Le 05/03/14, 2:56
-90.50014162515.1977499375
Reportage :
Lieu : volcan Pacaya
Date : 04/03/2014
Journaliste : Cyril Lemoine
Sujet : éruption du Pacaya
Suite à l'activité récente du 2 mars, du volcan Pacaya nous avons fait appel à notre envoyé spécial local Cyril Lemoine.
- Bonjour Cyril
- oui, bonjour Justine,
- Cyril, vous étiez recemment au volcan fuego proche d'Antigua... Suite à la récente éruption du Pacaya vous avez décidé de vous rendre sur place au péril de votre vie pour nous confirmer cette information. L'antenne est à vous.
Le volcan Pacaya s'est réveillé à nouveau dans la nuit du 2 mars à 4:00 du matin puis à 5:35 pour l'éruption principale. Le volcan a ouvert une nouvelle cheminée, l'éruption de gaz, a été suivi d'une coulée de lave. Mais revenons à l'histoire du Pacaya et de sa région.
Les villes de Guatemala city et biensur la station touristique toute proche d'Antigua, l'ancienne capite, sont entourés des volcans les plus actifs au monde comme le Pacaya, le Fuego (3763m), l'Acatenango (3976) et l'Aqua (3766). Tous ces volcans se trouvent sur l'arc volcanique de l'Amérique centrale. L'arc volcanique d'Amérique centrale, en espagnol Arco volcánico centroamericano, est une chaîne de volcans qui s'étend sur 1 500 kilomètres de longueur le long de la côte de l'océan Pacifique de l'isthme centraméricain, depuis la frontière entre le Guatemala et le Mexique au nord, en passant par le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et le Panama au sud. Il est le résultat de la subduction des plaques de Cocos et de Nazca sous les plaques caraïbe et de Panama au niveau de la fosse d'Amérique centrale.
Antigua fut fondée par les Espagnols en 1543 sous le nom de Santiago de los Caballeros de Guatemala dans le but de devenir la troisième capitale du Royaume de Guatemala. Elle accueillit la troisième université du continent, la Universidad de San Carlos de Borromeo fondée en 1676. Le plan de la ville est, comme pour beaucoup de villes coloniales d'Amérique latine, constitué de rues qui se croisent à angle droit autour d'une place principale. À de nombreuses reprises la ville fut victime de séismes. C'est par la violence que la nature viendra à bout de la cité espagnole d'Antigua en l'ensevelissant sous les ruines d'un tremblement de terre. Après le séisme de 1773, le gouvernement espagnol décida de déplacer la capitale dans un autre lieu (Guatemala city). Elle a ainsi conservé son aspect de l'époque. En 1976, des secousses ont encore détruit plusieurs églises.
J'ai interviewé un habitant local pour connaître la sensation de vivre près du danger au quotidien : ( texte en espagnol !!!)
Moi - ola Pedro, que tal ?
lui - ola Cyril, muy bien, y tu ?
Moi- soy un journalist de la télévision frances, y quiero saber como te sentirse vivir a lado de mucho volcanoes ? No, tiene usted les "chocotes" ?
Lui- mi padre vive aqui, mi grande padre vive aqui, los volcanoes es nosotros vida por ellos. No tengo los "chocotes" ! Si no respecta la natura, la natura te montrera que es mas fuerte que tu.
Moi- tu es un hombre fuerte Pedro ! Felicitation.
Le décors est posé. La nuit 2 mars, celle de l'explosion du Pacaya, votre journaliste préféré était à Antigua prêt pour un départ matinal en direction du volcan Acatenango. Pendant 2 jours, j'ai grimpé le volcan Acatenango suivi du Fuego le second jour. Je vous rappelle que les 2 volcans sont proches de 4000m... Cela est à rapprocher de la montée maintenant célèbre du volcan Rijani à Lombok, dont tout le monde se souvient de la difficulté. Pour l'Acatenango, même combat : une montée raide de 5 heures avec des arrêts toutes les 10 minutes à la fin par manque de souffle à cause de l'altitude. Les efforts sont récompensés par un vent violent et glacial au sommet. Mon guide a installé Le camps un peu plus bas face au Fuego, afin de se protéger de se maudit vent. Une fois installés, nous nous sommes assis proche du feu de bois en scrutant la moindre explosion du Fuego. Petite précision, le fuego est en activité 3 sur 4. Les explosions sont fortes mais rares, soit quelques explosions dans la journée. On a donc attendu, attendu, pour voir enfin 1 explosion !! Bon c'est mieux que rien.
Mais nous avons aussi pu apercevoir la coulée de lave rouge la nuit du Pacaya qui doit se trouver à plus de 50 kilomètres. La nuit est difficile, avec un camping rudimentaire sans matela, au bruit du duego qui fronde regulierement. On se croirait en vout de piste d'un aéroport. Le matin, levée à 4 heures, pour un départ à 5 en direction du Fuego. La balade, enfin la descente puis la montée prennent 2 heures tout en regardant le soleil se lever. Nous nous approchons du cratère mais pour des raisons de sécurité évidente, nous n'irons pas jusqu'au sommet.
Retour l'après midi sur Antigua pour un massage bien mérité et pour préparer l'ascension du Pacaya.
Le Pacaya, j'y suis allé la semaine dernière....pas de quoi sauter de joie.
Mais là, 2 jours après une éruption, j'étais plus qu'impatient. Y avait encore de la lave en fusion ?? Départ le 4 mars au matin à 6 heures... Oui j'enchaîne les levées matinales...pour servir la science et l'information, pour être au plus près de l'actualité. La montée du Pacaya est "facile" comparativement à l'Acatenango. À 9 heures nous sommes au sommet, nous pouvons voir la nouvelle coulée de lave. Je vous confirme qu'il y a bien eu une éruption. Le décors est bien différent de celui de la semaine dernière. La coulée est chaude, et fume par endroits. À 9:30, nous descendons au plus proche de la coulée, la lave encore rouge est en vue. 9:40, nous marchons sur la lave dure mais la lave encore incandescente, brûlante, rougeoyante, infernale est à quelque mètres, enfin 1 mètre de moi. Je vous confirme, la lave rouge est chaude, chaud bouillant ! Au péril de ma vie ou plutôt au péril de mes chaussures.... J'en ai rêvé, j'y suis.
Une question subsidiaire : voici la photo de notre guide souriante ce matin à Pacaya. Regardez bien son sourire, ces dents...
Que faut il voir ?
Pourquoi font ils cela ?
À la prochaine... J'ai un reportage sur les portraits du Guatemala dans les cartons.
Lieu : volcan Pacaya
Date : 04/03/2014
Journaliste : Cyril Lemoine
Sujet : éruption du Pacaya
Suite à l'activité récente du 2 mars, du volcan Pacaya nous avons fait appel à notre envoyé spécial local Cyril Lemoine.
- Bonjour Cyril
- oui, bonjour Justine,
- Cyril, vous étiez recemment au volcan fuego proche d'Antigua... Suite à la récente éruption du Pacaya vous avez décidé de vous rendre sur place au péril de votre vie pour nous confirmer cette information. L'antenne est à vous.
Le volcan Pacaya s'est réveillé à nouveau dans la nuit du 2 mars à 4:00 du matin puis à 5:35 pour l'éruption principale. Le volcan a ouvert une nouvelle cheminée, l'éruption de gaz, a été suivi d'une coulée de lave. Mais revenons à l'histoire du Pacaya et de sa région.
Les villes de Guatemala city et biensur la station touristique toute proche d'Antigua, l'ancienne capite, sont entourés des volcans les plus actifs au monde comme le Pacaya, le Fuego (3763m), l'Acatenango (3976) et l'Aqua (3766). Tous ces volcans se trouvent sur l'arc volcanique de l'Amérique centrale. L'arc volcanique d'Amérique centrale, en espagnol Arco volcánico centroamericano, est une chaîne de volcans qui s'étend sur 1 500 kilomètres de longueur le long de la côte de l'océan Pacifique de l'isthme centraméricain, depuis la frontière entre le Guatemala et le Mexique au nord, en passant par le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et le Panama au sud. Il est le résultat de la subduction des plaques de Cocos et de Nazca sous les plaques caraïbe et de Panama au niveau de la fosse d'Amérique centrale.
Antigua fut fondée par les Espagnols en 1543 sous le nom de Santiago de los Caballeros de Guatemala dans le but de devenir la troisième capitale du Royaume de Guatemala. Elle accueillit la troisième université du continent, la Universidad de San Carlos de Borromeo fondée en 1676. Le plan de la ville est, comme pour beaucoup de villes coloniales d'Amérique latine, constitué de rues qui se croisent à angle droit autour d'une place principale. À de nombreuses reprises la ville fut victime de séismes. C'est par la violence que la nature viendra à bout de la cité espagnole d'Antigua en l'ensevelissant sous les ruines d'un tremblement de terre. Après le séisme de 1773, le gouvernement espagnol décida de déplacer la capitale dans un autre lieu (Guatemala city). Elle a ainsi conservé son aspect de l'époque. En 1976, des secousses ont encore détruit plusieurs églises.
J'ai interviewé un habitant local pour connaître la sensation de vivre près du danger au quotidien : ( texte en espagnol !!!)
Moi - ola Pedro, que tal ?
lui - ola Cyril, muy bien, y tu ?
Moi- soy un journalist de la télévision frances, y quiero saber como te sentirse vivir a lado de mucho volcanoes ? No, tiene usted les "chocotes" ?
Lui- mi padre vive aqui, mi grande padre vive aqui, los volcanoes es nosotros vida por ellos. No tengo los "chocotes" ! Si no respecta la natura, la natura te montrera que es mas fuerte que tu.
Moi- tu es un hombre fuerte Pedro ! Felicitation.
Le décors est posé. La nuit 2 mars, celle de l'explosion du Pacaya, votre journaliste préféré était à Antigua prêt pour un départ matinal en direction du volcan Acatenango. Pendant 2 jours, j'ai grimpé le volcan Acatenango suivi du Fuego le second jour. Je vous rappelle que les 2 volcans sont proches de 4000m... Cela est à rapprocher de la montée maintenant célèbre du volcan Rijani à Lombok, dont tout le monde se souvient de la difficulté. Pour l'Acatenango, même combat : une montée raide de 5 heures avec des arrêts toutes les 10 minutes à la fin par manque de souffle à cause de l'altitude. Les efforts sont récompensés par un vent violent et glacial au sommet. Mon guide a installé Le camps un peu plus bas face au Fuego, afin de se protéger de se maudit vent. Une fois installés, nous nous sommes assis proche du feu de bois en scrutant la moindre explosion du Fuego. Petite précision, le fuego est en activité 3 sur 4. Les explosions sont fortes mais rares, soit quelques explosions dans la journée. On a donc attendu, attendu, pour voir enfin 1 explosion !! Bon c'est mieux que rien.
Mais nous avons aussi pu apercevoir la coulée de lave rouge la nuit du Pacaya qui doit se trouver à plus de 50 kilomètres. La nuit est difficile, avec un camping rudimentaire sans matela, au bruit du duego qui fronde regulierement. On se croirait en vout de piste d'un aéroport. Le matin, levée à 4 heures, pour un départ à 5 en direction du Fuego. La balade, enfin la descente puis la montée prennent 2 heures tout en regardant le soleil se lever. Nous nous approchons du cratère mais pour des raisons de sécurité évidente, nous n'irons pas jusqu'au sommet.
Retour l'après midi sur Antigua pour un massage bien mérité et pour préparer l'ascension du Pacaya.
Le Pacaya, j'y suis allé la semaine dernière....pas de quoi sauter de joie.
Mais là, 2 jours après une éruption, j'étais plus qu'impatient. Y avait encore de la lave en fusion ?? Départ le 4 mars au matin à 6 heures... Oui j'enchaîne les levées matinales...pour servir la science et l'information, pour être au plus près de l'actualité. La montée du Pacaya est "facile" comparativement à l'Acatenango. À 9 heures nous sommes au sommet, nous pouvons voir la nouvelle coulée de lave. Je vous confirme qu'il y a bien eu une éruption. Le décors est bien différent de celui de la semaine dernière. La coulée est chaude, et fume par endroits. À 9:30, nous descendons au plus proche de la coulée, la lave encore rouge est en vue. 9:40, nous marchons sur la lave dure mais la lave encore incandescente, brûlante, rougeoyante, infernale est à quelque mètres, enfin 1 mètre de moi. Je vous confirme, la lave rouge est chaude, chaud bouillant ! Au péril de ma vie ou plutôt au péril de mes chaussures.... J'en ai rêvé, j'y suis.
Une question subsidiaire : voici la photo de notre guide souriante ce matin à Pacaya. Regardez bien son sourire, ces dents...
Que faut il voir ?
Pourquoi font ils cela ?
À la prochaine... J'ai un reportage sur les portraits du Guatemala dans les cartons.
