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Les vêtements en laine que nous avions emportés en prévision du froid polaire d'Ushuaia ont pu rester profondément enfouis dans nos sacs car c'est sous un grand soleil que nous avons été accueillis "al fin del mundo". Après avoir découvert avec un couple franco-brésilien la ville et le Glaciar Martial qui la borde, on est parti se dégourdir les jambes au parc national Tierra del Fuego. C'est toujours sous le soleil que nous avons affronté les épreuves menant au sommet du Cerro Guanaco: forêt dense avec branches et souches à escalader, marécages dans lesquels on s'enfonce jusqu'aux mollets, dernière côte balayée par des vents violents et enfin le renard gardien du sommet. Le panorama offert par le point de vue sur les montagnes, glaciers, lacs, le canal de Beagle et la ville d'Ushuaia nous a totalement récompensé de nos efforts. Pour bien terminer la journée, notre peu appétissant souper de tartines au fromage sans goût a été remplacé par un bon plat de pâtes bolo accompagné d'un verre de vin cuisiné et offert par nos voisins de camping suisses que nous avions rencontré au sommet. Pour le retour vers Ushuaia, nous avons eu moins de chance, début de journée sous la pluie, nuages couvrant les paysages et 2h30 d'attente pou notre navette (la ponctualité n'est pas leur plus grande qualité). Après tous ces efforts, nous avons terminé notre séjour par une excursion sur les eaux gris-vert du canal de Beagle pendant laquelle on a pu voir des cormorans, lions de mer, pingouins et visiter plus plus ancienne "estancia" (ou ferme) de la région.

Après 20h de bus, nous voici arrivés à Buenos Aires dans une auberge typique du quartier de San Telmo avec un patio et une sympathique terrasse sur le toit.
C´est un retour en terrain connu pour Greg qui a travaillé ici près de 2 mois il y a quelques années. Charlotte a donc eu droit à une visite guidée des différents quartiers de la ville: le tango et le marché couvert de San Telmo, le célèbre stade de foot et les maisons en tôles ondulées colorées de la Boca, la cohue et les bâtiments de style européen des quartiers politique et financier du Microcentro et Congreso, le port réaménagé, la réserve naturelle et les grattes-ciel de Puerto Madero, le cimetière de la Recoleta et enfin les parcs de Palermo.
Découvertes culinaires très agréables aussi avec les parillas de toutes sortes de pièces de viandes, les empañadas fourrées de divers ingrédients, les super choripan completos (une sorte de pain-saucisse amélioré) et last but not least: le vin argentin.

Notre séjour au Brésil a fini en beauté avec la (re)découverte des impressionantes chutes d´Iguaçu, la rencontre avec de très nombreux coatis (un peu trop même), des papillons qui suivaient Greg partout ainsi que des oiseaux exotiques comme les toucans ou les perroquets. Dans le parque das aves, juste en face des chutes, on a pu rentrer dans les volières au milieux de ces oiseaux et on a également pu apercevoir d´autres animaux moins sympathiques comme le boa constrictor, l´anaconda ou la tarentule.

Nos débuts en Argentine étaient tout aussi réussis avec la visite du côté argentin des chutes, ses passerelles offrant de nombreux points de vue et sa célèbre "Garganta del Diablo".

Au départ, nous étions allé à Curitiba pour pouvoir découvrir la Sierra Graciosa aux alentours de Morretes et voulions en profiter pour faire un tour rapide de la ville.
Au final, ça a été complètement la loose à Morretes tandis que nous avons été très agréablement surpris de Curitiba, en particulier pour son centre historique animé, son passeo publico avec plein d'oiseaux exotiques et son musée Niemeyer perché dans un œil de verre.
Pour éviter de perdre votre journée à Morretes, voici quelques conseils:
1) dans le train Sierra Verde Express (qui n'a d'express que le nom), choisissez une place du côté gauche pour admirer les beaux paysages plutôt que les cheveux des chanceux qui sont du bon côté.
2) arrivés là-bas, si l'office du tourisme vous explique qu'il faut prendre un taxi pour les 6 premiers kilomètres puis faire les 4 derniers à pied pour rejoindre les sentiers de la Sierra Graciosa, résistez à la tentation de vous y rendre à pied via ce qui à l'air d'être un raccourci sur le plan à l'échelle douteuse, vous risqueriez de vous perdre dans la campagne aux milieu des champs (et des moustiques) et de marcher 4h sans jamais atteindre votre objectif.
3) enfin, si vous n'aller pas découvrir la Sierra via ses multiples sentiers (où que vous n'arrivez jamais au point de départ), rien ne sert de prendre un ticket pour le bus de 20h30. La ville étant minuscule et sans grand intérêt, vous risquer de l'attendre pendant de longues heures.

Retour à la civilisation dans la petite ville côtière de Paraty. Une charmante ville blanche mal pavée aux châssis multicolores. Le tour de la ville étant très vite fait, on a fait un saut à Trindade (à 40 min en bus) pour ses plages, ses vagues (et ses surfeurs). Étant "bloqué" un deuxième jour sur place à cause des bus complets, on en a profité pour faire un tour en bateau des petites îles environnantes avec des arrêts baignade dans l'eau turquoise. C'est dur la vie parfois...

Nous avons quitté la ville pour la nature sauvage d'Ilha Grande. Par la même occasion, nous avons quitté le soleil pour 3 jours de pluie tropicale (ce qui est encore bien pire que nos draches nationales). On a quand-même eu un jour de beau temps ce qui nous a permis de grimper le pic de l'île à travers la forêt tropicale et ses singes hurleurs (le pic de Papagaio pour les connaisseurs) avant de rejoindre une plage de sable blanc tellement fin qu'il donne l'impression de marcher sur de la neige (Lopez Mendez, si vous voulez rêver avec Google image). Tout ça accompagné d'un habitant de l'île vivant dans notre camping qui nous donnait plein d'explications sur l'île, sa faune et flore et son relief (en portugais donc on n'a malheureusement compris que le tiers des explications...)

Première observation: l'échelle de ville n'est pas comparable à Bruxelles. "Près du centre" signifie qu'il suffit de prendre un bus pour atteindre le métro puis marcher 45 min pour atteindre notre 1ère destination 1h45 plus tard, le Christ Rédempteur sur son Corcovado.
Deuxième observation: nous ne sommes pas les seuls à être venus à Rio pour le nouvel an. Après 2h de file, on a réussi à se frayer un chemin dans la foule de touristes venus voir le Christ et profiter de l'incroyable vue offerte par le Corcovado. Heureusement, ça en valait vraiment la peine! Pour continuer le bain de foule, rien de tel que de passer la soirée du réveillon sur la plage de Copacabana aux côtés de 2,5 millions de personnes, une caïpirinha à la main pour admirer un gigantesque et impressionant feu d'artifice durant près d'1/2h.
Troisième et dernière observation: la ville est totalement morte le 01/01. Nous étions quasi tout seul pour monter au-dessus du Pain de Sucre (plus agréable et dont la vue sur la ville est encore plus belle que du Corcovado) et dans le centre, tout était fermé et seulement 2-3 touristes trainaient dans les rues.