Le 25/07/13, 3:33
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S’endormir à Bombay et se réveiller à Tokyo est une expérience à peu près similaire à un épisode de Stargate ou de Retour vers le Futur. Une acrobatie dans l’espace-temps.
C’est vrai que les 30 heures de voyage nous avaient déjà pas mal décalqués ; 30 heures de décollages, d’atterrissages, de demi sommeils et de transit dans les aéroports ; mais à peine sortis de l’aéroport de Tokyo, on a eu l’impression d’avoir débarqué dans un monde parallèle.
Premier choc : on était devenu sourds! Sur le trajet entre la gare de métro et notre hôtel, on voyait passer les voitures, comme sur coussin d’air, sans aucun bruit. La cacophonie permanente de klaxons à Bénarès et à Katmandou était devenue une habitude pour nous, un bruit de fond. Au Japon, seulement du silence, même dans les rues de Tokyo. Depuis 4 jours au Japon, on n’a pas entendu un seul klaxon (ni vu personne se faire renverser).
Deuxième effet kiss cool: on recommence à pouvoir observer le ciel, les paysages, les immeubles pendant nos promenades. Cela semble naturel, pourtant c’était chose impossible en Inde et au Népal; il fallait en permanence regarder ses pieds pour éviter les bouses et autres déjections animales, les déchets organiques et plastiques, les nids de poule remplis d’eau pourrie. A Tokyo, nous avons vu (en cherchant bien) un seul vieux papier jeté sur un trottoir. Un seul. Et à l’heure actuelle, il est quasiment certain que le cantonnier préposé à ce trottoir s’est fait hara-kiri.
Les files d’attente... Le concept de file d’attente a encore du mal à prendre en Inde: pendant que 10 mecs te doublent par la droite et par la gauche, ceux de derrière te poussent avec leur ventre jusqu’à ce que ton propre ventre touche le mec devant toi. A l’aéroport de Delhi on s’est fait mal voir parce qu’on attendait, derrière la ligne jaune de courtoisie, qu’un comptoir d’enregistrement se libère. Tous ceux qui étaient derrière nous, furieux, nous ont finalement doublés pour aller se coller contre les personnes qui étaient déjà aux différents comptoirs en train de s’enregistrer. La ligne jaune, dans les aéroports comme sur la route, est un concept abstrait en Inde.
Au Japon, la file d’attente est un art, dont il est parfois difficile de mesurer toute la subtilité. Hier, nous nous sommes arrêtés 3 minutes pour chercher notre chemin dans le métro, et en se retournant, on s’est aperçu que 4 personnes étaient derrière nous en train de faire une file d’attente... Comme ça... Pour pas nous passer devant ou nous demander de nous pousser un peu...
La culture est décidément un sport acrobatique.
(Zone fumeur dans la rue à Tokyo: personne ne dépasse la ligne blanche, pas un mégot au sol)
C’est vrai que les 30 heures de voyage nous avaient déjà pas mal décalqués ; 30 heures de décollages, d’atterrissages, de demi sommeils et de transit dans les aéroports ; mais à peine sortis de l’aéroport de Tokyo, on a eu l’impression d’avoir débarqué dans un monde parallèle.
Premier choc : on était devenu sourds! Sur le trajet entre la gare de métro et notre hôtel, on voyait passer les voitures, comme sur coussin d’air, sans aucun bruit. La cacophonie permanente de klaxons à Bénarès et à Katmandou était devenue une habitude pour nous, un bruit de fond. Au Japon, seulement du silence, même dans les rues de Tokyo. Depuis 4 jours au Japon, on n’a pas entendu un seul klaxon (ni vu personne se faire renverser).
Deuxième effet kiss cool: on recommence à pouvoir observer le ciel, les paysages, les immeubles pendant nos promenades. Cela semble naturel, pourtant c’était chose impossible en Inde et au Népal; il fallait en permanence regarder ses pieds pour éviter les bouses et autres déjections animales, les déchets organiques et plastiques, les nids de poule remplis d’eau pourrie. A Tokyo, nous avons vu (en cherchant bien) un seul vieux papier jeté sur un trottoir. Un seul. Et à l’heure actuelle, il est quasiment certain que le cantonnier préposé à ce trottoir s’est fait hara-kiri.
Les files d’attente... Le concept de file d’attente a encore du mal à prendre en Inde: pendant que 10 mecs te doublent par la droite et par la gauche, ceux de derrière te poussent avec leur ventre jusqu’à ce que ton propre ventre touche le mec devant toi. A l’aéroport de Delhi on s’est fait mal voir parce qu’on attendait, derrière la ligne jaune de courtoisie, qu’un comptoir d’enregistrement se libère. Tous ceux qui étaient derrière nous, furieux, nous ont finalement doublés pour aller se coller contre les personnes qui étaient déjà aux différents comptoirs en train de s’enregistrer. La ligne jaune, dans les aéroports comme sur la route, est un concept abstrait en Inde.
Au Japon, la file d’attente est un art, dont il est parfois difficile de mesurer toute la subtilité. Hier, nous nous sommes arrêtés 3 minutes pour chercher notre chemin dans le métro, et en se retournant, on s’est aperçu que 4 personnes étaient derrière nous en train de faire une file d’attente... Comme ça... Pour pas nous passer devant ou nous demander de nous pousser un peu...
La culture est décidément un sport acrobatique.
(Zone fumeur dans la rue à Tokyo: personne ne dépasse la ligne blanche, pas un mégot au sol)