Escapade luinguistique à Los Angeles

Jour 2

Le 19/10/13, 5:28

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Réveil naturel 6h30 du matin, pas mal, j'aurais pensé plus tôt :)Brunch au guest house au milieu d'étudiants et certainement éminents professeurs. Jambon de dinde, de cochon, cube de fromage, pâte à tartiner au poivron, raisins durs et sans pépins (!) oeuf, énorme demi-muffin et du jus de Cranberries pour passer le tout.Je pars ensuite à pied, muni de mon GPS, après avoir repéré mon itinéraire sur Google maps, pour 3 objectifs :- récupérer mon vélo- acheter un téléphone portable à carte pré-payée- acheter un pass de transport pour les busIl est 9h du matin, je fais 50m et je reviens dans ma chambre chercher... crème solaire et casquette. On est le 19 octobre et j'ai l'impression d'être cet été en Bretagne, l'après-midi.Je suis dans le quartier de la prestigieuse université UCLA, en bordure de Beverly Hills, et... ça se voit. Des baraques superbes (même si un peu serrées), des grands arbres partout, et des petites rues vallonnées. Et il y a une odeur citronnée dans l'air, sans que je parvienne à trouver de quel plante cela vient. Je surprend un de ces fameux écureuils américains, croise des maisons où la décoration d'Halloween n'es pas un vain mot, passe à côté d'un parc qui me semble plus un aménagement d'un terre-plein d'une 50aine de mètres de largeur entre deux rues. Mais pour un terre-plein, il a la classe : un terrain de golfe, une aire de jeu, et même un bowling sur gazon.Je sors de la zone résidentielle (avec des noms de rue en dr = drive) pour m'engager sur des artères plus grandes (av, blvd). Je longe l'immense terrain du Los Angeles Country Club (en gros le club des gens riches qui aiment bien faire du golfe, comme à la campagne). Je remonte jusqu'au blvd Santa Monica où se tient un marché aux arts avec beaucoup de peintures, poteries, sculptures et autres trucs assez classiques, le tout sur un fond musical cool et un magnifique soleil. Mon attention est toutefois attiré par le carosse en diamant des 7 Wheel Wonders, le lapin percussionniste qui a un petit côté Donnie Darko, une sculpture en acier avec un système de rotation entièrement basé sur l'impulsion manuelle. Le marché dépassé, je tombe sur un panneau watchmen qui qu'il faut par faire ch*** à Beverly Hills, non... faut pas !Toujours remontant Santa Monica Blvd, je tombe dans une petite rue annexe sur un spa qui porte bien son nom. J'arrive bientôt sur West Hollywood et un truc dans le paysage qui semble être décliné partout,  me dit que ce quartier est gay friendly. Cela se confirme dans la boutique Bike & Hike ou les clients croisés, comme le tenancier, étaient manifestement gay friendly voir gays tout court.Je me renseigne pour récupérer un pass pour les bus, on m'indique un bâtiment "Metro" où travaillent des gens pour le réseau de transport publique, à 50m, cool ! Sauf que les gars à l'intérieur... ne savent pas où on peut acheter une carte de bus ! Pas démonté, je remonte North Santa Monica Blvd pour trouver un supermarché "Target" où le type de Bike&Hike m'a dit que je pourrais trouver un téléphone. Je tombe sur une petite place où une radio locale tient un stand et met la musique à fond, et où je me fais aborder par une demoiselle d'Amnesty International qui me parle des conditions des femmes natives américaines (indiennes), qui ne sont pas couvertes par la loi fédérale sur les droits des femmes car "oubliées" dans le statut spécial de ces communautés, et qui donc se font violer en toute impunité par des hommes non-natifs extérieurs qui repartent ensuite chez eux. Amnesty veut faire combler ce vide juridique.Je rentre dans le Target (tout est rouge ici) et en quelques minutes de vente et d'aide, je me retrouve avec un téléphone activé, prêt à appeler. D'ailleurs, si vous ne savez pas quoi faire de votre argent, vous pouvez toujours m'appeler au 323 445 8372 (je vous laisse chercher l'indicatif international ^^). Je flâne dans les rayons, pour l'essentiel cela ressemble beaucoup à ce que nous avons, l'ambiance Halloween déclinée aussi dans tous les produits aussi (spray nettoyant à base de potiron, kit de sculpture de citrouille, accessoires de déguisement de citrouilles (Yoda, Angry Bird, Mr patate...)Toujours à la recherche de mon pass, je repose la question à une employée qui m'indique un bureau de la Western Union à 100m de là (100m c'est ce l'autre côté de la rue mais vue la taille des rues, et des parkings intermédiaires...)Dans le petit bureau, en attendant mon tour je regarde les affiches. Beaucoup avertissent contre les arnaques associées à Western Union, et d'autres vantent la parfaite probité du système. Le type me dit que non, pas de carte de bus (!) mais il m'oriente vers la "main station" à quelques kilomètres au Sud. Et c'est reparti pour un tour en vélo !Je descends La Brea et passe visiblement dans le (un ?) quartier juif. A un stop, alors que quelque-uns, en habits traditionels, traversent la rue devant moi, un vieux black cycliste me dit en riant "ça ce sont des gangster noir !" J'arrive à la "main station" qui n'a rien d'une station, c'est un bâtiment avec 4 guichets, un banc et des flyers sur les transports en commun. Je demande un pass pour pouvoir prendre tous les bus de LA pendant 2 semaines. 20$ et ça y est, ma quête s'achève !... (en fait non, il y aura un rebondissement dans la saison 2)Vu que je me suis rapproché de Downtown, je file plein Est pour l'atteindre. Je croise, virevoltant à 1m de moi un papillon Monarque qui pourrait, sinon est, un symbole de la Californie. Je longe Korean town (visible aux inscriptions en koréen et à la tête de pas mal de gens croisés, mais rien dans l'architecture qui change). J'entame une grande descente vers les immenses buildings de New Downtown. Je passe devant une enseigne savoureuse pour un français : Escrow compagny, since 1967Je passe devant le Good Samaritan Hospital que certains lecteurs connaissent bien. Je croise la Jewelry street et Broadway sans m'arrêter (un autre jour...) et arrive enfin sur Main Street pour remonter vers la mairie de Los Angeles et tous les buildings officiels du Civic Center, la mairie apparaît enfin devant moi, quand soudain... ma chaine se bloque Surpris Après quelques essais, je maudis mon incompétence mécanique. Et puis je me rappelle que j'ai une clé à laine sur moi et avec beaucoup de chance, elle est à la taille du mécanisme qui coince... YES, je débloque le tout, reserre, et c'est repartit vers Pueblo, le coeur historique et hispanisant de Los Angeles. Les mains sales, assoiffé, je prends un verre (donc immense par défaut) de jus de Gwayava (ou qq chose du genre) avec pleins de glaçons, et me repose au kiosque alors que deux artistes Sud américains, de Cancoon, en guerrier jaguar et en mort se font prendre en photoRafraichi, je visite Olvera Street dans les 2 sens, passe dans le musée gratuit "Avila Adobe", qui n'a rien à voir avec l'éditeur du logiciel Acrobat PDF reader mondialement connu. Adobe signifie "boue, terre". C'est l'une des première maisons de Los Angeles qui a été fondée à la base par des mexicains avant que les colons dits "européen" n'arrivent. Je m'arrête dans un boui boui mexicain, choisi pour la visible bonne humeur du cuistot, pour manger un Burrito Mojado accompagné d'un Sierra Mist (aucune idée ce qu'est cette boisson mais ça sonne "local". Bon, après explication de la serveuse, c'est une variante du 7up fabriqué aux USA. Pour le typique mexicain, je repasserai, mais c'est typique américain, finalement ^^. 16h 50, le restaurant se vide (les américains mangent à n'importe quelle heure, visiblement, mais finalement je prends moi aussi le pli), je me fais entourer de moineaux (des mâles, pour ceux qui attendent cette précision Wink) qui attendaient de pouvoir nettoyer la zone. Je note que passe et repasse toujours la même policière qui doit être affectée à la surveillance de la rue en permanence.Toujours dans Olvera Street, je croise 2 vieux mariachis, un tas de conneries mexicaines dont des poupées top-moches, et la fameuse déesse de la mort, très en vogue actuellement, qui est déclinée partout et à toutes les sauces.A côté D'olvera Street, je tombe sur un mini-bal hispanique au pied de la statut d'Antonio Aguilar qui contrairement à ce que la statut pourrait laisser penser n'est pas un père fondateur, chef de guerre révolutionnaire ou du même genre, mais un acteur et chanteur colombien apparemment très apprécié ici Smile.Je traverse la rue pour rentrer dans la gare ferroviaire de Los Angeles qui est plutôt jolie, même si les trains semblent vétustes.Direction Little Tokyo, à deux coups de pédale de là.Assez différent de ce que j'imaginais. En garant mon vélo je me fais aborder par un hobos (SDF) à qui je prétends ne pas parler anglais. Le vieux ne se démonte pas et se fait comprendre par mimiques et gestuelles tout en souriant largement de ses dents clairsemées. Amusé par son talent, je lui donne 1$ et en profite pour lui demander les limites géographiques de Little Tokyo, ce qu'il me donne sans hésiter. Je passe à côté de ce qui ressemble à... un truc japonais (?) et rentre dans le tout petit quartier piéton de Little Tokyo[Petit jeu : quelque chos change a partir de ce chapitre, si vous trouver ce que c'est et pourquoi, dites le en commentaire et vous gagnerez un voyage a Los Ange toute ma consideration Smile]Je visite quelques magasins, persuade de ne rien trouver que je voudrais ramener... et finalement si : un petit accessoire bien utile et une chemise japonaise que j'ai trouve sympa et surtout tombee a point avec la nuit qui tombe avec la temperature. Je me renseigne sur les festivites du soir. on me parle d'un truc a la Japan Art Community Center mais sans me dire ce que c'est, ni ou c'est. Je croise un grand type dans la rue, lui demande. le type, K. Towler, est un SDF qui gagne son pain en ecrivant des poemes-minute sur n'importe quel sujet. Je lui propose "cherchant son chemin" et il repond : The only way to find Your path, is to bepasionate enough tobe free. And freeenough, to do whatyou choose to do.Your path is inyour dreamsBon, ça ne rime pas franchement, mais le type me dit "c'est plus mon style". Soit :p Puis il m'indique precisement le JACC. Je passe voir ce qu'il y aura puis revient au coeur de little Tokyo prendre une glace tout en savourant quelques prestations de karaoke où, de façon surprenante, les japonais d'origine sont loins d'etre les plus representés.Retour au JACC qui fait un festival sur le theme "Samourai et Geisha" et ou finit une conference avec des intervenants pointus du monde de l'entertainment aui parle des echanges japano-americains dans le domaine des arts de scene. S'ensuit la projection d'une representation theatrale japonaise "Les 7 ames dans le chateau du crane" Les premieres minutes je me demande ce que je fous la, le theatre japonais m'ayant toujours gonfle. Et puis je commence a voir que la mise en scene est tres actuelle, les textes bourres d'humour (c'est pourtant sous-titre en anglais donc je pense que la moitie des blagues se perdent en routes) et la performance de tous les acteurs excellente. C'est dynamique, les combats (a l'epee) sont nombreux, de masse et superbement choregraphies. Seule la premiere partie est projetee, mais comme le scenario, lui, est somme toute assez standard (pour un manga), je ne me sens que fatigue (encore un peu de decalage horaire) et pas frustre. Je reprend mon velo pour repartir a Berverly Hills dans mon Guest House. il fait nuit et frais... Et c'est la que je prends conscience que los Angeles est... grand. J'ai fait un peu plus de 22 kms pour rentrer. Apres une journee pareil, je me suis ecroule dans mon lit.... ouf !

stoil
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