Le 18/04/14, 6:32
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Comme je l'avais indiqué précédemment, j'avais prévu de passer les 4 derniers jours de l'Equateur dans sa partie Amazonienne. On appelle cette région l'Oriente. Il faut dire qu'à la préparation de mon tour du monde, je n'avais pas pensé du tout que je me retrouverais dans cette forêt amazonienne... Comment parler de cette petite forêt équatoriale qui mesure environ 5,5 millions de km²,et qui se situe sur neuf pays : le Brésil (avec 63 % de la forêt), suivi par le Pérou (avec 13 %) mais aussi l'Equateur, la Colombie, le Venezuela, la France (via le département de la Guyane), le Suriname, le Guyana et la Bolivie.
Plusieurs commentaires :
La diversité : l'un des plus important réservoir de diversité en terme d'insectes, de vertébrés ou de plantes de la planète. Parler de diversité donne le vertige et les chiffres sont juste incroyables...
- une espèce animale ou végétales sur dix, dans le monde, vit dans la forêt amazonienne ce qui constitue la plus vaste collection d'animaux ou de végétaux dans le monde.
- La région abrite environ 2,5 millions d'espèces d'insectes et actuellement, au moins 40 000 espèces de plantes, 2 200 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 428 amphibiens et 378 reptiles ont été scientifiquement classés dans la région.
- Les scientifiques ont décrit entre 96 660 et 128 843 espèces d'invertébrés uniquement au Brésil.
- Une espèce d'oiseau sur cinq dans le monde vit dans la forêt amazonienne, et une espèce de poisson sur cinq vit dans les rivières qui la traversent.
- En 2013, la forêt Amazonienne est composé d'environ 390 milliards d'arbres d'environ 16 000 espèces (selon une organisation de recensement qui a duré 10 ans).
- Certains experts estiment qu'un kilomètre carré pourrait contenir plus de 75 000 types d'arbres et 150 000 espèces de plantes supérieures, soit 90 790 t de plantes vivantes.
En termes d'écologie, depuis 1970, près de 18 % de la forêt originale a disparu suite à la déforestation et aux activités humaines. En exemple, en Equateur il y a une exploitation importante de la forêt pour le pétrole. Durant ma visite, j'ai rencontré une responsable d'ONG qui tente de protéger cet environnement des compagnies pétrolières. Elle faisait une visite de la région et de villages, car 2 d'entre eux, sur les 3 que compte ce territoire là, venaient de signer avec la compagnie nationale pour une autorisation de "recherche" dans le sous sol... Une fois prouvée l'existence de pétrole alors plus rien ne peut empêcher les compagnies de déforestation par intérêt publique. Il faut donc absolument empêcher ces signatures. Les villages sont propriétaires de la surface, sans ces accords les compagnies n'ont pas le droit de rentrer sur leur territoire. Je ne vais pas vous sortir les chiffres abominables des superficies perdues ainsi que des estimations pour les prochaines décennies. C'est affolant...
Pour le nom Amazonie ...il faut remonter aux expéditions de 1542 qui font mention de la rencontre d'une tribu de femmes guerrières farouches, dont la reine se nommait Conor. Le chef d'expédition, Francisco de Orellana, appela le fleuve, le fleuve des Amazones, parce qu'ils lui rappelait les légendaires femmes-guerrières Amazones d'Asie et de Libye, décrites par Hérodote et Diodore dans la mythologie grecque.
Une visite de 4 jours en forêt amazonienne apporte forcément son lot de rencontres. Évidemment, ces rencontres sont de tout types. Rencontre humaines (7 touristes 5 nationalités !) avec ceux qui partageront la pirogue et surtout rencontres des animaux. Nous ferons essentiellement les visites de la forêt en bateau, mais il y aura aussi une marche de jour et une de nuit feront de ce séjours des moments très intenses. Nous avons visité un village mais malheureusement, nous n'avons pas le temps de discuter avec le shaman du village. Dommage. Cela ne nous a pas empêcher de jouer les Amazoniens : préparation d'un plat local (pain de manioc) et concours de sarbacane)
Pour arriver au camp, j'ai pris un avion (je ferai le retour en bus), puis un trajet en voiture d'une heure et ensuite 1:30 de pirogue. Le camps se situe vraiment au cœur de la forêt dans la région de Cuyabeno.
Il est tellement au cœur de la forêt que la première "rencontre" de l'après midi fut celle d'une mygale. Celle-ci se baladait sur le ponton qui relie l'espace commun et toutes les chambres. Une belle bête !
Petite anecdote. Nous étions 7 touristes dans le camps pendant ces 4 jours. Le 3ème et dernier soir, pendant le dîner mon voisin en face de moi, nous fait des grands yeux et nous dit de faire attention... La mygale montait sur le dossier de chaise de mon voisin de droite. Elle était arrivée en haut du dossier... Bon elle n'est pas dangereuse !! Mais la voir à 15-20 cm de moi, j'ai bondi de ma chaise... Pourtant je n'ai pas peur des araignées...enfin des araignées "normales" pas des monstres comme celle-là. Notre guide s'empare de l'araignée avec les mains et la dépose sur la carte géante du pays dans la salle à manger. Comme ça, on peut garder un oeil sur elle.
[img width=560https://www.enroutes.com/album_pic-125024.jpg[/img]
On va pour se rassoir et là, par terre... Sa sœur arrive au pied de ma chaise... Quelques instant plus tard, Elle ira retrouver sa sœur sur le mur avec l'aide du guide. Vous me direz : et on dort bien autrement ? Moi pas de problème, entouré d'une moustiquaire. Il ne faut surtout pas penser où vous êtes, à ce qui pourrait venir... Et tout va bien.
Comme j'ai commencé, et bien continuons avec les araignées aperçues pendant les sorties...je ne l'ai pas toutes prises en photo, mais cela donne déjà une belle collection.
Admirez la dernière photo avec cette toile construite par une espèce d'araignée vivant en groupe. Ces groupes peuvent atteindre une centaine d'individus voire plus...
Je vous laisse imaginer la marche de nuit...à regarder partout pour voir et surtout pour éviter de marcher sur qui que ce soit, ou de mettre la tête dans une toile comme celle là. La marche nocturne est l'occasion de croiser en plus des araignées, un scorpion, une grenouille, un scarabée doré, des insectes inconnus...
Je vous mets quelques photos d'oiseaux et de papillons, de caïman, de hiboux, d'insectes (dont des fourmis coupeuses de feuilles/fleurs et des fourmis géantes -environ 2 cm ) et puis aussi de singes...Mélange hétéroclite, et sans lien mono-philogénique, j'en conviens. Presque un petit zoo.
Pour finir 2 espèces remarquables :
- l'anaconda croisé 2 fois. Enfin des jeunes anaconda de moins de 2 mètres. L'anaconda est l'espèce de serpent la plus lourde et massive. Adultes, ils peuvent atteindre 6-8 mètres.
- et le paresseux. Comme le dit si bien Wikipédia, cet animal est lent (10m par heure) cela lui permet d'échapper à la vue de ces prédateurs. Le sol est le lieu de sa plus grande vulnérabilité. Il n'y descend qu'une fois par semaine pour ses besoins ... Et perd ou libère alors plus d'un tiers de son poids... Régime minceur de star.
Moi j'adore son visage avec ce masque ressemblant à Zorro... genre : vous ne me pouvez pas me reconnaître, je suis masqué !
Enfin, il n'y a pas que les animaux, il y a aussi toute cette végétation et ces décors que l'on croiraient sortis des émissions télé d'expéditions de National Geography.
.
Ceci conclura mon séjour en Équateur, d'une richesse et d'une grande diversité, tourné essentiellement vers la nature des montagnes/volcan, des îles Galápagos et enfin de cette forêt équatorienne.
Plusieurs commentaires :
La diversité : l'un des plus important réservoir de diversité en terme d'insectes, de vertébrés ou de plantes de la planète. Parler de diversité donne le vertige et les chiffres sont juste incroyables...
- une espèce animale ou végétales sur dix, dans le monde, vit dans la forêt amazonienne ce qui constitue la plus vaste collection d'animaux ou de végétaux dans le monde.
- La région abrite environ 2,5 millions d'espèces d'insectes et actuellement, au moins 40 000 espèces de plantes, 2 200 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 428 amphibiens et 378 reptiles ont été scientifiquement classés dans la région.
- Les scientifiques ont décrit entre 96 660 et 128 843 espèces d'invertébrés uniquement au Brésil.
- Une espèce d'oiseau sur cinq dans le monde vit dans la forêt amazonienne, et une espèce de poisson sur cinq vit dans les rivières qui la traversent.
- En 2013, la forêt Amazonienne est composé d'environ 390 milliards d'arbres d'environ 16 000 espèces (selon une organisation de recensement qui a duré 10 ans).
- Certains experts estiment qu'un kilomètre carré pourrait contenir plus de 75 000 types d'arbres et 150 000 espèces de plantes supérieures, soit 90 790 t de plantes vivantes.
En termes d'écologie, depuis 1970, près de 18 % de la forêt originale a disparu suite à la déforestation et aux activités humaines. En exemple, en Equateur il y a une exploitation importante de la forêt pour le pétrole. Durant ma visite, j'ai rencontré une responsable d'ONG qui tente de protéger cet environnement des compagnies pétrolières. Elle faisait une visite de la région et de villages, car 2 d'entre eux, sur les 3 que compte ce territoire là, venaient de signer avec la compagnie nationale pour une autorisation de "recherche" dans le sous sol... Une fois prouvée l'existence de pétrole alors plus rien ne peut empêcher les compagnies de déforestation par intérêt publique. Il faut donc absolument empêcher ces signatures. Les villages sont propriétaires de la surface, sans ces accords les compagnies n'ont pas le droit de rentrer sur leur territoire. Je ne vais pas vous sortir les chiffres abominables des superficies perdues ainsi que des estimations pour les prochaines décennies. C'est affolant...
Pour le nom Amazonie ...il faut remonter aux expéditions de 1542 qui font mention de la rencontre d'une tribu de femmes guerrières farouches, dont la reine se nommait Conor. Le chef d'expédition, Francisco de Orellana, appela le fleuve, le fleuve des Amazones, parce qu'ils lui rappelait les légendaires femmes-guerrières Amazones d'Asie et de Libye, décrites par Hérodote et Diodore dans la mythologie grecque.
Une visite de 4 jours en forêt amazonienne apporte forcément son lot de rencontres. Évidemment, ces rencontres sont de tout types. Rencontre humaines (7 touristes 5 nationalités !) avec ceux qui partageront la pirogue et surtout rencontres des animaux. Nous ferons essentiellement les visites de la forêt en bateau, mais il y aura aussi une marche de jour et une de nuit feront de ce séjours des moments très intenses. Nous avons visité un village mais malheureusement, nous n'avons pas le temps de discuter avec le shaman du village. Dommage. Cela ne nous a pas empêcher de jouer les Amazoniens : préparation d'un plat local (pain de manioc) et concours de sarbacane)
Pour arriver au camp, j'ai pris un avion (je ferai le retour en bus), puis un trajet en voiture d'une heure et ensuite 1:30 de pirogue. Le camps se situe vraiment au cœur de la forêt dans la région de Cuyabeno.
Il est tellement au cœur de la forêt que la première "rencontre" de l'après midi fut celle d'une mygale. Celle-ci se baladait sur le ponton qui relie l'espace commun et toutes les chambres. Une belle bête !
Petite anecdote. Nous étions 7 touristes dans le camps pendant ces 4 jours. Le 3ème et dernier soir, pendant le dîner mon voisin en face de moi, nous fait des grands yeux et nous dit de faire attention... La mygale montait sur le dossier de chaise de mon voisin de droite. Elle était arrivée en haut du dossier... Bon elle n'est pas dangereuse !! Mais la voir à 15-20 cm de moi, j'ai bondi de ma chaise... Pourtant je n'ai pas peur des araignées...enfin des araignées "normales" pas des monstres comme celle-là. Notre guide s'empare de l'araignée avec les mains et la dépose sur la carte géante du pays dans la salle à manger. Comme ça, on peut garder un oeil sur elle.
[img width=560https://www.enroutes.com/album_pic-125024.jpg[/img]
On va pour se rassoir et là, par terre... Sa sœur arrive au pied de ma chaise... Quelques instant plus tard, Elle ira retrouver sa sœur sur le mur avec l'aide du guide. Vous me direz : et on dort bien autrement ? Moi pas de problème, entouré d'une moustiquaire. Il ne faut surtout pas penser où vous êtes, à ce qui pourrait venir... Et tout va bien.
Comme j'ai commencé, et bien continuons avec les araignées aperçues pendant les sorties...je ne l'ai pas toutes prises en photo, mais cela donne déjà une belle collection.
Admirez la dernière photo avec cette toile construite par une espèce d'araignée vivant en groupe. Ces groupes peuvent atteindre une centaine d'individus voire plus...
Je vous laisse imaginer la marche de nuit...à regarder partout pour voir et surtout pour éviter de marcher sur qui que ce soit, ou de mettre la tête dans une toile comme celle là. La marche nocturne est l'occasion de croiser en plus des araignées, un scorpion, une grenouille, un scarabée doré, des insectes inconnus...
Je vous mets quelques photos d'oiseaux et de papillons, de caïman, de hiboux, d'insectes (dont des fourmis coupeuses de feuilles/fleurs et des fourmis géantes -environ 2 cm ) et puis aussi de singes...Mélange hétéroclite, et sans lien mono-philogénique, j'en conviens. Presque un petit zoo.
Pour finir 2 espèces remarquables :
- l'anaconda croisé 2 fois. Enfin des jeunes anaconda de moins de 2 mètres. L'anaconda est l'espèce de serpent la plus lourde et massive. Adultes, ils peuvent atteindre 6-8 mètres.
- et le paresseux. Comme le dit si bien Wikipédia, cet animal est lent (10m par heure) cela lui permet d'échapper à la vue de ces prédateurs. Le sol est le lieu de sa plus grande vulnérabilité. Il n'y descend qu'une fois par semaine pour ses besoins ... Et perd ou libère alors plus d'un tiers de son poids... Régime minceur de star.
Moi j'adore son visage avec ce masque ressemblant à Zorro... genre : vous ne me pouvez pas me reconnaître, je suis masqué !
Enfin, il n'y a pas que les animaux, il y a aussi toute cette végétation et ces décors que l'on croiraient sortis des émissions télé d'expéditions de National Geography.
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Ceci conclura mon séjour en Équateur, d'une richesse et d'une grande diversité, tourné essentiellement vers la nature des montagnes/volcan, des îles Galápagos et enfin de cette forêt équatorienne.