Voyage autour du monde 2013/2014

La fin justifie les moyens ? Pas mieux

Laurent, j'ai cherché le dicton le plus approprié mais pas facile...il y avait aussi. 
"Dans la vie toutes les histoires ont une fin, mais chaque fin annonce un nouveau départ."
"Les meilleures choses ont une fin"
"tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse"
"un ciel rose à la fin du jour, du beau temps promet le retour"

Dernier jour du Costa Rica, plus précisément avant-dernier jour pour boucler ce tour du monde, il me reste le jour de voyage (je prends tout ce que je peux) ... Demain matin avion à 6:00 pour Paris, via Panama city, via Caracas.
Forcément pour ce billet, j'entends déjà, d'ici, les commentaires :
Vous : "Que va-t-il encore nous sortir comme histoire fantastique, comme découverte, comme photo, un bilan de son voyage ? -Oh, oui, s'il te plaît fait-nous un bilan-, un feu d'artifice de fourmis, un billet sans fin, et bien d'autres encore ?"
Je vais être franc, il n'y aura rien de spécial.
Vous : "ben, c'est pas possible, Cyril, après 11 mois; soyons précis, 10 mois et 19 jours, tu ne peux pas ne rien faire !"
Ok, je vais faire un special, e crois que je vais être un peu (trop) long... Pas forcement envie que cela s'arrête. Je m'inclinerais plus vers un billet sans fin, jusqu'à 6hrs demain matin... Tout à une fin... La finitude, un beau sujet de philosophie...
Vous : "Non, Cyril, pas de philo aujourd'hui"
Je vous préviens, je vais continuer comme les autres fois comme si de rien n'était. D'ailleurs, le blog ne s'arrêtera pas. On me l'a demandé si gentiment que je ne pouvais pas refuser. Et puis je n'ai pas fini les règles du bonheur...
Ma mère : "ça y est il est reparti à nous faire une leçon... C'est un blog de voyage ton truc ou un livre de leçon ?
Il y tellement d'aventures à venir. Je continuerai de prendre des photos et de vous faire voyager. Ensuite, ce blog a été plus qu'un compagnon, il était mon lien social. Robinson n'existerait pas sans Vendredi .
Vous : "Cyril, on a dit pas de philo"
Même s'il n'y a pas beaucoup de retour dans le blog (Laurent a la palme d'or des commentaires), ce n'est pas l'important du blog. Bon, vous avez bien compris, je ne m'étale pas sur ce sujet, j'ai juste besoin d'écrire et de partager, pas envie que cela s'arrête même après... Rien d'extraordinaire, juste un quotidien différent du votre... On dit que les réseaux sociaux vous prive de votre privé. J'ai fait ce choix de partager en connaissance de cause. J'assume jusque là.

Vous "Cyril, quand même, tu pourrais nous donner des chiffres ? tu pourrais nous dire combien de kilomètres tu as parcourus, le nombre de pays visités, de bus pris, de billets écrits, de photos prises, combien de temples, de ruines, de volcans (actifs ou non), d'objets perdus, de douches prise, de passage au toilette, de savons usés...combien le voyage ta coûté finallement "
Vous (d'autres vous), plus qualitatif : "c'est quoi le plus beau ?"
Vous (les mêmes, autres vous) "On doit te la poser tout le temps cette question, trop souvent, hein ? "
Pour être un peu plus original : vous (les originaux) : "C'est quoi alors le pays le plus beau ?"...  "Ça aussi j'imagine qu'on doit te le demander tout le temps ?, Dis nous alors  " qu'est ce que tu as préféré ?" "quel endroit tu me recommandes pour mes prochaines vacances ?"...
Vous, ( les plus excentriques) : "donne nous ton plus beau temple, ton plus bel animal, les gens les plus sympas, le pays pour le meilleurs bronzage, le trek le plus éprouvant, ta plus belle plongée, ton poisson préféré dans l'eau, le plus beau couché de soleil, la plage la plus belle, non, trop simple, la plage avec le sable le plus blanc, l'eau la plus bleue, l'eau la plus chaude (va en vacances sous ta douche).."
Bon j'arrête.... Si vous me croisez un jour : demandez moi ce que vous voulez ? J'accepte tout, même le banal. Il n'y a de banal que ce que l'on vit au quotidien, et le quotidien de chacun est différent. Très bonne transition... Sur le sujet suivant... Je deviens super bon, je fais des transitions.
Les différences... Je vous ai fait un billet en vous clamant que l'on était tous pareils. Désolé, je me suis trompé... On est tous différents. Nos différences font notre particularité mais elles nous amènent aussi à envier notre voisin, à vouloir plus d'argent que l'autre, à être individualiste.
Vous, dépités : "Cyril, tu nous avais dit pas de philo"
J'ai perdu, depuis longtemps, ma foi en l'homme dans sa bonté, dans son esprit de communauté, d'entre d'aide, de partage sans retour... Même après un tour du monde. J'ai rencontré des gens étonnants, accueillants, personne ne m'a volé... Et pourtant, je n'ai pas retrouvé ma foi en l'homme. Son individualisme me ronge. En Chine, ils se marchent dessus pour tout, avec pour excuse : ils sont 1 400 000 000 (impressionnant à écrire) à vouloir prendre la place, alors c'est normal que je pousse les autres. La loi des grands nombres, rien à répondre à un tel argument. En France, il n'y a plus de lien social, on ne connaît pas ses voisins, on n'est surtout pas près à s'entraider. Vous avez compris que la nature humaine me désole... Et je n'y vois aucun espoir. Regardez les élections européennes
Ma mère, demain au téléphone ou dans la voiture " mais j'hallucine Cyril, pourquoi tu parles de politique maintenant, mais ça va pas la tête ? Tu te prends pour qui ?
Moi : "Maman, je fais ce que je veux, quand même, j'écris spontanément. Les lecteurs sont libres de lire ou non...).
Donc les élections européennes sont le 25 mai ( je ne vote pas car je suis inscrit à l'étranger),et d'après les derniers sondage,  plus de 30% pour le FN... je sais bien qu'il n'y a pas 30% de racistes en France. Il y a juste 30% de personne qui sont incapables de se prendre en charge. Règle numéro 1 du bonheur. Tu es le seul maître de ton bonheur. Règle numero 1 du FN, tous les autres sont responsables de votre malheur : regarder les gouvernements UMPS, ils ne vous donnent pas de travail, votre voisin est plus heureux que vous (en plus il est au chômage), c'est à cause de l'Allemagne, de la Turquie (qui n'est pas dans l'union) , de la Roumanie..., la cause à Hollande si vous avez raté votre train... 
Prenez vous en charge, votre bonheur c'est à vous de le construire, arrêtez de blâmer les autres.  Belle transition pour la partie suivante (aujourd'hui, j'ai un trop plein... Vous avez remarqué, je crois qu'il n'y aura pas de fin à ce billet...un moyen pour moi de reculer l'échéance ?).  Je voulais aussi vous parler de l'Euro (la monnaie, de l'économie, de Keynes...) mais ça va charger le billet pour rien. La prochaine fois...
La nouvelle règle du bonheur du jour : faites des choses agréables pour les autres sans en attendre de retour, sans attendre de remerciement juste par altruisme, par bonté, gratuitement. Comme je vous le disais précédemment, l'objectif des règles n'est pas de devenir égoïste. De même sur la règle numéro 2, où votre bonheur ne doit pas s'arrêter aux malheurs des autres. Cela ne veut pas dire que vous ne devez pas avoir d'empathie pour le malheur des autres. Donc, on se soucie de la tristesse des autres (empathie) et on fait des petites choses pour les autres, comme ça, juste comme ça. C'est quand la dernière fois que vous avez fait quelques chose de "gratuit" pour une autre personne. Monsieur, prenez le fer à repasser juste une heure (vous n'êtes pas moins intelligent que votre femme pour vous en servir), ranger le garage, mesdames appelez votre belle mère juste pour lui dire bonjour et donner des nouvelles de la famille, enfin faites ce que vous voulez et vous voyez bien de quoi je parle ! Comme pour vos petits plaisirs quotidiens, pensez aux petits plaisirs pour les autres.
Ma mère, qui n'en peut plus :" bon Cyril, ça va là, tu nous casses les oreilles, monsieur je sais tout, monsieur le professeur..."
Si vous cherchez à être heureux (si vous l'êtes déjà, tant mieux), c'est à vous de travailler dessus. Vous pouvez aussi demander/écouter les podcasts de Cyril Malka ( il est bien meilleurs que moi), ou bien, vous pouvez aussi continuer à blâmer Hollande de vos malheurs... Ah, j'allais oublier... Vous ne faites pas plaisir QU'AUX AUTRES, ça ne marche pas. Le bonheur des autres ce n'est pas votre bonheur même si ça y contribue. Donc d'abord, en priorité, on pense à soi, à son bonheur, qu'est ce qui me fait plaisir, qu'est ce que j'aimerais faire et on avance, on s'organise, on planifie pour arriver à ces objectifs du bonheur (même si d'autres doivent souffrir, je répète ...même si d'autres doivent souffrir... Je le répéterai à chaque billet s'il le faut). Combien lisent ces lignes et se disent : "il vit dans un monde de bisounours Cyril, il est bien gentil, dans son hôtel 5 étoiles au Costa Rica avec son risotto aux noix de saint Jacques (je m'égards encore), MAIS MOI, j'ai des responsabilités, j'ai des enfants à nourrir, à m'occuper, un boulot qui me prend tout mon temps, et comment je pourrais trouver du temps pour moi, je donne déjà tout aux autres ( et en plus personne ne me dit merci)."
 Que voulez vous que je vous dise : "Ne changez rien à votre malheur puisqu'il n'y a rien à faire ! Restez dans votre enfer, d'ailleurs, je pourrais vous donner bien d'autres excuses au cas où vous en manqueriez... Dans 10 ans ça ira mieux (ça fait 3650 jours à attendre, 13 140 000 heures...), je suis heureux dans mon travail qui me prend 12 heures (15 heures ? ou encore 20 hrs) par jour, super épanoui, j'irai au paradis pour tout le bien que j'ai fait aux autres, l'année prochaine je partirai en vacances,enfin peut être mais c'est pas sûr car il y a les enfants, je ne peux pas les laisser mes amours. Vous voulez d'autres excuses, faites moi un mail perso, et je vous en donne pour vous rassurez...une autre... D'ailleurs ma copine/mon copain d'école, mon collègue, il est bien plus malheureux que moi alors je ne vais pas me plaindre. SURTOUT NE CHANGEZ RIEN A VOTRE ENFER .

Enfin la partie la plus intéressante, le voyage et les photos...
Vous : "on a cru que ça ne viendrait pas, tu nous saoules, nous on veut de la photo, du rêve. Oui fais nous rêver"
J'ai quelques commentaires me disant que mes photos sont belles... Allez sur le blog d'une professionnelle (madame-oreille) ses photos de voyages sont extraordinairement belles. Je vous disais que j'avais quitté ma montagne de San Gerardo de Dota, son froid nocturne, sa pluie diurne pour me retrouver sur la plage de Playa del Coco. Rien que le nom de la ville, c'est une carte postale alors imaginez en vrai.


J'y allais pour la plongée, et puis beaucoup pour le soleil (en France! Il paraît qu' il ne fait jamais beau, encore la faute à Hollande... Il y a un réchauffement climatique et Hollande nous met de la pluie tous les week-end). Il y a un site de plongée, réputé pour sa migration de mantas en mars/avril, avec des dizaines et des dizaines de mantas. Je suis stupide, on est en mai... Je vous rappelle que le Costa Rica n'a pas voulu de moi en avril alors je m'adapte. En mai, il y a les requins taureaux. Donc, 3 jours de plongée, avec un rythme que vous connaissez bien.

Lever 7 heures, départ en bateau à 8 pour 2 plongées matinale. La qualité des plongées est très aléatoire suivant les jours. Mère nature, je ne peux rien faire contre.
Ma mère : "Moi non plus je n'y peux rien, pourquoi tu me mêlés à cela, tu exagères"
Puis, au retour des plongées vers 12:30, brochettes au BBQ sur la plage, avec une biere en terasse les pieds dans le sable, suivi d'une sieste, ou de sport, de coiffeur... Le dernier jour, on devait aller plus loin, sur Bat islands, pour le meilleurs spot de plongées et les requins taureaux...on est parti plus tôt le matin, en petit bateau. En milieu de route (on dit route même en bateau, la route du Rhum... Étrange), on a fait demi tour (au rond point...) car il y avait un bouchon, enfin trop de vagues. Ce sera pour une prochaine fois...vraiment dommage.
Le dernier soir, je suis aller faire la fête (seul avec moi même) et j'ai dansé jusqu'à 2 heures du mat... Laurent, je prends de l'avance sur les fêtes de fin de voyage/début d'une nouvelle aventure, je m'entraîne. J'allais encore oublié, le Costa Rica m'a offert un couché de soleil interminable pour mon départ. Trop fort ce pays.




Je vous avais promis un spécial selfies...
Ma mère, exténuée : " Très (trop) nombriliste, Cyril... "
Moi sur la plage


Moi et le coucher de soleil


Moi en début de fête


Moi après 1 heure de danse


Moi après 2 heures de danse


Moi après 3 heures de danse


Moi et mon nouveau tatouage, souvenir du Costa Rica


Moi à la piscine du Marriot pour mon dernier jour.


Mes caleçons qui sèchent sur le balcon du Marriot... Trop class.


Prochaine destination...la France, avec des aventures vertigineuses en perspective. Si ma mère vient toujours me chercher à la gare.
Ma mère : " bon ça suffit, là...."

Pour Delphine et les autres...du Cyril profond.

Je n'avais pas prévu de vous parler de moi, aujourd'hui, mais les événements m'amènent à le faire. Une lectrice assidue de mon podcast, Delphine B., m'a écrit un jour : j'ai lu et relu ton blog...mais je sens que le plus intéressant de toi est plus profond, bien caché !
En général, je ne parle pas de moi. Même au quotidien, avant de me faire parler ou de me dévoiler un peu, il faut un certain temps , beaucoup de temps. Ce que je vais écrire, je n'avais pas l'intention de le partager car c'était bien trop personnel pour être mis à jour et étaler sur la toile. Je ne le fais non pas pour être un exemple, je pense que le partage d'expérience peut aider les autres... N'y voyez aucune recherche de compassion. Au contraire, il est là pour encourager au soutient des personnes.  J'en connais certaines difficultés et  incompréhensions...  Alors pourquoi pas, même si je le fais à reculons ? Allez je me lance... Delphine voulais du profond, elle ne va pas être déçu. Et pour ceux qui doutent d'un lien avec le voyage, ne vous inquiétez pas il y en aura un.

Avant de partir pour ce tour du monde, j'étais en dépression depuis un certain temps un an voire plus ? Le pourquoi n'a pas d'intérêt et n'est surtout pas bien défini. On va dire pour simplifier une grosse de crise de la quarantaine. Je dis grosse, enfin de mon point de vue personnel. Je suis sur qu'il y en a de bien plus importante. Enfin comment définir grosse ? À vous vider une personne. Vide est le mot qui revient souvent. Mais heureusement, très heureusement, j'avais des soutiens et j'ai été suivi médicalement sans jamais prendre de médicaments. Qu'est ce que cela veut dire que d'être une personne vidée ? Prenez un ordinateur, faite un crash du disque dur et dites vous que l'ordinateur marche encore mais dans un mode automatique minimal dans l'attente du remplacement de disque dur. C'est quoi un disque dur ? On se fabrique, on se développe, on grandit, on crée un inconscient tout au long de notre jeunesse (de notre vie) qui nous dit qu'elle est l'ordre du monde et notre place dans ce monde. On a des convictions, des principes, des idées, on perçoit la vie à travers ces filtres. Moi, j'attendais une nouvelle version de disque dur car l'ancienne n'étais plus compatible avec moi, avec mon corps. J'étais perdu, les gens autour de moi encore plus déboussolés par mes réactions. On est incompris car c'est très personnel, très profond...trop profond.
Je suis donc parti autour du monde avec ce mal en moi. C'était un risque... Mais comme je le sais maintenant, et comme je vous l'ai dit : il faut prendre des risques... En partant, je m'étais dit qu'un jour, je croiserai ces personnes qui vous lisent les lignes de la main en Indonésie, au Nepal ou en Thaïlande, un sorcier au Vanuatu ou quelque chose qui m'indiquerait le chemin où trouver un nouveau disque dur, de quoi m'orienter à nouveau. Dans le livre "mange, prie, aime", l'héroïne trouve sa voie dans la religion. Je ne voulais pas de religion, je n'aime pas les religions. Pendant de long mois, le mal était encore là en moi, quand je dit la mal, c'est ce vide, cette lumière qui vous manque. Ce vide s'est dissipé. Quand, comment, pourquoi ?
Et puis, hier, j'ai été amené à réfléchir au pourquoi le vide n'était plus là. Le voyage m'a guéri. On ne guérit pas d'une dépression, on dit qu'on en sort. À voyager, à m'intéresser, à découvrir de joyeuses et très belles choses que je vous ai faites partager, j'ai su que j'avais des yeux. Comme j'avais des yeux, j'ai réalisé que j'avais des bras, des jambes, un cœur...  Que je pouvais vivre moi même sans nouveau disque dur. En 2012, lors d'un podcast "sur les épaules de Darwin", Jean Claude Ameisen ( toujours et encore le même ) disait une phrase que j'avais notée... Un pressentiment, un écho en moi ?  
"Dans notre recherche souvent éperdue, de ce qui pourrait retenir notre attention, nous ne prettons probablement pas assez d' importance à ce qui construit en permanence en nous. A ce mouvement lent, en nous, des marées qui nous animent par de-là l écume éphemère des vagues. Le poète Derek Wacott dit:
Le temps viendra
Où avec allégresse
Tu t'accueilleras toi-même, arrivant
À ta propre porte
Et chacun sourira et souhaitera la bienvenue à l'autre
Et dira, assied toi là. Mange.
Tu aimeras à nouveau l'étranger que tu étais.
Donne du vin, donne du pain. Redonne ton coeur
à toi-même, à l'étranger qui t'as aimé
toute ta vie que tu as ignoré
qui te connait par coeur.
Assied toi, fais toi une fête de ta vie."

Je ne suis pas parti seul dans ce voyage. Je suis parti avec moi-même, avec cet étranger qui était en moi. J'ai donné du temps à cet étranger, je lui ai fait une fête pendant 11 mois et il est venu se glisser en moi sans que je m'en compte. Et voilà. Tout s'est calmé en moi, sans comprendre, juste grâce au temps, au voyage, à la nature, à la beauté du monde qui ont nourri cet étranger en moi, moi-même.
Quand je vous donne innocemment les règles du bonheur, il n'y a rien d'innocent. Le bonheur n'est pas facile. La vie n'est simple tous les jours. Il faut y travailler, vous écoutez, il faut donner du temps à vous-même. Certaines règles sont plus dures que les autres. Faite une fête à votre vie, donnez lui ces petits moments de plaisirs. Et puis, je dois aussi vous apprendre les 2 premiers principes les plus importants.
La première conviction rationnelle de base est : N'accusez pas les autres de vous rendre malheureux, prenez la responsabilité de vous rendre heureux. Vous en êtes l'acteur principal. 
Le deuxième principe ( le plus compliqué à appliquer selon moi) : Permettez vous de vous rendre heureux même si cela veut dire que d'autres se rendent malheureux. C'est un corollaire du premier principe. On ne rend pas heureux une personne qui ne veut pas l'être et vous n'êtes pas responsable de son malheur. Bien sur qu'il faut être responsable de ses actes qui peuvent faire du mal à une personne...mais vous n'êtes pas responsable de son malheur.
Plus tard, dans un autre billet,, je vous donnerai un autre principe, altruiste, pour ne pas que vous pensiez que votre bonheur tourne autour de votre nombril. 
Quand je vous dis que ce n'est pas facile et bien réfléchissez à tous les principes et appliquez les. Vous verrez, ce n'est pas évident. 
Les peurs, j'en ai toujours et je sais qu'elles peuvent revenir. Mais je sais aussi qu'on peut les contrôler après un apprentissage. (Ah oui, vous avez aussi compris que les podcasts du psychologue Cyril Malka m'aident.) Souvenez-vous, j'étais en plongée, à 40m de profondeur fond, dans le noir, au milieu d'un paquebot (un vrai labyrinthe) et soudain une panique nouvelle arrive. Je me suis accroché à l'épaule de mon guide de plongée, qui m'a ramené à la lumière... Je continue à plonger, j'ai de temps à autres des paniques qui arrivent mais je sais que j'ai une épaule qui est là autour de moi pour me calmer. J'ai appris à vivre avec, à les gérer.  Je ne veux pas que mes peurs m'empêchent de voir les beautés sous-marine. Il n'y a rien de suicidaire, je fais une fête à ma vie et je ne veux pas laisser mes peurs me bloquer. On peut apprendre à vivre avec ces peurs, ces paniques, ne pas les laissez vous anéantir.
 
Comme il n'y a pas de voyage sans photo, d'ailleurs je trouve que le mien manque de selfies, et bien voici la partie photos... Je ferai un billet spécial selfies une prochaine fois. Après Corcovado, j'avais toujours 2 missions photographiques que je m'étais fixées : prendre en photo du quetzal (l'oiseau emblématique du Costa Rica. Et si le nom « quetzal » vous dit quelque chose, c’est aussi parce que c’est la forme qu’emprunte de temps en temps un célèbre dieu méso-américain, Quetzalcoatl -serpent à plumes de quetzal-. Ceci explique certainement le succès de l’oiseau...et des pyramides au Mexique ! ) et une photo du grand papillon bleu que l'on croise souvent dans les parcs. Il est grand mais il est presque impossible à capturer sur l'objectif. Quand il s'arrête, la partie extérieures de ses ailes n'est pas bleue. Il faut capturer l'instant en vol... Direction, le lieu de vie du quetzal, les hauteurs du Costa Rica... San Gerardo de Dota, 3200m, 3-4 degrés la nuits. "J'aime pô le froid". J'étais motivé pour 3 nuits en cabane avec une radiateur qui ressemble plus à des mini basses B&O.



 Et puis, la pluie s'est invitée à nouveau... Les oiseaux se cachent quand il pleut, au coeur de la foret. Après 2 jours, j'ai abandonné. J'avoue, vous ne verrez ni le Quetzal, ni le papillon bleu. Tant pis.
À la petite auberge du village de San Gerardo de Dota (5 familles vivent dans ce villages réputés par son Quetzal !), la patronne, un vrai amour de gentillesse, donne tous les matins à manger aux oiseaux sur la terrasse. Le photographe en moi  est parti, ni une , ni deux pour un nouveau défi ! Les colibris... Et, là pour la photographie, c'est technique. Enfin, je ne suis pas équipé en appareil ou bien je ne sais pas encore jouer sur les vitesses d'obturation ... Caroline m'apprendra. J'ai fait au mieux. Le colibri étant très particulier, je vous mets des informations étonnantes sur ses performances à la fin du blog. (ref Wikipédia)
 





Et aussi quelques autres oiseaux comme des pic-verts, des pirangas genus  (passereaux) oranges pour les mâles et jaunes pour les femelles : joli dimorphisme ! Je vous laisse savourez les photos et vous dit à la semaine prochaine...
la semaine prochaine = Fin du voyage, fin de l'aventure ... Je ne crois pas que l'aventure s'arrête là mais je vous laisse patienter encore quelques jours pour vous en dire plus.







Colibri: 
Le métabolisme de ces oiseaux est très rapide, même pour les oiseaux, qui possèdent un métabolisme plus rapide que celui des mammifères. Un oiseau-mouche peut digérer une mouche à fruit en 10 minutes5. Leurs ailes battent à des allures vertigineuses, le rythme cardiaque du colibri à gorge bleue a été mesuré à plus de 1 260 battements par minute15. Ils consomment leur propre poids en nourriture chaque jour et ils sont souvent à quelques heures de mourir de faim. De ce fait, ils passent 70 % de leur temps perchés4, économisant leur énergie.

Cependant, ils sont capables de ralentir leur métabolisme jusqu'à la léthargie, par exemple la nuit, lorsque la nourriture n'est que difficilement disponible. Leur température peut baisser de 30 °C à 20 °C4. La fréquence cardiaque passe approximativement à 50 battements par minute. Leur respiration se ralentit nettement. Ils sont alors vulnérables car ils ne peuvent pas reprendre leur activité immédiatement4.

Leurs cabrioles peuvent être effectuées à une vitesse moyenne de 30 à 45 kilomètres par heure. Le vol d'avant en arrière ou vol en piqué peuvent atteindre 96 km par heure avec jusqu'à 200 battements par seconde pour un vol en plongée. Selon des chercheurs américains, cet oiseau parvient à faire du sur-place en battant des ailes à 75 % vers le bas et à 25 % vers le haut

Similitudes, mimétismes et différences

Je me suis aperçu que dans mon dernier billet je vous avais lâché une information importante comme ça sans trop d'explication.  En effet, vous aviez tous noté que la chenille qui se transforme en serpent pour se protéger est une espèce très rare.



c'est pourquoi je reviens sur ces mimétismes. D'autant plus, que 2 jours plus tard, il y a eu une page spéciale dans Yahoo sur cette chenille et que Jean Claude Ameisen vient de faire un billet dans son podcast  "sur les épaules de Darwin" à propos des mimétismes dans la nature. Et bien savez-vous qu'il existe une vigne vierge qui grimpe aux arbres capable de mimétisme ? Cette vigne, d'Amérique du sud, est incroyable... Elle peut produire des feuilles de tailles, formes et de couleurs différentes suivant l'arbre sur lequel elle grimpe pour imiter évidemment les feuilles de cet arbre. Elle peut s'adapter à une douzaine d'arbres pour un même pied de vigne. Lorsque cette vigne atteint un nouvel arbre, les feuilles qu'elle produit sont similaires à cet arbre !  Il n'y a pas que les caméléons capable de multi-mimétisme, cette plante aussi a des capacités incroyable d'adaptation. Une question que cela soulève est : comment fait-elle pour savoir quelle feuille produire ? 2 hypothèses sont émises. La première serait une capacité à sentir les phéromones émises par l'arbre et la seconde serait un échange de gênes de feuille à feuille !

Cela me rappelle mes singes hurleurs que je vous avais fait découvrir sur le site Maya Yaxchilan au Mexique. Un cri qui me faisais craindre la présence de jaguars, un mimétisme sonore !! Et bien les deux derniers matins, à Corcovado, mes "copains" singes hurleurs ont décidé de jouer les réveils à 4:30. À cette heure, ils s'installent sur un arbre au pied de ma chambre et ils hurlent aussi fort que possible, impossible de dormir ! Si vous ne me croyez pas alors écoutez cet enregistrement nocturne ou plutôt matinal à 4:30 (très fort)et essayez de dormir...
Lapa Rios le matin

Nous sommes tous différents, nous sommes tous les mêmes...Quand vous rencontrez quelqu'un lors de vos voyages, la première question est : votre nom, votre origine/votre pays ? Quand vous vivez aux Etats-Unis, pays d'immigration, la question de l'origine est encore plus présente. On ne répond pas à cette question, comme chez nous, par la ville où l'on est né mais par le pays d'où vos ancêtres ont émigré. Quand j'habitais aux USA, j'avais un ami, vietnamien, adopté, qui répondait à la question par : je suis d'origine italienne ! (Ben oui... par les grand-parents de sa famille adoptive qui sont venus d'Italie pour s'installer aux USA !! ). Quand je suis revenu en France au mois d'Aout 2013, on m'a posé la question de savoir comment les Français étaient perçus à l'étranger ?
La question de l'origine, de qui nous sommes, comment nous sommes perçus, est ancrée en nous. Combien de personnes font des arbres généalogiques pour chercher la réponse... Et pourtant, la réponse est simple, je peux vous dire où l'arbre prend ses racines. Nous avons tous en commun des ancêtres venus d'Afrique. Des ancêtres qui plusieurs fois ont tenté de migrer au delà de l'Afrique. Plusieurs fois des branches de notre famille se sont éteintes, comme celle de l'homme de Neanderthal. Que vous soyez Chinois, Français, Costa Ricain...vous avez les mêmes racines, la même famille d'origine. Au Vanuatu, un habitant noir, de la religion Frome, m'avait tenu la main et parlé ainsi (après une traduction, pas très claire !) : toi, moi, malgré la couleur de peaux différentes, on est les mêmes, on a le même cœur, le même sang. Il a insisté, répété plusieurs son discours comme si ce n'était pas évident pour tout le monde. Il n'avait pas tort de le répéter encore et encore...Très tôt, très jeune, comme j'avais les yeux un peu bridés, on me posait souvent la question de mon origine, je disais européen, terrien tout naturellement. Cette semaine lors d'un autre podcast de Jean Claude Ameisen ( toujours le même Jean Claude Mais un autre podcast ),  j'ai entendu cette belle phrase de Paul Auster : "tu  voudrais savoir qui tu es, avec si peu ou rien pour te guider, tu acceptes l’idée que tu es le produit de vastes migrations préhistoriques, de conquêtes et d’enlèvements... Et tu n’es pas la seule personne qui ait voyagé, après tout, des tribus d’êtres humains se sont déplacées autour de la terre durant des dizaines de milliers d’années et qui sait qui engendra qui, qui engendra qui, qui engendra qui, qui engendra qui, pour finir par tes deux parents qui t'ont engendré.
Parce que tu ne sais rien à propos d’où tu viens, tu as décidé il y a longtemps que tu es un mélange de toutes les populations de l’hémisphère Est, pour parti africain, pour parti arabe, pour parti chinois, pour parti indien, pour parti caucasien, un melting pot de nombreuses civilisations en guerre dans un seul corps... il s’agit d’une position morale, un façon d’éliminer la question de la race qui a ton avis est une question idiote, une fausse question qui ne peut qu’apporter du déshonneur à la personne qui la pause. Et pour cette raison puisque « qui tu es » est un mystère et que tu n’a aucun espoir que ce mystère soit résolut, afin de pouvoir être toi même, le plus pleinement et le plus librement possible, tu as consciemment décider d’être chacun à la fois, d’englober chacun en toi."

Dans beaucoup de pays, on m'a dit que j'étais Mexicain, Chinois, Français, Thailandais, originaire des îles du Pacifique... Cette phrase me parle tellement que je voulais la partager avec vous. Elle me ressemble beaucoup. Je reste terrien, n'englobe chacun d'eux moi aussi. Après un tour du monde, je vous confirme, nous sommes tous les mêmes, nous sommes tous différents...nous sommes tous cousins. Et pour ceux qui seraient encore gênés par leurs voisins, par "le bruit et l'odeur", et bien nous sommes tous cousins éloignés... Pour ma part, la famille, c'est sacré, si ça pouvait être le cas pour nous tous  !

Je suis toujours au Costa Rica, dans la péninsule de Osa en reportage photos des animaux. La péninsule à un record du monde de diversités ... Je passe des heures à marcher en forêt avec des guides, de jours (à partir de 5:45 pour le "early birds tour") et de nuits (jusqu'à 19:30 pour  le "night tour"), sous le soleil, sous la pluie...la saison des pluies a commencé et bien commencé . Un jour, je serai biologiste ou photographe pour National Geography, ou pour Lonely planet quand ils reconnaîtront enfin mon talent. Mes derniers chefs d'œuvres artistiques, ( je sais, je me lance des fleurs mais il n'y a plus trop de commentaires sur mon blog !). La fourmis reste encore, à mon avis, la plus belle de mes photos de ce billet.
 


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Un thème ou plutôt un animal particulier à Corcovado ... Le toucan ! Dans toutes les positions, à toutes les sauces (non, je n'en n'ai pas mangé ), dans toute sa splendeur. Appréciez la façon dont ils mangent ces fruits. Ils les mettent aux bout du bec puis les lancent en l'air pour les rattraper au fond de la gorge ! Je tiens à préciser que les animaux ne sont pas en cage... Ils sont juste là autour de vous.






Je continue avec les oiseaux car j'ai une belle collection maintenant de trogon, aras, "fly catcher", faucon et une aigrette blanche. Je vous laisse mettre les noms sous chacun d'eux !








Quelques photos sans légende pour faire plaisir à mes jeunes lecteurs herpétologistes (Jojo ?)...trouveront ils tous les animaux ? Ne pas oublié que je suis à la péninsule de Osa, ça peut aider pour certains d'entre eux qui n'existent que là ! Ma princesse est revenue mais j'ai encore oublié de l'embrasser











Les 4 singes de la région : (maudits) singes hurleurs, capucins, écureuils et araignées.







Pour le type de tourisme, je viens de basculer dans l'éco-tourisme. De puis ma rencontre avec Daniela du parti vert allemand : première  compagnie aérienne neutre en rejet de carbone, lodge produisant une partie de son électricité avec les excréments de porcs...





Quelques photos tel Monet déclinaisant la meme cathedrale sous différents météo et heures du jour....pas moins que ça !








Pour finir par le meilleur, la leçon numéro 10 du bonheur. Celle-ci est assez proche de la dernière fois (leçon .  
Voyez l'incertitude comme un défi ne soyez pas effrayés. Bien sur que l'incertitude existe, elle est même partout, à tout moment, il ne faut pas la craindre. Rien n'est écrit, et heureusement. Quelle tristesse si tout était déjà joué d'avance. Je n'ai pas pu entrer au Costa Rica et j'ai dû passer par la Panama où j'ai finalement rencontré des gens extraordinaires où j'ai vécu des jours mémorables... Adaptez vous aux nouvelles situations, et vous ne verrez plus événements imprévus de la même façon. 

Hommage à Bartleby : je préférais ne pas...

Un blog de voyage est-il un lieu de discussion, de philosophie, de biologie, de politique... J'ai eu des remarques sur mes billets :  "N'oublie pas c'est un blog de voyage" ou encore "les OGM c'est un sujet risqué"... On fait des voyages aujourd'hui pour se reposer, visiter une ville, un musée, prendre des photos. Pour moi, le voyage est devenu un lieu de réflexion, un moment de questionnements. Le temps libre, et j'en ai eu beaucoup, les rencontres, les animaux, les pays, les podcasts m'ont poussé à la réflexion sur des sujets auxquels je ne prêtais pas attention avant. Est-ce lié au voyage ? Le voyage est une ouverture au monde, et il est normal de s'en emmerveiller mais aussi de chercher à comprendre ce monde . Pour ceux qui ne veulent y voir que des photos et bien admirez les, je ne force personne à lire. J'écris mes pensées, mes sujets d'intérêts du moments, et j'y ajoute mes découvertes et photos des lieux visités. C'est comme ça que je voyage...

Il y a bien longtemps que l'on n'avait pas fait de philo sur mon blog. Or le bac philo pointe son nez et il va falloir être prêt. Je vous propose comme sujet : Bartleby, le scribe. C'est une nouvelle de l'auteur de Moby Dick, H. Melville. Histoire d'un scribe très consciencieux, bosseur, qui du jour au lendemain fait sa "révolte". À chaque tâche qu'on lui demande de faire Bartleby répond : "I would prefer not to". Il s'arrête de travailler mais il est toujours là. Puis il va s'arrêter de tout faire jusqu'à ne plus s'alimenter... La traduction de cette phrase a donné lieu à une multitude de proposition : je préférais ne pas, je préférais pas, je préférais autant pas, j'aimerais mieux pas... Ne nous attardons sur cette traduction. L'interprétation de cette phrase de Bartleby a aussi fait couler encore plus d'encre que sa traduction. Comment comprendre ce geste et cette phrase ! Je ne listerai pas les interprétations, mais je vous en donnerais une autre, une plus personnelle. Cette affirmation négative  car il faut bien l'entendre comme telle, nous laisse perplexe. Je préférais ne pas... Qu'est ce que cette phrase tronquée, inachevée à la quelle on voudrait lui ajouter un : ne pas...  ne pas dire, ne pas faire, ne pas accepter... Mais Bartleby n'a pas d'autre réponse que " I would prefer not to", sans explication. Il semblerait que lui non plus ne sache pas la suite. Et ce manque, cette réponse inachevée laisse libre cours aux interprétations. 
De mon point de vue, cette phrase est une opposition hésitante, un refus poli . S'opposer, renoncer ou refuser alors que la position n'est pas assurée. Ce n'est pas une opposition frontale. C'est une négation polie. C'est une réponse qui dit non mais qui pourrais basculer dans une affirmation positive. Je dis juste non et j'affirme mon être. Comme l'enfant qui répond systématiquement "non", sans raison. Il existe face au monde. Ensuite il y a cette omission, cette phrase non finie qui interpelle. Et j'adore ce questionnement. Allez-y, tentez l'expérience et  répondez "je préférerais ne pas". Votre interlocuteur va être troublé. Le refus n'est plus le sujet mais l'omission devient sujet. Pourriez s'il vous plaît compléter votre phrase ? Ma phrase est close, je préférais ne pas... L'homme a besoin de comprendre, et ne peut se satisfaire de cette réponse. L'homme a besoin de comprendre le monde de connaissance pour remplir le vide. La nouvelle de Bartleby c'est une réflexion sur l'existence et la connaissance.
Revenons à cette existence... Oser dire dire et tenter sa chance. Voilà ce que c'est que vivre, et encore mieux que vivre une leçon pour être heureux. Cela nous amène tranquillement à la règle pour le bonheur numéro 8 : tenter votre chance même si cela implique des erreurs. En général, on n'ose pas prendre des décisions, des choix, tenter notre chance car on n' est pas sûr à  100% des résultats. Des fois ça ira bien et des fois ça n'ira pas. Mais tentez votre chance, soyez aventurier. Rien n'est écrit, c'est à vous de choisir votre vie. Vous ferez des erreurs certainement, mais surtout vous aurez accompli des actions qui vous feront grandir. Parfois, je refuserai par un refus poli, un refus indécis , un "je préférais ne pas" pour tenter ma chance car je veux être heureux.
Dernièrement j'ai dit à L'Oréal, merci pour la proposition de poste mais je préférais ne pas. C'était ma démission ! Une erreur, peut-être ? Et alors,  J'ai tenté ma chance ailleurs...pour une autre aventure que je vous raconterai une prochaine fois.

Mes aventures de la semaine m'ont conduit aux parcs nationaux de  Monte Verde et de Manuel Antonio pour un zipline de folie au dessus de la forêt tropicale. 13 ziplines, 3 kilomètres de descente accroché à un fil par un harnais. Voici une vidéo lors d'une descente et quelques photos du décors autour de nous.
Ziplines monte Verde


Karine a montré ses talents en conduite automobile sur les pistes de montagne du Costa Rica menant à Monte Verde. Mais néanmoins, nous avons abandonné ce moyen de locomotion bien trop aventurier et risqué pour nous. La voiture est rendu à l'agence avec 10 jours d'avance. L'avion remplacera agréablement le 4*4... La vue est encore plus belle d'en haut.
Les 2 parcs sont l'occasion de marches diurnes et nocturnes dans la forêt. J'ai pu compléter mon album photo avec la découverte de nouvelles espèces. Et vous allez être gâtés car il y en a pour tous les goûts : animaux, champignons (tient c'est nouveau les champignons), fleurs, paysages incroyables comme ceux de "jurassic park". Je m'amuse toujours autant avec un paresseux ou simplement avec un petit insecte...
J'ai fait un tri des photos par catégorie !
Les animaux ...
Admirez ce cocon de chenille capable de se changer en "faux" serpent pour faire peur à ses prédateurs...très rare !














Les insectes... Classe tout en or !




Les fleurs et les fruits








Les champignons... Enfin des nouveaux. Vous verrez les tours de Hong Kong, enfin il faut de l'imagination...




Et pour finir, les paysages dont la plage paradisiaque de Manuel Natonio.








Pensez à vos petits plaisirs du jour...moi j'ai un dîner succulent qui m'attend, des balades en forêts pleines d'insectes et autres bizarreries qui m'attendent, un chambre avec une vue sur la forêt et la mer en arrière plan, les oiseaux et les singent qui vous réveillent le matin... Une belle collection de petits plaisirs.

Pura Vida : Profitez, faites vous plaisir avec peu ou beaucoup

Les 10 règles de bonheur de Cyril Malka.  Je ne sais pas qui d'entre vous a téléchargé ce podcast que j'avais mis en ligne sur Facebook ? Je l'ai aussi sur mon ordinateur et je peux l'envoyer pour ceux qui veulent l'écouter. Je me suis dit que j'ecrirais bien  certains des prochains billets du blog sur ces 10 règles pour être heureux. 
Je vais commencer par la règle Numéro 3 : prenez le temps de faire des petites choses qui vous font plaisir ici et maintenant.
Voyager en routard n'est pas un choix, c'est une nécessité si on veux voyager loin avec peu. Je ne me considère pas routard, aventurier occasionnel serait plus approprié. Mon budget a toujours été suffisant pour me payer une chambre individuelle.  Je n'ai jamais dormi, ou presque, dans un dortoir. Les rares cas où j'ai eu la "chance" d'être en dortoirs, j'étais bien souvent seul... Plusieurs fois ma chambre n'avait pas de fenêtre ou une fenêtre sans vue, une belle imitation de la cellule de prison ... je compare sans connaître. Combien de fois, en arrivant sous la douche je me disais, y a t il de l'eau chaude ? J'ai souvent été déçu par la réponse mais je me suis habitué à une douche rapide avec de l'eau froide sous un mince filé d'eau. Car, au moins il y avait de l'eau ! À quelques occasions, dans des lieux bien perdus, il n'y avait pas d'eau, un robinet dehors, une cascade, une bassine. Dans les premiers jours, je devrais dire que c'est drole, une expérience enrichissante, des moments authentiques, des souvenirs, presque du plaisirs...mais, les conditions deviennent difficiles et moins sympas après 3 jours sans eau. De même que le vol de mon numéro de carte de crédit, qui m'a forcé à gérer un pécule pendant 3 mois était finalement marrant. Compter les quelques dollars, anticiper, anticiper au Guatemala, anticiper en Équateur puis compter des côlones du Costa Rica, toujours anticiper... Et aujourd'hui alors que ma nouvelle carte arrive dans quelques heures, il me reste en poche, 40$ et une carte de secours expirée depuis hier, disons rien. 
Malgré, ces aléas, je ne me suis que rarement limité dans les activités proposées. Les activités ont un coût mais sans elles quel ennui... Et puis elles font parti des plaisirs que vous pouvez faire ici et maintenant. Demain, dans une autre ville, un autre pays, il sera trop tard. Malgré ces dépenses,  je reste toujours dans mon budget fixé au départ.
Changement de decors, aujourd'hui, je dors dans une chambre luxe au Marriot...

Le bagagiste qui m'accompagne me dit que la vue de ma chambre est très belle, c'est vrai qu'elle l'est. Je regarde la baignoire et je me dis que l'eau sera chaude et le débit plus fort que nécessaire . On apprécie d'autant plus le luxe dans ces moments là. J'adore aussi ce luxe. Tout comme il faut s'adapter aux circonstances imprévues et bien, il faut  s'adapter à son environnent. Le luxe est bon, l'aventure est délicieuse. je ne crois pas avoir de préférence. L'un me manque quand je goute trop à l'autre. Le dîner chez Jérôme à Quito, un vrai dîner, dans un bon restaurant, avec un verre de vin, des plats à s'en lécher les babines, les doigts et l'assiette !  Ce dîner est gravé car il est venu d'un manque si profond de plats gastronomiques. Le ceviche au port de Panama city, à 1 €, était frais, plein de saveur. D'un extrême à l'autre, les plaisirs s'offrent à vous. Prenez le temps de savourez les choses qui vous font du bien. Faites vous plaisir avec peu, ou dépenser beaucoup exceptionnellement  (ne vous endettez pas... je ne paye pas vos dettes). Savourez un bol de corn flakes à la maison, un croissant chez Farine à Shanghai, allez nager à la piscine ce soir ou à la mer, prenez un bain de soleil avec un bon livre, regardez un (bon) film au fond du lit...sortez au théâtre, faites un pingpong avec votre fils.... Les occasions ne manquent pas, c'est votre temps qu'il faut gérer.
Moi je vais aller me faire un massage, un manque...trop longtemps sans massage. Manqué !Il n'y a plus de place  il fallait réserver.
Voilà pour la règle numéro 3.

Je vous avais promis un paragraphe sur le Costa Rica. Je ne m'attarde que sur les faits remarquables comme d'habitude. Le Costa Rica est considéré comme la "Suisse" de l'Amerique. Un pays sans armée. C'est un pays orienté vers l'écotourisme qui représente la première source de revenu du pays. Il faut dire qu'avec une une telle biodiversité il y a de quoi satisfaire tous les goûts : 6 % de la biodiversité mondiale s'y trouve pour un pays qui ne représente que 0,03 % des surfaces émergées. Ne pas parler de l'expression "Pura Vida", c'est ne pas connaître le Costa Rica. L'expression est utilisée à tout bout de champs.L´expression « Pura Vida » est le symbole d´une philosophie de vie simple mais heureuse : jouir de son temps de vie sur Terre, en profitant des bonnes fortunes. Très en phase avec la règle numéro 3 ! Finalement, "Pura Vida" est utilisée en tant que réponse par l´affirmative à une multitude de questions:
Pour dire bonjour : Pura Vida !
Pour demander comment ça va : Pura Vida ?
Pour répondre ça va bien : Pura Vida...
Pour dire que vos vacances sont excellentes : Pura vida !!
En résumé, Pura Vida s'emploie pour dire "tout va bien", "d'accord", "ok","merci", "super", "parfait", "je vous en prie"...

Après le parc de Tortuguero, nous voici arrivés avec Karine qui m'a rejoint pour 10 jours, au volcan Arenal. Le volcan est actif mais en sommeil. On voit juste de la fumée s'échapper du cratère. Il n'y a pas de fumée sans lave ! Le volcan est assez somptueux. Un cône parfait au milieu d'une végétation luxuriante.





Le parc est l'occasion d'une marche pour s'approcher de la nature.








Mais rien qu'en restant au lodge, on avait un "zoo" en bas de chez nous.



Et l'occasion d'une avec un peu d'activités extrêmes. Les photos et la vidéo parleront d'elles même. De l'adrénaline au cœur de la jungle, avec canyioning, descente en rappel, descente la tête en bas...


Descente avec saut de l'ange

Je ne pourrais finir sans mentionner la paronomase implicite (et surtout involontaire) que j'ai faite dans le dernier billet. J'ai parlé de la harde que j'aurais pu gérer. J'aurais du dire horde s'adressant à moi (homme)...la harde ne s'adressant qu'aux ongulés sauvages. Disons que c'était volontaire et que j'ai réussi une belle paronomase implicite.
Ah ces paronymes... Ils nous jouent bien des tours, et bien des points au Scrabble.

Sourire c'est risquer d'être beau mais...

Etre beau, c'est risquer de mourir. En général, dans la nature, il faut se cacher de ses prédateurs, être le moins visible possible, prendre des leçons de camouflage. Oui mais voilà, il y a une autre priorité encore plus importante que sa propre existence, sa survivance... se reproduire. Et pour se reproduire, il faut trouver sa partenaire. Dans tous les  exemples que je connaisse (et je n'arrive pas à en trouver dans l'autre sens), ce sont aux mâles de plaire et au femelle de choisir le meilleurs des prétendants. Arrive la question et la contradiction que vous imaginez tous. Comment plaire à Madame tout en évitant d'être mangé par ses ennemis ? Et bien, il faut être DIFFÉRENT des autres, montrer que l'on a tout ce qu'il faut pour une bonne progéniture, que l'on est capable de protéger la famille... La beauté de certains animaux ou l'originalité dans les comportements sont juste incroyable. Certains oiseaux d'Australie préparent un jardin avec des perspectives (c'est réel ) et invitent les demoiselles à visiter leurs jardins pour les séduire. D'autres font des danses nuptiales, ou encore des chants plus attirants que celui des sirènes du détroit de Messine (ref : Homère ). Pendant mes 3 nuits au parc national de Tortuguero, j'ai eu le droit  aux croassements des grenouilles. Rien d'attirant pour moi, plutôt bruyant mais certains appellent cela un chant nuptiale. Il me souvient une nuit de camping, en tente, sur l'île de Chongming au nord de Shanghai. Mémorable nuit avec concert de grenouilles.
Revenons à la différence physique pour séduire... Parfois, les mâles d'une espèce sont physiquement différents des femelles.  On parle scientifiquement de dimorphisme sexuel. (attention le dimorphisme peut aussi être attribué aux différences comportementale entre les 2 sexes : danse nuptiale, chant...mentionnés ci dessus)
 La différence physique évolutive peut être due au rôle de chacun dans le couple (investissement parental) mais aussi pour attirer madame (sélection sexuelle),et enfin, il reste le cas des différences physiques pour être le plus fort = dans le cas des animaux vivant en harde où la victoire en combats entre sexe favorise les chances de reproduction.(exemple des bois des cerfs pour le combat entre mâles)
Revenons au cas qui nous intéresse aujourd'hui, être différent pour attirer l'attention des femelles. Parfois, les atouts physiques font la différence, être le plus beau est un gage de réussite. L'exemple le plus simple est celui du paon. Les mâles font preuve de talent artistique alors que la femelle à un plumage grisâtre, sans grande "beauté". Il y a débat pour savoir si ces critères présentent un esthétisme pour les femelles ou s'ils ne sont qu'un signe extérieur pour être plus visible que les autres, pour attirer l'attention des femelles. Je n'entrerai pas dans ce débat. Dans de nombreux cas, le dimorphisme sexuel semble constituer un désavantage pour la survie de l'individu. Et oui, d'un point de vue évolutionnaire (vous êtes des spécialistes de l'évolution maintenant) le succès d'un organisme dans la reproduction est souvent plus important que sa propre vie. Être beau, c'est risquer de mourir plus vite !
Tout cet avant propos, pourquoi ? Pour clamer mon besoin de danse nuptiale en boîte de nuit ? Pour annoncer, mes débuts de boxeurs afin de gérer une harde ? Revenir barbu ? (Les poils font parti du dimorphisme chez l'humain.). Pour vous signaler un prochain rendez-vous pour une chirurgie esthétique ou une implantation capillaire ? Nada, rien de tout cela. (petit commentaire personnel, un psychologue m'avait dit il y a 25 ans, que j'avais un besoin de séduire, de plaire.... Ça doit être mon coté animal, rrrrrrr)
Non, je voulais juste faire une déclaration d'amour. Pour être beau/belle, il n'y a pas forcément besoin de sourire ou de montrer des attributs particuliers (ça m'arrange), certaines espèces sont belles naturellement (ça m'arrange aussi). Même une grenouille peut être belle et j'espère que vous en conviendrez avec moi car je suis tombé amoureux d'une grenouille : la rainette aux yeux rouges. J'ai oublié de l'embrasser, quel c.., je suis stupide, je n'ai plus qu'à la retrouver. Ça pas pas être facile.

 Et enfin, qu'il n'y a pas que l'apparence, parfois un simple geste suffit pour plaire, comme cette fourmi qui s'en va offrir une fleur.

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Je m'aperçois que j'ai oublié de faire l'introduction du Costa Rica. C'est l'amour, ça me fait perdre mes moyens. Si vous êtes d'accord je le fais sur le prochain billet.
Après 2 jours de transport (1 bus, 3 mini bus et 1 taxis) pour traverser le Panama, j'ai enfin pu faire mes premiers pas au Costa Rica. Passage de la frontière à pied, sur un pont métallique qui, jadis, fut ferroviaire. 


Suivi d'une nuit dans un ville bien paumée, Limon, pour ne pas la nommer, et enfin, je peux prendre le bateau pour le parc de Tortuguero. Celui-ci est réputé pour les tortues de mer venant pondre sur la plage. Avertissement : ce n'est pas la saison de la ponte, donc je n'en ai pas vu. J'ai passé 2 jours dans le parc à sillonner les tortueux canaux en canoë et en kayak : 4 heures de canoë et 4 heures de kayak. J'ai des bras de Popeye ou de David Amar. La balade, seul, en kayak à la recherche des animaux, écoutant le moindre bruit (avec un fond musical dans une oreille) reste un must. Pour compléter, la nuit dernière j'ai pris une marche nocturne avec un guide.
Vous avez tout compris, le poste sera encore, et oui, sur les animaux. Sur les 3 prochaines semaines, je risque fortement de me focaliser sur les animaux, vous êtes prévenus ... Pour la famille Rebier, les photos vous donnerons un aperçu pour une prochaine visite. Profitez de la Toscane !
Commençons les photos par mes meilleures amies, les fourmis que j'ai retrouvées pour ma plus grande joie. Il y en a à chaque coin de ... sentiers.

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Pour continuer, j'ai entamé une collection de grenouilles. Vous avez déjà eu l'occasion de faire connaissance avec ma chère et tendre. Ici, elle a tout un tas de copines/copins. Sssssshhhhuuut, elles sont beaucoup moins belles qu'elle. Je ne leur ai pas dit, je suis poli.










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Et, il y a les rois du camouflage lézard, iguanes et autres squamates. 




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Quelques archosaures (oiseaux+caïmans/crocodiles) pour rester dans la même famille. Au sens elargi on parle des diapsides (clade qui inclus les archosaures, les lezards et les iguanes). Je ne vous rappelle pas que les oiseaux sont des cousins proche des crocodiles.


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Quelques nouveaux dans mon book photo : la famille des crabes. Je m'aperçois en le lisant qu'il y avait ces superbes crabes rouges des galapagos. Disons que je complète la famille.




Quelques photos de paysage pour vous donner un aperçu de la jungle locale sur la côte atlantique.






Je finis par les araignées pour ne pas effrayer nos chers Arachnophobes.





La boule de soie à l'arrière de l'araignée, ce sont ses œufs à l'intérieur. Il existe 42000 espèces d'araignées. J'ai de la chance. Pour les prochains billets je trouverai bien une nouvelle araignée.

À plus pour le prochain parc (Arenal) et autres news.