On a décidé de monter de Tana à Tamatave en deux jours, taxi brousse oblige. Pause le premier jour à Moramanga et vérification des réflexes baby-foot ; pas facile le match en cinq boules ou devrait-on dire en 5 billes (balles de la taille d'une bille de mozza..).
Pour le deuxième jour, on a continué à bien choisir nos pilotes de taxi-brousse. Celui-ci avait un petit problème d'embrayage et n'avait le choix qu'entre la première et la cinquième vitesse. Sympa pour la route de moyenne montagne de faire toutes les côtes en première. Cela nous a au moins permis de pas terminer dans le fossé, comme quelques poids lourds qu'on a croisé sur la route. Résultat on a mis facile 7h pour les 250kms..
Ensuite pour atteindre l'île sainte marie, il y a environ 1h30 de traversée. Ah oui oui oui, on l'avait bien lu sur nos guides, la mer est grosse en juillet. Et effectivement, la mer est grosse voire GROSSE en juillet. Grosse du genre la traversée interdite par la capitainerie la veille..
Nous voilà partis dans les creux de 3-4 mètres avec notre bateau de 40 personnes. C'est clair que sur la photo, on ne savait pas ce qui nous attendait.
Alex a certainement tordu la barre de fer à laquelle elle se tenait tellement elle avait peur. Autour de nous, ça jouait à "celui qui vomit le premier a perdu". Nous avec notre technique de voyage à jeun, et beh on n'a pas vomi.. Heureusement, qui dit grosse mer, dit baleine joueuse. On a eu la chance de voir 4 ou 5 spécimens pendant la traversée. Clou du spectacle : énorme saut à 20 mètres du bateau d'un bestiau qui devait être plus gros que nous. C'est limite si on n'a pas été éclaboussés (et on n'est pas en mode marseillais). C'était vraiment inattendu et magnifique de si près (et ça évacue un peu les angoisses aussi....).
Après une petite traversée en pirogue depuis Sainte marie, on arrive à l'île aux nattes. Ici c'est voiture interdite, de toute façon y'a pas la place. Ici il n'y a que deux voies de circulation : l'"autoroute nord sud" et le "périphérique", la preuve, nous y sommes passés.
En ce moment c'est l'hiver, alors la météo est plutôt incertaine. Donc des fois il pleut, et même souvent il pleut. Mais quand il pleut, c'est toujours épisodique, alors ça décourage pas trop (enfin surtout les premiers jours, après ça gonfle..) Encore une fois, merci olivier pour le poncho.
On aurait été mieux en maillots sur nos serviettes, mais on n'a pas eu le choix ce jour-là.
Dès qu'on a eu quelques rayons de soleil, on a tenté le tour de l'île à pieds (faisable dans la journée..). Bizarrement alex se trouve toujours des amis pour partager une petite conversation.
"wouf wouf ca va ?" "wah wah wahou pas trop mal.."
Et quand il fait vraiment beau, on est en mode carte postale.. Copyright Melle Peeman.
Histoire de garder les mollets saillants, on a loué des vélos sur Sainte marie. L'île s'étire sur une soixantaine de kilomètres tout en long.. mais on n'est pas arrivés au bout.. Balade toujours interrompue par notre amie la pluie..
On a profité des deux jours de beaux temps (et d'une mer calme) pour s'offrir notre safari baleine (on est quand même juste un peu venus pour ça). Un safari baleine, c'est pas compliqué : tu montes dans un zodiac, t'avances doucement vers le large et t'attends de croiser une des 3 ou 4000 baleines qui viennent se reproduire ou mettre bas entre Sainte Marie et Mada. Première sortie, on a eu la chance de voir une famille baleine. Papa baleine ci dessous, avec le jeu de "je vais deviner ou tu vas sortir alors je coupe le moteur et je t'attends.."
Portrait de famille. Si si, regardez bien y'a bébé baleine qui traîne..
Une seule sortie, ça nous laisse un peu sur notre faim.
A notre hotel, on a rencontré pierre (34ans) et sa famille (avec sa femme marie et ses enfants, 4 et 6 ans environ). On a beaucoup aimé leur compagnie. Mais on s'est sentis bien confortables dans notre aventure par rapport à la leur. Ils passent trois mois à mada en vélo : vélo couchette + remorque (avec enfant) pour monsieur et vélo + 3e roue (avec enfant pour madame). Il faut imaginer la famille (avec les vélos) prendre le taxi-brousse, la pirogue et le bateau brousse et aussi circuler sur les pistes ou routes joliment décorées de nid de poules plus ou moins grands. Pour les curieux, voici leur blog :
http://familytinerance.blogspot.fr/
D'un commun accord, on s'offre une deuxième sortie. Et on a eu bien raison. Dans un premier temps, on a suivi quelques baleines bien timides, mis à part quelques tentatives de contact : "coucou alex, je suis sous l'eau.."
En enfin, notre ami qui peut grossir de 200kg par jour : le baleineau. On en reste bouche bée. Il nous a gratifié d'une trentaine de sauts (pratique pour avoir le temps de faire la bonne photo..). On s'en est pas lassés.
Comme on a bénéficié de trois jours de beau temps, on en a encore profité pour balader sous les palmiers..
Le retour de la pluie et du mauvais temps ont été annoncés. On a donc raccourci notre séjour sur sainte marie de quelques jours, pour éviter de revivre le plaisir de la traversée aller. Changement de compagnie maritime pour le retour, mais on a gardé notre technique de voyage à jeun. A noter la distribution des petits seaux dans l'allée centrale. Exemple des petits détails qui rendent la traversée folklorique : la passe pour l'arrivée étant peu profonde, les passagers du fond du bateau ont été priés de se rendre sur l'avant pour équilibrer le bateau, et oui, sinon de temps en temps ça touche.. ils ont du bien calculer avec les marées aussi..
Notre aventure sur Mada arrive (déjà) presque à la fin.. on se prépare tranquillement à changer d'environnement..
Tout va toujours très bien ici..