Le 25/02/11, 20:42
42.20014755-10.784857525
14-19/2
Toutes les photos :
Salta : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineSalta?feat=directlink
Vallées Calchaquies J1 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ1?feat=directlink
Vallées Calchaquies J2 et 3 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ2EtJ3?feat=directlink
Vallées Calchaquies J4 :
https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ4?feat=directlink
Les longs voyages en bus argentins, c'est pas trop mal à condition de tomber sur une bonne compagnie! Et malheureusement, pour notre plus long voyage, nous n'avons pas vraiment eu la meilleure compagnie...
Nous avons embarqué dans un bus de chez Flecha. Ici aussi, couverture et coussin, comme dans le bus Crucero del Norte entre Buenos Aires et Iguazu, sauf que cette fois, ça n'est pas emballé et ça ne sent pas le propre... La couverture est même carrément sale! Et le pire est à venir!
Dès l'entrée dans le bus, nous avons droit à de la musique locale qui hurle (et ce n'est pas peu dire) dans les baffles... L'Allemande dernière nous qui maîtrise parfaitement l'espagnol demande à l'hôtesse si on peut mettre un peu moins fort. Celle-ci aquièce, mais rien ne se passe. L'Allemande refait une tentative mais toujours pas de changement...
Après les 20 chansons de musiques locales, nous avons eu droit à un enchaînement de films, sans une pause ne serait-ce que de 20 minutes... Pas bien grave, on n'a qu'à pas regarder... Mais impossible d'oublier cette télévision tellement le volume est puissant. On ne s'entendait même pas parler entre nous...
Sophie a fait aussi quelques tentatives pour diminuer le volume, expliquant qu'elle avait mal à la tête, etc... L'hôtesse et les chauffeurs ont proposé des anti-douleurs...
Et quand par miracle on nous écoutait, le volume était tellement diminué qu'on entendait plus rien et que d'autres allaient à leur tour se plaindre qu'ils ne pouvaient plus suivre le film... et le volume se remettait à hurler... A devenir sot!
On a bien usé de stratagèmes en collant les coussins sur le baffle avec du sparadrap et en mettant nos boules Quies... Ça n'y a malheureusement pas changé grand chose...
Ces 23h de voyage en bus furent donc longues, très longues!
Trêve de plainte, parlons un peu de Salta et de sa région. Nous avons quitté le Nord-Est, plat et humide, pour le Nord-Ouest, sec et aride, juste au pied de la cordillère des Andes.
Contrairement aux autres partie de la cordillères que nous avons visitées, plus au Sud, les Incas sont passés par ici et y ont laissé des traces. De plus, la culture est bien plus dépaysante qu'ailleurs et se rapproche de la Bolivie ou du Pérou, de par la présence de nombreux indiens Quechuas, de leur artisanats et des lamas . L'occidentalisation est présente mais beaucoup moins que partout ailleurs en Argentine.
Salta est une ville d'environ 500000 habitants qui offre les avantages de la grande ville tout en gardant un cachet de village. L'architecture coloniale est très présente, notamment aux alentours du centre, autour de la place 9 de Julio. La ville, située à 1200m d'altitude, fut fondée en 1582 par les Espagnols qui envahirent les lieux en venant de la Bolivie mais qui ont eu un peu de mal à s'implanter ici face à la résistance des indiens. Salta est entourée de collines toutes vertes et de montagnes.
Nous avons passé la première nuit au camping municipal, décrit par le Lonely Planet comme le plus beau d'Argentine mais décrit par nous comme le pire jamais rencontré! Douches plus ou moins potables mais toilettes vraiment sales, pour la plupart sans porte, toutes sans planche... Un calvaire qui ferait se constiper un bébé paludique!
Nous y avons rencontré une très sympathique famille de français. Les parents ont vécu 5 ans en Belgique près de Anvers puis 4 ans en Égypte et ils ont maintenant décidé d'embarquer leur marmaille pour un voyage de deux ans : un an pour remonter d'Ushuaia au Canada et puis un an pour remonter d'Afrique du Sud en France... Tout ce voyage à bord d'un gros 4x4 sur lequel une tente se déplie pour accueillir les cinq enfants (oui oui, vous avez bien lu cinq -5-!!) tandis que les parents dorment dans le 4x4... Une fameuse aventure pour ces enfants âgés de cinq à onze ans et leur parent! On les admire!
Le 15 février, nous nous sommes levés de bonne heure pour partir à bord de notre super voiture de location : une Chevrolet Corsa rouge, absolument pas équipée si ce n'est d'air conditionné! Ici, pas d'Opel, mais les mêmes voitures (Zafira, Corsa, etc) avec la croix dorée américaine...
La première partie de route était goudronnée et s'est faite sans encombre avec des paysages faits de prairies et de collines vertes. Progressivement, les passages asphaltés se font rares et les rivières de plus en plus fréquentes. Et ici, on ne construit pas des ponts pour passer au dessus des rivières... On les laisse venir sur la route! Heureusement, il n'avait pas trop plu les derniers jours et elles ne dépassaient pas les cinquante centimètres de profondeur, avec un courant moyen mais bien trop faible pour emporter notre super Corsa rouge!
Nous sommes passés par la Quebrada de Escoipe où nous avons découvert des variantes de couleurs assez extraordinaires : les montagnes étaient rouges, grises ou vertes, recouvertes par endroit par de nombreux cactus. La route serpentait entre différentes vallées et à chaque virage nous nous retrouvions dans un paysage différent mais toujours aussi coloré.
Nous avons ensuite pris la Cuesta Del Obispo, une côte qui nous a mené à la Piedra de Molino, un col à 3348m.
Peu après, traversant encore des paysages incroyables, fait d'un altiplano coloré où vaches, vigognes et ânes se baladent en liberté, nous sommes entrés dans le Parque Nacional de Los Cardones, du nom du cactus qu'on peut y voir, le cardon. Ça parc s'étend sur 65000 ha, et les cactus ont longtemps été la seule source de bois pour les populations andines du coin.
Ici, les montagnes sont faites de superposition de différents types de roches de différentes couleurs, qu'on aurait pu regarder des heures durant si le soleil ne tapait pas si fort!
Le voyage aurait pu ne durer que trois heures... Mais il nous en a fallut sept pour finalement arriver à destination, dans le petit village de Cachi, à 2230m d'altitude. Ben oui, c'était tellement superbe que nous avons fait de nombreuses pauses photos et balades dans les cactus!
La ville de Cachi est entourée de sommets dont les plus hauts culminent à plus de 6000m! Et beaucoup sont des volcans éteints depuis longtemps.
Ici, nous avons dormi dans le plus chouette camping municipal jamais rencontré en Argentine, pour un pris vraiment dérisoire. Nous y avons rencontré deux québécois de 60 ans en voyage durant deux ans avec leur van, dans toute l'Amérique du Sud.
Le 16, nous avons repris la route en direction de San Carlos. Au programme, pas un seul mètre de route asphaltée! Uniquement de la piste! Youpie
Nous sommes passé par la route des artisans où les villageois font des ponchos et des écharpes qui partent à Buenos Aires. Un des artisans du coin à même fait un poncho pour Jean Paul II! Autant vous dire qu'ici, il est considéré comme un (demi-)dieu
Nous avons traversé les villages très paisibles de Seclantas et Molinos, toujours en passant dans des vallées spectaculaires. Mais le plus beau tronçon, c'est la Quebrada de Las Flechas, où nous avions l'impression de voyager sur Mars en traversant ces canyons aux multiples couleurs.
Cette fois encore et pour les mêmes raisons, nous avons mis le double du temps prévu avant d'arriver à destination. Celle-ci s'appelait la Vaca Tranquila, une ferme tenue par Alain et Anne, deux liégeois qui ont aussi six chambres d'hôtes. L'accueil fut bien sympathique avec de la bière faite artisanalement par Alain. Il en fait sept différentes que nous avons bien entendu gouté
Nous avons passé la journée du lendemain à nous balader dans l'énorme domaine, près des vaches, chevaux et moutons, et à profiter de la superbe piscine.
Nous n'oublions pas de mentionner le petit déjeuner, entièrement fait de produits frais préparés par Anne : pain, lait, yahourt et fromage faits dans la maison, confiture maison, raison des vignes, cake, ... Un vrai régal!
Après un peu de détente à la Vaca Tranquila, nous avons à nouveau embarqué la Corsa pour la suite des aventures. Cette fois, la route est goudronnée du début à la fin!
Les trois premières heures de voyage sont à nouveau incroyables! Nous sommes passés par la Quebrada de Cafayate faite de formations rocheuses surréalistes dans des tons rouges et de vallées vertes. Tant de splendeur implique encore des arrêts fréquents pour des séances photos de tant de beauté! Surtout qu'il y a moyen par endroit de pénétrer dans les strates scupltées par le Rio.
De retour à Salta, nous nous sommes posé dans l'auberge Salta Por Siempre, à recommander aussi!
Nous avons encore couru entre l'agence et internet pour organiser notre semaine de détente en Uruguay mais ça ne semble décidément pas évident! Cela fait des semaines qu'on essaie de se faire un truc chouette à des prix décents pour la situation mais c'est vraiment difficile! Voilà qu'on nous propose 7 nuits pour 1700 euros, et sans avion... Croyez-vous que les agences s'en mettent vraiment plein les poches ?
Enfin, finalement, en y passant encore une journée, on se trouvera quelque chose de bien sympathique pour bien moins cher!
A Salta, nous avons croisé Jérémy et Céline, un chouette couple de français (du Sud) rencontré à Buenos Aires. On a fait la découverte des environs avec eux avant de les laisser à l'organisation de leur location de voiture.
Nous avons visité le MAAM (Museo de Archeologia de Alta Montaña), qui explique comment les archéologues alpinistes ont fait pour retrouver des vestiges incas à plus de 6000m d'altitude.
Afin d'assurer au peuple fécondité et à la terre fertilité, les incas offraient des enfants à la montagne. Les enfants étaient choisis selon leur beauté et leur rang puis allaient à Cuzco où une grande fête était organisée en leur honneur. De Cuzco, ils devaient rentrer chez eux dans un voyage qui pouvaient prendre plusieurs mois. Une fois chez eux, on organisait une nouvelle grande fête en leur honneur et les enfants étaient ensuite conduit dans la montagne. Les enfants et les villageois formant un cortège chantant et dansant montaient à plus de six milles mètres d'altitude! Là, les enfants buvaient de la chicha (alcool local à base de maïs fermenté) jusqu'à en perdre connaissance. Ils étaient ensuite placé dans des trous avec différents objets, de la nourriture, des cadeaux etc. De par le froid et l'altitude, ils ne se réveillaient jamais.
Ce froid et cette altitude sont la clé de la conservation des trois enfants découverts en 1999 dans les environs de Salta, sur le volcan Llullaillaco à 6739m. Les corps étant gelés, leur état est intact!
Un des corps est visible au MAAM où il est conservé à -20 degrés dans une chambre froide. C'est étrange de se dire que ce corps a plus de 500 ans... Les sentiments en passant devant sont difficiles à décrire mais quoi qu'il en soit, ceci permet un aperçu incroyable des croyances incas!
Toutes les photos :
Salta : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineSalta?feat=directlink
Vallées Calchaquies J1 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ1?feat=directlink
Vallées Calchaquies J2 et 3 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ2EtJ3?feat=directlink
Vallées Calchaquies J4 :
https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ4?feat=directlink
Les longs voyages en bus argentins, c'est pas trop mal à condition de tomber sur une bonne compagnie! Et malheureusement, pour notre plus long voyage, nous n'avons pas vraiment eu la meilleure compagnie...
Nous avons embarqué dans un bus de chez Flecha. Ici aussi, couverture et coussin, comme dans le bus Crucero del Norte entre Buenos Aires et Iguazu, sauf que cette fois, ça n'est pas emballé et ça ne sent pas le propre... La couverture est même carrément sale! Et le pire est à venir!
Dès l'entrée dans le bus, nous avons droit à de la musique locale qui hurle (et ce n'est pas peu dire) dans les baffles... L'Allemande dernière nous qui maîtrise parfaitement l'espagnol demande à l'hôtesse si on peut mettre un peu moins fort. Celle-ci aquièce, mais rien ne se passe. L'Allemande refait une tentative mais toujours pas de changement...
Après les 20 chansons de musiques locales, nous avons eu droit à un enchaînement de films, sans une pause ne serait-ce que de 20 minutes... Pas bien grave, on n'a qu'à pas regarder... Mais impossible d'oublier cette télévision tellement le volume est puissant. On ne s'entendait même pas parler entre nous...
Sophie a fait aussi quelques tentatives pour diminuer le volume, expliquant qu'elle avait mal à la tête, etc... L'hôtesse et les chauffeurs ont proposé des anti-douleurs...
Et quand par miracle on nous écoutait, le volume était tellement diminué qu'on entendait plus rien et que d'autres allaient à leur tour se plaindre qu'ils ne pouvaient plus suivre le film... et le volume se remettait à hurler... A devenir sot!
On a bien usé de stratagèmes en collant les coussins sur le baffle avec du sparadrap et en mettant nos boules Quies... Ça n'y a malheureusement pas changé grand chose...
Ces 23h de voyage en bus furent donc longues, très longues!
Trêve de plainte, parlons un peu de Salta et de sa région. Nous avons quitté le Nord-Est, plat et humide, pour le Nord-Ouest, sec et aride, juste au pied de la cordillère des Andes.
Contrairement aux autres partie de la cordillères que nous avons visitées, plus au Sud, les Incas sont passés par ici et y ont laissé des traces. De plus, la culture est bien plus dépaysante qu'ailleurs et se rapproche de la Bolivie ou du Pérou, de par la présence de nombreux indiens Quechuas, de leur artisanats et des lamas . L'occidentalisation est présente mais beaucoup moins que partout ailleurs en Argentine.
Salta est une ville d'environ 500000 habitants qui offre les avantages de la grande ville tout en gardant un cachet de village. L'architecture coloniale est très présente, notamment aux alentours du centre, autour de la place 9 de Julio. La ville, située à 1200m d'altitude, fut fondée en 1582 par les Espagnols qui envahirent les lieux en venant de la Bolivie mais qui ont eu un peu de mal à s'implanter ici face à la résistance des indiens. Salta est entourée de collines toutes vertes et de montagnes.
Nous avons passé la première nuit au camping municipal, décrit par le Lonely Planet comme le plus beau d'Argentine mais décrit par nous comme le pire jamais rencontré! Douches plus ou moins potables mais toilettes vraiment sales, pour la plupart sans porte, toutes sans planche... Un calvaire qui ferait se constiper un bébé paludique!
Nous y avons rencontré une très sympathique famille de français. Les parents ont vécu 5 ans en Belgique près de Anvers puis 4 ans en Égypte et ils ont maintenant décidé d'embarquer leur marmaille pour un voyage de deux ans : un an pour remonter d'Ushuaia au Canada et puis un an pour remonter d'Afrique du Sud en France... Tout ce voyage à bord d'un gros 4x4 sur lequel une tente se déplie pour accueillir les cinq enfants (oui oui, vous avez bien lu cinq -5-!!) tandis que les parents dorment dans le 4x4... Une fameuse aventure pour ces enfants âgés de cinq à onze ans et leur parent! On les admire!
Le 15 février, nous nous sommes levés de bonne heure pour partir à bord de notre super voiture de location : une Chevrolet Corsa rouge, absolument pas équipée si ce n'est d'air conditionné! Ici, pas d'Opel, mais les mêmes voitures (Zafira, Corsa, etc) avec la croix dorée américaine...
La première partie de route était goudronnée et s'est faite sans encombre avec des paysages faits de prairies et de collines vertes. Progressivement, les passages asphaltés se font rares et les rivières de plus en plus fréquentes. Et ici, on ne construit pas des ponts pour passer au dessus des rivières... On les laisse venir sur la route! Heureusement, il n'avait pas trop plu les derniers jours et elles ne dépassaient pas les cinquante centimètres de profondeur, avec un courant moyen mais bien trop faible pour emporter notre super Corsa rouge!
Nous sommes passés par la Quebrada de Escoipe où nous avons découvert des variantes de couleurs assez extraordinaires : les montagnes étaient rouges, grises ou vertes, recouvertes par endroit par de nombreux cactus. La route serpentait entre différentes vallées et à chaque virage nous nous retrouvions dans un paysage différent mais toujours aussi coloré.
Nous avons ensuite pris la Cuesta Del Obispo, une côte qui nous a mené à la Piedra de Molino, un col à 3348m.
Peu après, traversant encore des paysages incroyables, fait d'un altiplano coloré où vaches, vigognes et ânes se baladent en liberté, nous sommes entrés dans le Parque Nacional de Los Cardones, du nom du cactus qu'on peut y voir, le cardon. Ça parc s'étend sur 65000 ha, et les cactus ont longtemps été la seule source de bois pour les populations andines du coin.
Ici, les montagnes sont faites de superposition de différents types de roches de différentes couleurs, qu'on aurait pu regarder des heures durant si le soleil ne tapait pas si fort!
Le voyage aurait pu ne durer que trois heures... Mais il nous en a fallut sept pour finalement arriver à destination, dans le petit village de Cachi, à 2230m d'altitude. Ben oui, c'était tellement superbe que nous avons fait de nombreuses pauses photos et balades dans les cactus!
La ville de Cachi est entourée de sommets dont les plus hauts culminent à plus de 6000m! Et beaucoup sont des volcans éteints depuis longtemps.
Ici, nous avons dormi dans le plus chouette camping municipal jamais rencontré en Argentine, pour un pris vraiment dérisoire. Nous y avons rencontré deux québécois de 60 ans en voyage durant deux ans avec leur van, dans toute l'Amérique du Sud.
Le 16, nous avons repris la route en direction de San Carlos. Au programme, pas un seul mètre de route asphaltée! Uniquement de la piste! Youpie
Nous sommes passé par la route des artisans où les villageois font des ponchos et des écharpes qui partent à Buenos Aires. Un des artisans du coin à même fait un poncho pour Jean Paul II! Autant vous dire qu'ici, il est considéré comme un (demi-)dieu
Nous avons traversé les villages très paisibles de Seclantas et Molinos, toujours en passant dans des vallées spectaculaires. Mais le plus beau tronçon, c'est la Quebrada de Las Flechas, où nous avions l'impression de voyager sur Mars en traversant ces canyons aux multiples couleurs.
Cette fois encore et pour les mêmes raisons, nous avons mis le double du temps prévu avant d'arriver à destination. Celle-ci s'appelait la Vaca Tranquila, une ferme tenue par Alain et Anne, deux liégeois qui ont aussi six chambres d'hôtes. L'accueil fut bien sympathique avec de la bière faite artisanalement par Alain. Il en fait sept différentes que nous avons bien entendu gouté
Nous avons passé la journée du lendemain à nous balader dans l'énorme domaine, près des vaches, chevaux et moutons, et à profiter de la superbe piscine.
Nous n'oublions pas de mentionner le petit déjeuner, entièrement fait de produits frais préparés par Anne : pain, lait, yahourt et fromage faits dans la maison, confiture maison, raison des vignes, cake, ... Un vrai régal!
Après un peu de détente à la Vaca Tranquila, nous avons à nouveau embarqué la Corsa pour la suite des aventures. Cette fois, la route est goudronnée du début à la fin!
Les trois premières heures de voyage sont à nouveau incroyables! Nous sommes passés par la Quebrada de Cafayate faite de formations rocheuses surréalistes dans des tons rouges et de vallées vertes. Tant de splendeur implique encore des arrêts fréquents pour des séances photos de tant de beauté! Surtout qu'il y a moyen par endroit de pénétrer dans les strates scupltées par le Rio.
De retour à Salta, nous nous sommes posé dans l'auberge Salta Por Siempre, à recommander aussi!
Nous avons encore couru entre l'agence et internet pour organiser notre semaine de détente en Uruguay mais ça ne semble décidément pas évident! Cela fait des semaines qu'on essaie de se faire un truc chouette à des prix décents pour la situation mais c'est vraiment difficile! Voilà qu'on nous propose 7 nuits pour 1700 euros, et sans avion... Croyez-vous que les agences s'en mettent vraiment plein les poches ?
Enfin, finalement, en y passant encore une journée, on se trouvera quelque chose de bien sympathique pour bien moins cher!
A Salta, nous avons croisé Jérémy et Céline, un chouette couple de français (du Sud) rencontré à Buenos Aires. On a fait la découverte des environs avec eux avant de les laisser à l'organisation de leur location de voiture.
Nous avons visité le MAAM (Museo de Archeologia de Alta Montaña), qui explique comment les archéologues alpinistes ont fait pour retrouver des vestiges incas à plus de 6000m d'altitude.
Afin d'assurer au peuple fécondité et à la terre fertilité, les incas offraient des enfants à la montagne. Les enfants étaient choisis selon leur beauté et leur rang puis allaient à Cuzco où une grande fête était organisée en leur honneur. De Cuzco, ils devaient rentrer chez eux dans un voyage qui pouvaient prendre plusieurs mois. Une fois chez eux, on organisait une nouvelle grande fête en leur honneur et les enfants étaient ensuite conduit dans la montagne. Les enfants et les villageois formant un cortège chantant et dansant montaient à plus de six milles mètres d'altitude! Là, les enfants buvaient de la chicha (alcool local à base de maïs fermenté) jusqu'à en perdre connaissance. Ils étaient ensuite placé dans des trous avec différents objets, de la nourriture, des cadeaux etc. De par le froid et l'altitude, ils ne se réveillaient jamais.
Ce froid et cette altitude sont la clé de la conservation des trois enfants découverts en 1999 dans les environs de Salta, sur le volcan Llullaillaco à 6739m. Les corps étant gelés, leur état est intact!
Un des corps est visible au MAAM où il est conservé à -20 degrés dans une chambre froide. C'est étrange de se dire que ce corps a plus de 500 ans... Les sentiments en passant devant sont difficiles à décrire mais quoi qu'il en soit, ceci permet un aperçu incroyable des croyances incas!