue qui mène au centre ville. Nous arrivons bien crevés à l’hôtel.
Après un petit repos, nous ressortons, nous n’avons pas assez marché aujourd’hui ! Direction un restaurant typique de préférence. Ce n’est pas une mince affaire comme d’habitude : soit c’est fermé soit trop cher (et oui) et au final on est en train de se dire qu’on ne mangera pas ce soir. Au hasard de notre recherche, on se retrouve sur Radhusbrygge en plein festival indo-pakistanais : les femmes sont en tenue d’apparat avec saris colorés, les gens se promènent en famille, il y a un monde fou !!! Et pour tout ce monde il y a une multitude de snacks typiques : mélange d’odeurs d’épices, de viandes grillées, de fritures... la fatigue de la journée ne nous permet pas d’apprécier tout cela à sa juste valeur. Nous quittons cet endroit et remontons en ville ou enfin nous trouvons une brasserie avec une carte ma foi assez sympathique et nous mangeons avec grand plaisir une belle assiette de saumon frais mi cuit avec sa délicieuse pomme de terre à la crème et son petit bouquet de légumes. Pas de hors d’œuvre pas de dessert pas de vin, le budget n’est toujours pas à la hauteur... mais aucun regret c’était très bon et bien agréable.
Retour à l’hôtel en longeant le parlement éclairé, le grand hôtel et autres immeubles éclairés.
C’était notre dernier soir en Norvège, demain retour au pays...

Lundi 9 aout : Oslo- Toulouse
Voila, le voyage touche à sa fin... déjà...beaucoup de kilomètres, beaucoup de photos, plein de belles choses, de beaux panoramas, et déjà l’envie de revenir ...
La matinée est consacrée aux derniers achats dont notamment un pull norvégien pour mon mari (j’ai acheté le mien à Bergen) nous courons d’une boutique à une autre pour trouver un modèle à sa taille qui lui plaise, il est pire que moi question choix !!! le pull enfin trouvé, retour à l’hôtel (on a mis des sous dans l’horodateur jusqu’à 12 h), bagages dans la voiture et direction l’aéroport. L’avion pour Amsterdam est à 17 h 25 mais nous préférons y être assez tôt pour régler le problème de l’accident de la voiture de location, on ne sait pas ce qu’il pourrait se passer...
Bien sur, on a du mal à trouver la sortie d’Oslo dans ce dédale de rues et de voies rapides... Finalement, on arrive à l’aéroport vers 13 h. Ca se passe plutôt bien au stand de location, on arrive à se faire comprendre (tout en anglais) et tout est réglé.
Dernier repas en Norvège : comme à l’aller, on prend une salade composée, la boucle est bouclée.
Enregistrement des bagages, passage en zone internationale, encore des achats mais au duty free shop cette fois ci : quelques paquets de saumons fumés différents, un petit morceau de fromage typique, de l’aquavit...
Le voyage de retour se passe bien malgré un décollage mouvementé (beaucoup beaucoup beaucoup de turbulences ... des cris et des rires jaunes dans l’avion). Nous sommes à côté d’un jeune érythréen de 12 ans qui vient de passer avec 40 de ses congénères 15 jours en Norvège pour un championnat international de football (ils ont d’ailleurs gagné une coupe et en sont très très fiers). Nous discutons en anglais, il n’a pas moins de 28 h de vol pour rentrer chez lui !!!
Oslo-Amsterdam puis Amsterdam-Toulouse... Atterrissage à 22 h 30, il fait nuit...
Total du voyage :
2300 km en voiture à une vitesse moyenne de 55 km/h
1800 photos
Des écarts de températures entre 7° et 30°
Beaucoup de pluie, un peu de neige, mais aussi du soleil quand même !
Du saumon fumé, du saumon fumé et encore du saumon fumé
Et surtout l’envie de retourner dans ce pays ...alors peut être dans 2 ans ? pour mes 50 ans à moi ?

Samedi 7 aout : Bergen –Drammen

Aujourd’hui, longue journée de route : objectif : rallier Bergen à Drammen : 450 km et Gustav super sympa qui nous indique 10 h de route !!! nous ne ferons pas beaucoup de tourisme mais espérons tout de même voir de beaux paysages.
Tout d’abord il faut sortir de Bergen et c’est là qu’on apprécie Gustav... Nous reprenons la même route qu’à l’aller et mon sens de l’orientation en prend un coup , je suis incapable de me repérer et de me rendre compte si Gustav prend des raccourcis ou pas ... bon bref nous voila sur la route pour Kvandal d’où nous prendrons le ferry (le dernier , snif snif) ; nous longeons des fjords et comme il fait beau (enfin) les couleurs de l’eau sont vraiment magnifiques ; si je pouvais, je m’arrêterai à chaque virage pour prendre des photos . Mais nous devons prendre le ferry avant 12 h et nous devons donc rouler.
Nous voila à Kvandal, nous avons ¾ h à attendre avant le ferry, ce n’est pas folichon car sur ces parking de ferry il n’y a pas grand-chose à faire ; cependant une vendeuse de cerises n’attend qu’une chose : que je me jette sur sa production et donc j’achète une barquette de cerises, tout étonnée de manger des cerises norvégiennes je ne savais même pas que ca existait !!! Et elles sont bonnes, bien rouges, fermes et sucrées !
Dernier ferry, nous montons sur le pont mais le fond de l’air est un peu frais et le quart d’heure de traversée suffira. Débarquement à Utne et route vers Drammen : oh surprise : la route 550 longe le Sørfjorden qui est le verger de la Norvège : de part et d’autre du fjord, nous apercevons des vergers et des serres : la route n’est que succession de pommiers cerisiers framboisiers. Nous nous croyons sur une autre planète lorsque nous nous arrêtons à une cahute pour acheter une barquette de framboise : sur la table nous trouvons les barquettes de fruits et personne pour surveiller : un simple bocal recueille l’argent (30 nok la barquette soit 4 €) ! pas possible en France ça !
Notre déjeuner sera donc fait de cerises et framboises (après les fraises de Vardal) tout en continuant la route. Nous traversons Odda qui n’est pas jolie, prenons la route 13 au sud puis la route 134 et atteignons le plateau de la Hardangervidda : sauvage, isolé, désolé, succession de lacs, entourés de montagnes, tunnels qui font un tour complet, routes qui montent qui descendent, la Norvège sauvage et surprenante : photos photos photos ...longue routes droites sur lesquelles nous ne roulons qu’à 80 km voire 70 km heure ! En France on pourrait rouler à 100 j’en suis sure ! Mais on ne pourrait pas admirer ce paysage fabuleusement enchanteur tout en ayant ce coté nature hostile. Jai raté LA photo du panneau danger : attention au skieur qui peut traverser la route ! En effet nous sommes dans le parc national de la Hardangervidda qui est un haut lieu de randonnées à pied et à ski l’hiver of course. Ah j’y reviendrai bien l’hiver ...
Nous bifurquons sur la route 362 puis 37 direction Rjukan : cité qui eut son heure de gloire pendant la Seconde guerre mondiale lorsque les allemands construisirent une usine de production d’eau lourde indispensable pour produire une bombe atomique, mais les alliés réussirent, après plusieurs tentatives désastreuses pour les troupes ,à détruire l’usine condamnant les allemands à abandonner leur projet. Le film « les héros du télémark » dans les années 1960 retrace cet épisode.
Ceci dit Rjukan est une ville de 6000 habitants tout en longueur (10 km de long !) encaissée dans la vallée, entourée par la montagne Gaustatoppen (1880 m). Sous le soleil du jour ca parait agréable mais je n’arrive pas à l’imaginer l’hiver avec peu de jour... ca doit être bien triste...
Ceci dit, nous traversons la ville tant bien que mal car une course à pied est organisée et nous croisons énormément de participants tout le long de la traversée.
La route continue à longer des lacs, toujours ces belles couleurs d’eau d’autant plus que le temps est beau, enfin du soleil !!!
Une petite erreur de parcours nous retarde mais nous retrouvons la route vers Nottoden. Nous nous arrêtons à l’église en bois debout de Heddal.
Heddal : c’est la plus grande des 28 églises en bois debout existant encore en Norvège. Elle daterait de 1242 et certaines parties du chœur remonteraient même à 1147 ! De l’extérieur elle est monumentale avec plusieurs niveaux de toits. De l’intérieur, elle fait plus petite ; elle est ceinturée par une galerie couverte ornée de peintures murales. Une splendeur ! Et je triche en prenant des photos pourtant interdites !
Nous repartons et nous traversons Nottoden ; tiens c’est bizarre il y a des campeurs partout dans la ville : sur les ronds points en bordure de voie ferrée, le long des routes ... il y a des touristes à ce point que les campings soient saturés ??? Un peu de lecture dans les guides nous apprend qu’à lieu ce week- end –là un festival de blues. Il se fait tard (19 h ) et nous ne sommes toujours pas arrivés à Drammen, il nous reste encore 80 km. Gustav nous fait prendre des petites routes certes très agréables avec panoramas et traversées de village forts jolis mais depuis ce matin, nous roulons et ca commence à faire longuet...donc dès que nous trouvons une voie rapide nous l’empruntons et c’est l’occasion de rouler à 90 km/h !!! Waouh la vitesse !!!
Nous arrivons à Drammen vers 20 h après avoir tourné et viré presque ½ h à cause travaux que Gustav n’avait pas prévus ! installation à l’hôtel, ressortir pour trouver de quoi casser la croute mais est ce la fatigue ou la ville, rien ne nous inspire et nous échouons dans un McD... avec des trucs que nous mangerons dans notre chambre...
Total de la journée : 480 km, 10 h 30 de trajet, ca n’augmente pas notre moyenne cà !!!

Jeudi 5 aout : Sogndal- Bergen
Lever à l’aube (7 h 30) pour aller prendre le ferry de 9 h 30 à Kaupanger mais on a prévu d’y arriver tôt afin d’être dans les premiers sur les lignes d’embarquement, il n’ y a en effet que trois départs par jour et on n’a pas le temps d’attendre le ferry de 12h...donc nous arrivons à 8 h 45 sur site et nous avons bien fait car la file d’attente s’étirera bientôt derrière nous.
Un gros gros ferry arrive et nous procédons à l’embarquement. Le temps est mitigé, ciel découvert malgré quelques nuages, température fraiche. Parkas et polaires de rigueur comme tous les jours. Et c’est parti pour une traversée de 2 h sur le Sognefjord et ses bifurcations. Le Sognefjord est le plus long fjord de Norvège (200 km) et le plus profond (plus de 1300 m ). Par endroits les parois des montagnes s’élèvent à plus de 1000 m au dessus du niveau de la mer ! Au départ le fjord est large et paisible ; de petits villages (hameaux) sont accrochés à ses pentes ; certains n’ayant comme accès que la voie maritime ! Le ferry malgré sa taille imposante glisse sur les eaux vertes du fjord dans un calme que mm les moteurs ne troublent pas. Chaque escarpement de la montagne cache un joli panorama . Puis nous prenons un bras du fjord et nous longeons le Aurlandfjord : plus étroit , tout aussi majestueux et tranquille. Bien sur, des cascades dégringolent des parois montagneuses de tous les côtés. Il fait un peu frais et nous alternons extérieur-intérieur, un peu comme tout le monde.
Autre bras du fjord : le Nǽrǿyfjord s’étire sur 17 km vers Gudvangen et est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2006. C’est un fjord beaucoup plus étroit (250 m au minimum) et parfois très peu profond puisqu’à un endroit la profondeur n’est que de 12 m !!! Les micro villages se succèdent, je ne sais pas de quoi vivent les habitants mais je sais qu’ils vivent au calme et dans un cadre magnifique ! Et même au bout du bout, il ya des tunnels pour rejoindre les villages ! (heureusement que le point d’exclamation existe sinon comment vous faire partager ma surprise qui ne faiblit pas au fur et à mesure des km)
Bientôt Gudvangen est en vue au fond du fjord, entouré de hautes montagnes où on distingue quelques névés et de grosses cascades. Le gros gros ferry est vraiment gros malgré tout il fait un ½ tour sur lui-même pour aller se garer à l’embarcadère minuscule pour un bateau de cette taille. Ce petit village se trouve sur l’axe routier Bergen -Oslo (sans ferry) sur le trajet duquel on peut emprunter le plus long tunnel du monde (24.5km) Ouf ! Déjà que les tunnels de 6 km me semblent interminables, quelle impression peut donner un tel tunnel ? et bien nous ne le saurons pas car ce n’est pas notre route. Il faudra donc revenir une autre fois en Norvège pour en faire plus !
Nous ne nous attardons pas à Gudvangen et nous continuons la route E16 direction Bergen : Gustav le GPS nous indique 2 h 40 pour 140 km !!! Si nous ne voulons pas arriver trop tard à Bergen pour commencer à profiter de la ville, il faut rouler. donc nous roulons, toujours en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse et parfois s’il n’y a pas moyen de faire autrement, on se demande bien pourquoi à d’autre moments on ne peut pas aller un tout petit peu plus vite...les jolis panoramas se succèdent, nous longeons des lacs (les fjords c’est fini pour le moment) empruntons des tunnels , laissons Voss pour continuer la route. Un petit arrêt à Dale au magasin d’usine des pulls norvégiens mais même à prix d’usine notre porte feuille n’est pas d’accord...donc tant pis on roule et on retrouve les fjords que nous longeons toujours avec cette succession de tunnels : la route est vraiment à flanc de montagnes et il faut bien passer ! sur 100 km nous empruntons environ 35 tunnels pour une distance de 20 km a peu près. C’est assez drôle et on a transformé ça en jeu pour passer le temps.
L e temps d’une petite halte-sieste car le chauffeur est fatigué et nous voila arrivés à Bergen : notre deuxième grosse ville du voyage : 2° plus grande ville de Norvège avec 250 000 habitants, elle s’étire entre mer et montagnes. Heureusement que nous avons le GPS pour trouver l’hôtel sinon nous serions encore en train de chercher.
Installation à l’hôtel, petit temps de repos puis nous sortons à pied pour aller au centre ville et commencer à s’imprégner de cette jolie ville.
Nous arpentons Bryggen, vieux quartier de Bergen avec ses jolies maisons en bois un peu penchées datant du début du 18° siècle. Elles sont une histoire que nous comprendrons mieux le lendemain en visitant le musée hanséatique. Il y a du monde, des touristes de partout et tiens même des français. En bon touriste nous faisons un peu les boutiques de souvenirs et pourquoi pas un pull norvégien ? alors que ce n’était pas une priorité en venant en Norvège, tout à coup devant cette profusion de modèles on se laisserait bien tenter...le problème étant de choisir le modèle la couleur la forme et malgré tout de regarder le prix...
On se laisse porter par le monde mais aussi par l’impression de tranquillité et de cette ambiance unique où c’est vraiment les vacances et où rien ne presse ; on s’arrête longuement à Torget le marché aux poissons sur la place du centre : étalages de saumon frais et fumés, harengs maquereaux crabes et autres bestioles sorties de l’eau. Une jeune française étudiante en droit à Bergen passe l’été là à vendre du poisson elle est de la rochelle et nous fait gouter les différents saumons fumés existants : du bon au meilleur ... il n’y a vraiment pas d’heure pour manger du saumon fumé et comme nous commençons à avoir un peu faim (toujours pas mangé à midi), on s’installe autour d’une belle assiette garnie de saumon frais saumon fumé crabe crevettes . Il y a vraiment une bonne ambiance très détendue et c’est très agréable.
Rebalade dans la ville vers le plan d’eau Lille lungegardsvannet puis retour à l’hotel en catastrophe sous une... pluie battante !!! tiens il y avait longtemps ! Bergen est une ville où il pleut 2 jours sur 3... je confirme. Et bien une fois de plus soirée tranquilou à l’hotel (un peu d’internet, un peu de lecture et puis dodo).
Nous regardons tomber la pluie à travers la vitre de la chambre et ca dégringole bien ! nous préparons la journée du lendemain : pas de route puisque nous restons la journée à Bergen, nous prévoyons 2 plans : plan A en cas de pluie, plan B en cas de beau temps... surprise demain...

Mercredi 4 aout : après ma fabuleuse nuit blanche, j’apprécie le soleil qui pointe ses rayons et nous promet enfin une magnifique journée, d’autant plus que nous avons prévu une excursion vers le glacier du Briksdal dans le parc national du Jostedalsbreen et que c’est surement mieux quand il fait beau.
Après un petit déjeuner sans comparaison avec ceux des hôtels mais tant pis, direction Loen puis Olden et la route qui mène au glacier. Nous longeons le Nordfjord, encore de belles couleurs.
Puis à Olden, nous bifurquons vers le glacier : jolie petite route (20 km que nous referons dans l’autre sens l’après midi) qui longe les lacs de Floen, Oldevatnet avant d’arriver au bout de la route.
Mais il fait chaud !!! température inespérée, soleil inattendu, chic enfin une belle journée.
Et c’est parti pour ¾ d’h de marche pour atteindre le glacier. Le chemin monte, serpente dans la foret, il y a beaucoup de monde, ca nous change ! la promenade est agréable, nous croisons des chèvres, on entend le bruit du torrent qui dévale... c’est beau...
Et nous voila enfin devant le glacier :
Les couleurs de la glace mélangent le bleu le gris le blanc, le lac est bordé par une frange d’ « icebergs » la température de l’eau n’est pas très élevée ! il y a beaucoup de monde, certains vont jusqu’à marcher sur les premiers reliefs malgré l’interdiction de le faire pour cause de danger. D’ailleurs à un moment on entend du bruit et on voit de petits blocs de glace se détacher et dévaler la pente jusqu’à tomber dans le lac...
J’ai du mal à imaginer qu’au dessus de cette « langue »de glace, il y a une superficie de glacier d’environ la superficie du département du val d’oise (1200km²) sur une épaisseur de 600 m par endroit ; Sur le site atlas.no, j’ai pourtant essayé de visualiser cette surface mm si les prises de vue sont plus anciennes.
Après un bon moment passé à admirer le panorama on se décide à redescendre, on change de chemin pour passer par la « route » et traverser le pont du torrent d’où nous ressortons tous mouillés !

Petit tour dans la boutique, photos de trolls rigolos.
Mon coup de gueule de la journée ira plutôt aux loueurs de troll cars, style voiture de golf en plus grand pour transporter les touristes mm pas capables de marcher un peu : pourquoi ce coup de gueule ? parce que le Norvège se targue d’être un pays tourné vers l’écologie et le respect de la nature et que ces voiturettes roulent non pas à l’électricité mais au gas-oil !!! Imaginez la puanteur dans cette belle montagne !...

Re route vers Olden puis route 60 et 5 vers Sogndal. En chemin après le tunnel de Fjaerland (6,4 km) on s’arrête à un autre glacier le Boyabreen qui en fait est au sud du Jostedalbreen quand le Briksdalbreen était au nord. Il n’y a personne ici et c’est aussi joli et plus facile d’accès puisque 10 mn de marche tranquillette suffisent à atteindre le petit lac au bas du glacier :
Route vers Sogndal après d’autres tunnels dont le Frudals (6,7km). Nous poussons jusqu’à Kaupanger à 15 km de Sogndal pour repérer l’embarquement du bateau que nous prendrons demain et pour lequel il faudra être matinal car il part à 9 h 30. Nous en profitons pour visiter l’église en bois debout de Kaupanger : elle date de 1184 et c’est la plus grande de cette région parmi les 28 églises en bois debout restant encore en Norvège.
Retour à Sogndal installation à l’auberge de jeunesse (situé dans un pensionnat, nous aurons encore droit à des lits superposés ...) puis balade dans la ville : il fait beau et enfin on va pouvoir profiter d’une soirée norvégienne. Sauf qu’il n’y a toujours personne dans les rues, que les magasins sont fermés, qu’on a du mal à trouver un resto sympa pas cher (ca n’existe pas en Norvège, on vous le dit) et qu’on finit dans une pizzeria (enfin, à la terrasse d’un pizzeria) où nous parlons français avec le serveur Tiago qui est portugais ayant appris le français à l’école et qui est venu en Norvège pour travailler ! on en profite pour faire notre courrier au soleil avec quelques mouettes qui volent autour de nous – la mer n’est pas loin : 200 km- et ce sera notre première journée sans UNE seule goutte de pluie !!!!
Le beau temps arrive et le moral va mieux !

Mardi 3 aout : ah zut pas de saumon fumé au petit déjeuner... j’y prenais gout ...tant pis on verra une autre fois.
Alesund est une ville qui fut détruite en 1904 par un incendie monstrueux qui ne fit qu’une victime sur les 10000 habitants ; elle fut entièrement reconstruite au plus vite grâce à l’empereur allemand Guillaume II qui envoya des cargaisons de ravitaillement et de matériaux afin que les architectes norvégiens formés en Allemagne puissent travailler. Dès 1906 la ville renaissait de ses cendres dans un style art nouveau qui se retrouve sur une grande partie des façades. D’un point de vue géographique, la ville se situe à l’extrémité d’une presqu’ile et son étroitesse empêche toute expansion de la ville sauf à aller sur les iles alentours accessibles soit par des ponts soit par des tunnels sous la mer.

Nous commençons la visite de la ville en allant chercher des infos à l’office du tourisme où une charmante hôtesse parlant français nous a indiqué un parcours à faire à pied dans le centre ville pour admirer les constructions ; nous voila partis déambulant dans les rues pentues (ce n’est pas parce que on est au bord de la mer que c’est plat !) admirant les bâtiments divers (sauf certains qui sont moches dont notamment l’hôtel de ville). Toujours peu de monde peu de bruit, ce sera le leitmotiv de ces vacances (sauf à Bergen et Oslo beaucoup plus animées)...
L’heure tourne (le temps passe vite en vacances !) et le programme de la journée nous fait accélérer. Direction le Mont Aksla (vous vous souvenez, je vous en ai parlé hier...) que nous gravissons en ... voiture... (Après plus d’une heure de promenade à pied dans la ville on est un peu fatigués...)
Jolie vue sur la ville et les iles alentours, des panneaux explicatifs nous détaillent le réseau routier qui serpente sous la mer. Le boulot d’ingénieur des travaux routiers en Norvège doit être passionnant, j’y penserai dans une autre vie : des tunnels de 4 km sous la mer à 150 m sous le niveau de la mer moi ca me plait !
12 h 20 : en voiture pour qq kilomètres pour aller chercher un ferry à Magerholm pour rejoindre Hellesylt via Stranda avant d’embarquer pour une croisière sur le geirangerfjord.
Le route est belle mais j’ai le moral dans les chaussettes : il pleut et s’il pleut comme ca pendant la croisière ce ne sera pas génial... on traverse des plateaux jalonnés par des stations de ski avec tremplins de saut, télésièges, remonte pentes à mm pas 1000 m d’altitude ! On reviendra en hiver pour essayer.
Nous ratons le ferry que l’on voit partir alors que nous descendons sur Hellesylt, nous avons donc plus d’une heure à patienter avant le prochain départ : pas la peine de chercher les boutique sou une quelconque galerie marchande ; c’est un petit village de 250 habitants dont le seul attrait est sa situation au fond du fjord et son énorme cascade qui coupe le village en deux dans un bruit étourdissant. Nous stationnons la voiture sur le parking prévu pour le départ et nous marchons un peu dans le village ; un petit creux et on s’achète un hotdog typiquement norvégien !
15 h 30 : embarquement pour une heure sur le geirangerfjord : je n’y crois pas le temps se lève ! Un gros ferry nous fait traverser ce magnifique fjord et même si ce n’est pas un beau soleil les paysages sont splendides, les montagnes se reflètent dans l’eau aux couleurs changeantes ; oui c’est vraiment la carte postale ! Cascades en séries, fermes isolées et abandonnées dans les hauteurs, ferries et paquebots... tout y est.
Nous arrivons au fond du fjord à Geiranger, autre petit village de 250 habitants, dominé par des montagnes à plus de 1000 m d’altitude et dont la tranquillité est perturbée par les paquebots de croisière qui déversent leurs milliers de touristes pour une escale de quelques heures. Je préfère mon statut de touriste isolé qui me permet de m’arrêter quand et où je veux. Petite ballade dans le village quand même, plein de magasins de pulls norvégiens. J’ai bien envie de m’en ramener un quand même... le prix bien sur ce n’est pas Monoprix ! Bon je réfléchis...
On reprend la route, pas la route des aigles qui nous ferait remonter au nord, non on prend la route 63 vers le sud pour rejoindre Stryn. Jolie route qui tourne et qui monte et d’où nous avons une belle vue sur le fjord que nous venons de traverser. Nous bifurquons à l’embranchement pour monter à Dalsnibba et la route non goudronnée mais payante se révèle assez impressionnante car il n’y a pas de garde-fou et l’a pic est assez vertigineux ! De là-haut, à 1500 m, il ne fait que 7° ! c’est la température la plus basse que nous aurons durant le séjour mais la vue mm un peu voilée sur Geiranger vaut bien le détour. Photos photos photos, je n’ai presque pas envie d’en repartir si ce n’est la température...
Redescente de cette même route vertigineuse et nous continuons la route dans un calme et une quiétude agréable. Les lacs que nous longeons miroitent de vert et de bleu très différents.
Pour briser ce calme, il faut que nous tombions sur le seul excité au volant du pays (un norvégien en plus !) qui non seulement nous double à une vitesse frôlant la réclusion à perpétuité dans ce pays mais nous serre de si près qu’il nous rabat sur la droite en nous esquintant la voiture. Et il ne s’arrête même pas ! Nous le coursons en faisant nous aussi un excès de vitesse, j’en profite pour photographier sa plaque d’immatriculation, on ne sait jamais ca pourrait servir. Il finit par s’arrêter et nous invective en norvégien nous faisant comprendre qu’il a maintes fois klaxonné pour que mon mari garde sa droite au lieu de faire des zigzags ! Non mais je rêve, des zigzags ! (ca se voit qu’il ne connait pas le style de conduite de mon mari !) mais il a abusé de l’aquavit ou quoi !!! il se refuse à remplir un constant, nous parle de Politi (la police) et pour finir redémarre et s’en va ! pas d’autre choix que de reprendre la route nous aussi ( la voiture n’est que légèrement abimée, juste quelques éraflures) et d’arriver à Stryn encore sous le choc de cet incident qui nous fait presque oublier les belles choses de la journée.
Ce soir nous dormons dans une auberge de jeunesse, ca change des hôtels de standings. C’est moyen mais l’accueil est chaleureux.
Nous ferons lit à part dans nos sacs à viande (je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et suis un peu naze le lendemain) .
Espérons que le temps sera meilleur demain...


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lundi 2 aout : petit déjeuner à l'hôtel, valises bouclées, "Ha det bra" et en route. Nous voulons visiter Kirkelandet, l'église de Kristiansund construite en 1964 mais... c'est fermé, dommage une fois de plus... le descriptif du guide touristique nous promettait de pouvoir admirer 320 vitraux au fond du chœur avec des couleurs allant de l'ocre au plus clair. Si quelqu'un l'a déjà visité, je veux bien qq photos...
nous nous dirigeons vers Vadertarnet la tour de guet en hauteur de la ville : jolie petite tour qui offre un panorama à 360° ; le ciel est dégagé et les photos pas trop mal...nous traversons un quartier de maisons en enfilade de toutes les couleurs, c'est très typique (très carte postale) et très joli.
Allez, en voiture, direction le tunnel de l'atlantique pour ensuite rejoindre la route de l'atlantique. Tunnel de 5.7 km sous la mer, on part sur une ile et on arrive sur une autre ile. Route 64 à travers la campagne norvégienne et toujours des millions de photos à prendre tellement les paysages sont différents au détour d'un virage: eau, terre, pont, fermes, églises, trampolines! et autres curiosités locales; nous ne sommes absolument pas gênés par la circulation, les automobilistes roulent vraiment très tranquilou et personne ne double s'il ne peut pas le faire sans dépasser les 80 km/ h requis ...sauf les allemands, questions d'habitude...
Biens sur, nous nous trompons de route et devons faire demi tour pour récupérer la bifurcation pour la route de l'atlantique : j'en ai tant rêvé et je l'ai regardé tant de fois sur le site atlas.no (que je vous recommande pour préparer vos itinéraires, bien plus précis que google.earth)ca vaut le coup, il y a du vent, il ne pleut pas, il y a des mouettes, des touristes, des pêcheurs, des ponts, de l'eau, tous les ingrédients d'un paysage inouï. Ah le pont qui monte et qui tourne et on ne voit pas le bout ! 8 km c'est court nous sommes presque déçus d'avoir déjà fini la traversée... on aurait pu faire demi tour et la prendre dans l'autre sens pour comparer !
Bref, la route continue, toujours la route 64 qui longe le kornstadfjord puis descente sur Molde avec un tunnel de 2.8 km pour éviter un détour d'environ 10 km. Re tunnel sous l'eau puis encore un peu de route avant de prendre un ferry. On arrive à l'embarquement à Solsnes, le bateau arrive, on embarque, notre mini Cooper est juste devant un semi remorque le contraste est amusant, le trajet est court à travers le Langfjorden et nous débarquons très vite à Afarnes, direction Andalsnes où nous arrivons vers 14 h. Un peu de repos ne nous fera pas de mal, nous sommes partis à 10 h 30 de Kristiansund et avons un peu faim. Sur la grande place de la gare, nous entrons dans une brasserie snack où nous nous régalons de pommes de terre farcies aux lardons et à la crème. Des petits plaisirs simples mais qui nous réchauffent car la température ne dépasse pas les 15° avec toujours cette humidité pour ne pas dire cette pluie...une heure plus tard nous reprenons la route pour Alesund en passant par Trollstigen : magnifique route à flanc de montagne qui passe de l'altitude 0° à 850 m par une ascension (dans notre sens bien sur parce que dans l'autre sens ça descend!!) avec une pente à 12° en 11 lacets et une route peu large où nous espérons ne pas croiser un bus ! Photos photos photos ... en haut la vue est étourdissante surtout du promontoire suspendu dans le vide. Nous flânons un moment, malgré le monde, c'est calme. nous achetons nos premiers trolls avant de reprendre la route (Gustav le gps nous indiquait 2 h 30 pour faire 140 km de Andalsnes à Alesund, voyons si nous pouvons grignoter qq minutes ? )
La vallée qui descend longe la Valldola avec pleins de petits lacs de couleur très variable suivant l'humeur du ciel (qui est loin d'être bleu) pleins de cascades de chaque côté. Surprise du jour : cette vallée est très riche en ... fraises et c'est la pleine saison,(c'était d'ailleurs la fête de la fraise le week end précédent) et nous achetons une brosse barquette de fraise à un cultivateur qui vend sa production directement au bord de la route. Mummmm qu'elles sont bonnes, charnues, rouges dedans dehors. Je crois que de ma vie je n’ai pas vu autant de champ de fraises sur une si petite distance(et à une telle altitude et température...) la route se poursuit tranquillement vers Alesund avec une succession de tunnels sous la montagne.
Arrivée à l'hôtel vers 18 h après 280 km de route et un ferry.
petite soirée pizza au restaurant, petite ballade tranquilou dans Alesund, c'est toujours calme... mais où sont les autochtones et les touristes ???
Retour à l'hôtel, notre chambre donne sur le mont Aksla : nous distinguons même des valeureux marcheurs qui gravissent la montée de 400 marches pour atteindre le mont ... peut être le tenterons nous demain?
en attendant, un bon sommeil réparateur nous fera le plus grand bien.

dimanche 1 aout : le jour se lève sur Trondheim, le soleil aussi !!! re petit déjeuner copieux mais sans saumon fumé me semble t-il ... il y a des lacunes à Trondheim !!!
emballage de bagages et départ pour une visite motorisée de la ville : 1° objectif : la tour Tyholt, haute de 120 m construite par les Postes et Télécommunications norvégiennes, elle domine la ville et un ascenseur permet de monter à 74 m de hauteur; merci Gustav de nous y avoir amenés facilement tout en traversant de jolis quartiers et donc de voir de ravissantes maisons norvégiennes; mais douée comme je suis j'ai mal lu le guide touristique et n'ai pas vu que le dimanche ( car nous sommes dimanche) la tour n'ouvre qu'à 12h... et il est 10 h ... on ne va tout de même pas attendre 2 h... bon tant pis pour la tour, on va bien trouver autre chose à faire : compulsons de nouveau le guide (la cathédrale de Nidaros c'est foutu aussi elle n'ouvre qu'à 14 h le dimanche) et bien allons à la forteresse Kristiansten :elle domine elle aussi la ville et la blancheur de ses murs avec le soleil du jour nous réchauffe le moral, le mien étant un peu terni par les pluies des jours précédents. Puis nous allons en ville : Stiftsgarden nous ouvre ses portes : c'est la résidence royale officielle et nous ne visiterons qu'une partie des 4000 m² de cette demeure du 18° siècle, plus grand bâtiment en bois de Scandinavie encore debout.
Allez il est temps de continuer notre route nous devons être à Kristiansund en fin d'après midi : la route 39 est parsemée de tunnels, longe tantôt des fjords tantôt des lacs, monte descend, mais bien sûr nous prenons la pluie ! c'était trop beau une journée sans pluie !!! nous passons d'une température de 20 ° à Trondheim à 12 ° certes un peu en hauteur mais quand même 12° !!!
Nous prenons notre premier ferry à Halsa pour traverser vers Kanestraum : la traversée ne dure qu'une vingtaine de minutes le fond de l'air est frais.
Je programme Gustav avec le nom de l'hôtel que nous devons rejoindre à KristiansUnd ; il ne trouve rien, ni même l'adresse... tiens tiens c'est bizarre. Je regarde sur mon bon de réservation et là oh mauvaise surprise ! ce n'est pas à KristiansUnd mais à KristiansAnd au sud du pays à environ 850 km de là !!! et comment on fait ! et où on va! oh moment de stress qui nous fait oublier le joli parcours que nous venons de faire. Bon alors on se calme, on s'arrête au bord de la route et on réfléchit posément.
Il n'y a pas 50 solutions : la seule la meilleure : téléphoner au correspondant de l'agence en Norvège et lui expliquer la situation. vive le téléphone portable et merci Mr B. de nous avoir si bien reçus et dépannés en nous trouvant un joli hôtel récent à Kristiansund ( apparemment la confusion n'est pas rare) Rassurés nous continuons la route, le soleil refait une apparition, il ferait presque chaud ! Pour atteindre Kristiansund, nous empruntons un tunnel de 5 km sous la mer, c'est pour nous préparer à celui que nous prendrons demain...
Nous sommes attendus à l'hôtel, nous n'avons presque pas besoin de nous présenter, l'hôtesse d'accueil -charmante- connait notre situation. L'hôtel est installé dans d'anciens entrepôts rénovés avec beaucoup de gout et de simplicité, notre fenêtre donne directement sur l'eau, il y a dés méduses, c'est calme, c'est beau, vive les vacances.
La soirée est encore une fois arrosée par une pluie diluvienne, nous trouvons un petit restaurant et mangeons une salade composée, pas très norvégien mais tant pis. Une légère éclaircie nous permet d'aller au bout de Karihola, quartier tranquille de la ville et de voir la mer et le coucher de soleil... C'est beau, propice à l'évasion mentale...

samedi 31 juillet : le soleil fait une légère apparition, tiens il existe vraiment en Norvège !!
nous profitons de la matinée pour déambuler dans les rues de Roros : ces maisons sont vraiment charmantes, elles sont classées au patrimoine. Nous grimpons sur les terrils (malgré l'interdiction de le faire signalée par un panneau, mais nous ne savons pas lire le norvégien !!! oh la mauvaise foi !!!) j'aurai bien visiter l'église mais elle st en travaux de réfection et il faudra que je revienne l'été prochain pour pouvoir y pénétrer.
En fin de matinée, nous reprenons la route direction Trondheim : 150 km que Gustav nous prévoit de faire en 3 h...la route est belle il ne pleut pas, il ferait presque chaud ??? pas d'arrêt en route si ce n'est une pause pique nique vers 14 h 30.
Nous arrivons à Trondheim vers 15 h et allons directement à l'hotel où nous prenons possession de notre chambre; on s'installe rapido et nous partons visiter la ville à pied : après les quais de Bakklandet, le Gamle bybro (pont sur la Nidelva) nous amène dans les quartiers proche de la cathédrale de Nidaros : nous sommes surpris par la foule qui se promène, ignorant encore que la ville fête Saint Olav : marché médiéval sur la place de l'archevéché (fort jolie) dégustation de gaufres norvégiennes, tout ca dans une ambiance très famille super sympa et décontractée. Nous poursuivons notre balade dans le rues un peu au hasard et nous tombons sur le festival gastronomique du Trondelag : trop bien ! des tonnes de milliers de stands où l'on peut déguster (plus ou moins gratuitement) des produits locaux : fruits, légumes, charcuteries (saucissons de moutons,) moules, saumon fumé (normal ! on est en norvège ) coquilles saint jacques gratinées, confitures, ... au final, en picorant sur chaque stand, on aura fait un repas complet !!!
Retour à l'hôtel après 3 h de marche, un peu fatigués. Repos en suivant les championnats d'athlétisme en norvégien.
puis en soirée, nous ressortons pour aller au bord du trondheimfjord, le chemin pour y aller n'est pas joli puisqu'on est obligé de longer les entrepôts un long pont et des quartiers déserts à cette heure de la journée mais la vue au bout est belle avec la nuit tombante ca donne une lumière originale.

Vendredi 30 juillet : deuxième petit déjeuner norvégien, ne pas perdre les bonnes habitudes prises la veille et démarrer la journée au saumon fumé c'est pas mal !
Objectif de la journée : le musée de Maihaugen puis route vers Roros.
Le musée de Maihaugen à Lillehammer est vraiment à faire ( avec le beau temps c'est certainement mieux que sous la pluie mais on ne choisit pas ) c'est ce qu'on pourrait appeler un écomusée : 180 bâtiments avec toits en tourbe reconstruits à la façon d'un petit village du 19° siècle avec église ne bois debout, maisons traditionnelles du Gudbrandsdal pour la partie ancienne et pour la partie XX° siècle reconstitution de villas norvégiennes des années 1940-1950-1960-1970-1980-2000. Nous avions prévu d'y passer 2 heures, on y est resté quasi 3 h !!! et encore en allant un peu plus vite sur la fin, domage mais la route nous attend.
Avant de partir, nous passons au supermarché Kiwi (ouvert de 7 h à 23 h en semaine ) acheter qq chose pour le repas : nous trouvons une formule "composez vous meme votre salade composée": un stand avec plein d'aliments prêts : vous prenez une barquette et vous la remplissez avec ce que vous voulez, un couvercle et hop passage à la caisse qui pèse votre barquette et vous payez (prix au kilo) Formule sympa qu'on retrouvera parfois mais pas tout le temps .
Route vers Roros avec arrêt à l'église en bois debout de Ringebu : datant de 1220, elle est toujours utilisée pour les offices.
Après la visite et profitant d'une éclaircie nous pique-niquons à côté de l'église mais sommes vite contraints de nous replier dans la voiture sous une pluie diluvienne ! décidément, il pleut beaucoup dans ce pays !!!
Nous continuons notre route vers le nord(route 27) en longeant le parc national du Rondane : route magnifique,paysages magnifiques sur ce plateau où l'on croit qu'il n'y a pas une seule maison et qui nous parait bien désert ! nous sommes vite détrompés en apercevant des milliers (si si ) de maisons aux toits en herbe qui sont complètement camouflées dans la forêt ! tout parait calme tranquille serein loin de tout c'est presque surnaturel ! il règne une sensation de sérénité que mm la pluie ne parvient pas à troubler!
Nous bifurquons vers Alvdal direction Roros, sur la route 30 celle qui relie Oslo à TRondheim (500 km) et nous trouvons une circulation plus intense avec camions et autres mais tout le monde roule tranquillement à 80 km/h maxi et plus souvent à 60 km/h sans que personne ne double de façon insensée comme en France. Cependant la route est longue et nous arrivons à Roros vers 19 h avec peu d'arrêt ( donc 4 h pour faire 200 km!!!)
Roros : ville minière (cuivre)jusqu'en 1977, petite ville de 5000 hab classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Bien fatigués, nous décidons de diner à l'hotel qui propose un buffet (malgré un cout qui pourrait en faire fuir plus d'un mais bon...)et bien nous en a pris car nous avons pu manger des spécialités norvégiennes, occasion qui ne se représentera pas...
Après ce bon repas, promenade dans la ville ,météo toujours capricieuse, nous apprenons qu'il y a un spectacle son et lumière très prisé - il relate l'invasion du TRondelag par la suède en 1718- mais nous n'y allons pas, nous préférons marcher dans les rues de cette charmante bourgade et admirer les maisons typiques.
La nuit tombe, le marchand de sable est passé, demain sera un autre jour.
Et nous aurons encore beaucoup de choses à voir ...

Jeudi 29 juillet :
Après une bonne nuit, petit déjeuner plantureux : profusion de plats à gogo ! même si je commence par mon traditionnel chocolat-au-lait-pain-beurre, je me dis que finalement tout çà est bien tentant et me voila en train de manger saumon fumé oeuf à la coque maquereaux fumés à la tomate fromage (dont le fameux gudbransalsost : fromage de chèvre caramélisé assez particulier mais à petites doses çà va.Tout cela accompagné de pains variés plus ou moins aux céréales, wasa, fruits frais coupés ou en salade, bref un petit déjeuner super méga copieux et on va en prendre très vite l'habitude!
Si notre arrivée la veille s'est faite sous un soleil magnifique, la journée s'annonce moins belle : il pleut déja. J'avais regardé la météo avant de quitter la France, au moins ne suis je pas trop surprise.
retour à l'aéroport pour prendre notre voiture au comptoir Hertz (location faite depuis la France par internet au mois de mars)Personne ne parle français donc on se met à baragouiner anglais e ma foi on arrive à se faire comprendre et à comprendre grosso modo ce qu'on nous dit.
Notre voiture est une mini Cooper , on a un peu de mal à y caser nos deux valises et nos sacs, heureusement qu'on n'est pas trois !
GPS en place, direction Lillehammer en longeant le lac Mjosa par l'ouest pour ne pas prendre l'autoroute mais la route qui nous permettra de nous arrêter plus facilement. Bien sur on commence par se tromper et Gustav(nom donné à notre GPS) qui perd la boule ! ce ne sera pas la première fois !
Et notre périple commence sous la pluie : il faut s'habituer à la voiture (petit pare brise gros rétroviseur intérieur) et à la vitesse : 80 km maxi et plus facilement 70 voire 60 dès qu'il y a 2 ou 3 maisons pas très loin.
La plaine vers Lillehammer est très riche en culture : blé(pas prêts d'être moissonnés ils sont encore verts) pomme de terre betterave choux et autres.
La vue est voilée à cause de la pluie, on roule vitres fermées;mais on peut déja admirer les premières maisons en bois colorées. on fait une halte à Gjovik dans le centre commercial pour acheter 2-3 babioles pour pique niquer, recalcul mental et ca repart. On pique niquera dans un abri bus vers 14 h.
Arrivée à Lillehammer vers 15 h, et une éclaircie nous conseille de commencer à visiter donc direction le tremplin de saut à ski des JO de 1994: on voulait y arriver par en bas, on y arrive par en haut car on n'a pas trouvé la route. Waouuuuuuuuuuuuuuwwwwwww : la vue d'en haut !!!! l'impression de fou !!!! on descend qd m quelques unes des 900 marches (qu'il faut remonter bien sur).
Le site est à couper le souffle( sens propre et figuré).
Hotel à 17 h, bon accueil, jolie chambre,on ressort se balader dans les jolies rues calmes de la ville : les boutiques ferment à 17 h donc à défaut de les faire, on admire les maisons.
Au moment de manger vers 20 h nous aurons beaucoup de mal à trouver un restaurant (et ce n'est que le début d'une longue recherche de resto typiques)et on finira dans une pizzeria pour manger des... pâtes...
Rebalade dans la ville sous le parapluie (j'ai bien fait de le mettre dans la valise celui là !!!) et retour à l'hôtel à 21h 30. Nous suivons les championnats d'athlétisme en norvégien,c'est cocasse.
Voila notre première journée norvégienne, marquée par la pluie, le silence ( pas de cigales pas de chiens qui aboient pas de voitures qui klaxonnent ... )

mercredi 28 juillet 13 h 45 : l'avion décolle de Toulouse : objectif Amsterdam-Schipol puis Oslo arrivée prévue à 18 h 30.
Vol parfait, conditions météo géniales, place choisie près du hublot donc je commence mon album photo avec des vues sur les Pays Bas puis l'arrivée sur Oslo.
Premier contact avec la Norvège : chercher l'hôtel ! donc se renseigner au bureau des informations. Malgré l'achat à l'avance d'un manuel de conversation français-norvégien,nous ne savons absolument pas parler cette langue qui nous parait très difficile à lire et à prononcer. Il faut donc se débrouiller avec nos rudiments d'anglais; à tout hasard, je demande si quelqu'un parle français,et bien oui !!! notre première conversation se fait avec un agent d'accueil originaire du Congo belge!!!
puis il faut retirer des sous ! aucun problème au guichet de retrait automatique: vu le change, on se croit riche !!! 4000 nok en poche, on se dirige vers l'hôtel qui est à deux pas de l'aéroport (Hotel Radisson Blu),installation dans la chambre et nous retournons à l'aéroport pour trouver de quoi manger (ce n'est pas la collation dans l'avion qui nous a bien calé!!!)notre premier repas norvégien est une salade composée et une bouteille d'eau et déjà le budget en prend un coup !
nous ne sommes qu'au début de nos calculs mentaux pour faire les conversions rapidemment!

notre voyage a commencé en septembre 2009 : mois des 50 ans de mon mari Max et année de nos 25 ans de mariage. Nous avons donc décidé de faire un voyage et nous nous sommes vite mis d'accord sur la Norvège, destination surprenante pour notre entourage qui pensait plutôt nous voir nous envoler vers des mers des caraïbes, des delta du Nil, des plages de sable fin...
donc au boulot : dates à décider, recherche de documentation sur les différents types de voyage, simulation de vols et de location de voiture, achat de carte routière et de guides touristiques (pas moins de 3 !!!)études des sites à visiter, je me suis vite immergée dans ce projet au contraire de Max pour qui c'était trop tôt de s'y plonger.
en mars 2010, tout était bouclé : billets d'avions réservés, voiture de location réservée, hotels réservés, budget établi, enfant à charge casé. Ne restait plus qu'à attendre la date de départ : mercredi 28 juillet.

et voila de retour au pays après un magnifique voyage à travers la Norvège en amoureux; le temps de trier les 1800 photos prises au cours des 2300 km et vous en saurez plus sur ce magnifique pays !