Voyage autour du monde 2013/2014

Voyage en terre inconnue partie 2

Le 26/09/13, 6:51

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Aujourd'hui je suis à Lijiang, je continue de rattraper mon retard du Laos. Je suis cloué au lit, 39 de fièvre...un petit coup de froid entre Luang Namtha et Lijiang : 6 heures de mini bus, 12 heures de bus de nuit, 9 heures de train... Sans m'arrêter !

Partie 2 :
On est le 18 septembre, je me réveille au chant des coqs. Après un petit déjeuner local arrosé au lao-lao, le whisky à base de riz, on file à l'école donner des crayons et des cahiers que j'ai apportés. Comme je vous l'avais dit, ce sera une journée sans photo à partager. Il me reste le meilleur, les souvenirs dans ma mémoire. On quitte les hauteurs de ce village ( les villages akhas sont toujours dans les hauteurs) pour rejoindre un second village où nous passerons quelques heures, et prendrons un déjeuner. Nous avons fait le trajets avec 3 instituteurs de villages aux alentours. Il y a une réunion pédagogique pour préparer la rentrée scolaire de la région : 6-7 instituteurs pour autant de villages.
Sur le trajet, je dois donner une leçon d'anglais à une instit qui veut apprendre les chiffres et les jours de la semaine...
On arrive en fin de journée au village d'accueil pour la nuit. Mon guide doit repartir chercher sa clé USB qu'il a oublié ! Je me retrouve seul pour la fin de journée et personne ne parle anglais. Un Cyril bien seul au nord Laos, dans les montagnes de Phongsaly, dans un village akha, perché sur les hauteurs, assis autour d'une table basse. Avant d'être un but, les voyages sont une expérience. Là, il y a de l'expérience dans l'air.
Je me balade toute la fin d'après midi dans le village.
Les hommes fument une pipe à eau géante,

les femmes cuisinent, les enfants se cachent ou pleurent en me voyant, les femmes travaillent la laine, les enfants portent l'eau pour la soirée du ruisseau à la maison dans des bambous,

je me sens comme le premier étranger dans ces lieux. Comme l'ethnologue qui cherche à comprendre. Pourquoi 2 télévisions, j'ai vu des réfrigérateur servir d'armoire en Chine, à quoi peut servir une deuxième télévision ? À quoi sert cet arc dans la fabrication la laine ?

Les femmes qui preparent la teinturie : aller chercher les feuilles, macération...



. Les femmes travaillent toujours, même lorsqu'elles marchent.

A quelle vie rêvent les enfants qui vont à l'école ? Avoir plus de buffles et de poulets que leur parents ? Être Zidane de la toupie ? Et ces femmes qui portent le coffre fort de la famille sur la tête, c'est un miracle de le voir au 21eme siècle. Plusieurs filles de la nouvelle génération se détachent déjà de cette tradition. J'avais demandé à mon guide de Muang Khoua, de quoi ont ils le plus besoin ? Éducation, docteur, médicament, hygiène, de l'eau ... Rien n'est plus important que les autres. Vous sortez la boite de médicament, et la grand mère vous explique sont mal de dent, le jeune de 30 ans vous demande un traitement pour son mal de genou qui dure depuis un an, une autre  femme a une douleur qui la lance dans le bras....je ne suis pas médecin... Je ne ferai qu'aider un bébé qui semble s'être brûlé au bras, il a encore plein de cendre sur lui. On nettoie la plaie avec la mère en utilisant de l'eau de bouteille et mes mouchoirs en papier. On applique une compresse stérile que j'irai changer le lendemain. Peu de chose pas rapport aux besoins quotidiens. Une pompe pour apporter l'eau dans le village serait bien utile. Un médecin pour les visiter régulièrement, une crème de soin garnier pour femme et une pour homme aussi. Ils manquent vraiment de beaucoup. Le village Lahu que je viens de visiter,le 24 septembre, n'a même pas d'école. L'école la plus proche est à 2 heures de marche. Et probablement injoignable en saison des pluies. Voyage en terre inconnue nous rappelle la dureté de certaines vies. J'ai bien conscience de mon voyeurisme. Mais qu'est ce que je cherche dans ces villages, dans ces maison ? À comprendre s'il existe des mystères cachés au bonheur. Ont ils réussi à garder un je ne sais quoi que nos sociétés modernes auraient perdues. Un je ne sais quoi qui aiderait, qui rendrait heureux même quand on a rien. Sont ils vraiment heureux ? Je n'aurais pas la réponse en si peu de temps et d'échange.
J'aide les femmes à porter sur les derniers mètres les paniers pleins de bambous ou autres récoltes. Je joue avec les enfants. Petite douche au point d'eau qui ressemble plus à un petit ruisseau. En Indonésie, j'avais probablement déçu Caroline de ne pas avoir dormi dans le village ( vous vous en souvenez ?). J'espère que là je mérite mes galons de baroudeur. Et puis, diner ( un mot sur les repas quand même...mon guide avait pris pour le 1er déjeuner du poisson et de de la grenouille car le français ça mange les grenouilles ! Dans les villages on mange beaucoup de riz, du bambous, des cacahouètes grillées, des courges...on se sert beaucoup des mains aussi !) , et je vais finalement me coucher tôt en ayant pris soin de supprimer les fameuses photos de la journée que je voulais montrer à la famille. De leur côté, la famille regardera la télé pendant une heure. La télé est alimentée avec une batterie ! On sera 12 ou plus à dormir dans la maison-ferme, avec les chambres séparées juste avec des draps. Les femmes et les hommes ne dorment pas dans la même pièce ... C'est la maison derrière les vaches.

Nouveau lever avec les poules, qui en faites se réveillent bien plus tôt que le soleil ! Grâce à elles, j'ai le droit à  un lever de soleil sur la montagne et le village d'une beauté rare. Il y a la fameuse mer de nuages, quelques sommets de montagnes qui font office d'iles. Merveilleux.


je me régale ensuite à faire des portraits, je leur laisse aussi quelques photos du Polaroïd. Il est étonnant de voir leur visage sérieux lors des photos, pas de sourire, même quand la photo est pour eux.  Genre la photo du passeport où le sourire n'est pas autorisé.

J'arrive neanmoins par surprise a attraper des sourires.



Il y a aussi toutes ces photos de la vie quotidienne...il y en plein des l'album photos sur la droite Pour ceux qui veulent...




En partant, j'achète un petit panier en osier, histoire de garder un souvenir, de la rencontre.
Visite à l'école pour donner encore des croyants et des cahiers. Sabine appréciera la simplicité de la,maîtresse qui fait la,classe avec son bébé dans le dos. C'est aussi marrant voir les parents regarder par la fenêtre pour apprendre eux aussi avenant de partir travailler !



On redescend a la rivière en 2 heures et on retrouve un brin de modernité quelques heures plus tard à Phongsaly.
Encore une journée magique en pays inconnu. fin de la partie 2

[ Voir les photos : Laos - Phongsaly ]

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