Le 19/02/15, 14:34
116.3300972-8.58359036
Le nom seul fait rêver. Nous sommes partis de bon matin sur un petit bateau loué à Labuan Bajo (village de l’île de Florès) avec un couple très sympathique de Hongrois, un autre de Belges (non-francophones) et une Allemande pour un trajet de deux heures vers le Parc national Komodo, et plus précisément vers l’île de Rinca (prononcez Rin-cha), où se trouvent les fabuleux dragons. Pour ceux qui ne le savent pas, les dragons de Komodo sont les plus gros lézards au monde. La légende dit qu’ils existaient déjà au temps des dinosaures. Aujourd’hui, ces dragons n’existent que dans deux îles sur toute la planète (Les enfants se plaisent à dire qu’ils sont endémiques (en insistant sur le mot) à l’Indonésie).
Ils peuvent parfois atteindre 3,5 mètres de long avec la queue. Ils sont très puissants et imprévisibles et peuvent tuer un Buffle sans remord. Leur technique est celle de la morsure empoisonnée. La victime, selon son poids, peut mettre jusqu’à deux semaines avant de succomber (mais ça peut parfois être très court). Patient, le dragon va suivre la pauvre proie dans son agonie jusqu’à son terme, attendre qu’elle faisande un peu et la dévorer goulument. Une fois de temps en temps, on déclare mort d’homme, mais plus rarement homme dévoré! (Un Suisse a donné son nom à une des collines de l’île, quelque part ici. On n’a retrouvé de lui que ses lunettes et sa caméra) Chaque année, il y a quelques « mordus » qui sont antidotés s’ils se rendent à l’hôpital dans les 24 heures.
En chemin, un grandiose paysage de collines et d’îles rocheuses et moussues (quelques arbres) en formes de cônes (avec des pentes de 45 degrés et plus) se déploie devant nous. Sur la mer, des poissons sautent et une grosse méduse orange est aperçue par les enfants. Quelques poissons-volants çà et là, effrayés par le bateau, virevoltent autour. Le bateau en bois est extrêmement bruyant et est piloté par deux Indonésiens de 14 ans et demi qui ne parlent pas l’anglais (ni le français, évidemment). Valérie s’est munie de comprimés d’un « Gravol » local appelé ironiquement « Antimo ».
Après deux heures en mer, on arrive enfin sur l’île. Notre petit groupe de 9 personnes est accueilli par des gardiens-guides pas particulièrement sympathiques et on écoute attentivement leurs consignes (on ne peut pas se promener seuls sur cette île : trop dangereux). Dès notre départ, on passe devant une dizaine de dragons de près de trois mètres. Impressionnants. On nous demande si les filles sont dans leur « période », car ces bêtes sont attirées par l’odeur du sang. Toutes répondent par la négative. Un gros dragon se lève alors et marche vers nous. On recule. On soupçonne un mensonge. Le guide tend son long bâton de bois fourchu. La bête fait encore quelques pas et sort sa langue pour nous sentir. Le guide semble un peu stressé et nous aussi! Le dragon attend, nous fixe de son regard froid... et se rassoit. On a filmé cet événement (https://www.youtube.com/watch?v=E3dXZRTwmJU&feature=youtu.be).
Munis de chapeaux et de bouteilles d’eau, nous entamons ensuite une randonnée de deux heures et demie sous le Soleil à 36 degrés. Les enfants sont admirables de patience. Valérie insiste pour faire le trajet en gougounes. Selon ses dires, elle parcourt le monde en gougounes! On croisera de plus petits dragons (certains hauts perchés dans les arbres, évitant ainsi d’être dévorés sans scrupule par les plus gros), des macaques, mais surtout deux gros buffles noirs et cornus, enduits de boue et très engourdis par la chaleur. N’empêche, on ne s’est pas approché à moins de quatre mètres de ces impressionnants bovinés sauvages. Un guide ouvre la marche, pour contrôler les éventuelles approches de dragons, un autre la ferme.
De retour au camp, on mange un peu et on reprend le bateau. Ce dernier fera deux arrêts d’une heure chacun pour faire du snorkeling dans des jardins de coraux extraordinaires et poissonneux. On a vu des poissons-clowns, des méduses-lunes, des bancs de petits poissons blancs, quelques grands bleus-métalliques et plusieurs nouveaux, qu’on n’avait pas encore vus. Jeanne découvre des tapis d'algues (ou de fleurs sous-marines) qui changent de couleur (du rouge au gris) quand on les agite (elles se "ferment"). Chemin faisant, nous avons accosté sur une île paradisiaque avec en son centre une colline pas très haute (150m), mais très très escarpée sur laquelle nous avons grimpé. Le paysage en haut était magnifique. Imaginez : une île-colline plantée au milieu d’une baie à l’eau turquoise avec des plages de sable blanc et des collines vert-fluo partout autour (photo). La descente a beaucoup inquiété Papa (si on glisse, on roule jusqu’en bas), mais on a eu un peu d’aide (les sympathiques Hongrois Buda et Jo). Val, chaussée de ses gougounes intrépides, nous envoyait la main d’en bas!
En fin de journée, nous accostions au port de Labuan Bajo, fatigués, mais enchantés. Cette petite ville très pauvre d’environ 1000 habitants souriants et pas encore habitués aux touristes, sillonnée de rues et de trottoirs défoncées avec près du port un marché de poissons nauséabonds (ouvert et peuplé de chats errants), est plantée dans un décor de film de pirates; le tout baigné de couchers de Soleil surréalistes.
Dragons de Komodo: check!
Au départ de Labuan Bajo
À l'entrée du Parc
La randonnée en montagne
Un dragon!
Un gros buffle noir (plein de boue)
Depuis le sommet de l'île-colline (en bas, notre bateau et Valérie qui nous envoie la main)
Le groupe après une grosse journée à naviguer et à marcher
Ils peuvent parfois atteindre 3,5 mètres de long avec la queue. Ils sont très puissants et imprévisibles et peuvent tuer un Buffle sans remord. Leur technique est celle de la morsure empoisonnée. La victime, selon son poids, peut mettre jusqu’à deux semaines avant de succomber (mais ça peut parfois être très court). Patient, le dragon va suivre la pauvre proie dans son agonie jusqu’à son terme, attendre qu’elle faisande un peu et la dévorer goulument. Une fois de temps en temps, on déclare mort d’homme, mais plus rarement homme dévoré! (Un Suisse a donné son nom à une des collines de l’île, quelque part ici. On n’a retrouvé de lui que ses lunettes et sa caméra) Chaque année, il y a quelques « mordus » qui sont antidotés s’ils se rendent à l’hôpital dans les 24 heures.
En chemin, un grandiose paysage de collines et d’îles rocheuses et moussues (quelques arbres) en formes de cônes (avec des pentes de 45 degrés et plus) se déploie devant nous. Sur la mer, des poissons sautent et une grosse méduse orange est aperçue par les enfants. Quelques poissons-volants çà et là, effrayés par le bateau, virevoltent autour. Le bateau en bois est extrêmement bruyant et est piloté par deux Indonésiens de 14 ans et demi qui ne parlent pas l’anglais (ni le français, évidemment). Valérie s’est munie de comprimés d’un « Gravol » local appelé ironiquement « Antimo ».
Après deux heures en mer, on arrive enfin sur l’île. Notre petit groupe de 9 personnes est accueilli par des gardiens-guides pas particulièrement sympathiques et on écoute attentivement leurs consignes (on ne peut pas se promener seuls sur cette île : trop dangereux). Dès notre départ, on passe devant une dizaine de dragons de près de trois mètres. Impressionnants. On nous demande si les filles sont dans leur « période », car ces bêtes sont attirées par l’odeur du sang. Toutes répondent par la négative. Un gros dragon se lève alors et marche vers nous. On recule. On soupçonne un mensonge. Le guide tend son long bâton de bois fourchu. La bête fait encore quelques pas et sort sa langue pour nous sentir. Le guide semble un peu stressé et nous aussi! Le dragon attend, nous fixe de son regard froid... et se rassoit. On a filmé cet événement (https://www.youtube.com/watch?v=E3dXZRTwmJU&feature=youtu.be).
Munis de chapeaux et de bouteilles d’eau, nous entamons ensuite une randonnée de deux heures et demie sous le Soleil à 36 degrés. Les enfants sont admirables de patience. Valérie insiste pour faire le trajet en gougounes. Selon ses dires, elle parcourt le monde en gougounes! On croisera de plus petits dragons (certains hauts perchés dans les arbres, évitant ainsi d’être dévorés sans scrupule par les plus gros), des macaques, mais surtout deux gros buffles noirs et cornus, enduits de boue et très engourdis par la chaleur. N’empêche, on ne s’est pas approché à moins de quatre mètres de ces impressionnants bovinés sauvages. Un guide ouvre la marche, pour contrôler les éventuelles approches de dragons, un autre la ferme.
De retour au camp, on mange un peu et on reprend le bateau. Ce dernier fera deux arrêts d’une heure chacun pour faire du snorkeling dans des jardins de coraux extraordinaires et poissonneux. On a vu des poissons-clowns, des méduses-lunes, des bancs de petits poissons blancs, quelques grands bleus-métalliques et plusieurs nouveaux, qu’on n’avait pas encore vus. Jeanne découvre des tapis d'algues (ou de fleurs sous-marines) qui changent de couleur (du rouge au gris) quand on les agite (elles se "ferment"). Chemin faisant, nous avons accosté sur une île paradisiaque avec en son centre une colline pas très haute (150m), mais très très escarpée sur laquelle nous avons grimpé. Le paysage en haut était magnifique. Imaginez : une île-colline plantée au milieu d’une baie à l’eau turquoise avec des plages de sable blanc et des collines vert-fluo partout autour (photo). La descente a beaucoup inquiété Papa (si on glisse, on roule jusqu’en bas), mais on a eu un peu d’aide (les sympathiques Hongrois Buda et Jo). Val, chaussée de ses gougounes intrépides, nous envoyait la main d’en bas!
En fin de journée, nous accostions au port de Labuan Bajo, fatigués, mais enchantés. Cette petite ville très pauvre d’environ 1000 habitants souriants et pas encore habitués aux touristes, sillonnée de rues et de trottoirs défoncées avec près du port un marché de poissons nauséabonds (ouvert et peuplé de chats errants), est plantée dans un décor de film de pirates; le tout baigné de couchers de Soleil surréalistes.
Dragons de Komodo: check!
Au départ de Labuan Bajo
À l'entrée du Parc
La randonnée en montagne
Un dragon!
Un gros buffle noir (plein de boue)
Depuis le sommet de l'île-colline (en bas, notre bateau et Valérie qui nous envoie la main)
Le groupe après une grosse journée à naviguer et à marcher