Le 06/07/10, 13:42
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2nd destination : Viñales :
Pour celui qui a fait La Havane, il est indispensable de sortir de la métropole pour aller visiter la campagne, et quoi de mieux que d’aller à Viñales qui est la totale opposée de La Havane ! Viñales se situe à l’ouest de La Havane, à environ 3 heures de route. Située dans la grande région de récolte du tabac (le meilleur du monde d’après les locaux), la ville est surtout connue pour les mogotes. Les mogotes sont des espèces de pain de sucre (de calcaire surtout), et dont les bases ont été fortement creusées par l’érosion. Il y a donc de nombreuses caves et autant d’opportunités pour les spéléologues amateurs. L’intérêt principal de la ville est donc son panorama unique au monde, dans un cadre calme et moins stressant que La Havane.
La ville est très simple, c’est un peu le « Villeperdu » de Cuba, un bout du monde très charmant où une rue principale rencontre deux rues secondaires. Le monde paysan est omniprésent, et il y a nettement moins de jineteros (ces gens qui essayent de profiter des touristes en vendant de tout au coin de la rue) que dans les grandes villes. Pourtant, à la sortie du bus (car nous avons pris le bus pour voyager à Cuba), une foule attend les étrangers pour leur proposer hébergement et restauration. En fait, on a l’impression que tout le village dispose d’une chambre à louer. Mais l’ambiance reste bon enfant.
Une fois la cohue de la sortie de bus passée, la vie est très calme dans cette petite ville provinciale. La moitié du village se déplace avec des chevaux, d’autres essayent de rentabiliser coûte que coûte les litres de pétrole qui font rouler leurs autos. Ces derniers font tellement de rondes dans le village qu’au premier abord, on a même l’impression d’une circulation intense ! Les paysans vont au champ cigare à la bouche, chapeau de paille vissé sur la tête, machette à la main. Ici, c’est le pays du tabac, mais les machettes servent plutôt à couper les pieds de canne à sucre. Les gens nous abordent gentiment dans la rue pour nous demander d’où on vient, mais pas de forcing pour nous vendre des « bons » plans. Juste de la curiosité, et ça change beaucoup de La Havane.
Pendant la journée, le soleil est violent, il fait très chaud. Pourtant, la seule activité possible ici est la promenade, donc nous souffrons beaucoup de la chaleur. Heureusement, les pluies du soir rafraîchissent l’air. A la Case Doble où nous dormons, nous profitons des chaises à bascule et de la véranda pour éviter le coup de chaud. D’autres profitent de la place du village pour lézarder. Les jeunes du coin font connaissance avec les étrangers. Le plus surprenant dans ces rencontres vient d’un groupe de françaises qui voyagent là pour revoir leurs petits amis cubains. Une dit venir tous les 3 mois. Leur discours me gène beaucoup, la première a découvert Cuba, a trouvé un copain sur place à qui elle a promis une vie merveilleuse en France. Depuis, elle est revenue avec ces amies, qui à leur tour ont trouvé leur âme sœur sur place. Ce qui dérange est qu’elles expliquent à ces jeunes gens que la vie en France est merveilleuse, qu’elles gagnent beaucoup d’argent comparé à eux à Cuba, qu’elles peuvent voyager quand elles veulent, qu’elles peuvent acheter ce qu’elles veulent, etc... Mais pourquoi oublient-elles que ces jeunes paysans ne sont pas forcément adaptés à la vie en région parisienne, que le coût de la vie est excessif en France, que ne parlant pas Français ça sera très difficile pour eux, qu’habitant dans une banlieue parisienne, ils seront peut-être traité de « racaille », qu’ils auront du mal à trouver du boulot et qu’ils auront du mal à se faire une place dans la société ? Je trouve leur discours illusoires et trompeurs. Pour elles, l’important est de ramener le poisson à la maison.
A Viñales, à part la campagne, les habitants, il y a quand même des choses à voir. Evidemment, les mogotes, espèces de gigantesques galets calcaires verticaux sont les premières attractions. Sous ces collines, on trouve de nombreuses grottes, dans lesquelles les indiens se sont cachés pendant la colonisation de l’île par les Espagnols, suivi par les esclaves qui fuyaient les dures conditions des champs de canne à sucre. Mais certaines grottes comme celle de L’indien restent des visites peu intéressantes par rapport à d’autres plus grandes et surtout moins fréquentées. Une autre grande attraction est l’immense fresque murale réalisée par un disciple de Diego Rivera suivant la vision de Fidel Castro. Payer pour la voir reste un peu exagéré, car elle a peu d’intérêt, et elle est surtout visible sans payer depuis l’entrée au parc. On peut aussi visiter les fermes qui récoltent et préparent le tabac. Le côté paysan du village est particulièrement plaisant, et ça donne une bonne idée de la vie des Cubains qui n’habitent pas en ville. Et même si on est loin de la plage, ça fait un bien fou de s’installer là quelques jours...
Pour celui qui a fait La Havane, il est indispensable de sortir de la métropole pour aller visiter la campagne, et quoi de mieux que d’aller à Viñales qui est la totale opposée de La Havane ! Viñales se situe à l’ouest de La Havane, à environ 3 heures de route. Située dans la grande région de récolte du tabac (le meilleur du monde d’après les locaux), la ville est surtout connue pour les mogotes. Les mogotes sont des espèces de pain de sucre (de calcaire surtout), et dont les bases ont été fortement creusées par l’érosion. Il y a donc de nombreuses caves et autant d’opportunités pour les spéléologues amateurs. L’intérêt principal de la ville est donc son panorama unique au monde, dans un cadre calme et moins stressant que La Havane.
La ville est très simple, c’est un peu le « Villeperdu » de Cuba, un bout du monde très charmant où une rue principale rencontre deux rues secondaires. Le monde paysan est omniprésent, et il y a nettement moins de jineteros (ces gens qui essayent de profiter des touristes en vendant de tout au coin de la rue) que dans les grandes villes. Pourtant, à la sortie du bus (car nous avons pris le bus pour voyager à Cuba), une foule attend les étrangers pour leur proposer hébergement et restauration. En fait, on a l’impression que tout le village dispose d’une chambre à louer. Mais l’ambiance reste bon enfant.
Une fois la cohue de la sortie de bus passée, la vie est très calme dans cette petite ville provinciale. La moitié du village se déplace avec des chevaux, d’autres essayent de rentabiliser coûte que coûte les litres de pétrole qui font rouler leurs autos. Ces derniers font tellement de rondes dans le village qu’au premier abord, on a même l’impression d’une circulation intense ! Les paysans vont au champ cigare à la bouche, chapeau de paille vissé sur la tête, machette à la main. Ici, c’est le pays du tabac, mais les machettes servent plutôt à couper les pieds de canne à sucre. Les gens nous abordent gentiment dans la rue pour nous demander d’où on vient, mais pas de forcing pour nous vendre des « bons » plans. Juste de la curiosité, et ça change beaucoup de La Havane.
Pendant la journée, le soleil est violent, il fait très chaud. Pourtant, la seule activité possible ici est la promenade, donc nous souffrons beaucoup de la chaleur. Heureusement, les pluies du soir rafraîchissent l’air. A la Case Doble où nous dormons, nous profitons des chaises à bascule et de la véranda pour éviter le coup de chaud. D’autres profitent de la place du village pour lézarder. Les jeunes du coin font connaissance avec les étrangers. Le plus surprenant dans ces rencontres vient d’un groupe de françaises qui voyagent là pour revoir leurs petits amis cubains. Une dit venir tous les 3 mois. Leur discours me gène beaucoup, la première a découvert Cuba, a trouvé un copain sur place à qui elle a promis une vie merveilleuse en France. Depuis, elle est revenue avec ces amies, qui à leur tour ont trouvé leur âme sœur sur place. Ce qui dérange est qu’elles expliquent à ces jeunes gens que la vie en France est merveilleuse, qu’elles gagnent beaucoup d’argent comparé à eux à Cuba, qu’elles peuvent voyager quand elles veulent, qu’elles peuvent acheter ce qu’elles veulent, etc... Mais pourquoi oublient-elles que ces jeunes paysans ne sont pas forcément adaptés à la vie en région parisienne, que le coût de la vie est excessif en France, que ne parlant pas Français ça sera très difficile pour eux, qu’habitant dans une banlieue parisienne, ils seront peut-être traité de « racaille », qu’ils auront du mal à trouver du boulot et qu’ils auront du mal à se faire une place dans la société ? Je trouve leur discours illusoires et trompeurs. Pour elles, l’important est de ramener le poisson à la maison.
A Viñales, à part la campagne, les habitants, il y a quand même des choses à voir. Evidemment, les mogotes, espèces de gigantesques galets calcaires verticaux sont les premières attractions. Sous ces collines, on trouve de nombreuses grottes, dans lesquelles les indiens se sont cachés pendant la colonisation de l’île par les Espagnols, suivi par les esclaves qui fuyaient les dures conditions des champs de canne à sucre. Mais certaines grottes comme celle de L’indien restent des visites peu intéressantes par rapport à d’autres plus grandes et surtout moins fréquentées. Une autre grande attraction est l’immense fresque murale réalisée par un disciple de Diego Rivera suivant la vision de Fidel Castro. Payer pour la voir reste un peu exagéré, car elle a peu d’intérêt, et elle est surtout visible sans payer depuis l’entrée au parc. On peut aussi visiter les fermes qui récoltent et préparent le tabac. Le côté paysan du village est particulièrement plaisant, et ça donne une bonne idée de la vie des Cubains qui n’habitent pas en ville. Et même si on est loin de la plage, ça fait un bien fou de s’installer là quelques jours...