Himalaya

Ville paumée dans la campagne brésilienne. Mais j'ai quand même réussi à trouver LE bus qui relie Brasilia à cette ville.
Alors pourquoi j'ai choisi de venir ici??? Des centaines de pélerins viennent ici chaque jour.

Abadiania est en quelque sorte l'équivalent de notre Lourdes. Il s'y trouve un des plus grands médiums de ces dernières décennies. C'est un très grand guérisseur. Il s'appelle Joao de Deus (Jean de Dieu en français)et il fait ça à la Casa Dom Inacio. Des entités spirituelles s'incorporent en lui et effectuent des guérisons à travers lui. Il officie les mercredis, jeudis et vendredis et c'est totalement gratuit. Les entités donnent des traitements: opération spirituelle, aller à la cascade, prendre des herbes que la Casa dom Inacio donne...

L'énergie dans cette ville, et spécialement à la casa, est extrêment puissante. On ressent très facilement les entités.
J'ai logé dans une pousada (comme guest house) qui était très belle, avec un jardin et une cuisine. Et y'avait plusieurs hammacks!!!
Il faisait très chaud, j'ai pris des couleurs, même si y'avait de grosses averses par moments. Mais elles étaient les bienvenues.
J'ai fait de belles rencontres.

Abadiania est aussi très connu dans le monde parce qu'il y aurait ici un porto inter-stellaire. En d'autres termes, il y aurait pleins d'ET. J'en ai pas vu, mais j'ai rencontré des gens qui en ont vu, d'autres qui ont pris des fotos. Je sais que certains d'entre vous se disent: c'est des conneries. Mais moi je pense: pourquoi pas?

Je suis restée un mois. C'était bien et très régénérant!!
Mais le Guatemala et les Mayas m'appelent!!!

Capitale du Brésil. J’ai vu l’aéroport et un peu la ville en bus. Y’a rien à voir. Mais l’aéroport est pas mal. J’y ai dormi quelques heures à mon arrivée. Et quelques heures avant mon départ pour le Guatemala. C’était confortable.

Super ville ! Je m’attendais pas à ce qu’elle soit si belle. J’ai adoré ! Grâce à elle, j’ai pu redécouvrir les joies du métro ! Mes vieux réflexes de parisienne sont tout de suite revenus ! J’étais heureuse de pouvoir reprendre le métro ! A mon grand étonnement ! J’ai eu un peu de mal à comprendre où il fallait mettre le ticket, mais finalement, à l’aide d’un policier brésilien, j’y suis parvenue. (Il a bien rigoler en me voyant galérer...lol).

Copacabana est une plage exceptionnelle !! Il faisait chaud et quelle joie de déguster une noix de coco à la plage, au mois de janvier ! J’ai regardé des Brésiliens jouer au beach volley-foot (quel nom donner à ce sport ???) En fait, ça se joue sur un terrain de beach volley. Les joueurs (deux dans chaque équipe) doivent marquer des points comme au volley, sauf qu’ils ont interdiction de toucher la balle avec les mains (comme au foot). Très intéressant et très physique !
Je me suis balladée dans les belles rues de Rio.
4 jours, ça passe vite. C’est pas suffisant mais je compte y revenir.

Après 3 mois en Inde, mon arrivée au Brésil après un long périple fut comme un retour à la civilisation. Ici, il y a des voitures, qui en plus roulent normalement. Ici, y’a de l’eau chaude. Ici, c’est propre. Ici, personne ne m’accoste à longueur de journée pour me prendre en photo ou pour me vendre un truc.
Il fait chaud, et j’ai le droit de mettre un T-shirt !!! (en Inde, les filles ne doivent pas montrer leurs épaules). Il fait chaud, mais c’est la saison des pluies. Donc par moments, il se met à pleuvoir plus que des cordes. On est mouillé de la tête aux pieds, du sous-vêtement au pantalon, instantanément.

Les Brésiliens sont très sympathiques. Ils te parlent très facilement et t’aident avec plaisir quand tu en as besoin. Le problème, c’est que je parle pas vraiment portugais. Mais peu importe, dans le bus, ils peuvent me parler pendant plusieurs minutes sachant que je comprends rien. Je baraguine dans mon portugais très empreint d’espagnol : nao entiendo. Mais ils continuent quand même. Je pense qu’en réalité, ils veulent simplement parler, et n’attendent aucune réponse de ma part. Mais ça ne me dérange pas : j’adore les écouter me parler ! Ca sonne comme une belle musique dans mes oreilles.

Niveau resto, c’est souvent des buffets. Tu prends ce que tu veux et après tu pèses ton assiette. Le poids détermine le prix à payer. Le but est donc de prendre ce qui pèse le moins lourd pour payer le moins possible. C’est devenu un concours entre mes amies et moi. Je mange tous les soirs avec une Anglaise et une Allemande. On regarde qui a gagné. Généralement, on arrive toujours dans le même ordre : l’Anglaise en premier, ensuite moi et après l’Allemande.

Le seul problème du Brésil, c’est que c’est cher. Certaines choses sont même aussi chères qu’en France. On m’avait prévenue, mais je pensais pas que ça le serait autant. Du coup, même si je serais bien rester longtemps au Brésil, j’ai décidé d’écourter mon séjour car ça fait un gros trou dans mon budget. J’y retournerai plus préparée.

Quand j'ai planifié mon voyage, j'avais décidé de passer du temps dans l'Himalaya. Puis, en Inde, j'ai eu comme une révélation qu'il fallait que j'aille au Brésil. J'ai donc décidé de changer mes plans et de partir au Brésil, qui se trouve à l'autre bout de la planète!! Il m'a donc fallu 2 jours pour arriver à destination:
20 heures de train de Varanasi à Dehli (avec 6 heures de retard, dans la moyenne indienne), puis l'avion de Dehli à Dubai, soit 4 heures. L'aéroport de Dubai est exceptionnel: j'y ai passé la nuit vu que j'avais 7 heures d'attente avant mon prochain vol. Tout était ouvert, y'avait un monde fou! Y'a des horloges rollex pour t'indiquer l'heure, tout est à la dernière pointe de la technologie! On voit qu'ils ont de l'argent!
Puis mon vol de Dubai à Rio de Janeiro, qui a duré 14 heures...vol extraordinaire, le meilleur vol de toute ma vie. J'ai voyagé avec la compagnie Emirates. L'avion était à moitié vide, j'ai donc pu choisir mon siège et m'étendre pour dormir. Les films et la musique proposés sont géniaux, même la bouffe est pas mal!!
Puis arrivée à Rio à 16h, crevée après 2 jours de périple... mais trop contente d'être au Brésil!

Sarnath est une ville située à côté de Varanasi où le Bouddha a donné son premier enseignement. Très jolie petite ville, pleine de temples. Avec un zoo à ne surtout pas manquer (il y a 2 alligators et 3 oiseaux à voir de tout urgence!!!).
Bel endroit pour méditer, et rien que de penser que le Bouddha y était...

Après 7 heures de bus et quelques péripéties (le bus est tombé en panne, y’avait de la fumée partout...lol), on est finalement arrivées à destination : Varanasi. Ville sacrée pour les Hindous qui viennent y mourir en masse.
On arrive et tout de suite, on se fait suivre par un mec qui veut absolument nous refourguer une chambre d’hôtel ! On avait beau lui dire non, il continuait à nous suivre, jusqu’à ce que Nadine s’énerve et lui crie dessus... j’avoue que j’étais à deux doigts de le faire...

On trouve une chambre à Assi ghat, dans une guest house assez propre.
On visite la ville : c’est beaucoup mieux que ce que je pensais ! Les ghats sont magnifiques, et on peut observer les gens prendre un bain, laver leurs affaires ou se purifier avec l’eau très polluée du Gange.
Il y a des chauffeurs de bateau qui nous accostent toutes les secondes avec des « Hello boat ! » Non merci... Puis on arrive à la burning ghat principale, là où les corps des hindous qui viennent de mourir sont brûlés. Il y a des dizaines de corps qui brûlent continuellement, jour et nuit. Très intéressant à voir pour se rappeler qu’on peut mourir à tout instant. Vivons donc le moment présent.

Ville sacrée pour les bouddhistes tibétains, car c’est sous un arbre dans cette ville que Bouddha a eu son illumination. On peut donc y aller et méditer devant cet arbre, dans cette petite ville paisible du nord de l’Inde.

Il nous a fallu 24 heures de train pour atteindre ce petit village dans un des états le plus pauvre d’Inde. Le train en Inde, c'est bien et pas cher. Sauf qu'il y a beaucoup de monde et que quand tu veux sortir, tout le monde te pousse de partout!! J'avoue que j'ai eu des sueurs froides!!
On avait prévu d’y rester quelques jours avant d’aller à Varanasi.
Seulement voilà, ce que l’on ignorait, c’est que le dalai lama devait venir pour y donner des enseignements pour le nouvel an. La petite ville de 4000 habitants s’est donc transformée en ville de 200 000 habitants. Invivable, poussiéreuse... et chère. Avec Nadine, on avait prévu d’aller dans une tente que des amis de Rishikesh avaient réservée pour les 2 semaines d’enseignement, nous ne devions y rester que quelques jours.
Ce campement (qui ressemblait à un campement de réfugiés) était sommaire : pas de douches, des WC sales dès le 1er jour, des gens partout. Il faisait froid. Notre 1ère nuit fut horrible : on a dormi à même le sol, la tente ne fermait pas donc on étaient congelées. Horrible : on est tombées malades toutes les 2...Le lendemain, on s’est précipitées pour acheter de la paille : on a compris pourquoi tout le monde en vendait ! Je ne savais pas que la paille pouvait être si confortable et si chaude !
On est restées seules les 2 premiers jours puis nos amis sont arrivés et on leur a tout de suite dit d’acheter de la paille s’ils ne voulaient pas tombés malades comme nous !
Les restos (ou plutôt endroits où on vend à manger) étaient pas chers. Et ce qui m’a surpris, c’est qu’il y avait de la viande !! Après 2 mois à Rishikesh, j’avais oublié que les gens mangeaient de la viande. La ville ressemble à une ville tibétaine : il y a des Tibétains partout. Ils sont beaucoup gentils et accueillants que les Indiens, et aussi beaucoup plus serviables.
Ville à faire, sauf quand le dalai lama est présent car y’a beaucoup trop de monde.
Puis on est restées encore un jour et on est parties. J’ai pas vu le dalai lama, mais j’ai été dans la même ville que lui pendant quelques heures... c’est déjà bien !
Donc après cela, on a pris le train direction Varanasi (anciennement Bénarès).

Rishikesh, ville spirituelle par excellence et capitale mondiale du yoga. Ici, il est interdit de manger de la viande ou de boire de l’alcool. Les œufs se vendent en cachette car ils y sont également interdits. Tout le monde est en quête spirituelle et de nombreux cours de yoga, méditation, massages etc y sont proposés tous les jours. C’est génial d’aller au resto et d’avoir l’embarras du choix !! Ca change !

Très jolie ville, au bord du Gange qui n’est pas encore très pollué car on est situé très près de sa source. Le ciel est bleu tous les jours, pas un nuage. Un seul jour de pluie en 2 mois.
Il y a 2 ponts qui relient la ville. Il est courageux de les traverser car ils bougent en même temps que vous... faire attention quand beaucoup de gens sont sur ce pont, sauf si vous aimez les sensations fortes !

J’ai pris des cours de yoga pendant 2 mois avec agama yoga. J’ai beaucoup appris et me suis énormément purifiée. J’y ai rencontré des gens de tous horizons, très intéressants. Il s’agissait de cours intensifs, soit 4 heures par jour pour le premier mois. J’avais des courbatures au début, puis je me suis habituée. Il y avait des cours tous les soirs sur la spiritualité. Expérience enrichissante et purificatrice ! Mon corps s’est assoupli et raffermi. On faisait des bahjans (chants védiques dédiés à Dieu) toutes les semaines. C’était extraordinaire de chanter en communion avec tous ces gens. Et les chants, qui sont des mantras que l’on répète constamment, étaient puissants. J’ai également découvert de nouvelles et différentes façons de méditer. J’ai beaucoup appris et j’en suis reconnaissante.

J’y ai rencontré aussi un nouvelle grande amie, Nadine, qui n’a de français que son nom. Elle est australienne. On se ressemble tellement ! Elle est devenue une de mes meilleures amies. On a beaucoup appris l’une de l’autre.

C’est là que j’ai fait une autre rencontre extraordinaire : un guru brésilien, du nom de Prem Baba. Jamais je n’avais rencontré auparavant d’âme aussi belle et aussi pure. Rien que d’être dans son aura, on se sent vivifié et purifié. Les bahjans avec lui et ses disciples étaient merveilleux. Je suis allée le voir tous les jours pendant deux semaines : on chante, il parle de la vie et de comment vivre en harmonie avec Dieu, puis on rechante et il s’en va. Ca dure à peu près 2 heures.
Si j’ai l’occasion, j’irai le voir au Brésil dans son ashram.

L’Inde est un pays à part, différent des autres. J’ai visité beaucoup de pays mais aucun ne m’a semblé si atypique, si unique, tant par sa beauté que par sa laideur.

Le premier choc est la saleté. La poubelle en Inde, c’est la rue. On y jette ses détritus, qu’ils soient naturels ou en plastique. On les jette là où on se trouve. Pas besoin de faire un effort de trouver un endroit où il faudrait jeter ses papiers. Le soir ou le matin, ils font des petits tas de déchets et les brûle, pour une partie. L’autre partie reste simplement par terre.

Autre option : ces déchets peuvent être mangés par les vaches. En effet, sacrée en Inde, la vache est laissée en liberté dans la rue. Et elle a faim !! Elle mange ce qu’elle trouve, que ce soit les pelures des fruits ou le papier journal... Elle adore également la colle des affiches collées au mur, et les déchire donc dès qu’elle le peut. Elle s’approche de vous et reconnaît tout de suite votre sac. Elle sait qu’à l’intérieur, il peut s’y trouver à manger. Il faut donc faire attention et se protéger de ces vaches et de ses très nombreuses bouses qui jonchent les rues.

Autre animal auquel il faut faire attention : les singes. Oui, oui, au début on se dit : qu’ils sont mignons !!! Ca, c’est avant d’avoir été attaqué parce qu’on mangeait en marchant dans la rue ! A croire qu’ils peuvent sentir la bouffe de très loin !! Un petit conseil donc : ne jamais manger dans la rue en Inde, à cause des vaches et pire, des singes qui n’hésitent pas à vous prendre la bouffe des mains !!!!
Les chiens sont plus sympas : de toute façon, ils se contentent des excréments humains (dédicace à toi papa).

Autre point important : la population...y’a du monde tout le temps et partout ! Pas moyen d’être tranquille !!! Et tout ces gens font beaucoup de bruit. A chaque coin de rue, ils demandent de prendre une photo avec eux, car ils n’ont pas l’habitude de voir des gens avec des yeux bleus. Ils sont très collants : on a beau dire : non, pas de thé, ils vous suivent pendant plusieurs minutes, croyant sans doute que vous allez changer d’avis. Les « hello madame » hantent mes nuits.

Les routes sont également dangereuses : les voitures roulent où elles le désirent, tout comme les motos et les tuk tuks. Ca klaxonne de toute part et tout le temps, normal, personne ne respecte le code de la route.

Ce que j’aime, c’est qu’on peut acheter quelque chose et dire qu’on reviendra plus tard pour payer : y’a pas de problème ! Ou si tu bois un thé dans la rue, tu peux prendre la tasse avec toi et t’en aller où tu veux et la ramener quand tu le désires.
Y’a également un grand respect des pratiques spirituelles, que ce soit quand on souhaite garder le silence ou faire le jeûne. On peut pratiquer ses mantras sans aucun problème et on vous laisse tranquille quand on voit que vous méditez.

Bref, une fois que l’on s’est habitué à tout cela, on peut profiter des beaux paysages et des hauts lieux spirituels.