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Comme nous attendions l'arrivée d'Emilie à Arequipa 4 jours plus tard, nous avions bien le temps de découvrir le cañon del Colca. On en a donc profité pour faire une grande boucle au lieu du petit circuit traditionnel.
Nous qui pensions avoir tout donné à Torres del Paine, la difficulté était bien plus grande ici!
Difficulté 1: Trouver le bon sentier.
Malgré qu'ils nous fassent payer bien cher pour leur billet touristique, aucune carte des sentiers n'est distribuée et aucune flèche ne les indique (il y a parfois un rocher marqué 1km après le début du chemin). Aussi, sur la partie "non-classique" du circuit, on n'a rencontré que 2 muletiers et 1 touriste en 2 jours, on n'avait donc pas vraiment l'occasion de demander notre chemin...
Difficulté 2: Le dénivelé.
Étant donné que c'est un canyon, aucun sentier n'est plat. Difficile à dire si on préfère les montées allant jusqu'à 1000m de dénivelé en 3h sous un soleil de plomb ou les descentes sur les chemins déformés par la saison des pluies, les rendant très casse-gueule (surtout avec nos gros sacs à dos) et même parfois éboulés, les rendant très acrobatiques.
Difficulté 3: Arriver à un village avant la tombée de la nuit.
Le coucher du soleil étant à 18h et les villages étant plutôt rares dans le canyon, il fallait bien calculer notre coup pour ne pas se retrouver dans le noir sur ces sentiers escarpés à flanc de colline.
On est quand-même bien contents que rien de tout ça ne nous ait découragé. Les paysages magnifiques, les chutes d'eau d'une puissance incroyable, l'abondante végétation en fleur et la très agréable piscine de l'oasis du fond du canyon ont largement suffit à compenser nos efforts

Pour rejoindre le Pérou, nous avons d'abord été pris en stop par un camion de 25T pour descendre de l'altiplano au niveau de la mer... En 5h pour 150km! On a ensuite réussi à attraper un bus en chemin pour Tacna, première ville péruvienne, où on a passé la nuit. Bus plein à craquer, vendeurs criant leur destination à la gare routière, prix négociables et hotel pour moins de 5€, on se croirait presque en Bolivie!

Après une nuit dans un bus chilien superconfort, on a repris un bus bolivien avec plus d'une heure de retard qui devait nous déposer à l'embranchement vers le parc Lauca.
Au final, il nous a déposé à 4km de là,, sous la grêle avec le mal de l'altitude et pour couronner le tout, nous avions oublié dans le bus notre sac de provisions fraîchement achetés, le bonheur était total...
Heureusement, la première voiture qui passait par là nous a emmené jusqu'au village de Parinacota où nous avons trouvé un refuge où passer la nuit (le froid nous ayant légerement découragé de camper).
Nous étions tout seul pour la visite du parc, ce qui nous plaisait bien jusqu'au moment où on a remarqué que les sentiers n'étaient pas indiqués. Au final, on n'a jamais trouvé celui que nous avions l'intention de faire mais on a quand-même vu un magnifique volcan recouvert de neige en arrière-plan d'une lagune entourée par une centaine de lamas, nous n'avons donc pas fait le déplacement pour rien!

Petit choc de retour au Chili: nous avons gagné une dizaine de degrés en 1/2 heure et nous avions un camping un peu miteux pour le prix de notre hotel avec piscine.
Le petit village de San Pedro est charmant, même si tres touristique, mais c'est surtout un bon point de départ pour un grand nombre d'excursions.
Pour éviter la foule, on a loué des vélos pour partir á la découverte des alentours.
Le premier jour, on est parti dans la nuit glaciale pour aller voir le lever du soleil dans la vallée de la lune. Les agences proposant toutes d'aller au coucher du soleil, nous étions absolument seuls durant presque toute la visite de ce magnifique site.
Le lendemain, on a pédalé jusqu'á la laguna Cejar, une lagune aussi salée que la mer morte. Apres s'être amusés á flotter dans l'eau salée qui faisait une croûte sur notre peau a peine sortis, on a rôti comme des petits poulets sur nos vélos pour aller jusqu'á la pukara de San Pedro, une forteresse précolombienne, avant de remballer nos affaires et prendre un bus de nuit pour Arica.

Un de nos grands coup de cœur du voyage, l'excursion de 3 jours au Salar d'Uyuni et Sud Lipez.
Malgré des avertissements de J-f et Adèle sur une agence pourrie, il a fallu qu'on choisisse par hasard la même parmi la multitude de possibilités. Heureusement, comme nous n'étions que 2 à avoir commis cette erreur, nous avons complété le 4x4 d'une autre agence qui s'avérait être la seule à aller jusqu'à l'Isla del Pescado (normalement fermée aux touristes à cause de la saison des pluies). 
Le premier jour, après avoir fait une halte dans un cimetière de train un peu glauque, nous sommes partis sur l'immense mer de sel entourée de quelques volcans. Après un arrêt à l'hôtel de sel pour prendre les traditionnelles photos "trompe l'oeil", on est allé déguster un steak de lama sur la petite île du poisson, au milieu du Salar, sur laquelle pousse des centaines de cactus (parfois centenaires). Pour terminer, arrêt aux ojos de sal, des petites piscines d'eau bouillante, avant de rejoindre le Sud Lipez, pour y passer la nuit.
Au Sud Lipez, le paysage est totalement différent: dunes de sable (parfaites pour accueillir le Dakar), lagunes colorées sur lesquels nagent des flamants roses, désert de Dali aux couleurs et "sculptures" improbables, tout ça entouré d'impressionnants volcans au sommet enneigé.
Le dernier jour, on s'est levé aux petites heures du matin pour voir les geysers avant le lever du soleil et se réchauffer dans une source chaude.
On a bien cru qu'on n'arriverait jamais à temps pour la navette nous amenant au Chili vu que notre 4x4 tombait en panne tous les 500m mais finalement on était tout juste (par contre on plaint ceux qui ont dû retourner jusque Uyuni avec la même voiture...)

Nous avons poursuivi notre visite de villes coloniales avec Sucre, qui n'a de capitale plus que le nom (les bâtiments administratifs se trouvant tous à La Paz). Une fois n'est pas coutume, nous sommes allés dans un musée, la Casa de la Libertad, où nous avons appris beaucoup sur l'histoire de la libération du pays. Après cette parenthèse culturelle, nous nous sommes contentés de se promener dans les très photogéniques ruelles de la ville blanche.
Autre attraction de la région: le marché dominical de Tarabuco, apparemment célèbre dans toute la Bolivie. On y trouve absolument de tout: des tissus cousus main aux GSM en passant par des fruits et légumes. Les indiens des environs sont reconnaissables, non seulement parce qu'ils n'ont pas d'appareil photo autour du coup, mais aussi à leurs vêtements traditionnels et leurs originaux chapeaux.

À notre arrivée dans cette ville perchée à 4000m d'altitude, nous avions un peu peur du mal des montagnes... Heureusement, à part le fait d'être à bout de souffle après avoir monté 3 marches, aucun autre symptôme n'allait nous empêcher de visiter de la célèbre cité coloniale. Pour se mettre dans le bain, on a commencé par la visite des mines traversant le Cerro Rico. Au programme: couloirs étroits traversés à toute allure par des charriots, démonstration de dynamite et dégustation d'alcool à 98% accompagnés du Tio et de Pachamama. Ensuite, pour rester dans le thème, nous sommes partis à la découverte de l'imposante Casa de la Moneda avant de flâner dans les agréables ruelles coloniales.