Le 02/11/13, 17:20
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Hello,
Long Time no see, hen tio pu tian : comme dirait mes amis chinois.
J'avais donc récupéré internet hier soir après plusieurs jours loin de tout... Mais hier le site qui héberge mon blog était malade ou bien en jour férié (1er novembre oblige). Je ne peux donc envoyer qu'un message ce matin que j'ai preparé il y a plusieurs jours. Je n'aurai pas le temps de corriger les fautes ni d'introduire des photos dans le texte ! Il y en a quelques unes dans l'album. Mon guide me presse... Pour que je me dépêche !
Ce soir, arrêt dans un petit village, donc je ne vous recontacterai que dans quelques jours.
Quand on commence son premier trek de 15 jours, il y a de l'appréhension évidemment. Françoise Lebreton disait qu'un tour du monde est initiatique, je pense qu'un trek autour des Annapurnas est une étape dans cette initiation. Qu'est ce qu'il y a à y trouver ? Pas l'exploit, des centaines de personnes font ce trek tous les ans. Biensur, il faut marcher plusieurs heures par jour, monter, descendre, surtout monter, supporter le froid, l'altitude, les conditions d'hébergement parfois limites... Mais ça les centaines de personnes le supportent. Qu'est ce qu'il y a à trouver, alors ? Je ne sais pas. Je me pousse à marcher à une bonne vitesse pour toucher mes limites même si je sens bien que je suis encore loin de mes limites. Le guide et mon porteur trouvent que je marche très vite. Ce matin, il y avait une montée faite en général en 1h30... On a mis 33 minutes. Le guide n'avait jamais vu ça en 20 tours des Annapurnas avec les précédents groupes. Je marche vite, je monte vite, en fait depuis le début de ce tour du monde j'ai l'impression de vivre vite... à 100%. A chaque fois que je pars dans un pays, je n'ai pas pris un jour sans rien faire, pas un jour à la plage à lire un livre, pas un jour de pluie à passer sous la couette, pas un dimanche, pas un jour férié ... juste que des jours fériés aussi pleins que possible. L'explorateur Sylvain Tessier avait passer 6 mois seul, totalement isolé en Russie au milieu de la Sibérie. Il dit avoir appris plus sur lui même, dans ce lieu isolé ,que dans toutes les explorations qu'il avait faites. Je me pose aussi cette question, à vouloir courir autour des Annapurnas, à vouloir enchaîner les jours de découvertes, je ne suis pas bien sûr de me découvrir plus moi même. Je découvre des pays, des cultures, des paysages inconnus, des ethnies, des religions mais moi même je ne vois pas de progrès, de découvertes. Faut-il que je fasse ma prochaine année sabbatique en Sibérie loin de tout ( blague...). Si ce tour du monde se veut initiatique, je n'ai toujours pas trouvé les clés...
Je suis aujourd'hui au cinquième jour du trek, dans le village de Manang ( je vous laisse chercher).
Je ne vais pas vous décrire chaque jour un par un, puisqu'ils se ressemblent tous : lever 6 heures, départ à 7, 4-5 heures de marche et repos l'après midi. Par contre, les paysages qui défilent autour de moi évoluent au cours de la montée. J'ai commencé 900m et aujourd'hui je suis arrivé à 3500m.
Le premier jour, je passe un pont suspendu...
J'adore les ponts suspendus, il y a une impression de vertige, de fragilité... Moi je suis tout content, je commence les photos et le guide me dit que l'on va en traverser 50 ! Le charme est rompu, mais je sais aussi maintenant que tout les jours j'aurai le plaisir de me balancer sur ces ponts.
Pour les connaisseurs... il n'y a pas qu'un pont sur la photo
Il y a aussi au premier plan un herbe qui se fume toujours interdite en France... ici elle est interdite aussi mais il y en a partout !!!
Arrive la première guest house...
les guest houses, ici, c'est un lit ou 2 et un interrupteur ( pour l'instant, car il parait que demain et après demain, il n'y a pas d'électricité ). Une douche commune ( chaude en générale) et un toilette le plus souvent à la Turc. Au bout du 4ème jour, j'ai eu un vrai toilette.
J'ai failli faire un article spécial sur ce toilette, la plus belle chose de la journée... (j'aime pas les toilettes turcs) mais après réflexion les paysages autour de moi dépassaient les toilettes ( enfin presque).
Les guest houses sont situées en général dans des lieux magiques: Vu sur une vallée, vu sur le cirque de l'Annapurna II ( il y en a 4, pour ceux que cela intéresse)...exemple de vue de ma chambre:
Petite description des différents paysages, au début il y a eu les champs de riz en terrasse comme je les aime presque aussi beau qu'au nord de Guilin,
les premières montagnes enneigées avec le Manaslu (8400m), l'Annapurna II, la forêt automnale, les différentes vallées qui offrent des panoramiques de folie,
la rencontre avec des mules, des enfants,
des porteurs en tout genre ( poules, bois...),
La santé va bien, les jambes suivent jusqu'à présent, la météo est super...seul bémol, je ne trouve pas d'Internet !
Long Time no see, hen tio pu tian : comme dirait mes amis chinois.
J'avais donc récupéré internet hier soir après plusieurs jours loin de tout... Mais hier le site qui héberge mon blog était malade ou bien en jour férié (1er novembre oblige). Je ne peux donc envoyer qu'un message ce matin que j'ai preparé il y a plusieurs jours. Je n'aurai pas le temps de corriger les fautes ni d'introduire des photos dans le texte ! Il y en a quelques unes dans l'album. Mon guide me presse... Pour que je me dépêche !
Ce soir, arrêt dans un petit village, donc je ne vous recontacterai que dans quelques jours.
Quand on commence son premier trek de 15 jours, il y a de l'appréhension évidemment. Françoise Lebreton disait qu'un tour du monde est initiatique, je pense qu'un trek autour des Annapurnas est une étape dans cette initiation. Qu'est ce qu'il y a à y trouver ? Pas l'exploit, des centaines de personnes font ce trek tous les ans. Biensur, il faut marcher plusieurs heures par jour, monter, descendre, surtout monter, supporter le froid, l'altitude, les conditions d'hébergement parfois limites... Mais ça les centaines de personnes le supportent. Qu'est ce qu'il y a à trouver, alors ? Je ne sais pas. Je me pousse à marcher à une bonne vitesse pour toucher mes limites même si je sens bien que je suis encore loin de mes limites. Le guide et mon porteur trouvent que je marche très vite. Ce matin, il y avait une montée faite en général en 1h30... On a mis 33 minutes. Le guide n'avait jamais vu ça en 20 tours des Annapurnas avec les précédents groupes. Je marche vite, je monte vite, en fait depuis le début de ce tour du monde j'ai l'impression de vivre vite... à 100%. A chaque fois que je pars dans un pays, je n'ai pas pris un jour sans rien faire, pas un jour à la plage à lire un livre, pas un jour de pluie à passer sous la couette, pas un dimanche, pas un jour férié ... juste que des jours fériés aussi pleins que possible. L'explorateur Sylvain Tessier avait passer 6 mois seul, totalement isolé en Russie au milieu de la Sibérie. Il dit avoir appris plus sur lui même, dans ce lieu isolé ,que dans toutes les explorations qu'il avait faites. Je me pose aussi cette question, à vouloir courir autour des Annapurnas, à vouloir enchaîner les jours de découvertes, je ne suis pas bien sûr de me découvrir plus moi même. Je découvre des pays, des cultures, des paysages inconnus, des ethnies, des religions mais moi même je ne vois pas de progrès, de découvertes. Faut-il que je fasse ma prochaine année sabbatique en Sibérie loin de tout ( blague...). Si ce tour du monde se veut initiatique, je n'ai toujours pas trouvé les clés...
Je suis aujourd'hui au cinquième jour du trek, dans le village de Manang ( je vous laisse chercher).
Je ne vais pas vous décrire chaque jour un par un, puisqu'ils se ressemblent tous : lever 6 heures, départ à 7, 4-5 heures de marche et repos l'après midi. Par contre, les paysages qui défilent autour de moi évoluent au cours de la montée. J'ai commencé 900m et aujourd'hui je suis arrivé à 3500m.
Le premier jour, je passe un pont suspendu...
J'adore les ponts suspendus, il y a une impression de vertige, de fragilité... Moi je suis tout content, je commence les photos et le guide me dit que l'on va en traverser 50 ! Le charme est rompu, mais je sais aussi maintenant que tout les jours j'aurai le plaisir de me balancer sur ces ponts.
Pour les connaisseurs... il n'y a pas qu'un pont sur la photo
Il y a aussi au premier plan un herbe qui se fume toujours interdite en France... ici elle est interdite aussi mais il y en a partout !!!
Arrive la première guest house...
les guest houses, ici, c'est un lit ou 2 et un interrupteur ( pour l'instant, car il parait que demain et après demain, il n'y a pas d'électricité ). Une douche commune ( chaude en générale) et un toilette le plus souvent à la Turc. Au bout du 4ème jour, j'ai eu un vrai toilette.
J'ai failli faire un article spécial sur ce toilette, la plus belle chose de la journée... (j'aime pas les toilettes turcs) mais après réflexion les paysages autour de moi dépassaient les toilettes ( enfin presque).
Les guest houses sont situées en général dans des lieux magiques: Vu sur une vallée, vu sur le cirque de l'Annapurna II ( il y en a 4, pour ceux que cela intéresse)...exemple de vue de ma chambre:
Petite description des différents paysages, au début il y a eu les champs de riz en terrasse comme je les aime presque aussi beau qu'au nord de Guilin,
les premières montagnes enneigées avec le Manaslu (8400m), l'Annapurna II, la forêt automnale, les différentes vallées qui offrent des panoramiques de folie,
la rencontre avec des mules, des enfants,
des porteurs en tout genre ( poules, bois...),
La santé va bien, les jambes suivent jusqu'à présent, la météo est super...seul bémol, je ne trouve pas d'Internet !