Le 09/09/14, 14:06
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Les trois premiers jours de la semaine sont consacrés aux visites d’hôpitaux. Nous en visitons six en tout, ce qui nous donne déjà un bon aperçu de la situation. Les moyens financiers alloués à la gestion de déchets ainsi que la formation du personnel médical quant à ce sujet sont pratiquement inexistants. La municipalité a arrêté de ramasser les ordures ménagères de la ville. Les incinérateurs sont rares, souvent hors d’état et inadaptés.
Un exemple de cette inadaptation : l’OMS a fait construire un petit incinérateur dans un des hôpitaux, destiné uniquement aux déchets associés aux potentiels patients atteints d’Ebola. Il est pourtant facile d’imaginer que celui-ci servira à tout l'hôpital, aucun autre incinérateur n’étant disponible. Le problème est que celui-ci est beaucoup trop petit pour un hôpital d’une telle capacité et est de plus polluant.
Un autre exemple est celui d’un incinérateur haute-technologie offert par une coopération étrangère, fourni sans manuel d’utilisation et beaucoup trop gourmand en gazole. Celui-ci n’a jamais servi et est resté à l’abandon depuis sa construction.
Un long weekend : Bassar et Kara
Nous partons le jeudi matin en car pour Bassar afin d’assister à la fête de l’igname qui a lieu tous les ans ici à cette même période. Nous sommes gentiment hébergés par les parents des responsables de l’association. Bassar est une petite ville située au centre du pays dans une région vallonnée et très verdoyante. La fête commence le vendredi dans le stade de la ville. Les autorités de la région viennent aussi assister aux festivités et ont des gradins réservés sous une tente au milieu du terrain. Les enfants nous dévisagent tous, l’air impressionné. Des femmes portant des plateaux de cacahuètes ou de beignets sur la tête passent dans les rangs. Tout le monde s’est habillé pour l’occasion. Les tissus sont très colorés et les motifs qui les décorent sont parfois surprenants : l’arc de triomphe, des téléphones, des parapluies, des crevettes ou même le visage du président actuel. Les associations de femmes de la région défilent les unes après les autres en dansant et en chantant.
Les autorités de Bassar
Danses à la fête de l'igname
A midi, nous rentrons chez nos hôtes où toute la famille ainsi que des voisins et des amis, sont réunis. La sono a été sortie dans le jardin et petits et grands dansent dans la cour. Pendant ce temps, on prépare le fufu : l’igname est d’abord cuit dans de grosses marmites et est ensuite pilé à l’aide de gros bâtons par deux ou trois personnes en rythme avec la musique. Le fufu est prêt une fois que la pâte d’igname est bien lisse. Une chèvre et des poules ont aussi été tuées ce matin pour l’occasion. Nous dégustons le tout accompagné d’une sauce d’arachide pimentée.
Préparation du fufu
Ignames
Le soir, la danse du feu devait avoir lieu. Or celle-ci fut annulée par les danseurs eux-mêmes, trouvant que la fête s’était trop politisée cette année.
Le dimanche, nous partons pour Kara, la deuxième ville la plus importante du pays. De là, nous partons à la rencontre des tambermas, un peuple ancestral vivant au nord du Togo, au Bénin voisin ainsi qu’au Burkina Faso. Ceux-ci sont connus pour l’architecture de leurs maisons, les tatas, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les tatas sont des maisons à étage fortifiées, construites en argile et en paille, recouvertes de bouse et de sable. Nous entrons d’abord dans une grande pièce sombre où sont accrochés de nombreux grigris et crânes d’animaux. C’est ici que l’homme de la famille et les animaux dorment. On accède à l’entre-étage par une échelle en bois. Une casserole chauffe sur un petit feu de bois. Les chambres des femmes et des enfants sont situées sur la terrasse. Ce sont de petites pièces recouvertes d’un toit de paille et comportant une minuscule entrée. De part et d’autre de la terrasse se trouvent les deux greniers à céréales recouverts chacun d’un chapeau de paille. Au centre de la terrasse se trouve l’autel des ancêtres. Un trou au sol permet à la femme de signaler à son mari vivant en bas l’arrivée de potentiels ennemis ou bêtes sauvages.
Organisation d'une tata
Chambre
Grenier
Un exemple de cette inadaptation : l’OMS a fait construire un petit incinérateur dans un des hôpitaux, destiné uniquement aux déchets associés aux potentiels patients atteints d’Ebola. Il est pourtant facile d’imaginer que celui-ci servira à tout l'hôpital, aucun autre incinérateur n’étant disponible. Le problème est que celui-ci est beaucoup trop petit pour un hôpital d’une telle capacité et est de plus polluant.
Un autre exemple est celui d’un incinérateur haute-technologie offert par une coopération étrangère, fourni sans manuel d’utilisation et beaucoup trop gourmand en gazole. Celui-ci n’a jamais servi et est resté à l’abandon depuis sa construction.
Un long weekend : Bassar et Kara
Nous partons le jeudi matin en car pour Bassar afin d’assister à la fête de l’igname qui a lieu tous les ans ici à cette même période. Nous sommes gentiment hébergés par les parents des responsables de l’association. Bassar est une petite ville située au centre du pays dans une région vallonnée et très verdoyante. La fête commence le vendredi dans le stade de la ville. Les autorités de la région viennent aussi assister aux festivités et ont des gradins réservés sous une tente au milieu du terrain. Les enfants nous dévisagent tous, l’air impressionné. Des femmes portant des plateaux de cacahuètes ou de beignets sur la tête passent dans les rangs. Tout le monde s’est habillé pour l’occasion. Les tissus sont très colorés et les motifs qui les décorent sont parfois surprenants : l’arc de triomphe, des téléphones, des parapluies, des crevettes ou même le visage du président actuel. Les associations de femmes de la région défilent les unes après les autres en dansant et en chantant.
Les autorités de Bassar
Danses à la fête de l'igname
A midi, nous rentrons chez nos hôtes où toute la famille ainsi que des voisins et des amis, sont réunis. La sono a été sortie dans le jardin et petits et grands dansent dans la cour. Pendant ce temps, on prépare le fufu : l’igname est d’abord cuit dans de grosses marmites et est ensuite pilé à l’aide de gros bâtons par deux ou trois personnes en rythme avec la musique. Le fufu est prêt une fois que la pâte d’igname est bien lisse. Une chèvre et des poules ont aussi été tuées ce matin pour l’occasion. Nous dégustons le tout accompagné d’une sauce d’arachide pimentée.
Préparation du fufu
Ignames
Le soir, la danse du feu devait avoir lieu. Or celle-ci fut annulée par les danseurs eux-mêmes, trouvant que la fête s’était trop politisée cette année.
Le dimanche, nous partons pour Kara, la deuxième ville la plus importante du pays. De là, nous partons à la rencontre des tambermas, un peuple ancestral vivant au nord du Togo, au Bénin voisin ainsi qu’au Burkina Faso. Ceux-ci sont connus pour l’architecture de leurs maisons, les tatas, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les tatas sont des maisons à étage fortifiées, construites en argile et en paille, recouvertes de bouse et de sable. Nous entrons d’abord dans une grande pièce sombre où sont accrochés de nombreux grigris et crânes d’animaux. C’est ici que l’homme de la famille et les animaux dorment. On accède à l’entre-étage par une échelle en bois. Une casserole chauffe sur un petit feu de bois. Les chambres des femmes et des enfants sont situées sur la terrasse. Ce sont de petites pièces recouvertes d’un toit de paille et comportant une minuscule entrée. De part et d’autre de la terrasse se trouvent les deux greniers à céréales recouverts chacun d’un chapeau de paille. Au centre de la terrasse se trouve l’autel des ancêtres. Un trou au sol permet à la femme de signaler à son mari vivant en bas l’arrivée de potentiels ennemis ou bêtes sauvages.
Organisation d'une tata
Chambre
Grenier