Le 20/05/14, 21:53
15.8525747285718.592350485
Toujours accompagné de mes compères des 4 coins de la France, nous avons pris le chemin de la Bolivie en prenant soin de nous arrêter au lac Titicaca. De notoriété, le coté bolivien est plus beau et moins sale, donc sans hésitation notre premier stop a été Copacabana. Cette ville n’a pas grand chose à voir avec la célèbre plage brésilienne mais c’est le seul moyen de pouvoir accéder à l’ile du Soleil. Le premier jour on a glandé pour se remettre du long trajet en bus sur une terrasse au soleil en jouant aux cartes. Le lendemain nous avons pris le bateau pour cette fameuse île qui vaut vraiment le détour, non pas pour son coté culturelle mais vraiment pour sa beauté. On y fait une petite rando de quelques heures en partant du nord pour rejoindre le sud, la vue est magnifique. Nous avons dormi dans un petit village au sud avec d’autres françaises que nous avons rencontré sur la route. Retour sur la terre ferme pour y déguster une bonne truite avec des frites et marche digestive pour se rendre au mirador. Et la grosse surprise, je rencontre une ancienne connaissance avec qui j ai fais mes études il y a 10 ans. On décide d’aller boire une bière pour se raconter nos diverses expériences de voyage/taf, moments nostalgiques et on finit par diner avec toute une troupe, bien sympa !
On continue notre route vers La Paz, avec une traversée assez marrante du lac et une belle panne d’essence au milieu d’un bouchon. Nous débarquons dans la capitale, direction l’hostel que des potes nous avaient conseillé. Certains commencent les emplettes au marché, d’autres vont à la poste et moi je décide d’aller me renseigner pour une ascension d’une montagne en périphérie. Je booke mon tour et je retrouve des potes avec qui j’avais voyagé en Colombie. Pour fêter ses retrouvailles, on décide de tous aller manger au resto français (il est vrai que le riz/patate/poulet midi et soir commence à être fadasse). On se régale de canard, pates, charcuterie, vin, l’impression d’être à la maison et de faire un diner entre potes, très bon moment. Je quitte mes compères qui ne veulent pas faire l’ascension avec moi et je dois les rejoindre après dans le sud pour faire le Salar d’Uyuni ! Je me rends à l’agence avec un bon début de maladie, la tête dans le cul, j’essaie mon équipement car oui l’ascension est une montagne de 6 088 m (donc piolet et crampons sont de rigueur). Je me trouve avec une nana grecque et le guide dans la voiture. Nous montons de 4 800 à 5 300 m là où se trouve le refuge pour souper et se reposer (sur la dernière portion, la grecque a craqué, trop froid et mal des montagnes). Un vent de folie se lève et fait trembler les murs en tôle du refuge. Le guide nous réveille à 1h du matin et nous informe que les conditions ne sont pas favorables pour monter (je suis allé pisser dehors pour prendre la température et j’ai vacillé violement !). On essaie de négocier avec un autrichien mais rien n’y fait, on se recouche un peu le moral dans les chaussettes (gelées). Vers 2h30 le guide nous annonce que l’on peut essayer quelques mètres. Je m’équipe de toutes les couches possibles et armé de ma frontale, je marche encordée dans les pas du guide. D’autres groupes sont devant nous et c’est que le vent souffle à bourrasque et nous déséquilibre ce qui n’est pas évident pour progresser, d’autant que la neige à mi genoux n’aide pas !!! Bref on continue, le guide à voulu rebrousser chemin 15 fois prétextant différentes causes, mais j’ai pas lâché l’affaire et après 4 heures de dur labeur (surtout les 100 derniers mètres où tu t’arrêtes tous les 15 mètres tellement t’es au bout de ta vie) la récompense et la satisfaction de l’effort sont les premières émotions qui t’envahissent pendant que tu contemples un lever de soleil magique. Un moment inoubliable et magique (malgré que 3 semaines après je ne sens toujours pas mes 2 gros orteils). La redescente s’est bien passée, je sentais mon corps qui n’en pouvait plus, je me suis péter la gueule quelques fois à cause de la fatigue. Puis retour à 4 800 pour manger une empanada et prendre le van nous ramenant en ville. Un moment génial, très fatiguant mais qu’on ne vit pas tous les jours. Retour sur La Paz pour skyper pour la fête des mamans pour se faire passer pour un bon fils, puis au LIT !!! Lendemain, je récupère en me baladant dans la ville, les marchés et je réserve la route de la mort en vélo. L’activité consiste à descendre 65 km sur 3 000 m de dénivelé (20 km d’asphalte et le reste sur le fameux camino de la muerte). La première partie n’a rien d’extraordinaire et la deuxième est un peu plus fun mais je pensais qu’on irait plus vite et que l’adrénaline serait au rdv. Mis à part des paysages somptueux et 1 ou 2 passages un peu technique ca reste une ballade tranquille mais ca vaut tout de même le coup !!
Le soir même j’étais censé rejoindre mes potes dans le sud pour faire le Salar manque de pot j’allais connaitre ce qu’est un bloqueo (c’est un barrage routier entrepris par des « hombres » et ils ne laissent passer aucun véhicule, c’est leur moyen de protester). Je n’ai donc pas pu partir, chaque jour j’allais au terminal pour savoir si je pouvais partir et les réponses étaient toujours la même « reviens plus tard » avec toute la politesse qui va avec ! Je suis resté bloqué 5 jours et je n’ai pas pu faire le Salar avec ces personnes. J’ai donc glandé sur la Paz, fais le tour gratuit de la ville, papillonné, glandé et retrouvé pour une soirée mes potes de Colombie. J’ai réussi à partir pour Sucre (la vraie capitale) en faisant un détour de 16 h de bus. J’arrive cassé mais l’auberge était super bonne ambiance. Je rencontre d’autre connaissances de Colombie, cette fois des suisses et un franco/laotien, une belle équipe avec je voyagerai 2 semaines. On visite la ville qui est dotée une architecture magnifique, ca change un peu des blocs de la Paz. Cette ville a vraiment du cachet et un charme propre mais rien ne sert de trop s’y attarder. On file via un bus sur rail (imaginé un train qui passe des vitesses et qui marche à essence, vous regretter toujours vos grèves SNCF !!!) à Potosi qui fut l’une des plus grandes villes d’Amérique du Sud grâce à ses mines. La ville en elle-même ne casse pas des briques et a perdu de sa dimension d’en temps. Par contre la visite de la mine te retourne un peu, tu vois à qu’elle point leur boulot/conditions de vie est dur, fatiguant, dans une poussière épaisse et d’une dangerosité extrême (pour vous donner un exemple j’ai pu observer comment il introduisait la dynamite et durant la visite j’ai entendu 5 explosions plus ou moins fortes, sensations garanties !!). Avant la visite le tour t’emmène acheter des boissons, dynamites, alcool, coca pour les mineurs. On leur offre tout au long des 2 h de visite et ca te permet de parler directement avec eux.
Puis direction Tupiza pour faire le Salar d’Uyuni dans le sens inverse des touristes avec une nouvelle arrivante dans le groupe, une italienne (groupe de 5 pour les non matheux). Le tour était sous 4 jours où tu passes 3 jours dans le désert du Sud Lipez et frontalier avec le désert d’Atacama (au Chili), ce sont des paysages magnifiques à la roche rouge dans certaines régions, des montagnes/volcans impressionnants. On visite des lagons, se baigne dans des thermes, observe des geysers de souffre, dors dans des hôtels de sel et pour couronner le tout, le dernier jour c’est lever de soleil au Salar, un moment Nutella ! On a pris pleins de bonnes photos et certaines insolites.....
Je pense que c’est l’un de mes plus beaux moments du voyage, j’en ai pris plein les yeux. On a essuyé un nouveau bloqueo à Uyuni (on aurait dit une ville fantôme), après une petite galère on trouve le moyen de retourner à Tupiza pour récupérer nos sacs et se diriger vers la frontière argentine. Un peu trop de voiture, de bus ces derniers jours et peu de marche mais ca valait franchement le coup et son prix. Une expérience que je recommande tout autant que ce pays aux paysages superbes. Il est vrai que les locaux ne sont pas toujours aussi chaleureux et aimables que dans les pays voisins mais si on creuse un peu on s’aperçoit qu’il on plein de chose à offrir et de belles rencontres seront à votre portée.
On continue notre route vers La Paz, avec une traversée assez marrante du lac et une belle panne d’essence au milieu d’un bouchon. Nous débarquons dans la capitale, direction l’hostel que des potes nous avaient conseillé. Certains commencent les emplettes au marché, d’autres vont à la poste et moi je décide d’aller me renseigner pour une ascension d’une montagne en périphérie. Je booke mon tour et je retrouve des potes avec qui j’avais voyagé en Colombie. Pour fêter ses retrouvailles, on décide de tous aller manger au resto français (il est vrai que le riz/patate/poulet midi et soir commence à être fadasse). On se régale de canard, pates, charcuterie, vin, l’impression d’être à la maison et de faire un diner entre potes, très bon moment. Je quitte mes compères qui ne veulent pas faire l’ascension avec moi et je dois les rejoindre après dans le sud pour faire le Salar d’Uyuni ! Je me rends à l’agence avec un bon début de maladie, la tête dans le cul, j’essaie mon équipement car oui l’ascension est une montagne de 6 088 m (donc piolet et crampons sont de rigueur). Je me trouve avec une nana grecque et le guide dans la voiture. Nous montons de 4 800 à 5 300 m là où se trouve le refuge pour souper et se reposer (sur la dernière portion, la grecque a craqué, trop froid et mal des montagnes). Un vent de folie se lève et fait trembler les murs en tôle du refuge. Le guide nous réveille à 1h du matin et nous informe que les conditions ne sont pas favorables pour monter (je suis allé pisser dehors pour prendre la température et j’ai vacillé violement !). On essaie de négocier avec un autrichien mais rien n’y fait, on se recouche un peu le moral dans les chaussettes (gelées). Vers 2h30 le guide nous annonce que l’on peut essayer quelques mètres. Je m’équipe de toutes les couches possibles et armé de ma frontale, je marche encordée dans les pas du guide. D’autres groupes sont devant nous et c’est que le vent souffle à bourrasque et nous déséquilibre ce qui n’est pas évident pour progresser, d’autant que la neige à mi genoux n’aide pas !!! Bref on continue, le guide à voulu rebrousser chemin 15 fois prétextant différentes causes, mais j’ai pas lâché l’affaire et après 4 heures de dur labeur (surtout les 100 derniers mètres où tu t’arrêtes tous les 15 mètres tellement t’es au bout de ta vie) la récompense et la satisfaction de l’effort sont les premières émotions qui t’envahissent pendant que tu contemples un lever de soleil magique. Un moment inoubliable et magique (malgré que 3 semaines après je ne sens toujours pas mes 2 gros orteils). La redescente s’est bien passée, je sentais mon corps qui n’en pouvait plus, je me suis péter la gueule quelques fois à cause de la fatigue. Puis retour à 4 800 pour manger une empanada et prendre le van nous ramenant en ville. Un moment génial, très fatiguant mais qu’on ne vit pas tous les jours. Retour sur La Paz pour skyper pour la fête des mamans pour se faire passer pour un bon fils, puis au LIT !!! Lendemain, je récupère en me baladant dans la ville, les marchés et je réserve la route de la mort en vélo. L’activité consiste à descendre 65 km sur 3 000 m de dénivelé (20 km d’asphalte et le reste sur le fameux camino de la muerte). La première partie n’a rien d’extraordinaire et la deuxième est un peu plus fun mais je pensais qu’on irait plus vite et que l’adrénaline serait au rdv. Mis à part des paysages somptueux et 1 ou 2 passages un peu technique ca reste une ballade tranquille mais ca vaut tout de même le coup !!
Le soir même j’étais censé rejoindre mes potes dans le sud pour faire le Salar manque de pot j’allais connaitre ce qu’est un bloqueo (c’est un barrage routier entrepris par des « hombres » et ils ne laissent passer aucun véhicule, c’est leur moyen de protester). Je n’ai donc pas pu partir, chaque jour j’allais au terminal pour savoir si je pouvais partir et les réponses étaient toujours la même « reviens plus tard » avec toute la politesse qui va avec ! Je suis resté bloqué 5 jours et je n’ai pas pu faire le Salar avec ces personnes. J’ai donc glandé sur la Paz, fais le tour gratuit de la ville, papillonné, glandé et retrouvé pour une soirée mes potes de Colombie. J’ai réussi à partir pour Sucre (la vraie capitale) en faisant un détour de 16 h de bus. J’arrive cassé mais l’auberge était super bonne ambiance. Je rencontre d’autre connaissances de Colombie, cette fois des suisses et un franco/laotien, une belle équipe avec je voyagerai 2 semaines. On visite la ville qui est dotée une architecture magnifique, ca change un peu des blocs de la Paz. Cette ville a vraiment du cachet et un charme propre mais rien ne sert de trop s’y attarder. On file via un bus sur rail (imaginé un train qui passe des vitesses et qui marche à essence, vous regretter toujours vos grèves SNCF !!!) à Potosi qui fut l’une des plus grandes villes d’Amérique du Sud grâce à ses mines. La ville en elle-même ne casse pas des briques et a perdu de sa dimension d’en temps. Par contre la visite de la mine te retourne un peu, tu vois à qu’elle point leur boulot/conditions de vie est dur, fatiguant, dans une poussière épaisse et d’une dangerosité extrême (pour vous donner un exemple j’ai pu observer comment il introduisait la dynamite et durant la visite j’ai entendu 5 explosions plus ou moins fortes, sensations garanties !!). Avant la visite le tour t’emmène acheter des boissons, dynamites, alcool, coca pour les mineurs. On leur offre tout au long des 2 h de visite et ca te permet de parler directement avec eux.
Puis direction Tupiza pour faire le Salar d’Uyuni dans le sens inverse des touristes avec une nouvelle arrivante dans le groupe, une italienne (groupe de 5 pour les non matheux). Le tour était sous 4 jours où tu passes 3 jours dans le désert du Sud Lipez et frontalier avec le désert d’Atacama (au Chili), ce sont des paysages magnifiques à la roche rouge dans certaines régions, des montagnes/volcans impressionnants. On visite des lagons, se baigne dans des thermes, observe des geysers de souffre, dors dans des hôtels de sel et pour couronner le tout, le dernier jour c’est lever de soleil au Salar, un moment Nutella ! On a pris pleins de bonnes photos et certaines insolites.....
Je pense que c’est l’un de mes plus beaux moments du voyage, j’en ai pris plein les yeux. On a essuyé un nouveau bloqueo à Uyuni (on aurait dit une ville fantôme), après une petite galère on trouve le moyen de retourner à Tupiza pour récupérer nos sacs et se diriger vers la frontière argentine. Un peu trop de voiture, de bus ces derniers jours et peu de marche mais ca valait franchement le coup et son prix. Une expérience que je recommande tout autant que ce pays aux paysages superbes. Il est vrai que les locaux ne sont pas toujours aussi chaleureux et aimables que dans les pays voisins mais si on creuse un peu on s’aperçoit qu’il on plein de chose à offrir et de belles rencontres seront à votre portée.