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Après une nuit dans un bus chilien superconfort, on a repris un bus bolivien avec plus d'une heure de retard qui devait nous déposer à l'embranchement vers le parc Lauca.
Au final, il nous a déposé à 4km de là,, sous la grêle avec le mal de l'altitude et pour couronner le tout, nous avions oublié dans le bus notre sac de provisions fraîchement achetés, le bonheur était total...
Heureusement, la première voiture qui passait par là nous a emmené jusqu'au village de Parinacota où nous avons trouvé un refuge où passer la nuit (le froid nous ayant légerement découragé de camper).
Nous étions tout seul pour la visite du parc, ce qui nous plaisait bien jusqu'au moment où on a remarqué que les sentiers n'étaient pas indiqués. Au final, on n'a jamais trouvé celui que nous avions l'intention de faire mais on a quand-même vu un magnifique volcan recouvert de neige en arrière-plan d'une lagune entourée par une centaine de lamas, nous n'avons donc pas fait le déplacement pour rien!

Petit choc de retour au Chili: nous avons gagné une dizaine de degrés en 1/2 heure et nous avions un camping un peu miteux pour le prix de notre hotel avec piscine.
Le petit village de San Pedro est charmant, même si tres touristique, mais c'est surtout un bon point de départ pour un grand nombre d'excursions.
Pour éviter la foule, on a loué des vélos pour partir á la découverte des alentours.
Le premier jour, on est parti dans la nuit glaciale pour aller voir le lever du soleil dans la vallée de la lune. Les agences proposant toutes d'aller au coucher du soleil, nous étions absolument seuls durant presque toute la visite de ce magnifique site.
Le lendemain, on a pédalé jusqu'á la laguna Cejar, une lagune aussi salée que la mer morte. Apres s'être amusés á flotter dans l'eau salée qui faisait une croûte sur notre peau a peine sortis, on a rôti comme des petits poulets sur nos vélos pour aller jusqu'á la pukara de San Pedro, une forteresse précolombienne, avant de remballer nos affaires et prendre un bus de nuit pour Arica.

Difficile de ne pas tomber sous le charme de Valparaiso combinant de belles maisons colorées et de magnifiques points de vue avec une très bonne ambiance. Après s'être essoufflés sur les nombreuses collines (avec un coup de cœur pour le cerro Concepcion), on a partagé un bon barbec (le tradicionnel asado) et goûté aux bières chiliennes avec les jeunes de notre auberge.

Après 5 jours de grisaille, ça nous a fait un bien fou de retrouver le soleil à Santiago. On a fait un rapide tour de la ville et de ses collines, visité une des charmantes maisons de Pablo Neruda et avons assisté par chance à la relève de la garde, digne d'un défilé du 21 juillet (sauf qu'ici, c'est tous les 2 jours).
Pour bien terminer la journée, on s'est offert un "melon con vino" pour accompagner notre "chorillana" (lamelles de viandes de bœuf aux petits oignons sur un lit de frites et recouvertes d'un œuf sur le plat).

La principale attraction de la région est le volcan Villarica et son ascension en fait rêver plus d’un (nous y compris).
Pourtant, sur les 5 jours où nous étions ici, il a fait tellement mauvais que nous n’avons même pas réussi à apercevoir le fameux volcan (et encore moins a grimper jusqu’au sommet).
On a quand-même trouvé des moyens agréables de faire passer le temps tels qu’une promenade au parc national Huerquehue dans une forêt d’arbres géants nous faisant découvrir une multitude de petits lacs ou une journée dans les Termas Geometricas à se prélasser dans les piscines creusées dans la roche du canyon verdoyant qui nous entourait tout en observant les chutes d’eau et en écoutant le bruit apaisant de la rivière chauffée par le volcan et alimentant au passage les différents bassins.

Ici, c’était un bon mélange de culture, nature et nourriture.
Culture avec la découverte des églises multicolores à intérieur en bois et des maisons sur pilotis de Castro ainsi que l’artisanat et les chants et danses traditionnelles au festival de Dalcahue.
Nature avec le parc national de Chiloe, sa faune et ses plages sauvages quasi-désertes le long de la côte embrumée du Pacifique.
Et enfin nourriture avec les spécialités culinaires chilotes telles que le milcao (pain de pomme de terre), les papas rellenas (patates fourrées à la viande) ou les calzones rotos (des sortes de beignets sucrés).

Dans la version chilienne de la région des lacs, il n’y a pas seulement des lacs mais aussi de nombreux volcans et sources chaudes.
Dans cette partie-ci de la région, on a découvert le volcan Osorno, ses roches volcaniques noires, jaunes et rouges, ses neiges éternelles et ses nombreux petits cratères mais aussi les chutes bleues claires de Petrohue et la plage de sable noir du lac Todos Los Santos, tout ça toujours sous un grand soleil.
Ayant fait un peu de stop pour éviter de parcourir les 50 km du parc à pied, on a aussi fait de nombreuses rencontres et récolté plein de conseils pour la suite du voyage !

Après une journée entière de bus (de 5h à 21h), nous voici arrivés en Patagonie chilienne où nous avons atterri dans la maison en taule remplie d'accessoires de cow-boy de Johnny le gaucho.
Une bonne nuit de 5h suivie d'une matinée dans le bus pour traverser la steppe patagonienne (où nous n'avons rien croisé mis à part quelques moutons, guanacos, autruches et flamands roses) et nous étions prêts à affronter le trek du "W" dans le parc Torres del Paine. 3,5 jours pendant lesquels on s'est parfois demandé pourquoi on s'infligeait ça mais où les lacs émeraude bordant les tours granitiques tricolores, les glaciers aux icebergs bleu ciel et les montagnes desquelles jaillissaient des chutes d'eau nous le rappelaient très rapidement.
Une centaine de kilomètres plus tard, c'est avec des cloches plein les pieds et des images plein la tête que nous sommes retournés chez Johnny le gaucho (encore bourré d'avoir fêté son anniversaire le veille, il était 17h...).